Sous-traitants victimes du nucléaire : Sans statut pas de justice ?
Le 7 novembre la Cour d’appel de Montpellier a infirmé le jugement du Tribunal de Grande Instance de Narbonne qui rendait responsable la filiale d’Areva, Comurhex, de la leucémie développée par Michel Leclerc suite à 4 années passées comme sous-traitant mécanicien sur un site de transformation d’uranium.
Pour le Parti de Gauche, ce jugement de la Cour d’appel est un retour en arrière inacceptable par rapport à la condamnation de EDF le 27 Aout dernier pour « faute inacceptable » dans la mort de Jean-Francois Cloix en 2009 pour des raisons similaires (cancer du poumon développé suite à l’ exposition de ce travailleur à de faibles doses de rayonnements ionisants).
Dans le cas de Michel Leclerc, la responsabilité de Comurhex avait pourtant déjà été reconnue par deux fois : en 1999 par le tribunal de la sécurité sociale et en 2012 par le TGI de Narbonne. Le motif invoqué par la Cour d’appel de Montpellier pour dégager Comurhex de toute responsabilité est le fait que l’entreprise n’était pas l’employeur de Michel Leclerc.
Une nouvelle fois la question de la sous-traitance se pose. Les grandes entreprises du secteur du nucléaire se dégagent de leurs responsabilités en matière de radioprotection et de suivi des salariés. Michel Leclerc travaillait bien sous les ordres de Comurhex, qui était le donneur d’ordre et devait effectuer le suivi médical. En 1983 des analyses d’urine révélant un taux d’uranium dix fois supérieur à la norme avaient été cachées à Michel Leclerc, qui a découvert sa maladie en 1991.
Ce revirement est intolérable, et la condamnation de EDF en aout dernier doit faire jurisprudence pour tous les salariés exposés. Les salariés et sous-traitants du nucléaire, menacés par un danger invisible et des entreprises sans scrupules, doivent être protégés par la loi, et il n’est pas acceptable
que les grands donneurs d’ordres s’exonèrent de leurs responsabilités. Il n’est pas non plus acceptable que les salariés victimes de maladies du travail aient à lutter ainsi avec la justice et que les jugements ne soient rendus que 20 ans après la découverte des faits.
Le Parti de Gauche demande que le gouvernement impose à EDF, AREVA et au CEA, l’État étant actionnaire majoritaire, de reconnaître et d’assumer les maladies radio-induites par la soumission aux doses qu’ils imposent aux travailleurs du nucléaire et en particulier aux sous-traitants.
Il demande aussi qu’une enquête parlementaire fasse la lumière sur l’utilisation en cascade de la sous-traitance comme moyen de diluer les responsabilités des donneurs d’ordre. Philippe Martin, Ministre de l’Ecologie reconnaissant lui-même « qu’il y a parfois jusqu’à neuf niveaux de sous traitance. »
C’est huit de trop. Sous-traitants, salariés : solidarité !
Standards and Poors : Les crocodiles ne lachent rien ! Nous non plus !
En dégradant une nouvelle fois la note de la France, l’agence de notation nord-américaine démontre que tous les « sacrifices », « efforts » et autres spoliations sociales imposées par Nicolas Sarkozy puis François Hollande n’auront servi à rien.
Aucun des sacrifices infligés au peuple n’attendrira jamais les financiers.
Alors à quoi bon payer encore un tribut ? Pourquoi offrir 20 milliards de crédit d’impôt aux actionnaires, sans contrôle fiscal, si c’est pour que les gardes chiourmes des agences de notation en réclament encore davantage ?
Jean-Marc Ayrault doit cesser de cajoler les puissants. Il doit renoncer à prendre 7 milliards d’euros supplémentaires avec sa hausse de la TVA qui finance une partie de ce cadeau insupportable.
Bercy doit cesser d’être le portique du MEDEF !
On va le lui dire le 1er décembre prochain en marchant pour la Révolution fiscale !
Abaissement du taux directeur à 0.25% : l’orthodoxie monétaire des androïdes de la BCE ne suffira pas !
La décision prise aujourd’hui par le comité directeur de la BCE d’abaisser son principal taux directeur de 0.5% à 0.25% traduit à nouveau l’incapacité désolante des autorités européennes s’agissant de la sortie de crise.
La doxa monétaire pousse les androïdes de la BCE à abaisser leur taux à des niveaux rarement égalés dans l’espoir de limiter les conséquences économiques désastreuses d’une crise déflationniste. C’est un moindre mal, mais cela ne suffira pas.
La déflation est le résultat de la politique d’austérité généralisée, contre-productive et criminelle mise en place depuis 2010 sur l’ensemble du continent européen et soutenue par ces mêmes autorités monétaires illégitimes et schizophréniques. Il devient urgent de mettre en place les politiques économiques défendues par le Parti de Gauche et le Front de Gauche depuis le début de la crise : rachat massif de dette publique par la BCE, plafonnement des taux d’intérêt, création d’un pôle public bancaire, relance de l’activité et reprise en main par les parlements nationaux sur les budgets nationaux aujourd’hui confisqués par la Commission européenne.
Matraques et prison,
De la Méditerranée jusqu’à Mourmansk, l’Europe résonne des coups de matraques de ceux qui veulent étouffer la colère des peuples contre les politiques d’austérité et l’aveuglement productiviste.
En France, le 19 octobre, des violences policières contre une manifestation pacifique et autorisée pour le droit au logement, place de la République, ont fait 10 blessés dont le porte-parole du DAL, Jean-Baptiste Eyrault. En Grèce, le 24, des descentes de police ont eu lieu dans les Dispensaires Sociaux Solidaires autogérés et les antennes de Médecins du Monde, dans l’intention de jeter le soupçon sur ces initiatives bénévoles qui tentent de compenser les effets des coupes sombres et l’exclusion inhumaine des non assurés du système de santé. En Pologne, on assiste à une importante mobilisation des forces progressistes dénonçant l’acharnement judiciaire contre Piotr Ikonowicz, figure centrale de la gauche et fondateur de la Chancellerie de la Justice Sociale, association qui s’oppose aux milliers d’expulsions de locataires « na bruk », sur le bitume. À nouveau interpellé et incarcéré la semaine dernière sur la base du seul témoignage du propriétaire et pour avoir empêché, il y a 14 ans, l’expulsion d’un couple de personnes âgées, il vient de commencer une grève de la faim. En Espagne, ce sont 52 militants du Syndicat Andalou des Travailleurs qui seront jugés les 11 et 12 novembre prochains, pour avoir occupé des terres semi-abandonnées par l’armée, en signe de protestation contre la crise qui touche les ouvriers agricoles sans terre. Ils encourent de très lourdes amendes et des peines de prison, en particulier Diego Cañamero, porte-parole du SAT, et Juan Manuel Sánchez Gordillo, maire de Marinaleda.
On pourchasse ceux qui remettent en cause le rouleau compresseur austéritaire européen, tout autant que les militants qui refusent l’aberration des politiques productivistes et polluantes, comme les 30 de Greenpeace accusés de piraterie puis de hooliganisme en Russie. Sur le front de ces luttes environnementales, les habitants de la Chalcidique en Grèce se battent contre l’installation de mines d’or qui menacent le site de Skouriès et subissent les charges de la police anti-émeutes, comme s’ils étaient de dangereux terroristes. On craint que de nouvelles violences policières se reproduisent lors de la grande journée de mobilisation du 9 novembre prochain sur ce même site (dont une réplique aura lieu au Trocadéro à laquelle participeront le Parti de Gauche et sa candidate à Paris, Danielle Simonnet). En Grande-Bretagne, Caroline Lucas, élue écologiste au Parlement, a elle aussi été arrêtée cet été pour avoir participé à un sitting non violent devant le site d’une exploitation gazière par fracturation hydraulique.
Il y a bien là l’intention de criminaliser dans tout le continent ceux qui ne suivent pas la route tracée par la Troïka et la finance, la volonté de faire peur et de terroriser ceux qui placent au cœur de leurs mobilisations l’humain d’abord et la règle verte, face à l’absurde règle d’or de la BCE et aux appétits des transnationales.
Cette stratégie de criminalisation des mouvements sociaux tente souvent, selon un processus bien connu en France, y compris sous le crayon d’un caricaturiste du journal Le Monde, de mettre sur le même plan l’extrême droite et l’autre gauche, dans une offensive qui vise à semer le doute. C’est le cas de la théorie des « deux extrêmes » qu’essaie d’instiller dans la population, à travers les médias dominants, la coalition menée par la Nouvelle Démocratie d’Antonis Samaras en Grèce, en mettant sur le même plan la barbarie fasciste et la résistance politique et sociale de nos camarades de Syriza. Dans cette guerre de communication au service des dominants, les médias espagnols proches du gouvernement reprennent systématiquement l’expression vague de « groupes anti-système » pour disqualifier les mouvements sociaux et syndicaux et pratiquent systématiquement les montages télé alternés entre plans de manifestants et poubelles brûlées. Quand le contrôle des médias échappe au pouvoir en place, comme dans le cas de la télévision publique grecque ERT, occupée depuis le mois de juin par ses propres employés, licenciés en masse, la réponse est tout aussi brutale. L’image terrible du déploiement de policiers anti-émeutes, arrêtant une poignée de journalistes en lutte pour le maintien d’un certain modèle d’information, s’inscrit dans cette stratégie d’accompagnement autoritaire des mesures d’austérité dont sont victimes les peuples européens.
Le Parti de Gauche condamne sans réserve ces dérives autoritaires des gouvernements conservateurs européens et de leurs alliés socio-libéraux. Il dénonce ce recours croissant à la répression policière et judiciaire pour faire taire les revendications légitimes des peuples européens.
Médias • « Standard and Poor’s : Encore une agression contre la France » : François Delapierre sur RMC
Le 8 novembre sur RMC.
Médias • « J’appelle à une marche pour une révolution fiscale autour du 1er décembre » J-L.Mélenchon sur RTL
Le 8 novembre sur RTL.
Jean-Luc Mélenchon propose « une marche pour la révolution fiscale »
Le co-président du Parti de gauche souhaite que le Front de gauche manifeste pour refuser l’augmentation au 1er janvier de la TVA. Un « cadeau aux patrons » de 107 euros par habitants, selon lui.
Jean-Luc Mélenchon a proposé hier soir au Front de Gauche d’organiser, « le 1er décembre, une marche pour la révolution fiscale ». Une proposition réitérée, ce matin au micro de RTL : « C’est toujours les puissants qui ont tout et les autres qui tirent la langue. Il faut une révolution fiscale dans ce pays », a-t-il expliqué en déclarant « comprendre » le ras-le-bol fiscal.
Le co-président du Parti de gauche, qui participait hier soir à un meeting de soutien à Francis Parny (PCF), candidat aux municipales dans cette commune du Val-d’Oise, a indiqué à son hôte, longtemps responsable des relations extérieures du PCF, qu’une lettre en ce sens serait adressé, ce matin, à l’ensemble des formations du Front de gauche. L’ancien candidat à la présidentielle, dont le caractère personnel des précédentes initiatives (manifestation nationale contre le TSCG, marche contre l’austérité et pour la VIe République) avaient été critiqué, a pris soin de préciser à plusieurs reprise qu’il s’agissait là d’une « proposition ».
Il n’est pas possible de « laisser la colère légitime » du peuple être dirigée par la droite et l’extrême droite « comme c’était le cas à Quimper », a-t-il expliqué, parce que dans ce cas « la colère va se retourner contre le voisin, contre la région d’à côté, contre l’usine d’à côté ». Refusant que le Front de gauche se laisse « embrigader dans des choses inacceptables », Jean-Luc Mélenchon l’invite à « diriger la colère » : « Il faut qu’on soit là avec nos idées, nos drapeaux, nos mots d’ordre. On ne se mélange pas avec n’importe quoi. (…) Nous préférons le dire franchement, nous ne faisons pas de manifestation avec le Medef, avec l’UMP, avec l’extrême droite. Nous faisons des manifestations contre le Medef, contre l’UMP, contre l’extrême droite. »
Le gouvernement organise « la prédation » du capital
Pour le 1er décembre, si cette date est retenue, Jean-Luc Mélenchon a déjà une idée du mot d’ordre. « Puisque Monsieur Ayrault a cédé au premier portique qui a dégringolé, a-t-il lancé, nous avons quelque chose à demander : nous refusons l’augmentation de la TVA au 1er janvier prochain. » Pour le député européen, cette augmentation de 7 milliards d’euros décidée par Bercy, décrit comme « le portique du Medef », n’est rien d’autre qu’une nouvelle « prédation du capital » qui représente en moyenne 107 euros par habitant.
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Plus de 1000 plans sociaux en 1 an: seul le gouvernement reste optimiste
La France est en train de remonter la pente, disait Jean-Marc Ayrault le 4 novembre. Ce sont pourtant plus de 50 000 emplois directs qui sont menacés par les nouveaux plans sociaux. En Bretagne, la droite et le patronat savent jouer du « sentiment breton » pour faire croire qu’il y aurait une réponse spécifique : patrons, salariés, agriculteurs, transporteurs routiers mains dans la main pour sauver la Bretagne. Mais quelle Bretagne ? Celle des algues vertes ? Des élevages intensifs de poulets et de porcs responsables des montagnes de lisiers qu’il devient difficile d’éliminer ? Celle des abattoirs avec leurs bas salaires et leurs mauvaises conditions de travail avec leur cortège de troubles musculo-squeletiques ? Et pour quelles revendications ?
Après la manifestation, les masques tombent. Ainsi pour le patron du Medef : « pour relancer l’économie bretonne, il faut en premier lieu briser le carcan réglementaire qui pèse sur nos élevages et tue les initiatives ». Comprenez le fait de ne plus respecter le droit du travail, les normes environnementales et sanitaires ni l’obligation de déposer une demande pour les extensions d’élevage industriel de porcs. Lorsque le représentant de FO dit « Mais il est vrai qu’on peut craindre des demandes d’allégements de charges sociales et de dérogations du travail » pourquoi ne s’est-il pas posé la question avant d’appeler à manifester avec les patrons ?
L’avenir a été sauvé par les centrales syndicales (CGT, FSU, Solidaires) qui ont appelé à manifester à Carhaix, sur une ligne claire de défense de l’emploi, des conditions de travail, des salaires, des services publics et pour un autre développement qui rompt avec le productivisme du modèle agroalimentaire qui mène la Bretagne au désastre économique, social et écologique. Mais comme à chaque fois que ce gouvernement cède au patronat, celui-ci se sent plus fort. Et dans sa roue sont en train de s’engouffrer toutes les forces réactionnaires : la FNSEA qui en détournant ainsi la colère des agriculteurs veut éviter qu’ils remettent en question le modèle prôné depuis des décennies par ce syndicat agricole, la droite catholique réactionnaire qui veut prendre sa revanche après l’échec des manifs pour tous, l’extrême-droite trop contente de pouvoir surfer sur le rejet du gouvernement, l’UMP qui a pourtant voté cette taxe à l’assemblée dans le cadre du Grenelle de l’environnement. Ce rassemblement hétéroclite menace d’une manifestation à Paris. Ne nous y trompons pas : un tel rassemblement ne pourrait qu’être celui de la confusion et de la récupération par toutes les droites et extrême-droites rassemblées.
Il est temps que la classe ouvrière relève la tête et lutte pour ses propres intérêts. À Roanne, plus de 20 000 militants sont venus à l’appel de la CGT soutenir les 5 salariés victimes de répression. Il est donc possible de construire la résistance. Le 23 novembre à Rennes les syndicats appellent à une manifestation contre la casse de l’emploi dans l’automobile, l’électronique, et l’agroalimentaire. Il faut en faire une démonstration de force de l’unité des travailleurs contre les exigences insupportables du patronat soutenu par un gouvernement social-libéral sourd aux demandes populaires.
Martine Billard,
co-présidente du Parti de Gauche
La Bretagne victime d’un productivisme en bout de course
Les mobilisations sociales qui se développent en Bretagne sont révélatrices de la crise touchant notre pays et plus particulièrement de la dégradation considérable de la situation économique et sociale dans la région : 6000 emplois salariés en moins rien que pour l’année 2012 et 19 000 dans le secteur marchand depuis 2008. Voilà le résultat de la crise du capitalisme néolibéral, aggravée par les politiques d’austérité du gouvernement, et d’un modèle économique productiviste refusant de prendre en compte les impératifs écologiques.
L’agriculture et les industries agroalimentaires bretonnes, notamment la filière porcine et avicole, se sont, en général, développées sur la base de production de masse de produits peu valorisés destinés en partie à l’exportation. Cette production est aujourd’hui fortement concurrencée par les pays émergents ou par des pays de l’Union européenne qui, comme l’Allemagne ou le Danemark, pratiquent un dumping social éhonté en employant massivement des salariés d’Europe centrale et orientale sous-payés en utilisant les failles de la directive européenne sur le détachement des travailleurs.
Dans ce cadre, l’écotaxe votée sous la droite et mise en œuvre par le gouvernement Ayrault est un prétexte que saisissent le Medef, les tenants de l’agro-business et les patrons de la grande distribution pour détourner l’attention des véritables responsabilités de cette crise. Mais au-delà, si cette fronde rencontre l’adhésion de nombre de catégories sociales excédées de voir leur pouvoir d’achat diminué et les services publics décimés, c’est que cette taxe symbolise l’injustice fiscale actuelle : censée vouloir réduire le trafic routier, elle ne s’appliquera pas sur les autoroutes à péage, là où passe l’essentiel du trafic de camions. Seules seront touchées les routes nationales et les routes départementales. Ainsi seront pénalisées les producteurs locaux, alors que gros du trafic européen qui utilise les autoroutes ne sera pas touché. Cette taxe n’a donc d’écologiste que le nom ! Mais les véritables enjeux sont ailleurs.
L’écotaxe n’est qu’un prétexte et n’est en rien la cause des suppressions d’emplois et de la casse sociale. Pour le Front de gauche, le modèle de l’agroalimentaire productiviste n’est pas soutenable économiquement, socialement et écologiquement. Nous devons rompre avec ce modèle mortifère. Nos revendications ne sont pas celles du patronat, du MEDEF et de la FNSEA. Avec les travailleurs, nous devons nous opposer à l’austérité imposée par le gouvernement et l’Europe libérale, aux cadeaux faits au Medef et aux nouvelles coupes dans les dépenses publiques. Aussi, il se prépare une bataille d’importance contre le budget d’austérité que nous appelons à refuser.
Pour nous, ce changement de modèle passe par la planification écologique. C’est le rôle des pouvoirs publics, Etat et collectivités locales, d’aider à cette transition :
- Il faut mettre en œuvre un plan de reconversion de l’industrie agroalimentaire bretonne basé sur un élevage et une une agriculture plus respectueuse de l’environnement et des hommes, pour des produits de meilleure qualité, la relocalisation de la transformation, la fin de la concentration des outils de travail et une juste rémunération du travail salarié et paysan.
- Nous demandons également d’investir massivement dans le ferroutage, la relocalisation de l’activité et la conversion vers des modèles de production durables écologiquement.
- De mettre en œuvre une politique fiscale fortement redistributrice et qui s’attaque aux véritables défis écologiques : suppression des niches fiscales anti-écologiques, taxes aux frontières contre les délocalisations, sur les transports de marchandises longue distance etc.
- Une politique de l’emploi réduisant et partageant le travail ainsi que la création de véritables filières industrielles dans les secteurs économiques nécessaires à la transition écologique : transports alternatifs, énergies renouvelables, agriculture écologique, économies d’énergie…
De l’air du temps et des Jours Heureux…
Allons chercher la poésie avec les dents
Je ne sais pas vous, mais je n’ai jamais trouvé les gens autour de moi aussi inquiets et déprimés. Regardez dans le métro, dans les champs, les salles d’attente et même les diners entre amis… Agnès Maillard l’exprime très justement ici.
Nous sommes en période de reflux citoyen et militant, et l’arrivée de la « gauche » au pouvoir, une gauche qui multiplie les manquements à tout ce qui a fait la tradition humaniste et progressiste, de la classe ouvrière au socialisme utopique, en passant par les mouvements républicains et révolutionnaires, cette « gauche » là en porte une lourde part de responsabilité. Réforme des retraites, chasse aux Roms, reculs fiscaux devant le patronat et les pigeons, criminalisation des syndicats, soumission à l’OTAN et acceptation des traités iniques européens, totale absence de politique écologique et 5e république partant à la dérive, et maintenant jusqu’à la privatisation de la collecte de l’impôt avec cette fameuse écotaxe et le scandaleux partenariat public-privé avec Ecomouv… Difficile de voir la vie en rose.
Difficile, et pourtant… Face à tout ça il y a encore des gens qui luttent et résistent comme à la manif de soutien hier aux 5 syndicalistes de Roanne qui refusent de cracher sur un coton tige pour ficher leur ADN. Heureusement, il y a des perspectives de victoire, comme ce rejet au Sénat hier de la contre-réforme des retraites, dans la droite lignée des réformes Sarkozy contre lesquelles nous défilions ensemble en 2010 : si les députés du PS et d’EELV qui se sont abstenus (la liste ici) votent cette fois clairement contre en deuxième lecture, la casse de nos retraites ne passera pas.
Heureusement, il y a encore des gens pour porter l’idée qu’un autre monde est possible et proposer des alternatives comme nous le faisons avec l’écosocialisme ou encore notre nouveau contre-budget (notre tribune sur celui de l’an dernier) qui sera officiellement présenté le 18 novembre prochain pour rappeler que l’austérité n’est pas une fatalité et que face à la vague soigneusement orchestrée du « ras le bol fiscal » l’impôt peut être un véritable outil de justice sociale, de redistribution des richesses et de politiques publiques en faveur de l’écologie.
Et puis, dans ce contexte inquiétant de relents de poujadisme sur fond de hold-up par l’oligarchie, il y a Les Jours Heureux.
Le nouveau film de Gilles Perret sur la résistance et le programme du Conseil National de la Résistance sort aujourd’hui en salles. Courrez-y. En ces périodes sombres d’orchestration de la montée du Front National dans les médias et de diabolisation des « rouges », il y a des éléments de notre Histoire dont il est bon de se rappeler. Pour se donner du coeur et, comme le disait Jean Luc Mélenchon dans son discours à Clermont, retrouver « la volonté du bonheur ».
Et juste après, relisez L’armée des Ombres de Joseph Kessel, magnifique recueil de témoignages romancé juste ce qu’il faut sans que rien n’en soit retiré. C’est sobre, digne et juste.
Après avoir débattu avec Hervé Kempf et Jérome Gleizes au rassemblement du plateau des Glières, je debattrai à nouveau cette …………..Lire la suite sur le blog !