
Au cœur du Front de gauche
Un livre d’Eric Coquerel
Depuis le 6 mai dernier, la France a un président de gauche. Depuis le 18 juin, elle s’est aussi dotée d’une Assemblée nationale où le Parti socialiste a la majorité absolue. Et pourtant 100 jours après, tout montre que sur fond de crise et de récession européenne, il n’y aura pas d’état de grâce pour le pouvoir, et que dès la rentrée, le débat va être relancé. À commencer par la question du traité budgétaire européen qui divise déjà la gauche.
Et justement, à gauche, plus qu’à aucun autre moment, l’hégémonie social-démocrate est contestée, parce que ne faisant pas le compte par rapport aux exigences sociales et populaires. Depuis les élections Européennes de 2009, le Front de gauche s’est affirmé comme le rassemblement qui peut ouvrir une autre voie que celle du réalisme et de la soumission ! Avec les 11 % de Jean Luc Mélenchon à la présidentielle, ce qui constitue le plus fort score d’une force à gauche du PS depuis 1981, il a commencé à s’ancrer comme une alternative possible à gauche. Au même titre que Die Linke en Allemagne ou Syriza en Grèce.
Éric Coquerel s’est fait connaître comme leader étudiant en 1986. D’abord membre de la LCR puis engagé auprès de Jean Pierre Chevènement, il crée et devient président du MARS (Mouvement pour une Alternative Républicaine et Sociale) en 2003. À ce titre, il est parmi les co-fondateurs du Parti de gauche. Il en est le secrétaire national en charge des relations extérieures et des élections. Conseiller spécial de Jean-Luc Mélenchon pendant l’élection présidentielle, il est également membre de la coordination nationale du Front de gauche. C’est donc l’un des principaux acteurs de ce mouvement en construction.
Dans Au cœur du Front de gauche, il a choisi de raconter cette histoire en marche, de la saisir depuis ses origines et de la commenter avec sa sensibilité et un ton bien personnel. Écrit avec la complicité de Sophie Troubac, ce livre est un essai politique qui témoigne et retrace de l’intérieur les principaux événements qui ont conduit à sa création et structuré le Front de gauche : du traumatisme du 21 avril 2002 aux présidentielles et législatives de juin 2012, et leurs enseignements. Un livre indispensable pour comprendre l’autre gauche, mais également appréhender l’actualité française et européenne.
Sortie en avant-première à la fête de l’Humanité, les 14, 15 et 16 septembre 2012.
Sortie nationale le 20 septembre 2012
Au cœur du Front de gauche par Éric Coquerel
Editions Arcane 17
19 euros
ISBN: 978-2-918721-18-5
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7 septembre 2012 | Classé Dans
National

La ratification du Pacte budgétaire par la France début octobre serait un évènement grave. Elle imposerait durablement une politique d’austérité.
Nous, organisations associatives, syndicales et politiques, avons décidé de mener ensemble une vaste campagne d’éducation populaire et de mobilisation citoyenne, avec en particulier une grande manifestation unitaire le 30 septembre à Paris. L’intervention des citoyens dans le débat démocratique doit convaincre les parlementaires, particulièrement celles et ceux qui ont été élus sur la promesse d’une renégociation de ce Pacte budgétaire, de refuser sa ratification et de permettre ainsi la réouverture du débat en Europe.
L’appel ci-joint est ouvert en permanence à la signature de toutes les organisations qui souhaitent contribuer à ces objectifs. Une conférence de presse se tiendra le mardi 11 septembre à 14 h au 21ter rue Voltaire.
7 septembre 2012 | Classé Dans
National

Communiqué de la coordination départementale du Bas-Rhin
A Strasbourg, le 6 septembre 2012.
Le 5 septembre dernier, un incident de nature chimique s’est produit à la centrale de Fessenheim. Loin d’être isolé, cet incident est le troisième reconnu par EDF depuis avril 2012, mettant ainsi en question la sûreté de la doyenne du parc nucléaire français.
En raison du vieillissement de ses équipements, mais aussi de sa construction sur une zone sismique et inondable, le Parti de Gauche est favorable à l’arrêt immédiat de Fessenheim et à la mise en chantier de son démantèlement. Cette opération nécessitera le concours de tous les salariés et de personnels hautement qualifiés durant des années. Aucun salarié de la centrale ne restera sur le bord du chemin.
Au cours de la campagne présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de Gauche, a défendu l’idée de la transition énergétique par la planification écologique. Le Parti de Gauche du Bas-Rhin en appelle aujourd’hui au nouveau Président de la République et à tous les représentants de la gauche alsacienne pour œuvrer à une sortie rapide et planifiée de l’énergie nucléaire en Alsace et sur l’ensemble du territoire de la République.
7 septembre 2012 | Classé Dans
National

Un coup d’etat, quelque soit sa forme, a l’instar de celui qui s’est déroule le 22 juin dernier au Paraguay n’est jamais seulement un coup d’eclat, c’est une onde de choc dont les répercussions sont désastreuses pour le peuple. Au Paraguay, il s’agit d’une rupture du processus démocratique, malgré les apparats constitutionnels, mais c’est aussi un système tout entier dominé par l’oligarchie agro-industrielle et la logique neo-liberale qui se voit renforcé au parlement comme dans toutes les administrations du pays.
Depuis ce Coup d’etat parlementaire et la destitution de Fernando Lugo, une véritable purge est a l’oeuvre dans les médias publics. La Radio Nationale et la télévision publique du Paraguay, font partie des rares médias a avoir évoqué et critiqué cette destitution, tandis que le reste de la sphere mediatique, tout acquis a la cause de l’oligarchie et détenus par les groupes d’influence économique, s’est empressée de le faire oublier. Depuis le 22 juin, 46 journalistes, dont 27 cette semaine, ont été limoges ou n’ont pas vu leur contrat reconduit pour des raisons proprement politiques.
Nous avons en memoire la volonté du President Fernando Lugo de demander un cadastre peu avant le coup d’Etat, dans ce pays ou plus de 77 % des terres cultivables sont détenues par 2% de la population.
Aujourd’hui, plus de 300 000 familles n’ont plus accès a la terre et le projet de culture extensive du soja, destine en grande partie a l’exportation, va encore aggraver leur situation en faisant augmenter le prix des produits de première nécessité. Une centaine d’employés de la Senave (Service nationale de santé végétale et de semences) ont également été licenciés, sous un prétexte officiel des plus grotesques, pour leur opinion politique.
En juillet, des manifestations dans tout le pays ont eu lieu après l’annonce de coupes budgétaires par Frederico Franco. Le 27 août dernier plusieurs organisations paysannes et indigènes se sont réunies pour demander une reforme agraire intégrale, pour dénoncer le projet de plantations transgenique intensive ainsi que la répression des manifestations et des occupations de terre.
Le Parti de Gauche rappelle son indefectible soutien au peuple paraguayen et aux mouvements sociaux et paysans dans le pays, renouvelle sa condamnation du coup d’Etat parlementaire au Paraguay et de « la chasse aux sorcières » en cours dans le pays. La justice doit également faire la lumiere sur l’assassinat du dirigeant du Parti Populaire Tekojoja. Freres du Paraguay et du Honduras, nous ne vous oublions pas.
7 septembre 2012 | Classé Dans
National
Prix de l’essence, gaz de schiste :
à quoi joue le gouvernement Ayrault ?
Voici ce qu’a déclaré le ministre de l’économie, Pierre Moscovici, le 28 août sur TF1 :
« Il faut aller à long terme, on le sait, vers une société de la sobriété. J’ai été très frappé (…) par le fait qu’il fallait aussi changer les modes de déplacement. On ne peut pas vivre éternellement avec ce mode de consommation ! »
Et tac, il te me subventionne la consommation d’essence !?…

Le gouvernement a, on le sait, raboté un peu plus de 3 centimes d’euros perçus par le Trésor public sur le prix du litre d’essence, ce qui devrait coûter 300 millions d’euros au contribuable (qu’il soit automobiliste ou pas). Une mesure « financièrement coûteuse, économiquement inefficace et écologiquement absurde », a asséné Chantal Jouanno, ex-présidente de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. Il n’y a pas eu grand monde pour la contredire. [ MàJ. Moscovici lui-même semble juger sa propre mesure ridicule, cf. Le Canard Enchaîné p. 2 ].
« C’est la cigarette du condamné », a observé sur France Inter l’éditorialiste Thomas Legrand. Il a raison, l’Etat est sans doute l’institution la plus sévèrement accro’ au pétrole. Personne n’ignore qu’en France, la moitié du prix de l’essence est constituée de taxes. Celles-ci ont atteint 34 milliards d’euros en 2010, presque autant que l’impôt sur les sociétés et que… la facture énergétique de la France (46 milliards d’euros cette année-là, soit l’essentiel du déficit commercial). Pas très sain, n’est-ce pas ? D’autant qu’on ne précise jamais que la facture d’essence de l’Etat (celle de l’armée, notamment) enfle elle aussi lorsque le prix du baril augmente. Généralement, le coût d’une hausse du brut annule plus ou moins le gain qu’elle représente pour le Trésor public (sans parler de l’impact sur la croissance économique). Oui oui, accro’.
Les gaz de schiste, maintenant. Il y a six mois, Jean-Marc Ayrault présentait, en tant que président du groupe socialiste à l’Assemblée, une proposition de loi « visant à interdire l’exploration et l’exploitation d’hydrocarbures non conventionnels ». Celui qui est entre-temps devenu premier ministre expliquait alors que « les rendements espérés [des gaz et huiles de schiste] ne valent rien par rapport aux risques sur la santé publique. »
Jean-Marc Ayrault fait maintenant savoir que le débat sur les gaz de schiste n’est, tout compte fait, « pas tranché ». Nathalie Kosciusko-Morizet a beau jeu d’accuser le premier ministre de « duplicité ».
Mais de quoi le premier ministre voudrait-il au juste débattre ? De redonner une indépendance énergétique à la France, ou tout du moins de réduire substantiellement sa facture d’essence et de gaz ? Pour les huiles de schiste, les pétroliers évoquent une production potentielle dans l’Hexagone de 1 à 3 cent mille barils par jour, au mieux. Les Français consomment 17 cent mille barils de brut par jour. Pour les gaz de schiste, c’est tout comme : parvenir à l’autosuffisance grâce à eux paraît franchement peu vraisemblable.
Une pièce à verser au dossier : l’exploitation de ce type d’hydrocarbures, qui nécessite de fracturer la roche, est caractérisée par un déclin extrêmement rapide de la production de chaque puits. Pour maintenir des extractions élevées, comme espère aujourd’hui y parvenir l’industrie américaine, il faut creuser sans cesse beaucoup, mais alors beaucoup de puits. « Dix à cent fois plus » que pour du pétrole classique, a indiqué sur ce blog la direction de Total, et même plus encore peut-être. En effet, une fois récupéré l’essentiel des hydrocarbures libérés à proximité de la zone fracturée, la production d’un puits de gaz et, a fortiori, d’huile de schiste s’effondre la plupart du temps dès la première année.
Le graphique ci-dessous représente le profil de production typique d’un puits d’huile de schiste dans le Dakota du Nord :
Département des ressources naturelles du Nord Dakota
Vous voyez le problème ?
Alors pour quoi, pour qui le gouvernement voudrait-il rouvrir le dossier ? Pour sauver le climat ? Pour faciliter la « transition énergétique » ? Ou bien pour consoler la première entreprise de France, Total, à laquelle on vient de demander un effort modique pour co-financer la mesure « inefficace » et « absurde » susmentionnée ?
Peut-être le gouvernement Ayrault veut-il reculer pour mieux sauter, vers la « société de la sobriété » en direction de laquelle, selon Moscovici, « il faut aller » (mais « à long terme », s’entend) ?
J’ai un doute. La fameuse « transition énergétique », ce nouveau mantra gros comme une dent creuse, réclamera des investissements faramineux, et je ne parle pas que de gros sous. Certains évoquent l’équivalent d’un effort de guerre ; peut-être sont-ils terriblement proches de la vérité. L’Agence internationale de l’énergie ou encore, en France, l’association Négawatt, nous ont expliqué que cette transition est réalisable, à condition de faire appel pour l’essentiel, non à la technologie, mais à la « sobriété », justement.
Concentration mondiale de CO2 : scénario de l’Agence internationale de l’énergie visant une stabilisation à 450 ppm (au-delà du seuil de sécurité de 350 ppm défini par le Giec, mais très en-dessous du « business as usual »). La partie en bleu ciel représente les économies d’énergie réalisables par les consommateurs.
Mais comment croire que quelque chose de consistant pourrait être initié en France par un Etat étouffé par la dette, et dont le chef de gouvernement soutient la construction d’un nouvel aéroport international pour sa bonne ville de Nantes ? Où seraient la vision, le souffle et… l’énergie nécessaires ?
Là où les contradictions qu’affiche complaisamment le gouvernement s’expliquent un peu, c’est qu’il est clair que, si rien ne change dans nos modes de consommation, il deviendra de plus en plus délicat, et même dangereux d’un point de vue géostratégique, de s’abstenir de fracturer nos sous-sols.
C’est le chemin atterrant de l’inertie pragmatique. Quand on court sur un tapis roulant, on n’avance pas. Obama lui aussi n’aura su faire que du surplace dans ce domaine crucial.
Je parle souvent ici d’aporie, d’impasse, de conundrum (et autres synonymes désespérants) :
[ Sommet Rio+20 : qu’avez-vous fait de vos vingt ans ? ] ; [ Le sourire de Cassandre ] ; [ Agrocarburants et déforestation : Paris et Bruxelles assument (tous comptes faits) ] ; [ L’ère de l’abondance est « finie », annonce un gourou clairvoyant de la finance] ; [ Climat : 80 % des réserves de pétrole, de gaz et de charbon n’auraient pas la moindre valeur ! ] ; [ Hulot, de Margerie et Fillon au pays des lapins ], etc.
J’ai peur que d’ici une ou deux générations, lorsque le pétrole SERA devenu rare,aussi rare que la banquise en été et que probablement d’autres matières premières, nos enfants se demandent, et pendant longtemps :
Où avaient-ils la tête ?
Notre système, celui que le Parti socialiste veut sauver ou réformer (quelle outrecuidance !) est très bon pour le gaspillage. Le gaspillage de talents (« contre le chômage, on a tout essayé », a tranché Mitterand), comme le gaspillage de matière, et en particulier celui, irrévocable, des énergies fossiles.
Le système consumériste n’est pas seulement bon pour le gaspillage, le gaspillage est littéralement son carburant. Il lui est nécessaire, consubstantiel. N’est-il pas terriblement ironique de voir les mêmes qui n’ont rien tenté contre les délocalisations verser maintenant des larmes de crocodile sur les emplois industriels perdus, et inventer, trente ans trop tard, un improbable ministère de la réindustrialisation ? Si j’étais fils de sidérurgiste, un brin amer je serais, je pense. En toute innocence, nous avons laissé se recréer l’enfer de la révolution industrielle à l’autre bout de la planète, démultiplié par une avidité inouïe, et après nous le déluge.
L’économiste Nicholas Georgescu-Roegen a expliqué dès 1971 :
« Chaque fois que nous produisons une voiture, nous détruisons irrévocablement une quantité de basse entropie[ie. d’énergie utile impossible à reconstituer] qui, autrement, pourrait être utilisée pour fabriquer une charrue ou une bêche. En d’autres termes, chaque fois que nous produisons une voiture, nous le faisons au prix d’une baisse du nombre de vies humaines à venir. »
Cherchez l’erreur, il n’y en a pas.
Plus de 80 % de l’énergie utilisée sur Terre proviennent de sources fossiles non renouvelables : pétrole, charbon, gaz. Plus vite nous épuisons ces sources d’énergie épuisables (par exemple en baissant les taxes sur l’essence), plus vite elles seront épuisées, non ? C’est tellement ballot, tellement inepte ce que nous sommes en train de faire : cela s’appelle scier la branche sur laquelle on a posé le nid.
Le roi d’Arabie Saoudite, lui, se préoccupe de l’avenir, puisqu’il a ordonné en 2010 « d’interrompre toute exploration pétrolière afin qu’une part de cette richesse soit préservée pour nos fils et nos successeurs, si Dieu le veut ».
Le colossal problème posé est simple, il est même assez trivial. Mais ce n’est hélas plus le cas des solutions qui peuvent y être apportées, aussi tard qu’aujourd’hui. Le monde contemporain est surgi du creuset de l’abondance énergétique. L’avidité a des racines puissantes et profondes, et bien souvent fort compréhensibles. Chacun voit midi à sa porte, et pas seulement les marchands de panneaux solaires.
Même Evo Morales, l’un des modèles du Front de gauche et de sa « planification écologique« , a dû renoncer, face à la colère de la rue, à supprimer les subventions sur l’essence de la Bolivie. Subventions sans lesquelles l’économie bolivienne ou mondiale, telles qu’elles sont, seraient instantanément frappées d’apoplexie.
Je ne dis pas que le problème est simple. Je dis qu’il est plus qu’urgent, et je suis fatigué, écœuré, par la phraséologie et le déni :
il est trop tard pour empêcher un bouleversement irréversible et dangereux du climat ; il est sans doute beaucoup trop tard pour empêcher un choc pétrolier permanent.
« Mad Max 4 » va bientôt sortir (si si). La série « Dallas » a déjà repris.
On fait quoi ? On régresse ?
Le blog de Matthieu AUZANNEAU
7 septembre 2012 | Classé Dans
National
Le Tribunal constitutionnel allemand de Karlsruhe a été saisi d’une plainte contre le Traité européen d’austérité et le Mécanisme européen de stabilité, soutenue par plus de 37.000 citoyens signataires – soit la plainte constitutionnelle la plus massive de l’histoire de la République fédérale d’Allemagne. Cette mobilisation d’une ampleur inouïe témoigne du rejet par la population des mesures de rigueur, qui menacent les droits sociaux et sapent les droit démocratiques. Le Parti de Gauche espère que le verdict, attendu pour le 12 septembre, confirmera les dangers du Traité et interdira à la droite conservatrice allemande de plonger son pays et toute l’Europe dans la récession.
La pétition, portée par le collectif « L’Europe a besoin de plus de démocratie », est notamment défendue par Herta Däubler-Gmelin, ancienne ministre social-démocrate de la justice, pourtant partisane du Traité constitutionnel européen en 2005. Nous nous réjouissons de voir se grossir les rangs de la contestation européenne.
Le Parti de Gauche invite les citoyens allemands qui refusent ce Traité à se joindre à la grande marche unitaire du 30 septembre à Paris, afin d’exprimer notre rejet commun des diktats libéraux, et renouvelle son soutien au parti Die Linke dans son combat contre l’Europe austéritaire.
6 septembre 2012 | Classé Dans
National


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6 septembre 2012 | Classé Dans
National
Lundi 27 août, Jean-Marc Ayrault, premier ministre, déclarait qu’il n’était pas question de changer de braquet. Deux jours plus tard, le conseil des ministres décidait d’avancer la reprise de la session parlementaire de 15 jours.
Puis le président François Hollande multipliait les apparitions et les déclarations et enfin le premier ministre déclare dans Le Monde « Ça suffit » à propos des petites phrases de ses ministres.
Il faut dire que cet été on a eu l’impression que la politique gouvernementale était plutôt défini par le duo Valls-Montebourg que par le premier ministre.
Oui il est plus que temps de changer de braquet.
La question n’est pas la quantité de décisions mais la qualité.
Face au poids qu’à pris la finance ces dernières années dans notre pays comme dans le reste de l’Union européenne, la responsabilité de François Hollande était de concrétiser sa déclaration du Bourget « mon adversaire c’est la finance », malheureusement nous attendons toujours. Et c’est bien là le problème : le gouvernement n’a pas engagé les réformes nécessaires pour envoyer un message clair à la finance.
C’est même tout le contraire côté patronat : entre la loi contre les licenciements boursiers qui se fait toujours attendre comme un signal donné aux entreprises pour poursuivre les plans sociaux et le défilé des ministres à l’université du Medef à commencer par le premier d’entre eux, Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, a bien résumé la situation : le gouvernement ne peut pas à la fois être d’accord avec le Medef et avec les salariés.
Hélas, les dernières déclarations du premier ministre parlant de « coût du travail » sont plus qu’inquiétantes pour la suite ! Par contre, le coût indiscutable des actionnaires qui pompent inutilement les ressources des entreprises au détriment des salaires et des investissements est lui passé sous silence. A force de reculer devant chaque lobby qui aboie (les banques privées contre le doublement du plafond du livret A ; les pétroliers qui veulent pouvoir exploiter les gaz et huiles de schiste ; les entreprises qui ne veulent pas de loi contre les licenciements dans les entreprises qui font des profits…), ces derniers se sentent plus forts chaque jour et n’hésitent plus à menacer : c’est le patron d’Unilever menaçant de retirer ses investissements de France, ce sont les grands patrons du Medef avertissant qu’ils iront investir ailleurs si la fiscalité ne leur est pas favorable, c’est Madame Parisot rejetant toute idée d’alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail…
Pourquoi se gêneraient-ils ?
Malgré toutes ses déclarations de campagne, François Hollande s’est couché devant Angela Merkel et défend maintenant un traité dont pas une ligne n’a été modifiée.
Pour faire rentrer dans le droit chemin les récalcitrants socialistes et d’Europe Ecologie, le premier ministre ose expliquer que voter contre revient à aller contre les intérêts de la France. Dans ces conditions tous les libéraux peuvent se frotter les mains, ce n’est pas du côté du gouvernement que viendront les remises en cause.
Et c’est bien pourquoi le Front de Gauche doit être plus que jamais à l’offensive. Il n’est pas question de rester sur le bord du chemin à regarder ce gouvernement s’enferrer dans ses renoncements.
Faire cela serait donner un boulevard à la droite et à l’extrême-droite.
Non, le Front de Gauche doit montrer qu’il y a une autre politique alternative à gauche et que c’est possible. Et puisque le texte du traité européen soumis à ratification n’a pas été modifié contrairement aux promesses de campagne du candidat socialiste, le peuple français doit être consulté par référendum pour dire s’il accepte ou non ce texte inchangé. Le mois de septembre va donc être marqué par trois campagnes : pour le référendum contre le traité européen, pour l’adoption du texte de loi contre les licenciements, contre la relance de l’extraction des gaz et huiles de schiste.
6 septembre 2012 | Classé Dans
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SAMEDI 8 SEPTEMBRE À PARTIR DE 14H30
Place François-Mitterrand à Viry-Chatillon
DES ANIMATIONS MUSICALES
ET À 19H30 : UN GRAND BANQUET FRATERNEL
avec Gabriel AMARD et le comité du Front de Gauche
Le gouvernement Hollande-Ayrault a fêté ses cent jours. Comme 72 % des Français, nous trouvons qu’il n’est pas suffisamment actif concernant les problèmes de fond de notre pays, notamment sur le chômage et le pouvoir d’achat.
Pour le Front de Gauche, il est donc urgent de donner un nouvel élan aux mobilisations politiques et sociales.
Mais aussi de lancer en grand les ateliers citoyens destinés à construire ensemble l’alternative dont les habitants ont besoin.
Pour faire face à l’austérité et aux injustices, pour agir ensemble et nous faire entendre, pour nous former et nous informer, pour défendre nos droits : au logement, au travail, à la santé, à l’éducation, à la justice, nous vous invitons à participer à nos ateliers citoyens puis à notre banquet en musique.
Le programme
– deux ateliers citoyens ont lieu sous la halle de la place François-Mitterrand :
. 14h30 : payer autrement qu’en euro, c’est possible.
Augmenter notre pouvoir d’achat tout en faisant travailler le commerce local, avec une monnaie locale, ils l’ont fait à Toulouse, on va le faire aussi. Comment ? Débat autour du film : La double face de la monnaie, réalisé en 2006 par Vincent Gaillard et Jérôme Polidor (53 min).
. 16h30 : le prix du gaz augmente, l’électricité s’envole face à l’appétit des actionnaires. En attendant que le gouvernement s’en mêle, quelles solutions pour se chauffer moins cher et plus écologique. La géothermie est une piste qui va être mise en oeuvre à Grigny. Philippe Rio, maire de Grigny, nous le démontre.
– A 19h : apéro en musique
Et UN GRAND BANQUET FRATERNEL
Renseignements et inscriptions auprès de
Thérèse au 06 08 61 27 06
Inscription possible sur place
10 euros par personne, tarif solidaire de 5 euros
6 septembre 2012 | Classé Dans
National

Pour le Front de Gauche, la relance de l’économie et de l’emploi passe par :
➔ L’augmentation des salaires et des minima sociaux, le SMIC à 1 700 euroset la baisse des loyers
➔ La mise en place d’un pôle public bancaire au service des entreprises etcollectivités sans enrichir la finance
➔ L’interdiction des licenciements pour les entreprises qui font des profits
➔ La réquisition par l’Etat et le droit de reprise par les salariés des entreprisesmenacées
➔ La fin des poursuites et du fichage ADN contre les syndicalistes et lesmilitants associatifs
➔ L’abrogation de la RGPP (Révision Générale des Politiques Publiques) et unplan de redéploiement et de renforcement des services publics (éducation,santé, emploi etc.)
➔ La planification écologique pour la relocalisation de l’emploi, des circuitscourts, la transition énergétique et la préservation de la biodiversité
Téléchargez le tract au format .pdf
6 septembre 2012 | Classé Dans
National
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