PG 50 – Barrage contre l’austérité

Ils étaient bien plus que les cinquante mille escomptés par les organisateurs à marcher ce dimanche à Paris contre les politiques d’austérité en France et en Europe et pour obtenir un référendum sur le nouveau Traité européen de stabilité.

Le cortège s’est ébranlé de la Place de la Nation vers la place d’Italie, dès 14 heures, à l’appel d’une soixantaine d’organisations dont le Front de gauche. Au cri de « Résistance » et « Hollande, tiens tes promesses », les manifestants ont voulu mettre la pression sur le Parlement qui examinera ce mardi le nouveau texte européen.
« Le peuple entre en mouvement »
« Ce jour est le jour où le peuple français entre en mouvement contre la politique d’austérité », a lancé Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche, au côté de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, d’Annick Coupé (Solidaires), de Clémentine Autain (Fase), d’Olivier Besancenot et Philippe Poutou (NPA), entre autres.
Des élus européens de la gauche espagnole et portugaise étaient aussi en tête du cortège, juste devant des militants du Parti des travailleurs belge venus en nombre. Un peu plus se trouvaient des élus d’Europe écologie Les Verts.
Meeting européen le 8 octobre
« C’est un point de départ, ça commence aujourd’hui et ça va continuer dans les semaines a venir », a renchéri Pierre Laurent, décrivant un mouvement destiné à « donner du courage à la gauche pour mener la guerre à la finance ».

Olivier Besancenot s’est lui félicité de cette manifestation comme « première étape d’une « unité durable des opposants de gauche: « Il était temps que la rue se réinvite un peu et se fasse entendre contre la politique du gouvernement. » « Le mouvement social ne va pas se taire pendant cinq ans », a prévenu avant le départ Aurélie Trouvé, coprésidente d’Attac France, qui donne dors et déjà rendez-vous pour le 8 octobre à un meeting européen des forces de gauche à l’espace Reuilly à Paris.
Les Fralib, les Rotos 93 et tous les autres
Derrière les représentants des 60 organisations politiques, syndicales ou associatives qui avaient appelé à manifester, des milliers de personnes ont marché contre l’austérité. Des féministes derrière une banderole « Femmes en lutte contre l’austérité et la précarité pour une Europe solidaire ». Les Fralib, toujours en lutte contre Unilever pour maintenir leurs emplois et leur activité en vie.

Outre les composantes du Front de gauche et le Nouveau parti anticapitaliste, l’Union syndicale Solidaires et plusieurs branches de la FSU ou de la CGT avaient appelé à manifester, et, côté associations, Attac, Copernic, mais aussi le DAL, la Cimade, Act Up Paris.

Le blog du Parti de Gauche 50

Solidarité avec le peuple Grec

Des nouvelles mesures d’austérité vont encore frapper la GRECE. Elles ont été négociées dans l’ombre par la Troïka et ses soufifres que sont les partis au pouvoir.

Après le gel de salaires, la hausse de la fiscalité, les coupes dans le budget de l’Etat, la diminution des retraites, les mesures de privatisation se mettent en place.

L’objectif fixé est de payer 11,5 milliards d’euros de dette en 2013 et 2014.

Depuis début septembre, les salariés du public comme du privé manifestent  leur mécontentement dans les rues d’Athènes.

Mercredi 26 septembre une grève générale de 24H a été lancée à l’appel des syndicats du privé comme du public.

Des centaines de milliers de personnes ont défilé dans les rues des grandes villes, des heurts ont éclaté entre force de l’ordre et manifestants.

Le peuple, asphyxié, crie sa rage. 

Voici le détail de ces nouvelles mesures d’austérité prise depuis les dernières élections :
 

 

 

 

 

 

Le Parti de Gauche soutient le peuple grec et s’oppose fermement aux nouveaux plans de rigueur imposés par la TROIKA.

Le Parti de Gauche salue la détermination du peuple grec et l’encourage à continuer sa mobilisation afin de faire basculer le gouvernement de coalition entièrement soumis à la Troïka.

Traité austéritaire – 120 économistes disent Non !

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A l’initiative de la Commission économie du Parti de Gauche, 120 économistes ont signé une tribune parue dans Le Monde daté du mercredi 3 octobre. Voici le texte :

Depuis 2008, l’Union européenne (UE) fait face à une crise économique sans précédent. Contrairement à ce que prétendent les économistes libéraux, cette crise n’est pas due à la dette publique. Ainsi, l’Espagne et l’Irlande subissent aujourd’hui les attaques des marchés financiers alors que ces pays ont toujours respecté les critères de Maastricht. La montée des déficits publics est une conséquence de la chute des recettes fiscales due en partie aux cadeaux fiscaux faits aux plus aisés, de l’aide publique apportée aux banques commerciales et du recours aux marchés financiers pour détenir cette dette à des taux d’intérêt élevés.

La crise s’explique également par l’absence totale de régulation du crédit et des flux de capitaux aux dépens de l’emploi, des services publics et des activités productives. Elle est entretenue par la banque centrale européenne (BCE) qui appuie sans conditions les banques privées, et exige à présent une « stricte conditionnalité » austéritaire des États lorsqu’il s’agit de jouer le rôle de « prêteur en dernier ressort ». Elle leur impose des politiques d’austérité et s’avère incapable de combattre la spéculation sur les dettes souveraines, cela d’autant que sa seule mission reconnue par les traités est celle de maintenir la stabilité des prix.  En outre, cette crise est aggravée par le dumping fiscal intra-européen et l’interdiction qui est faite à la BCE de prêter directement aux États pour des dépenses d’avenir, au contraire des autres banques centrales dans le monde comme la Federal reserve américaine. Enfin, la crise est renforcée par l’extrême faiblesse du budget européen et son plafonnement au taux ridiculement bas de 1,24 % du PIB, avec son orientation qui rend impossible toute expansion coordonnée et ambitieuse de l’activité en Europe.

François Hollande, après s’être engagé pendant la campagne à renégocier le traité européen, n’y a en fait apporté aucun changement, et, comme vient d’ailleurs de le reconnaître Élisabeth Guigou, choisit aujourd’hui de poursuivre la politique d’austérité entamée par ses prédécesseurs. C’est une erreur tragique. L’ajout d’un pseudo-pacte de croissance, aux montants réels dérisoires, s’accompagne de l’acceptation de la « règle d’or » budgétaire défendue par A. Merkel et N. Sarkozy. Elle stipule que le déficit dit structurel (hors variations de cycles économiques) ne doit pas dépasser 0,5% du PIB, ce qui condamnera toute logique de dépenses publiques d’avenir et conduira à mettre en place un programme drastique de réduction du périmètre de l’ensemble des administrations publiques.

En limitant plus que jamais la capacité des pays à relancer leurs économies et en leur imposant l’équilibre des comptes publics, ce traité est porteur d’une logique récessive qui aggravera mécaniquement les déséquilibres actuels. Les pays qui souffrent de l’effondrement de leur demande intérieure seront amenés à réduire plus fortement encore leur demande publique. Alors que plusieurs États membres sont déjà en récession, cela menacera encore davantage l’activité et l’emploi, donc les recettes publiques, ce qui creusera in fine les déficits. Ainsi, l’OFCE prévoit déjà 300 000 chômeurs de plus en France fin 2013 du seul fait de l’austérité. À moyen et long terme, cela hypothèquera la transition sociale et écologique qui nécessite des investissements considérables.

Au nom d’une prétendue « solidarité européenne », le traité organise de fait la garantie par les États des grands patrimoines financiers privés. Il grave dans le marbre des mesures d’austérité automatiques, imposées aux représentants des peuples, en contraignant leurs décisions budgétaires, dictées par une instance non élue. Le Mécanisme européen de stabilité (MES), institution anti-démocratique par excellence, pourrait proposer des prêts à des taux un peu moins élevés (5% en moyenne). Mais ces prêts seraient conditionnés à l’application d’une austérité drastique imposée aux peuples ! La garantie publique des investisseurs privés ne fait qu’encourager la spéculation, alors qu’il faudrait lui briser les reins en sortant de leur mains la dette publique. L’ensemble de l’édifice repose ainsi sur des conditionnalités anti-sociales imposées à toute aide ou intervention, et le refus d’intervention directe de la BCE pour les dépenses nouvelles. Elle  va se contenter d’un rachat restrictif des titres de dette sur le marché secondaire, comme l’a annoncé récemment Mario Draghi.

Des centaines d’économistes à travers le monde, rejoints en ce sens par certains prix Nobel d’économie comme Joseph Stiglitz et Paul Krugman, ont largement critiqué le non-sens économique de la politique actuellement à l’œuvre en Europe. Le constat est sans appel : l’austérité est à la fois injuste, inefficace et anti-démocratique.

Nous pouvons faire autrement. L’avenir de l’Europe mérite un débat démocratique sur les solutions de sortie de crise. Une expansion coordonnée de l’activité, de l’emploi et des services publics serait aujourd’hui possible en Europe, notamment par le financement direct sélectif et à bas taux par la BCE des organismes publics de crédit. Pour que l’UE mette en œuvre cette politique, il est urgent de réformer et de démocratiser ses institutions. Un Fonds européen de développement social et écologique, à gestion démocratique, pourrait accentuer cette dynamique. De plus, l’UE pourrait mettre en place un contrôle de la finance, notamment en interdisant les échanges d’obligations souveraines sur les marchés de gré à gré, en limitant strictement la titrisation et les produits dérivés et en taxant les mouvements de capitaux spéculatifs.

Les défis sociaux et écologiques d’aujourd’hui sont immenses. Il est urgent de changer de cap pour sortir de la crise par le haut. Il est possible de défaire le sombre bilan des politiques libérales d’une France qui comprend 5 millions de chômeurs et 10 millions de pauvres. Pour s’en donner les moyens, il faut briser l’étau des marchés financiers et non leur donner des gages. C’est pourquoi nous refusons la ratification du Traité européen sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG). 

Ce texte n’engage que ses signataires :

www.appeldeseconomistes.fr

La colère gronde au Portugal

Ce samedi 29 septembre, à l’appel de la CGTP, 100.000 manifestants ont conspué l’austérité et le Gouvernement, bon élève de la Troïka, qui la met en vigueur au Portugal.
 
Un événement pour une manifestation syndicale, à laquelle les mouvements de précaires se sont joints.
 
Fort de ce succès la CGTP organise un tour du pays du 9 au 13 octobre. Le 13 octobre au soir un immense concert « Que la Troika aille se faire… » est organisé avec certains des plus grands artistes du pays à Lisbonne pour clore ce tour du Portugal.
 
Sans attendre, dès le 5 octobre plusieurs centaines de personnalités organisent un Congrès des Alternatives. Ce n’est pas un nouveau parti, mais un dialogue entre des centaines de citoyens de gauche anti-austérité qui vont écrire un programme commun de ce que pourrait être le Portugal sans la Troïka et l’austérité, avec un Gouvernement réellement de Gauche.
 
La CGTP a annoncé une grève générale pour le milieu de ce mois d’octobre. Alors que le pouvoir ouvre le débat parlementaire sur le budget 2013 toujours plus austéritaire à partir du 15 octobre.
 
Le Parti de Gauche, présent à Lisbonne samedi 29, soutient les manifestations qui se multiplient contre l’austéritarisme de la Troïka et du gouvernement portugais. Il salue le travail réalisé en ce sens par le Bloc de Gauche et le PCP, la CGTP, les mouvements de précaires et le mouvement « Que la Troïka aille se faire… »

Plus que jamais nous nous sentons solidaires de la lutte du peuple Portugais.

Allemagne – Belle réussite de la manifestation "taxons les riches"

Samedi 29 septembre, ils étaient plus de 40.000 personnes à manifester dans pas moins de quarante villes d’Allemagne pour exiger une meilleure répartition des richesses.

Manque de places en crèche, pénurie de transports en commun, allocations et prestations insuffisantes pour vivre dignement, fermeture des équipements culturels : les manifestants du mouvement « Umfairteilen » constataient le démantèlement de l’Etat social, et réclamaient des mesures fiscales afin d’augmenter les recettes publiques, de subvenir aux besoins sociaux et de réduire les inégalités criantes qui caractérisent l’Allemagne depuis Schroeder.

Plus de 300 organisations avaient signé l’appel à manifester et la plateforme de propositions, notamment l’introduction d’une taxe exceptionnelle sur les riches, l’instauration d’un impôt sur la fortune conséquent, et une imposition plus élevée des droits de succession.

A l’heure où les plans d’austérité sévissent dans toute l’Europe, et à la veille de la grande manifestation unitaire contre le Pacte budgétaire en France, la mobilisation a reçu le soutien du Parti de Gauche, qui exprime sa convergence d’analyse avec le mouvement social allemand : la crise européenne ne doit pas être payée par les peuples, mais par les grandes fortunes, la haute finance et les revenus du capital.

Fidèle à son programme, Die Linke était bien entendu en tête de la manifestation. A noter aussi la présence des Verts et du Parti Social-démocrate. Les élections fédérales dans quelques mois seront l’occasion de vérifier s’il s’agit là d’un vrai ralliement aux idée de l’autre gauche européenne ou s’ils ne s’agit que d’un affichage de façade à visée électoraliste.

Contre le traité et l’austérité – Le 30 n’est qu’un début, la lutte continue

Le Front de Gauche se félicite de la grande réussite de la manifestation nationale du 30 septembre organisée par 65 organisations (associations, syndicats, forces politiques) pour une Europe Solidaire et contre le Traité d’austérité. Sa diversité syndicale, associative et politique a payé et entraîné une importante dynamique citoyenne. Cette manifestation de plus de 80 000 personnes marque une étape importante dans la mobilisation contre le traité et plus largement les politiques d’austérité qui sévissent en Europe comme en France. Tous ensemble, nous avons largement participé à ce que le débat public s’ouvre sur les enjeux de ce traité. Les deux semaines qui s’ouvrent au parlement doivent être l’occasion d’amplifier encore ce débat.

Nous nous adressons plus que jamais à François Hollande, à son gouvernement ainsi qu’aux députés d’EELV et socialistes pour ne pas ratifier ce traité Merkozy : quand on est de gauche, on n’adopte pas un traité de droite ! Le Président de la République doit entendre toutes celles et tous ceux qui ont manifesté dimanche mais aussi toutes les mobilisations sociales qui lui disent qu’une autre politique est possible et nécessaire. Une politique de partage des richesses en faveur des travailleurs, des milieux populaires, de la jeunesse de notre pays et de relance de notre économie sur la base de critères sociaux et écologiques.

Le Front de Gauche va continuer plus que jamais à se mobiliser contre les politiques d’austérité. D’où notre plein engagement dans les rendez-vous décidés dans le cadre du collectif unitaire : initiatives décentralisées dans toute la France les 6 et 7 octobre pour notamment interpeller les députés, meeting européen à Paris le 8 octobre. Il poursuivra sa bataille pour un référendum qui constitue pour lui une exigence démocratique incontournable.

Il appelle également à soutenir les mobilisations sociales à venir, notamment la journée nationale « notre santé en danger » le 6 octobre, les manifestations syndicales pour la défense de l’industrie et de l’emploi le 9 octobre, et toutes les luttes des salariés contre les licenciements, notamment PSA, ArcelorMittal, Sanofi…

Un pied dans la porte

Mission accomplie, nous avons mis le pied dans la porte. Tout a été fait pour blinder le dispositif d’imposition du TSCG : calendrier extrêmement précoce, argumentaire gouvernemental réduisant le rejet du traité à une agression contre Hollande, refus systématique d’Ayrault de répondre à nos arguments, black-out médiatique… Malgré cela, nous avons réussi une mobilisation magnifique, regroupant 80 000 à 100 000 personnes dans des cortèges qui frappaient par leur niveau de conscience et de détermination. Soyons lucides, la majorité du pays continue à rien connaître de ce traité. Mais beaucoup savent au moins désormais qu’il y a une controverse sur le sujet. Et vont dès lors tendre l’oreille pour se faire leur opinion. Cela sera plus facile maintenant que va s’ouvrir le débat parlementaire sur le traité suivi de sa loi organique puis de la première programmation des dépenses publiques qu’il prévoit. Ce premier point marqué est le plus important car il ouvre un chemin de mobilisation qui ira en s’élargissant.

Les médias dominants ont cherché à présenter la mobilisation comme un règlement de comptes avec Hollande. Cela leur permet de réduire le grand débat sur le TSCG à une petite question politicienne. Mais faut-il regretter que la première manifestation de masse qu’ait connu ce gouvernement, seulement trois mois après sa mise en place, soit une manifestation de gauche ? C’est le peuple de gauche qui est politiquement mobilisé. Ce sont les partisans du changement qui sont à l’offensive. Mieux vaut cela que l’inverse ! C’est une expression du rapport de forces de la présidentielle qui nous a permis de battre Sarkozy. Mais c’est aussi la conséquence du positionnement politique de la droite par rapport au gouvernement. L’UMP ne s’oppose pas à la politique austéritaire, elle la soutient. Elle se réjouit de voir son traité mis en œuvre par ses adversaires et ses parlementaires le voteront. Bayrou qui n’est pas soumis aux mêmes contraintes que Copé et Fillon engagés dans une compétition interne à leur camp peut parler plus librement. Il estime que François Hollande est « caricaturé » mais que ses orientations « sont justes, méritoires ».

Ajoutons que le succès du 30 contribue aussi à créer ou renforcer un double front d’opposition à l’austérité. Le Front de gauche l’unifie sur le terrain politique et de ce point de vue notre rassemblement élargissait encore l’arc de force rassemblé à la présidentielle. Le collectif unitaire de préparation de la mobilisation le réalise sur le terrain social dans une convergence remarquable et harmonieuse entre organisations politiques, sociales et syndicales. Nous allons maintenant nous tourner vers la bataille du grand nombre. Les 6 et 7 octobre se tiendront deux journées d’information et de mobilisation sur le traité. Plusieurs organisations syndicales ont aussi prévu des rendez-vous. Il y aura une mobilisation intersyndicale sur la santé le 6 octobre et des manifestations en défense de l’industrie le 9 octobre à l’initiative de la CGT. Le Front de Gauche appelle chacun à répondre présent à l’appel de son syndicat. Pour le reste, notre consigne reste « n’attendez pas les consignes ». La mise en œuvre concrète de l’austérité va s’accélérer en libérant des résistances multiples et multiformes. La lutte contre le TSCG leur permet de converger efficacement dans une alternative globale au pouvoir des banques sur nos vies. Maintenant que nous avons mis le pied dans la porte, nous pouvons pousser fort.

Valls s’acharne contre une famille sans papiers, avec deux enfants de 3 ans et 2 mois et demi !

Le Parti de Gauche exige la libération immédiate de la famille afghane actuellement enfermée dans un hôtel à Noisiel et dont l’expulsion vers Budapest est prévue d’une heure à l’autre. Le Ministre Valls doit procéder immédiatement à l’annulation de l’Obligation à Quitter le Territoire Français de cette famille.

F. Hollande avait promis dans sa campagne de mettre un terme au placement en centre de rétention de familles avec enfants. Mais la circulaire du 6 juillet, dans les faits, décidait de la poursuite de la privation de libertés des familles avant l’expulsion, par l’assignation à résidence, sous contrôles policiers. « La rétention ou l’avion » comme l’avait dénoncé le Réseau Education Sans Frontière…

Pour le Parti de Gauche cette poursuite de la chasse aux sans papiers est intolérable et va à l’encontre des Droits de l’enfant, du respect du Droit d’asile et des libertés fondamentales. Le Parti de Gauche réitère son exigence en faveur d’un moratoire sur les expulsions tant qu’un débat n’a pas permis d’aboutir à la refonte du code du CESEDA et du Code du Travail pour garantir le respect du droit d’asile et l’égalité des droits entre Français et étrangers.

Le Parti de Gauche se tient prêt à venir à l’aéroport de Roissy pour soutenir les militant-e-s qui s’opposeront à l’expulsion.

Triste démonstration du cynisme de cette politique : au Mans (72), une famille afghane de demandeurs d’asile avec deux enfants de trois ans et deux mois et demi, la famille Khojaj, demandeuse d’asile « Dublin II », était assignée à résidence. Elle ne s’était pas présentée à l’heure et avec les bagages au rendez-vous fixé pour l’expulsion. Elle était allée cependant pointer plus tard dans la matinée et les jours suivants au commissariat, comme l’exige l’assignation à résidence. Elle a alors été arrêtée sur son lieu d’assignation à résidence et enfermée au Centre de Rétention Administrative du Mesnil-Amelot. Cette Famille a ensuite été libérée le 30/09. Actuellement, elle est gardée dans un hôtel à Noisiel (77), par nombre de policiers placés à la porte de la chambre, dans la chambre, et à l’entrée de l’hôtel… La famille n’a pas les clés de la chambre et il lui est interdit d’aller même sur le parking de l’hôtel : tout franchissement entraînera la garde à vue. Elle n’a pas le droit de demander un médecin ni même de faire sortir les enfants quelques minutes. Son expulsion était prévue le 1/10 par vol AF de 7h10 vers Budapest. Elle devait partir de l’hôtel à 4h du matin. Une mobilisation de soutien, organisée par RESF a permis d’empêcher leur expulsion. Mais la police a déclaré avoir l’ordre d’interpeller toute personne qui s’opposerait à l’avion et a interdit de faire venir la presse…

Pour nous la retraite, c’est 60 ans

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Manifestation du 30 septembre – TSCG : le bras de fer commence

Plus de 80 000 personnes ont défilé à Paris, le 30 septembre, pour manifester leur rejet des politiques d’austérité et exiger un référendum sur le pacte budgétaire.

Pour tous le combat ne fait que commencer et un autre rendez-vous est fixé : les 6 et 7 octobre pour des journées nationales unitaires partout en France.

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