Fiscalité écologique : la ligne rouge écarlate
Deux mois et demi à peine après la nomination de Philippe Martin au ministère de l’écologie, les arbitrages budgétaires font tomber les masques : le projet de loi sur la transition énergétique qui devait être présenté à l’automne est repoussé au printemps 2014 pour une loi votée « au mieux avant la fin 2014 ». On n’est pas loin de l’enterrement de première classe.
Dans le même temps, le gouvernement renonce à taxer le diesel comme il s’y était engagé. Pascal Durand et Jean-Vincent Placé qui avaient fait de la fiscalité écologique la « ligne rouge » à ne pas franchir doivent s’étrangler avec les émanations de diesel.
Mais François Hollande assume. Il envisage ainsi d’ouvrir la conférence environnementale des 20 et 21 septembre… depuis le site des usines Bluecar de Vincent Bolloré, 13ème fortune française.
La transition écologique n’est pas encore lancée que la transition du gouvernement vers le Medef est déjà révolue.
François Cocq, secrétaire général du Parti de Gauche
Corinne Morel-Darleux, secrétaire national à l’écosocialisme du Parti de Gauche
Chili : pour une assemblée constituante pour en finir avec les restes de la dictature de Pinochet
Voilà 40 ans, le 11 septembre 1973, le Président du Chili, Salvador Allende, etait assassiné dans le palais de la Moneda par l’armée putschiste du Général Pinochet, mettant ainsi un terme au processus de transformation sociale et politique qui dura près de mille jours.
Salvador Allende avait eu le courage de tenir les engagements de son programme de campagne : nationalisation du cuivre, de 9 banques sur 10, de grandes industries, approfondissement de la réforme agraire, extension de la sécurité sociale, hausse des salaires, moratoire sur la dette et adoption d’une loi autorisant le divorce. Dans le contexte de guerre froide de l’époque, il avait aussi rompu avec l’alignement de la politique extérieure du Chili sur les positions des Etats-Unis. Il se fit également l’héritier du combat de Simon Bolivar pour l’intégration régionale en proposant un « système latino-américain », sans les Etats-Unis.
C’en était trop pour l’impérialisme américain et ses alliés locaux. Le déclassement des archives de la CIA a montré que, dès le résultat des élections, Richard Nixon, alors président des Etats-Unis, exigea de la CIA de tout faire pour empêcher l’accession de Salvador Allende à la présidence de la République puis pour le renverser y compris jusqu’à soutenir le coup d’état militaire de Pinochet.
Pour défendre ses conquêtes, le peuple chilien sut se doter d’organismes de contrôle populaire (cordones industriales, JAP : comité de ravitaillement et de contrôle des prix, …) pour lutter contre le sabotage économique orchestré de l’extérieur par la CIA. Malheureusement cela n’a pas suffi à faire face à la violence du coup d’état militaire.
Se souvenir de cet épisode tragique de l’histoire chilienne, c’est aussi garder en mémoire la « caravane de la mort » et la dictature sanglante d’ Augusto Pinochet et de ses complices, c’est penser à toutes celles et ceux qui furent arrêté-e-s, torturé-e-s et assassiné-e-s pour leur engagement politique, syndical ou associatif. Dans ce climat de terreur, la dictature chilienne s’est acharnée à détruire toutes les mesures économiques et sociales mises en oeuvre par Salvador Allende pour faire du pays le laboratoire du néolibéralisme dont on voit encore aujourd’hui les désastreuses conséquences pour le peuple.
Mais les gouvernements de la Concertacion (alliance de la social-démocratie et de la démcoratie-chrétienne) qui ont suivi, se sont coulés dans le modèle ultra-libéral mis en place par la dictature. Le gouvernement de Michelle Bachelet (2006-2010) n’a par exemple pas remis en cause la privatisation de l’éducation, de la santé et des retraites ni la loi anti-terroriste qui a continué à être utilisée, y compris sous sa présidence, contre le peuple Mapuche qui lutte pour la reconnaissance de ses droits à la terre.
Le Parti de Gauche n’oublie pas toutes celles et ceux qui sont tombés en résistant à la dictature militaire. Aujourd’hui, la jeunesse chilienne a repris le flambeau de la lutte.
Le Parti de Gauche est aux côtés du peuple chilien dans son combat pour la justice et la démocratie et tout particulièrement aux côtés de celles et ceux qui se battent pour une Assemblée constituante, seule solution pour pouvoir bâtir un Chili démocratique et de progrès social et écologique.
Le Parti de Gauche sera présent au rassemblement ce mercredi 11 septembre, place Salvador Allende, où sa coprésidente Martine Billard, prendra la parole.
Budget 2014 : les patrons se goinfrent et les ménages payent la facture
Pierre Moscovici, ministre des patrons, vient de présenter les grandes lignes du projet de loi de finances pour 2014. Le budget 2014 ponctionnera encore davantage les ménages que le précédent! Le tout pour financer les cadeaux fiscaux et sociaux faits aux grandes entreprises. Un budget de plus dans la lignée de l’austérité imposée par les politiques européennes.
Plus de 80% des efforts de réduction du déficit porteront sur la baisse des dépenses publiques, soit 15 milliards d’euros. En parallèle, dès janvier 2014, la TVA va augmenter considérablement : le taux normal passera à 20 % et le taux intermédiaire sera relevé de 7 % à 10 %.
Concernant les niches fiscales, plutôt que de s’attaquer à celles qui ne profitent qu’aux grandes entreprises et n’ont aucun intérêt social, environnemental ou économique, le gouvernement préfère s’en prendre une fois de plus aux ménages en abaissant le plafond du quotient familial et en supprimant la réduction d’impôt sur le revenu accordée aux familles ayant des enfants étudiants dans l’enseignement supérieur.
Les entreprises ne feront quant à elles aucun effort, et bénéficieront de nombreux cadeaux : baisse des cotisations finançant la politique familiale, diminution de l’impôt sur les sociétés, etc.
Le Parti de Gauche s’oppose à cette politique de l’offre absurde, anti sociale et anti écologique. La France et l’Europe ont besoin d’une politique de relance qui nécessite de s’attaquer aux privilèges exorbitants des grands patrons et des actionnaires.
Syrie : la France doit cesser sa surenchère belliqueuse et rejoindre le camp de la paix
Face aux menaces d’intervention armée en Syrie émanant des États-Unis et de la France, la Russie a proposé, lundi 9 septembre, de placer l’arsenal chimique syrien sous contrôle international, soumettant ainsi à la discussion une nouvelle solution diplomatique. Confronté à un vote à l’issue incertaine au Congrès, Barack Obama s’est déclaré prêt à coopérer avec Moscou sur la base de cette proposition, et a repoussé le vote qu’il avait initialement sollicité ce 9 septembre.
Pendant ce temps, François Hollande et Laurent Fabius ont continué à gesticuler et à s’enfoncer dans une posture moralisatrice et menaçante déconnectée de la situation réelle. Ils auraient pourtant dû saisir cette base propositionnelle pour peser dans le sens de discussions constructives à l’ONU. Au lieu de quoi la « diplomatie » française n’a émis que des déclarations méprisantes, déclarant notamment que Moscou « s’offrait peut-être une porte de sortie ». Avant de faire une contre-proposition de résolution prévoyant, « en dernier recours », l’usage de la force, qu’elle savait par avance inacceptable par la Russie. La réunion du Conseil de sécurité initialement prévue mardi soir a donc été reportée sine die.
Revoyant sa copie, le gouvernement français dit prévoir une nouvelle version de sa résolution. Mais il est déjà annoncé que celle-ci devrait maintenir a priori la possibilité d’un recours à des mesures punitives contre la Syrie en s’appuyant sur le chapitre VII de l’ONU. Surtout, les discours laissent toujours planer la menace d’une intervention militaire unilatérale. Si la diplomatie française voulait bloquer toute discussion, elle ne s’y prendrait pas autrement.
Déjà, ces derniers mois, la France avait participé, avec la frange de l’opposition syrienne promue par les monarchies du Golfe et qu’elle a choisi de soutenir au détriment de l’opposition laïque et progressiste, au sabotage de « Genève 2 », proposition russe approuvée par le secrétaire général de l’ONU qui prévoyait un cadre de négociations entre le régime syrien et l’opposition.
François Hollande et Laurent Fabius s’entêtent à placer la France à l’avant-garde d’une alliance occidentalo-atlantiste dirigée de l’arrière par les Etats-Unis, qui instrumentalise les drames de la guerre et la souffrance des peuples afin d’imposer à des pays souverains des gouvernements aux ordres. Cette conception, ouvertement refusée par les pays dits émergents et la quasi-totalité des pays du sud, est totalement dépassée par l’Histoire. C’est à chaque peuple de décider de son avenir.
Devant ces insultes répétées faites à toute une tradition de politique étrangère qui a longtemps fait de la France une puissance médiatrice au sein de l’arène internationale , le Parti de Gauche appelle le président de la République, s’il en est encore capable, à revoir sa politique dans le monde arabe et à agir pour qu’une sortie de crise diplomatique soit trouvée à la crise syrienne.
Loi Alur-Duflot : une dérive ultra-libérale inquiétante
Pour le Parti de Gauche, le projet de loi Alur (loi « Accès au logement et un urbanisme rénové »), porté par Cécile Duflot, est un pur produit du social-libéralisme.
Le financement de la « garantie universelle des loyers (GUL) reposera à 50 % sur les locataires ! C’est inadmissible : alors que les locataires alimentent au quotidien la rente du capital immobilier, on leur impose de financer la sécurisation de cette rente. Jamais par le passé, les gouvernements de droite précédents n’avaient été jusque-là dans le renforcement des positions dominantes du capital immobilier.
Pire, le projet de loi ne propose rien pour protéger les locataires contre la précarisation de leur statut, contre les abus des bailleurs indélicats ou contre les expulsions “représailles” ou illégales.
Le prétendu “encadrement des loyers”, s’appuyant sur le marché immobilier en l’état, conduira seulement à une baisse des loyers les plus élevés et à la poursuite de l’augmentation des moins chers, repoussant une fois de plus en périphérie les locataires les plus pauvres.
Le projet n’intègre rien pour améliorer la loi de réquisition, qui reste inappliquée malgré les promesses de Mme Duflot, pour reloger les prioritaires DALO qui sont 40 000 en attente, pour suspendre les expulsions sans relogement, pour respecter le droit à l’hébergement des sans-abri jusqu’à leur relogement, pour sortir les mal-logés des taudis et des hôtels pour les reloger dignement…
En outre, et c’est un comble pour une ministre issue d’EELV, aucun critère écologique (qualité du bâti, performance énergétique) n’est inscrit dans le processus d’évaluation des loyers prévu par la loi. Même si quelques avancées apparaissent au bénéfice d’une meilleure gestion des copropriétés et de la lutte contre les marchands de sommeil, le volet concernant le logement social est largement insuffisant et l’encadrement des loyers dans le parc privé, comme la garantie universelle des loyers, témoignent du parti pris du gouvernement en faveur des propriétaires.
Pour la baisse des loyers,
Pour un logement pour toutes et tous,
Le Parti de gauche appelle à la manifestation convoquée par la Plateforme des logements sociaux, ce mercredi 11 septembre à 17h30, Place du Palais-Royal, à Paris.
Un 10 septembre qui ne sonne pas la retraite
L’avalanche de mesures prises à l’encontre des salariés depuis l’élection de Hollande n’a pas eu raison de leur combativité. L’effet légitime de sidération découlant de l’accumulation de décisions totalement opposées à ses promesses de campagne n’a pas abattu les militants. Le cortège parisien de la CGT était particulièrement dense et ne s’est légèrement distendu qu’à mi-parcours, plus de deux heures après le départ, vers 16h30, avec l’arrivée de la pluie, alors que les Solidaires qui fermaient la marche derrière FO et l’UNSA commençaient juste à quitter la place de la République. Trois cent soixante mille manifestants ont ainsi battu le pavé hexagonal selon la CGT ce qui est prometteur.
Le défilé parisien pouvait en tout cas frapper par sa détermination. Les slogans n’étaient clairement pas en recul par rapport à 2010. La retraite à 60 ans y est plus que jamais à l’ordre du jour ainsi que le retrait total du projet Ayrault sans qu’il soit envisagé le moindre amendement. Quelques centaines de lycéens de l’UNIL ou étudiants de l’UNEF étaient particulièrement remontés contre cette réforme prétendument faite en leur nom sans qu’ils y aient été associés et qui les pénalise en excluant la durée de leurs études de toute prise en compte parmi les 43 années de cotisations que le gouvernement voudrait exiger. « Y en a marre », « Ils commencent à nous courir », « Ils n’ont pas été élus pour ça » revenaient en boucle dans les conversations de l’ensemble des manifestants. Avec humour, une affiche superposant une photo de Hollande à celle de Sarko affichait « Sarkozy, sors de ce corps », une autre, plus radicalement signifiait sous le portrait du président solférinien : « Dégage ».
L’habileté dont créditent Hollande beaucoup d’experts et commentateurs médiatiques trouve là sa limite. Elle dépend de ceux qui en sont l’objet, en l’occurrence ici ses victimes potentielles, c’est à dire nous tous. Mais le peuple de gauche qui l’a élu semble de plus en plus sourd aux justifications d’une politique qui ressemble fort à celle de son prédécesseur. D’autant qu’il en découvre jour après jour le contenu concret, comme la baisse des pensions à la suite du report de mars à octobre de leur revalorisation annuelle ou de la suppression de crédit d’impôt pour la scolarisation des enfants en secondaire ou en supérieur afin de permettre une diminution patronale de cotisations familiales, etc. Bref, tous les manifestants ont bien compris que les salariés et les retraités seraient les seuls contributeurs de cette nouvelle « réforme ». Que l’objectif était de leur faire payer plus, plus longtemps, pour des retraites moindres dans la seule perspective d’assurer un bon taux de profit aux rentiers. Cela devient une telle évidence qu’un journal comme Libération, peu suspect d’agressivité pourtant envers Hollande, a titré en Une, mardi, sur son portrait : « Le président des patrons ». A l’intérieur, quatre pages sont consacrées à lister les détails de son « virage » qui l’a conduit à « multiplier les cadeaux aux entreprises au détriment des ménages ».
Personne n’a envie d’en rester là et d’attendre d’autres imitations de la politique de son prédécesseur surnommé, apprécions la différence, « le président des riches ». Les organisations syndicales vont se réunir prochainement en vue de nouvelles mobilisations. Le Front de Gauche présent sur le parcours de la manifestation y répondra. Une autre politique, vraiment de gauche est possible. Et il est prêt à la mettre en œuvre.
Accord GMT • « Non au Grand Marché transatlantique. Exigeons un référendum! » : interview d’Eric Coquerel
Eric coquerel, SN du PG, nous parle du Grand Marché Transatlantique dont les négociations ont débuté dans la plus grande opacité. Ce projet représente une véritable menace pour les démocraties européennes et un coup fatal pour les politiques publiques de l’union.
Médias • Jean-Luc Mélenchon invité de RTL, mardi 10 septembre
Mort d’un salarié du nucléaire : la « faute inexcusable » d’EDF
EDF vient d’être condamnée pour « faute inexcusable » le 27 août dernier, suite à la mort d’un de ses employés en 2009.
Jean-François Cloix, après avoir travaillé pendant 30 ans comme agent chaudronnier à la centrale nucléaire de Dampierre-en-Burly et après avoir été exposé à de faibles doses de rayonnements ionisants, est mort d’un cancer du poumon à l’âge de 53 ans. Le tribunal des affaires de sécurité sociale d’Orléans a jugé que « la maladie professionnelle dont était atteint Jean-François Cloix ayant entraîné son décès est la conséquence d’une faute inexcusable de la société EDF » et a estimé que la société n’apportait pas la preuve que le cancer de son employé n’était pas lié aux doses de radioactivité qu’il avait reçues, doses pourtant présentées par EDF comme inoffensives.
EDF avait toujours refusé de reconnaître la moindre maladie professionnelle, elle est cette fois mise par la justice face à sa responsabilité. Mais persistant dans son déni, EDF a annoncé vouloir faire appel de ce jugement. Pendant ce temps, invisible et inodore, sans que l’on en connaisse les conséquences réelles à long terme, la contamination radioactive continue de menacer quotidiennement de nombreux agents EDF et les 20 000 sous-traitants qui reçoivent 80% des doses. Ces travailleur-se-s, directement affecté-e-s aux travaux sous rayonnements, absorbent une dose individuelle moyenne par mois de présence en zone contrôlée 15 à 20 fois supérieure à celle des agents EDF.
La question de leur santé et de leur sécurité doit alors être urgemment posée. La politique de dilution des doses et des responsabilités derrière laquelle EDF se cache depuis des années doit cesser.
Le Parti de Gauche, entre autre dans sa contribution au Débat National sur la Transition Énergétique, attire depuis longtemps l’attention sur le délabrement de la situation des employé-e-s de l’industrie électronucléaire et ses conséquences sur la sûreté et la santé publiques. Il demande qu’une enquête parlementaire fasse rapidement l’état des lieux des conditions de travail dans l’industrie électronucléaire, particulièrement celles des sous-traitants, et que l’État joue son rôle de garant de la sécurité des travailleur-se-s et des populations.
Le Parti de Gauche salue la mémoire de Jean-François Cloix et le courage de sa famille. Il apporte son entier soutien à toutes celles et ceux qui luttent dans ce combat pour la vérité et la justice. Cette première victoire est un espoir pour de nombreux-ses travailleur-se-s qui non seulement souffrent de maladies liées à cette industrie mensongère, mais aussi de l’humiliation d’être renvoyés à l’indifférence. Elle est une alerte dont chacun doit prendre la mesure.
Nier la dangerosité du nucléaire aujourd’hui n’est plus une erreur mais une faute que la justice doit punir.
Soutien à Philippe Pichon, lanceur d’alertes pour nos libertés!
Philippe Pichon, comparaîtra le 10 septembre 2013 devant le tribunal correctionnel de Paris pour « violation du secret professionnel, accès frauduleux à un système informatisé et détournement d’informations à caractère personnel ». Devant la XVIIe chambre, celle des libertés publiques, qui juge les délits de presse et les affaires policières.
Pour avoir dénoncé les illégalités constatées dans le fichier STIC et après avoir utilisé toutes les voies de recours auprès de sa hiérarchie, jusqu’au procureur de la République, il eut le choix entre se taire (position confortable) ou dénoncer ce fait illégal. C’est la deuxième solution qu’il choisit, en tant que citoyen et policier respectueux de la loi républicaine.
Philippe Pichon a toujours eu cette ligne de policier citoyen, marqué par une grande compétence et une intégrité, ce qui lui valut quelques des inimitiés de la part du clan Sarkozy qui n’avait sans doute pas apprécié son côté légaliste lors de son passage par le commissariat de Saint-Tropez entre mai 2001 et février 2002.
La cause qu’il défend n’est pas personnelle, les erreurs du fichier stic (83 % en 2009 selon la CNIL) ont des conséquences dramatiques, pas d’embauche possible, perte d’emploi, etc. Cette cause est citoyenne, car elle concerne le bien commun, l’égalité des droits et la dignité des personnes.
Philippe Pichon pour son action légaliste, son intégrité et son courage aurait dû être pour le moins remercié et félicité par ses supérieurs, car en ne pliant pas devant les oligarchies claniques, il défend la République citoyenne. C’est la raison pour laquelle, il demeure incompréhensible que le ministre de l’Intérieur Manuel Valls qui a accepté de réintégrer des policiers suspectés de délits et pas encore jugés pénalement, n’ait pas encore réintégré Philippe Pichon.
Il faut souligner également, que deux plaintes déposées par Philippe Pichon ont donné lieu à deux instructions, l’une pour « harcèlement moral » et « discrimination », l’autre pour faux en écritures par dépositaires de l’autorité publique et violation du secret de l’enquête, il aurait été logique que l’audience du 10 septembre soit reportée.
Le parti de gauche qui prône la VI République renouvelle son soutien entier à Philippe Pichon, demande sa relaxe et sa réintégration immédiate dans la police nationale.