Nucléaire – Fessenheim : l’incident de trop. Fermeture et pôle public !
Les agences Reuters et AFP font état d’un incident à la centrale de Fessenheim, confirmé par les pompiers sur place qui indiquent plusieurs blessés. Nos premières pensées vont aux victimes et à leurs familles.
Les causes exactes, apparemment d’origine chimique à l’occasion d’une opération de maintenance, et ses conséquences sont encore floues. Rappelons néanmoins que Fessenheim est la plus ancienne centrale de France, que Nicolas Sarkozy avait décidé de prolonger l’an dernier. Le nouveau Président de la République a pris l’engagement de la fermer dans le quinquennat. Trois associations, CSFR, Stop Fessenheim et Stop Transports-Halte au nucléaire, étaient d’ailleurs reçues ce matin même au Ministère de l’Écologie.
A quelques jours de la conférence environnementale et du débat sur la transition énergétique, face à l’inquiétude légitime des Français, le PG appelle le gouvernement à engager immédiatement la fermeture de Fessenheim et à donner un calendrier précis de fermeture des autres réacteurs arrivés en fin de vie, avec les moyens mis en œuvre pour leur démantèlement. Aujourd’hui, 13 réacteurs en France sur 58 ont plus de 30 ans et 13 autres auront 30 ans dans les quatre ans à venir.
Le PG se prononce en faveur de la sortie du nucléaire, progressive avec la fermeture des réacteurs à leur arrivée à 30 ans, et d’un retour immédiat à la maîtrise publique de cette filière, avec la renationalisation d’EDF et d’Areva. Alors que les ouvriers de la sous-traitance sont toujours en lutte et exercent leur rôle d’alerte à Cruas ou au Tricastin, ce pôle public est plus que jamais nécessaire afin d’en finir avec la sous-traitance et l’intérim en y intégrant tous les travailleurs, en garantissant des conditions de formation et de travail adaptées à la dangerosité des sites, et en donnant la priorité à la sûreté et la sécurité des installations plutôt qu’à la recherche de profit.
Le Parti de Gauche salue l’annonce d’une négociation de paix en Colombie
Le Parti de Gauche se réjouit de l’accord, signé le lundi 27 août dernier à La Havane, qui ouvre officiellement un dialogue de paix entre le gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie – Armée du peuple (FARC – EP). Le lancement d’une négociation officielle pour mettre fin au conflit armé qui les oppose depuis plusieurs décennies est une excellente nouvelle pour le peuple colombien.
Ce qui s’ouvre aujourd’hui n’est pas uniquement un dialogue sur les conditions essentielles pour mettre une fin au conflit armé ; il s’agit également d’une grande opportunité donnée au peuple colombien de s’attaquer aux racines profondes qui l’ont engendré, en particulier les énormes inégalités sociales, économiques, et environnementales qui gangrènent le pays.
Le Parti de Gauche suivra donc de très près ce processus de paix, en appelant de tous ses vœux le début d’un véritable changement pour le peuple colombien qui a non seulement le droit à vivre en paix mais aussi le droit à vivre dignement dans une société où justice sociale et justice écologique soient plus qu’un horizon lointain.
Politis – Hébergement d’urgence: vivement l’hiver !
Cécile Duflot a promis d’en finir avec la politique d’hébergement « au thermomètre » pour les sans domicile. En attendant, les foyers d’urgence, maintenus ouverts pour certains après le plan hivernal pour atténuer la pénurie, ferment leurs portes dans les prochains jours. Reportage.
Les va-et-vient sont discrets, entre les murs vieillis du petit bâtiment. 18 h, ce mercredi, le Centre d’hébergement d’urgence (CHU) « le Refuge », à Pantin, vient d’ouvrir ses portes pour la nuit. Les pensionnaires s’avancent au compte-goutte et échangent un sourire avec le veilleur sorti leur ouvrir la fine porte grillagée, tenue soigneusement fermée. À l’intérieur, des chambres d’une dizaine de mètres carrés accueillent jusqu’à 6 personnes sur des lits superposés. Chacun a droit à un plateau-repas sommaire et peut prendre une douche : une « mise à l’abri » au confort rudimentaire, principalement destinée à des « grands exclus » et des sans-papiers. La plupart des 24 occupants ont rejoint le foyer au cœur de l’hiver, après un appel au 115. Ils devront quitter les lieux, « dans les jours qui viennent ».
« Ce serait étonnant qu’on trouve une solution pour moi, bredouille Cyril, 42 ans, le visage cassé par la rue. Je dois d’abord aller récupérer mon numéro [de sécurité sociale] ». Posté devant le bâtiment le temps de fumer une cigarette, il peine à se souvenir de son arrivée ici, il y a quelques mois : « Je crois que c’est la maraude du 115 qui m’a emmené, je dormais devant l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis »,hésite-t-il.
Ndiaga Sall a appelé le 115 au mois de décembre. En formation de chauffeur poids lourd, il attend de prendre les clefs d’un logement social, à Stains, au mois d’octobre.
À sa prise de fonction au ministère du Logement, Cécile Duflot voulait en finir avec le scandale de la« gestion au thermomètre » des places d’hébergement d’urgence. Car, jusqu’alors, les CHU fermaient leurs portes le 31 mars, laissant chaque année des milliers de sans-domicile à la rue. Lâchée par Bercy, elle a dû annoncer brutalement la fermeture, début juillet, des 2 650 places déjà exceptionnellement maintenues ouvertes au-delà du 31 mars (sur 16 500) (lire notre article). Pour faire passer la pilule, trois foyers d’urgence ont été maintenus ouverts en région parisienne – dont le Refuge – en attendant que les « hébergés » soient placés dans des structures de stabilisation. Une bien maigre avancée, devant l’étendue abyssale des besoins.
Au Refuge, l’équipe déstabilisée par ces tergiversations gère tant bien que mal une situation inédite. À quelques jours de la fermeture, il ne reste plus que les grands exclus, qui s’adaptent difficilement aux structures d’accueil plus encadrées comme les Centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS). La situation reste surtout indénouable pour de nombreux sans-papiers, qui sont admis dans très peu de structures du fait de leur situation administrative. Pour une moitié des usagers présents environ, aucune alternative n’a encore été trouvée.
« Le bonheur, c’est les « plans grand froid » »
Devant le Refuge, mercredi, un quadragénaire fait le pied de grue pour tenter d’obtenir une place à l’usure. Le centre n’est pas plein, mais son nom n’est pas sur la liste. Et ses appels au 115, la seule façon d’obtenir une place, n’ont aucune chance d’aboutir. « Cela fait des semaines que pas une place ne s’est libérée pour un homme seul en Seine-Saint-Denis, raconte la conseillère en affaires sociale et familiale, qui tient la permanence jusqu’à 22 h. La Direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement (Drihl) refuse de remplir les centres pour des raisons de coût et pour pouvoir annoncer l’ouverture de places au début de la période d’hiver ».
Guillaume Farny est hébergé au Refuge depuis le mois de juillet, lorsqu’il a dû quitter le centre d’hébergement de Ville-Évrard.
Au mois de juillet, 70 % des demandes d’hébergement sont ainsi restées infructueuses, contre 50 % en moyenne pour les 5 mois d’hiver. « Pour nous le bonheur c’est les « plans grand froid », parce qu’on trouve des places pour tout le monde », ironise la professionnelle. Lassé, au bout de deux heures d’attente, le quadragénaire finit par escalader le grillage pour entrer dans le centre par effraction. Il n’y passera pas plus d’une nuit.
En juillet 41 649 demandes d’hébergement ont été faites au 115, soit seulement 8% de moins que la moyenne des cinq mois de l’hiver dernier.
12 081 personnes différentes ont appellé le 115 en juillet.
70% des demandes n’ont pas donné lieux à un hébergement en juillet (36% en février).
(Source Fnars)
« Été du pire »
Les ouvertures de places, dans les CHU comme dans les structures de stabilisation, ne suivent pas l’explosion préoccupante des besoins. Les Centres d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada) sont saturés et doivent renvoyer les personnes isolées vers les centres d’urgence. Faute de solutions d’accueil, de nombreuses familles de sans-papiers sont logées à l’hôtel au prix de dépenses ubuesques. En Île-de-France, l’État finance ainsi à lui seul 11 000 chambres d’hôtel.« Indiscutablement, on ressent les effets de la crise, raconte aussi Jean-Pierre Vignaud, directeur du Refuge. Nous avons un certain nombre de personnes avec un travail, qui ne trouvent pas de solution pour se loger. On a vu surtout une augmentation du nombre de 18-25 ans dans les plans hivernaux. Avant, ils bénéficiaient de « contrats jeunes majeurs » qui leur permettaient au moins d’accéder à des foyers de jeunes travailleurs. » Nous traversons l’« été du pire », alertait le 23 août Matthieu Angotti, directeur général de la Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale (Fnars), déjà« échaudé » par les cent premiers jours du quinquennat de François Hollande.
Pour faire valoir leur droit à ne pas être remis à la rue, une poignée de sans-abris ont choisi, depuis le mois de février, la voie collective. Un collectif s’est créé parmi les occupants d’un foyer d’urgence sur le point de fermer, à Ville-Évrard, avec le soutien de l’association Droit au logement (Dal). Avec succès. Des prolongations d’un mois, puis deux, sont obtenues in extremis, avant qu’une dizaine d’entre-deux soient déplacés vers le Refuge en juillet. Ils ont dû de nouveau se réunir et convoquer les médias pour obtenir la garantie que le CHU ne serait pas fermé tant que tous ses occupants n’auront pas trouvé de solution. Un apaisement précaire.
Sur demande de Cécile Duflot, le délégué interministériel pour l’hébergement et l’accès au logement (Dihal), Alain Régnier, a présenté une série de mesures prioritaires, notamment pour l’Île-de-France, sur lesquelles la ministre doit désormais rendre ses arbitrages. Des propositions ont aussi été avancées, comme base de travail à la conférence organisée à l’automne par la nouvelle majorité. Un plan pluriannuel, d’échelle régionale pour l’Île-de-France, doit être élaboré d’ici début 2013.
Voir l’article sur le site de Politis
Rentrée politique du Parti de Gauche – Point presse de Martine Billard du 3 septembre 2012
Remue méninges 2012 – Carnet de croquis de 3 militantes
Vite ! … Écrire pour ne pas oublier trop vite, avant que le temps vienne les éroder, le bain de sensations et d’émotions dans lesquelles nous nous sommes immergées pendant ces 4 jours de « Remue méninges » !
La longue marche
Pour ne pas prendre le risque de perdre la plus petite miette de ces journées (les premiers ateliers débutant à 14h pétantes), nous avions décidé vaillamment d’arriver tôt le jeudi matin.
Parties le mercredi à 18h de Bretagne et après une nuit (aléatoire) en train couchettes dont nous nous sommes extraites flageolantes, à 5h du matin à Chambéry, pour une dernière étape (en car !), nous nous sommes retrouvées, (très) tôt, dès 7h30, seules et passablement hagardes, bagages à nos pieds, sur un banc du parvis déserté de l’université Stendhal, au milieu d’un campus dont nous n’allions pas tarder à mesurer l’étendue…
Après un moment d’interrogation devant l’afflux… d’étudiants de toutes nationalités, réunis là pour passer des tests de langues (!!!), nous nous sommes rassurées lorsque de nouveaux arrivants (qui visiblement, n’étaient plus ce qu’il est convenu d’appeler de jeunes pousses) ont peu à peu pris possession des lieux. Notre moral est remonté (en même temps que la température), lorsqu’une camarade nous a gentiment appris que les clés de nos chambres sur le campus Berlioz, nous seraient remises dès l’arrivée de Sophie, responsable de l’accueil des participants, attendue d’un moment à l’autre (il était alors aux alentours de 9h)…
A midi trente (!!!), dans la file compacte des camarades (qui avaient bien meilleure mine et moral que nous), nous avons touché au but, triomphantes, avec notre petit dossier cartonné sous le bras, notre badge et surtout notre clé à la main (… notre sésame pour une douche qui seule occupait alors nos pensées). Notre euphorie est vite retombée lorsqu’il s’est agit de gagner notre logis insidieusement planqué au milieu de cités universitaires diverses et variées, cafétérias et autres bibliothèques, desservies par un dédale d’avenues et d’allées écrasées de chaleur.
Eh bien, le croirez-vous ? A 14h, ragaillardies, l’esprit (presque) vif… et les pieds déjà en compote (mais ce n’était qu’un début)… nous nous préparions, avides de savoirs (à défaut de nourriture terrestre qui s’était résumée à un casse-croûte avalé sur le pouce), pour le premier de tous les ateliers qui s’offraient à nous…
Quel Remue méninges !!!
Et alors là, quelle fringale nous a saisies ! Des intitulés nombreux à vous donner le tournis : des fondamentaux de l’écologie politique, aux mensonges du Front national, en passant par la construction du PG et du FdG, la dérive austéritaire ou la Révolution française. Du concept (marxiste !), à la boîte à outils du parfait militant de terrain, tout nous était offert…
Comment décrire, l’excitation qui fut la nôtre au milieu de cette ruche ? Pendant les 4 jours, ce fut un bourdonnement incessant de discussions passionnées, d’embrassades (quelle joie de se revoir après ces mois de campagne !), de nouvelles rencontres dans les salles de cours, dans les amphis, dans les couloirs, dans le patio, devant la librairie militante, à la cafétéria, dehors… partout, des visages amis, le sens du partage (quelques discussions musclées autant que vivifiantes !), l’étonnement d’avoir déjà tant fait ensemble, d’en être déjà LÀ et une incroyable énergie qui diffusait de partout, pour l’action à venir. Étonnant brassage de sexes, d’âges, d’histoires personnelles et de projets partagés.
Comment témoigner de la densité des contenus des ateliers, de l’engagement et de l’enthousiasme des intervenants ?
Ah ! La belle et bonne énergie de « notre » pétulante Danielle Simonnet, de François Ruffin ou de Paul Ariès, pour ne citer que ceux-là. Quel étonnement devant le talent de pédagogue d’un tout jeune Germinal Ladmiral qui a proprement captivé une salle insatiable et archi comble, avec son exposé dense et fiévreux sur le « matérialisme historique » ? Jeunes économistes, bourrés de talents de la commission économie ou tout aussi jeunes philosophes de l’atelier sur le concept d’hégémonie de Gramsci ! Du lourd dans la jeune garde PG !!
Mais qu’on ne s ‘y trompe pas ; les moins jeunes des intervenants avaient au moins la même pêche : élus, militants politiques ou associatifs, tous, ils nous ont transmis leur passion pour leur sujet et nous ont donné l’envie d’en appendre encore davantage.
Comment rendre l’émotion qui nous a saisis lorsque, rassemblés dans le grand amphi (forum extérieur déserté pour cause de bienfaisant et violent orage) et après avoir écouté nos camarades des partis de la gauche européenne venus témoigner de la situation délétère de leurs pays et de la force de leur engagement, nous avons entonné, à pleine gorge (un peu nouée, quand même) une Internationale qui a pris là toute sa dimension et sa charge symbolique ?
Petit bestiaire politique
Et puis, ne nous le cachons pas, l’arrivée de JLM fut la cerise sur notre gâteau ! Gonflé à bloc après ses vacances vénézuéliennes, il nous a offert, lors des deux meetings, des moments de pure gourmandise auditive que personne n’a boudé, vous pouvez nous croire !
Il a joué de toutes les cordes de son arc pour nous livrer une analyse politique percutante. Mais laissons là ce volet qui mérite qu’on s’y arrête avec tout le sérieux que la situation exige et évoquons plutôt deux moments particulièrement réjouissants.
Matois, il a proprement allumé Cécile Duflot qui aurait été bien inspirée de ne pas l’interpeller comme elle a eu l’imprudence de le faire. Ainsi, son déjà fameux « lapin », a donné à JLM, l’occasion d’explorer le bestiaire de La Fontaine et de déclamer, avec le talent qu’on lui connaît, « Le loup et le Chien » qui en a réjoui plus d’un.
Quant à la déclaration de la même Cécile Duflot, sur la « muselière » qu’elle reconnaît benoîtement porter au sein du gouvernement, elle a aussitôt suscité parmi les militants rassemblés devant la tribune, un slogan, repris avec entrain, à la cantonade : « Pas de muselière, on en est fiers ! ». Une phrase qui a eu l’air de ravir notre tribun préféré et qui, à n’en pas douter, va nous resservir !
Crève-coeur
L’heure de notre départ approche et Pierre Laurent, avant-dernier des nombreux orateurs, a du mal à achever son discours. Comment être bref quand on évoque le traité européen « merkosyen », que le gouvernement s’apprête à signer, sans qu’une virgule en ait été changée et sans que le peuple soit consulté…
« Référendum », clamons-nous !!
Le soleil donne sur nos têtes, le temps file, nous piaffons !
Et c’est ainsi, que nous n’aurons pas pu écouter la fin du discours de JLM à ce dernier meeting et que nous n’aurons pas eu le plaisir poignant et toujours renouvelé, de chanter, avec tous nos camarades, une dernière Internationale pour se dire au revoir… ou plutôt à bientôt. Mais ce n’est que partie remise…
Retour… vers le futur
Nous aurons quand même eu une dernière joie pendant notre voyage de retour.
Assis près de nous, un voyageur n’aura rien ignoré de notre provenance et de notre… sensibilité politique ! A vrai dire, pendant un long moment nous avons ignoré jusqu’à son existence même ; nous sommes tout à notre discussion ; après avoir tant partagé nous avons maintenant tant de choses à nous dire ! Peu à peu, quelques regards s’échangent, pas forcément hostiles, non… plutôt un rien moqueurs. Puis fusent les premiers échanges. Quelques piques (pas bien méchantes) sur JLM et les journalistes, JLM et Le Pen, sur la crédibilité des propositions du FdG.
Peu à peu, les échanges se fluidifient, l’ambiance se détend. Et c’est ainsi que notre compagnon nous apprend que lors de son voyage aller vers Grenoble, il avait voyagé près de … JLM, qu’il est militant écolo … un « vieux Vert », comme il le dit lui-même.
Nous lâchons sournoisement quelques scuds, du genre « Oh, comme on vous plaint !! ». Il précise qu’il ne se reconnaît pas dans EELV mais qu’il doute de notre « vertitude » … Alors, nous évoquons la dynamique de notre Front : nos différences internes et le « chemin qui se fait en marchant », avant de nous lancer dans une évocation vibrante de l’intervention de Martine Billard, au dernier meeting, sur les gaz de schistes et l’idée fumeuse du gouvernement sur les voitures électriques.
Et hop ! On embraye sur notre programme « l’humain d’abord » et sur la planification écologique.
Notre interlocuteur change de ton (on ne badine plus !), il semble ferré… TOC !
On en rajoute une couche sur la pertinence de notre programme, avant de conclure, grandes seigneur(e)s « vous devriez lire notre programme et alors vous verrez bien… ».
On se quitte bons amis… Peut-être un nouvel adhérent ?
Et maintenant ?…
Il nous reste des images, des visages, des sons, des voix, plein la tête, avec l’envie de retrouver très vite une occasion d’avoir le bonheur d’apprendre encore et d’en savoir davantage…
Qui nous sommes ? D’où nous venons ? Comment changer la donne ? Comment consolider le FDG et poursuivre la construction de notre PG ?
Et logiquement, très logiquement, a germé parmi nous, l’idée d’une école du PG… D’autres l’ont fait, pourquoi pas nous ?…
Notre-Dame-des-Landes – Il faut la relaxe pour Sylvain et Clément
Hier à Saint Nazaire avaient lieu deux procès concernant des opposants à l’aéroport de Notre Dame des Landes qui avaient manifesté lors de l’ouverture de l’enquête publique sur l’eau, le 21 juin : – Clément, un jeune poursuivi pour « refus d’obtempérer, violence sans arme et refus de prise d’ADN » et contre qui ont été requis 2 fois 2 mois avec sursis – Sylvain Fresneau, agriculteur et porte-parole de l’Association Des Exploitants Agricoles (ADECA), poursuivi pour « violences sur des gendarmes avec ou sous la menace d’une arme » (en l’occurrence son tracteur défini comme arme par destination) et poursuite de la participation à un attroupement après les sommations de dispersion. L’avocat a démontré que les sommations n’avaient pas été effectuées dans le respect de la loi et qu’à aucun moment Sylvain n’avait eu pour intention de foncer dans le barrage de gendarmes mais au contraire d’interposer son tracteur et la remorque entre les gendarmes et les manifestants pour éviter la reprise de charges contre les manifestants.
Ce procès est très politique, n’en déplaise à la procureure qui n’a pas eu peur du ridicule en affirmant d’entrée de réquisitoire que « la politique ne peut pas passer la porte de ce prétoire » ! La suite montrera qu’elle ne s’en priva pas point.
Alors que ce projet d’aéroport est absurde économiquement et écologiquement, Jean-Marc Ayrault s’est obstiné à l’imposer envers et contre tout, d’abord comme maire de Nantes et président d’agglo et maintenant comme premier ministre. L’opposition n’a jamais faibli et hier encore plusieurs centaines de personnes étaient rassemblées devant le tribunal où étaient jugées Clément et Sylvain. Aujourd’hui Delphine Batho, ministre de l’écologie, a réaffirmé la décision de construction de l’aéroport comme si le maintien de la mobilisation inquiétait le gouvernement.
J’avais accepté d’être témoin politique en faveur de Sylvain Fresneau, au côté de François Bugel, blessé par un coup de matraque porté à la tête lors de cette manifestation, Dominique Michenot, agriculteur et élu local, Christophe Dougé conseiller régional EELV Pays de Loire, et François Dufour, vice-président EELV du conseil-régional de Basse-Normandie.
Dans mon témoignage, j’ai insisté sur le fait que Sylvain Fresneau était la figure même de citoyen qui ne se bât pas pour son intérêt personnel mais au contraire pour l’intérêt général. Au moment où tous les chiffres concernant le réchauffement climatique dépassent la cote d’alerte, où une conférence gouvernementale sur la transition énergétique est annoncée, il est absurde de prévoir cet aéroport par ailleurs inutile économiquement. En tant que députée ayant effectuée deux mandats, je ne peux qu’adhérer à la nécessité de respecter la loi. Mais pour que nos concitoyens en soient convaincus et gardent confiance en notre système démocratique, encore faut-il que les lois soient appliquées, réellement, dans leur esprit, et non de manière formelle comme dans le cas de cette enquête publique.
Il est fondamental qu’il y ait des citoyens, comme Sylvain Fresneau, qui se battent pour l’intérêt général, car ce sont souvent eux qui empêchent la réalisation de projets absurdes comme par exemple en Pays de Loire il y a es années avec le projet de transformer les marais salants de Guérande en marina.
Or ces dernières années, nous assistons à une volonté de limiter l’expression citoyenne en réprimant tous ceux qui luttent et en premier lieu les animateurs, syndicalistes, militants associatifs, militants paysans pour, en faisant des symboles de la répression, faire peur à tous les autres. Mais cela aura l’effet inverse.
Voilà en gros la teneur de mon témoignage (un témoignage c’est oral, il n’est évidemment pas question de lire un texte)
Je rajouterai, que cette répression a eu lieu le 21 juin, soit sous la présidence de François Hollande, et que dans un premier temps, comme indiqué par l’avocat lors du procès et non démenti par la procureure, cette dernière a hésité à engager des poursuites.
Alors une question se pose : le nouveau pouvoir socialiste a-t-il donné son feu vert à l’engagement de poursuites contre Sylvain Fresneau ?
Je ne peux croire que Christiane Taubira, ministre de la justice, se retrouve dans une demande de peine d’interdiction de manifestation ! Une telle peine serait une grande première dans notre République, une atteinte aux droits de l’homme digne de pays dont le non respect des libertés publiques est épinglé chaque année par la FIDH. Il marquerait d’une tâche indélébile le gouvernement.
Jean-Luc Mélenchon et moi-même avions demandé l’amnistie et l’abandon des poursuites pour tous les militants syndicalistes et associatifs lorsque François Hollande nous a reçu à l’Elysée en tant que dirigeants de parti. C’était le 5 juin. Il nous avait répondu que c’était une bonne idée et qu’il verrait si cela pouvait être inscrit dans l’ordre du jour de la conférence sociale.
Or non seulement cela n’a pas été inscrit, mais depuis silence totale malgré nos relances et maintenant de nouvelles poursuites.
Il faut que le gouvernement comprenne que ni à Notre Dame des Landes ni contre la ligne THT dans la Manche, la répression ne fera taire tous les citoyens qui se battent contre ces projets écologiquement aberrants.
Le changement c’est maintenant, disait un candidat à l’élection présidentielle. Alors qu’il le montre : le changement cela doit aussi être l’arrêt des poursuites contre les militants, l’amnistie pour ceux déjà condamnés, la réintégration dans leur emploi pour les syndicalistes licenciés.
On ne lâche rien ! ainsi que le chantaient les opposants à l’aéroport de Notre Dame des Landes hier devant le tribunal de Saint Nazaire.
Relaxe pour Sylvain et Clément. NON à l’aéroport de Notre-Dame des Landes
Parti de Gauche Gironde – Gestion publique de l’eau : gestion d’intérêt général
Avec Gabriel Amard nous ne lâcherons rien !
L’eau est un bien commun, sa gestion est du ressort de l’intérêt général et en cela doit échapper aux marchands d’eau. La bataille menée par Gabriel Amard est d’utilité publique. La Lyonnaise des eaux passe contrat de 110.000 euros avec une officine pour empêcher notre camarade Gabriel, secrétaire national du Parti de Gauche et secrétaire général de l’association nationale des élus du Parti de Gauche, La Gauche par l’exemple, de rendre l’eau et sa gestion aux citoyens.
Les faits :
Au début du mois de juillet, l’hebdomadaire Marianne a révélé des informations extrêmement graves.
La multinationale Lyonnaise des Eaux aurait tenté, par le biais de sa filiale Eaux du Sud Parisien, de « destabiliser » Gabriel Amard, président de la Communauté d’agglomération Les Lacs de l’Essonne. Elle aurait mandaté un cabinet de « conseil en communication » aux méthodes « barbouzardes » : Vae Solis.
Le directeur général de cette société, signataire du contrat, n’est autre qu’Antoine Boulay, actuel chef de cabinet du ministre de l’Agriculture Stéphane le Foll et « tête pensante » du candidat François Hollande.
Il s’agirait, selon le contrat entre Lyonnaise des Eaux et le cabinet Vae Sollis (publié par Marianne) de tout mettre en œuvre pour faire capoter le projet d’accord entre les régies publiques Eau des Lacs de l’Essonne et Eau de Paris, visant à approvisionner le bassin de vie des Lacs de l’Essonne en eau de source.
Et ceci avec une rémunération totale de 110.000 euros. Si les faits sont confirmés par la justice, ils relèvent du trafic d’influences.
En tout état de cause, la société Lyonnaise des Eaux aurait commandité une action pour discréditer politiquement Gabriel Amard et, à travers lui, la régie publique Eau des Lacs de l’Essonne.
Pourtant les citoyens avaient dit oui au retour en régie et sans ambiguïté puisque la création d’une régie publique figurait au nombre des engagements pris devant les citoyens dans le cadre des élections municipales de 2001 et 2008. Elle a été confortée par la participation de 4 949 Virychatillonais et Grignois à la votation citoyenne organisée en juin 2010. Cette votation s’est conclue par le souhait de la création d’une régie publique pour la distribution de l’eau à 95% des exprimés. Ainsi, un projet de service public instaurant la gratuité des premiers mètres cubes et une différenciation du tarif d’accès en fonction des usages a vu le jour le 1er janvier 2011.
L’attitude de la Lyonnaise des Eaux, si la justice confirme les révélations de l’hebdomadaire Marianne, est troublante. Elle renvoie aux pires heures des affaires Carignon, quand les multinationales de l’eau s’acoquinaient avec les politiques sur le dos des citoyens… Mais alors pourquoi s’en prendre à Gabriel Amard ?
La tentative de déstabilisation de Gabriel Amard par le cabinet Vae Solis sur ordre de la Lyonnaise des Eaux, intervient au moment où la Communauté d’agglomération Evry-Centre Essonne, a reconnu s’inspirer de l’exemple des Lacs de l’Essonne pour passer en régie publique. Elle s’inscrit aussi dans une période où Gabriel Amard, auteur de l’ouvrage « L’eau n’a pas de prix, vive la régie publique » et coordonnateur de deux éditions du « Guide de la gestion publique de l’eau », continue son tour de France répondant à toutes les demandes des citoyens et d’élus impliqués dans le retour de l’eau en gestion publique. Ce n’est pas non plus un hasard si l’attaque de la Lyonnaise des Eaux a eu lieu quand Gabriel Amard participait aux travaux préparatoires à la mise en place du réseau français des régies publiques.
Dès lors qu’un militant s’attaque directement aux intérêts financiers des multinationales, tous les coups sont permis. Cela ne peut continuer de se passer comme cela ! Gabriel Amard a déposé plainte en justice à juste titre. Soutenir sa plainte est un acte de résistance concret comme l’est ce combat pour l’intérêt général qui en appelle d’autres.
L’ensemble des adhérents du Parti de Gauche en Gironde est derrière Gabriel Amard. En signant et en diffusant largement la pétition en ligne, nous nous battons pour un retour à la gestion publique de l’eau, mais au-delà pour le retour dans l’espace public de l’ensemble des biens et des services indispensables à la satisfaction urgente des droits que nous considérons au Parti de Gauche comme fondamentaux pour chaque citoyen et chaque citoyenne de ce pays.
Signez et faites signer la pétition en ligne sur www.eaudeslacsdelessonne.fr. En cliquant sur « je soutiens Gabriel Amard, » afin que tous les marchands d’eaux sachent que cette affaire, non seulement nous regarde, mais nous concerne toutes et tous et que nous ne lâcherons rien !
L’École du peuple - Pour l’égalité et l’émancipation
Nicolas Sarkozy a saigné l’École de la République comme jamais. Mais il s’est surtout attelé à la réorganiser selon la doxa libérale : marchandisation, autonomie des établissements, savoirs réduits à une vision minimaliste et utilitariste… Alors que le changement promis par l’élection de François Hollande tarde à se manifester, les bases sur lesquelles refonder l’École de la République continuent à faire débat jusqu’au sein de la gauche.
Des ruptures sont nécessaires si c’est bien la société que l’on veut transformer en profondeur. Place à l’émancipation individuelle et collective plutôt que la soumission à l’ordre de la société. Place à l’égalité réelle plutôt que l’égalité des chances. Place aux savoirs universalistes plutôt qu’une école à plusieurs vitesses. De l’accueil des plus petits à une révolution copernicienne au profit de l’enseignement professionnel en passant par une invitation à se ressourcer à l’idéal du collège unique, c’est bien au cœur d’un humanisme radical que doit prendre racine l’école de l’égalité, l’école du peuple.
François Cocq est enseignant, et secrétaire national du Parti de Gauche à l’Éducation, au Service public et à la Formation.
Francis Daspe est enseignant et secrétaire général de l’Association pour une Gauche Républicaine et Sociale-Prométhée (AGAUREPS-Prométhée)
ISBN : 978-2-36488-012-2 176 pages
Ft : 12 x 17 cm
Prix public : 6 €
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Travailleuses et travailleurs sans-papiers – Manifestation à Paris le samedi 1<sup>er</sup> septembre 2012
Manifestation de travailleurs et travailleuses… par lepartidegauche
Sodimédical – Jean-Luc Mélenchon au 19/20 de France3
J.-L. Mélenchon – F3 Champagne-Ardenne par lepartidegauche