Congo Kinshaha • Nous exigeons la libération de Diomi Ndongala et un vrai dialogue

Kabila doit libérer Diomi Ndongala et engager un vrai Dialogue National et Inclusif avec l’opposition démocratique

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Le député Diomi Ndongala, Président de la Démocratie Chrétienne, est emprisonné abusivement depuis presque 6 mois, en violation des décisions de la Cour Suprême l’assignant à résidence ; son état de santé se dégrade de jour en jour faute de soins médicaux. De plus, il a été empêché d’assister à la dernière audience de son procès, reporté sans cesse. Le régime Kabila veut le faire condamner pour atteinte à la sûreté de l’Etat après l’avoir accusé faussement de viol par un montage manifeste des services de sécurité. Les militaires qui contrôlent la prison de Kinshasa ont déjà commis des actes de torture contre le prisonnier politique Diomi Ndongala, comme cela a été dénoncé par l’Organisation Mondiale contre la Torture en juillet 2013.

Le Parti de gauche exige la libération de Diomi Ndongala afin qu’il puisse se soigner et jouer pleinement son rôle d’homme politique de l’opposition.

J_Kabila.jpg Le Parti de gauche rappelle par ailleurs à François Hollande qu’il ne suffit pas de bouder Kabila lors du dernier sommet de la francophonie mais qu’il faut être vigilant aux manœuvres en cours de la part des pays voisins Rwanda et Ouganda et de leurs relais à l’ONU, pour favoriser la thèse de la responsabilité entièrement congolaise dans l’instabilité dans la région Est du pays, tout en soulignant le caractère irresponsable et liberticide du régime Kabila.

Le Parti de gauche rappelle aussi à François Hollande que le rôle de la République française est de favoriser le progrès démocratique et l’émancipation humaine dans les pays d’Afrique francophone et qu’il doit rapidement substituer à l’indifférence dont il fait montre envers ce grand pays, une attitude proactive dans le soutien à un véritable processus de Dialogue interne et inclusif pour chacun des pays engagés dans la crise congolaise, et plus particulièrement en République Démocratique du Congo. Nous en appelons, pour qu’un véritable dialogue et non pas une vague consultation au bénéfice exclusif du pouvoir, puisse s’engager entre la majorité issue des élections peu crédibles de novembre 2011 et les forces politiques de l’opposition qui dénoncent la crise de légitimité du régime, à la libération de tous les prisonniers politiques et à la démilitarisation de Kinshasa pour garantir la sécurité des acteurs d’un renouveau politique de la RDC.

Documentaire • L’optimisation fiscale : une guerre contre la démocratie

Jamais les riches n’ont été aussi riches et n’ont payé aussi peu d’impôts. Quelque 20.000 à 30.000 milliards de dollars, les deux tiers de la dette mondiale, se sont ainsi évanouis dans la nature au cours de mesures d’« optimisation fiscale », un euphémisme comme notre époque en raffole pour ne pas appeler la triche et l’escroquerie par leur nom. Ces sommes invraisemblables ne sont bien sûr pas perdues pour tout le monde. evasionfiscale-le-13.jpeg Une petite dizaine de millions d’individus s’en goinfre, plongeant les 7 milliards restant de l’humanité dans une disette relative, voire bien réelle (868 millions souffrent de la faim qui tue l’un d’entre eux toutes les quatre secondes). Un documentaire réalisé par Xavier Harel, Évasion fiscale, le hold-up du siècle, diffusé sur Arte mardi soir 10 septembre à 20.50 et visible sur Internet pendant les 7 jours suivants (http://videos.arte.tv/fr/videos), relate avec pédagogie et un humour forcément noir l’ampleur et la mécanique de ce gigantesque tour de bonneteau. L’enquête qui mène de paradis fiscaux aux cabinets de conseil en « optimisation fiscale » en passant par les antichambres de banques montre à l’aide d’interviews et d’animations comment se creuse la dette des États au profit de quelques particuliers qui vivent de dividendes.

Tout passe par de savants montages. Fortes des conseils de bataillons de juristes et de comptables, les sociétés transnationales jouent de la disparité des systèmes juridiques pour déclarer leurs bénéfices là où ils sont le moins imposés. Ce sont ainsi des bureaux vides que trouve le journaliste à Jersey en lieu et place de sièges sociaux. Ou bien encore un modeste immeuble d’un étage censé abriter 285 000 sociétés dans l’État américain du Delaware tandis que Barack Obama à quelques encablures de là, depuis Washington, fait mine de s’indigner d’une situation similaire aux îles Caïmans (18 000 – seulement !- sur quatre étages). On peut douter de la volonté d’éradiquer ces paradis fiscaux malgré les rodomontades des représentants du G8 ou G20. On en dénombre toujours dans le monde une soixantaine et pas toujours si exotique que cela, voir tout près de nous la Suisse et au sein même de l’Union européenne, les îles anglo-normandes de Grande-Bretagne ou le Luxembourg…

Jean Ziegler, universitaire et homme politique suisse, actuellement vice-président du comité des Droits de l’Homme aux Nations-Unies n’hésite pas à dénoncer le fameux secret bancaire helvétique comme une pratique mafieuse qui autorise le pillage de pays voisins. Il interdit de savoir qui fait quoi et où, il laisse dans l’obscurité les mouvements de capitaux souvent virtuels qui permettent aux grandes sociétés multinationales de déclarer les bénéfices là où cela leur coûte le moins. En France, les sociétés cotées au CAC 40 sont en moyenne imposées sur leurs bénéfices à 8% contre 33% pour les petites et moyennes entreprises. Mais ces dernières ne seraient plus forcément en reste comme l’indique une enquête de Médiapart en date du 5 septembre. Des cabinets espagnols ou anglais prospectent désormais directement les dirigeants de ces petites et moyennes entreprises hexagonales pour leur proposer afin de réduire « charges et impôts » la création d’une société, contre la modique somme de 2 à 3000 euros, au choix en Angleterre, à Chypre… ou dans les pays les moins-disants fiscalement comme l’Espagne, les Pays-Bas, la Pologne… Pire, des particuliers se lanceraient de plus en plus massivement dans la triche comme l’indique le numéro du dimanche 8 septembre du Parisien/Aujourd’hui en France. Les saisies d’argent liquide aux frontières par les douanes dépasseraient au 1er trimestre 2013 les 103 millions d’euros contre 88 millions pour l’ensemble de l’année 2011. Soit une hausse de 518,3%…

La parade des États à ces diminutions de rentrée d’impôts s’avère aussi inadaptée qu’injuste. En effectuant des coupes dans les budgets publics, en multipliant les mesures d’austérité, ces politiques déstructurent la vie sociale et plongent les populations de pays entiers dans la gêne voire la misère. Les paradis fiscaux fonctionnent comme jamais, affirme Jean Ziegler. Si bien que cet ensemble de pratiques « d’optimisation fiscale » constitue une réelle et très dangereuse menace à l’encontre de la démocratie. Un peu légèrement, le documentaire conclut sur des avancées positives dans la réglementation. Comme si les institutions internationales, l’Union européenne par exemple ou bien encore l’administration américaine, n’avaient pas jusque-là montré leur empressement à servir les intérêts des sociétés transnationales ou, au mieux, à laisser faire. À l’évidence, les citoyens ne pourront compter que sur les politiques qu’ils seront capables d’imposer.

La révolte des associations

Ligue des droits de l’homme - LDH

Au bord du gouffre, un grand nombre de structures sont en passe de mettre la clé sous la porte ou de fermer un lieu d’accueil et de supprimer des emplois.

Des grands noms du secteur associatif comme le Secours populaire, France Nature environnement, le Planning familial, la Fédération des centres sociaux, l’association des accidentés de la vie (Fnath), Vacances et famille, la Ligue des droits de l’homme ou les Maisons des jeunes et de la culture (MJC) sont signataires d’un appel au titre radical : « Non à la disparition des associations ».

Localement, un grand nombre de structures sont en passe de mettre la clé sous la porte ou de fermer un lieu d’accueil et de supprimer des emplois. Beaucoup sont au bord du gouffre et craignent que l’accélération des restrictions budgétaires ne les achève.

L’annonce en juin par Jean-Marc Ayrault d’un plan d’économie sans précédent de 14 milliards d’euros fait courir un « énorme risque sur l’apport financier » que les associations reçoivent sous forme de subventions publiques, alerte le Collectif des associations citoyennes (CAC) dans une lettre ouverte adressée à Jean-Marc Ayrault et à Valérie Fourneyron, ministre de la Vie associative.

En quatre mois, l’appel lancé par ce collectif a rassemblé près de 5 000 signatures, 136 réseaux et associations régionales ou départementales, ainsi qu’un grand nombre de petites associations locales.

L’afflux de témoignages et de signatures est sans précédent. Des élus de gauche, des militants associatifs et des universitaires ont apporté leur soutien à ce mouvement inédit, qui a prévu une semaine d’action nationale du 14 au 22 septembre dans la plupart des départements et grandes villes .

Le collectif exige « la reconnaissance du rôle des associations dans la société et le maintien des financements associatifs ». Surtout, il prévient que l’enjeu est de préserver l’un des piliers de la vie démocratique, sociale et culturelle

Emploi: la communication du mensonge

La situation de l’emploi connaîtrait donc une embellie. Le ministre du travail l’affirme en prétendant qu’une « inversion » de la courbe s’amorce. Comprenez, derrière cet oxymore, le chômage continue d’augmenter mais moins vite. La réalité est pourtant tout autre. Mais cette sapin-300x221.jpg réalité est difficile d’accès tant il est vrai que les modes de calculs des indicateurs sont complexes, tant il est vrai qu’ils changent au gré des effets d’annonces recherchés. Car, « l’inversion » de la courbe du chômage ne tient qu’à un changement de formulation des questions posées au chercheur d’emploi. Et lorsqu’il en trouve un de boulot, il est petit et précaire. Ainsi, le chômage continue d’augmenter. Ainsi, les conditions de travail se précarisent comme jamais auparavant.

Au début de l’année 2013, au moment même où le président de la république promet une inversion de la courbe du chômage, l’INSEE change la formulation des questions de son enquête emploi. Ce changement de formulations induit une sous déclaration de l’inactivité. Par exemple, L’INSEE ne demande plus:

« êtes vous à la recherche d’un emploi, même à temps partiel ou occasionnel »

mais

« êtes vous à la recherche d’un emploi ».

Cette simple et légère modification du questionnement a pour effet de générer une sous déclaration d’environ 90 000 demandeurs d’emploi réels. C’est ainsi que le nombre de demandeurs de catégorie 1 (ne travaille pas du tout et recherche un emploi à temps plein) passe, le temps de la réponse à une simple question différemment posée, de 2 999 000 à 2 909 000. Mais l’INSEE, soudainement pris d’un surcroît d’honnêteté, et bien évidement pour éteindre le feu des critiques qui commencent à poindre, annonce qu’il continuera durant quelques mois encore à publier les deux taux de réponses, celui avec l’ancienne formulation, celui avec la nouvelle. Ainsi, avec l’ancienne formulation, le taux de chômage de catégorie 1 s’établit à 10,9% de la population active, avec la nouvelle formulation, 10,6. Le ministre du travail, Michel Sapin, lui, ne fait pas dans la nuance et affirme donc une inversion de la courbe du chômage. txchomage1-300x192.jpg

Lorsque le demandeur d’emploi a fini par retrouver un emploi, ce n’est jamais, ou presque, en CDI. Dans les faits, seuls 3% des retours à l’emploi se font sur la base d’un contrat à Durée Indéterminée au premier trimestre 2013. Dans la réalité, 97% des embauches se font donc avec un contrat de travail des plus précaires. C’est ainsi que 8 chômeurs sur 10 qui retrouvent un emploi signent actuellement un CDD, et les derniers « chanceux » accèdent à l’ultime précarité: l’intérim temporaire. L’ANI, qui devait permettre la sécurisation des parcours professionnels et le retour du CDI, telles en étaient en tous les cas les promesses du Medef et du ministère du travail, conduit en réalité à la précarité la plus totale. Puisque pratiquement 100% des embauches (97% concrètement) transforment le salarié en un « journalier » des temps modernes qui ne peut plus se projeter dans l’avenir, qui ne peut plus envisager d’acheter sa voiture, son logement. Il devient un chercheur d’emploi permanent qui se jette chaque matin et chaque soir dans cette solitude insupportable de la bourse du travail. img.php_-300x225.jpeg Au 19e Siècle, l’ouvrier se présentait tous les jours devant les portes de l’usine dans l’espoir que son physique plaise au contre maître faiseur de tris. A présent, il livre quotidiennement sur les sites internet de recherche d’emploi ses compétences et sa précarité qui le dévalorise…Cette évolution indique une victoire du libéralisme financier qui a toujours fait ce rêve d’un employé ultra flexible, en concurrence constante avec ses collègues travailleurs et chômeurs en même temps. Cette nouvelle catégorie du « travailleur/chômeur » n’est pas encore présente dans les typologies du BIT ou de l’INSEE, mais elle est bien présente à l’esprit des salariés toujours en poste avec un CDI.

Car jamais, absolument jamais, le taux de démissions n’a été aussi faible depuis qu’on le mesure. Ainsi, ils n’ont été que 1,3% à quitter leur poste de travail volontairement au premier trimestre de l’année 2013. Pour une raison simple et évidente. Les salariés en poste ont compris que le CDI était une espèce de contrat en voie de disparition. Tout comme ils ont compris que le salariat, sans doute la seule avancée significative qu’aura permise la sociale démocratie, est lui aussi en voie d’extinction. Car jamais le nombre de salariés en CDI n’aura été aussi bas dans notre pays.

La situation de l’emploi se dégrade non seulement dans les chiffres, mais également au niveau des conditions de travail elles mêmes. Et ce dès l’embauche, avec pour seule perspective de retour à l’emploi un retour vers le passé et la condition de travailleur « journalier ». Puis, cette dégradation continue au point que personne n’ose ou ne peut plus changer d’employeur. Cette dégradation conjuguée à une mise en concurrence entre chômeurs ou collègues de travail finissent par achever le rêve de l’économie capitaliste: l’homme est relégué au rang d’outil de production qu’on loue au jour le jour selon les stricts besoins de l’entreprise, au même titre que la grue ou le serveur informatique selon les besoins d’un chantier ou d’un projet.

En France comme en Grèce, en Espagne comme en Allemagne, au Portugal comme en Grande Bretagne, les « sociaux démocrates » ont accompagné cette évolution renonçant ainsi à leur principal conquête: le salariat. Ce renoncement s’opère en même temps que leur conversion totale au libéralisme et au libre échangisme non contraint. La justification de leur conversion a toujours été la même. Une dette, la dette, que l’on doit rembourser. Pourtant, cette dette résulte essentiellement des modifications des modes de calculs introduits par les néo libéraux monétaristes à la fin des années 70, dans le seul but d’acheter les services publics des états et les livrer aux marchés. milton-reagan_300x200.jpg Pour cela il devenait indispensable de ruiner ARTIFICIELLEMENT les états afin de les forcer à vendre les biens publics, en faisant courir la durée de remboursement des emprunts des états non plus sur la durée totale de l’emprunt, mais sur une seule année. C’est ainsi que du jour au lendemain, les dettes souveraines ont été multipliées par 5, 6 et même 10 dans certains pays. Toujours au nom de cette supposée dette, qui inclut les investissements productifs, ce qu’aucune entreprise privée ne fait au moment d’établir son bilan d’endettement, on précarise le travail pour qu’il soit moins rémunéré. Le chômage redevient cet outil de pression tant désiré, comme il l’était au 19e Siècle.

En parallèle du travail, la retraite, fruit du travail, est naturellement, logiquement, automatiquement attaquée. Toujours au motif de la dette qui rendrait impossible la répartition. En France comme en Grèce, en Espagne comme en Allemagne, au Portugal comme en Grande Bretagne, on allonge la durée des cotisations, on recule l’âge légal de départ. Alors qu’en réalité, la seule manière efficace de financer les régimes de retraites par répartition n’est autre part que dans la défense de l’emploi et des conditions de travail. Car le taux d’activité et la durabilité dans l’emploi sont les deux seuls sources efficaces et pérennes au financement d’un système de retraite fait de solidarité entre les générations. milli_gorus1-300x261.jpg

Au lieu de cela, la sociale démocratie européenne a préféré abandonner le salariat pour devenir le social libéralisme. Elle a alors épousé tous les codes du marché: chantage, bluff, pression et mensonge.

L’article original, accessible par le lien ci-dessous comprend de nombreux renvois, visitez le blog !

Laïcité : affichage ne fait pas politique

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  Ainsi une charte de la laïcité va être affichée dans les établissements scolaires. Le rappel des lois et des règles communes sont certes importantes et des points d’appui pour les personnels pour le vivre ensemble à l’école. Mais est ce à cela que se résume le rôle d’un ministre de l’Education Nationale ?

  La laïcité n’est pas une valeur qui se proclame c’est un concept qui se décline concrètement, par des prises de décisions courageuses.

  Il ne suffit de demander aux personnels de l’éducation comme aux élèves une bonne conduite, il faut aussi donner l’exemple :

  Pour le parti de gauche, la laïcité n’est pas un gadget qu’on agite pour faire oublier les conditions déplorables de la rentrée scolaire ni les dérives du Ministre de l’Intérieur, Manuel Valls. La laïcité est l’unique garant de la République française et de l’égalité. Allez, élève Peillon, il faut se mettre réellement au travail.

La révolte des associations

Ligue des droits de l’homme - LDH

Au bord du gouffre, un grand nombre de structures sont en passe de mettre la clé sous la porte ou de fermer un lieu d’accueil et de supprimer des emplois.

Des grands noms du secteur associatif comme le Secours populaire, France Nature environnement, le Planning familial, la Fédération des centres sociaux, l’association des accidentés de la vie (Fnath), Vacances et famille, la Ligue des droits de l’homme ou les Maisons des jeunes et de la culture (MJC) sont signataires d’un appel au titre radical : « Non à la disparition des associations ».

Fête de l’Huma • Stands du PG et du FdG : Les programmes

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Programme stand Front de Gauche Fête de l’Humanité 2013.

Vendredi 13 septembre

17h. INAUGURATION du stand du Front de Gauche en présence des porte-paroles des différentes composantes.

En présence de Clémentine Autain (FASE), Martine Billard (PG), Marie-George Buffet (PCF), Lucien Jallamion (République et Socialisme), Jean Pierre Laurent (PCF), Jean Luc Mélenchon (PG), Roland Mérieux (les Alternatifs), Monique Migneau (GA), Christian Picquet (GU), Christian Pierrel (PCOF), Stéphanie Treillet (CA)…

18h30 : Rendez-vous débat autour des signataires de l’appel SECU.

20h. « Refuser l’engrenage de la guerre, soutenir le peuple syrien. »

20h-20h30 Solidaires aux journalistes otages ! En présence de Florence Aubenas et Marcel Trillat.

20h30-22h. Débat avec Christophe Ventura, Christian Pierrel (PCOF), un intervenante du Mouvement de la Paix, Farouk Mardam Bey …

Samedi 14 septembre

11h. Retraites. Le point de vue d’un intellectuel qui s’engage contre la réforme.

Carte blanche à Jean Pierre Kahane, mathématicien, professeur émérite à l‘Université Paris XI, Orsay. Discussion animée par Oivier Dartigolles ( porte parole PCF)

15h30. « Austérité, chômage, budget »

Table ronde avec Guillaume Etiévant (PG), Claude Debons (GU), Bob Injey (PCF) et Stéphanie Treillet (Convergence et alternative)

17h : Rendez-vous des salariés en lutte.

Rencontre Débat avec les avocats et des salariés de Continental, Pierre Somme le délégué CGT Continental, des représentants deSanofi, Pétroplus, Fralib, Arcelor Mittal Arkema, les « 5 de Roanne », Eric Corbeaux (PCF), Philippe Juraver (PG), Jean Claude Mamet (Convergence et Alternative)

18h30. « Économie circulaire et emplois verts, à une semaine de la conférence environnementale ».

Table ronde animée par Jade Lindgaard (journaliste à Médiapart) avec Corinne Morel Darleux ( PG), Cédric Durand (économistes atterrés, GA ), Elodie Groutsche (Fralib) et Paul Malliet ( chercheurà l’OFCE)

21h30. Concert Bob Solo.

Dimanche 15 septembre

11h. « Valls et la politique sécuritaire »

Table ronde avec Laurent Bonelli (sociologue), François Delapierre ( PG), Isabelle Lorand ( PCF) et Jean François Pellissier ( les Alternatifs)

14h. Rendez-vous des Fronts thématiques.

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Le stand sera animé par des militants et responsables de l’ensemble des composantes du Front de gauche, avec lesquels vous pourrez débattre.

Des tables avec des publications seront disposées à cet effet avec encore un point librairie avec présence des auteurs.

Retraites – Manifestation Montauban le 10 Septembre

Journée d’action unitaire de grève et de manifestation

Mardi 10 Septembre

14h30 à la Préfecture de Montauban

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8 septembre, délégation du PG à Tunis

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Crédit photo Sakina Faouzi  

Tunis, le 8 septembre 2013

Le voyage de notre délégation s’est poursuivi hier avec une journée très intense de rencontres et bien sûr, la grande manifestation de la fin de journée, commémorant l’assassinat de Mohamed Brahmi il y a quarante jours.

 

Après nos réunions avec le Front populaire d’avant-hier, nous avons pu discuter avec l’Union pour la Tunisie, l’autre composante de l’oppostion regroupée au sein du Front du Salut National. Nous avons eu un entretien avec Beji Caïd Essebsi, leader de Nida Tounes (l’une des principales composantes de l’Union pour la Tunisie). L’aspect le plus frappant de cet entretien est la similitude du constat de L’Union pour la Tunisie avec celui du Front Populaire sur le blocage politique actuel : le gouvernement n’est pas légitime pour gérer les affaires du pays et organiser des nominations par milliers de ses partisans dans des postes de l’appareil d’Etat ; l’Assemblée Nationale Constituante aurait dû terminer sa tâche ; la Tunisie est dans une situation économique dramatique et les libertés sont en recul. M. Essebsi a par ailleurs insisté sur la force de la société civile tunisienne et son attachement aux acquis sociétaux. Comme nos interlocuteurs de l’avant-veille, il nous a rappelé la levée de bouclier du peuple qui a tenu en échec le gouvernement islamiste lorsque celui-ci a souhaité ajouter dans la constitution l’idée de complémentarité entre les hommes et les femmes, ce qui aurait constitué un recul majeur en remettant en question l’égalité, affirmée dés la fondation de la République de Tunisie par Bourguiba. Ainsi, même si Nida Tounes porte une conception économique plutôt libérale de l’avenir de la Tunisie, il y a accord avec le Front Populaire sur la nécessité de rétablir la démocratie pour bloquer le coup d’Etat rampant du parti Ennahda.

Le constat est partagé par le secrétaire général de l’UGTT, Houcine Abassi, que nous avons eu la chance de rencontrer. L’UGTT, principale centrale syndicale du pays avec près d’1 million de membres, est l’une des quatre organisations nationales chargées d’organiser les négociations entre gouvernement et opposition. Notre entretien nous a permis de mesurer la responsabilité de cet homme et de son organisation dans l’avenir du pays. Il nous a fait part des compromis réalisés par l’opposition, et du fait que le gouvernement n’avait pas fait de pas important vers la résolution du blocage actuel : en effet le gouvernement Ennahda refuse de démissionner aujourd’hui, ce qui lui laisse le temps de raffermir son contrôle sur le pays et donc potentiellement de verrouiller les éventuelles élections futures. M. Abassi a insisté sur l’importance pour nous de défaire l’image de la Tunisie donnée par certains média français : pour lui, beaucoup de journalistes font croire que la situation de la Tunisie serait excellente, avec un gouvernement d’islamistes modérés respectueux de la démocratie, où chacun serait libre de défendre ses convictions ; « tant qu’il n’y a pas de chaos la Tunisie n’intéresse pas » nous a-t-il dit. Alors qu’il faut que tout le monde sache bien ce qui se passe ici, et que la démocratie coure un grave danger. Très concrètement, des milices islamistes dites de « protection de la révolution » commettent des exactions à travers le pays ; le local de l’UGTT a été saccagé par ces milices. Avec un visage grave, M. Abassi nous a affirmé que sa tâche était de garder son sang froid malgré tous les risques encourus, pour aider le peuple tunisien dans sa mobilisation, et n’a pas écarté l’hypothèse de grèves dans tout le pays pour faire pression sur le gouvernement.

 

Cette matinée très dense a terminé par un déjeuner fraternel avec nos camarades du Watad-PPDU, avec lesquels nous avons longuement échangé sur nos analyses respectives des situations françaises et tunisiennes et de l’intérêt à raffermir encore nos liens. Le Watad est en effet particulièrement intéressé par l’éco-socialisme et porte un projet de transformation sociale pour son pays. Aujourd’hui bien sûr l’urgence est à stopper la manœuvre d’Ennahda, mais sans pour autant oublier les fondements de la révolution tunisienne : la dignité humaine, la liberté, le travail, l’égalité, la justice

.

Avant de nous rendre à la manifestation nous avons été reçus par une délégation des députés « retirés » de l’Assemblée Nationale Constituante au siège du Massar. Ces députés sont issus des différents partis du Front du Salut National et refusent de siéger à l’Assemblée tant que le gouvernement n’aura pas démissionné et qu’un agenda de rétablissement de la démocratie n’aura pas été acté. Eux aussi ont insisté sur le rôle que nous pouvions jouer dans le soutien internationaliste à la révolution tunisienne en témoignant en France de la situation du pays. « Il faut faire connaître le muselage des médias, la situation économique dramatique, les nominations par milliers » nous ont-ils dit, à l’appui de l’exemple d’un journaliste menacé de la peine capitale pour avoir appelé la population à ne pas payer ses factures d’eau et d’électricité.

 

Cet entretien terminé, nous nous sommes rendus à la grande manifestation de l’opposition. En rangs serrés avec nos camarades du Front Populaire et avec les quelques 100 000 citoyens présents, là où l’AFP n’en annonce que quelques milliers alors que son correspondant était invisible et d’ailleurs injoignable. Nous avons défilé jusqu’au Bardo dans une ambiance déterminée et chaleureuse où la volonté sans faille du peuple transparaissait à chaque slogan entonné. « Belaid, Brahmi, vivants, vivants ! Nous ne vous oublierons pas ! » / « Nahda voleur bourgeoisie compradore ! » / « Le peuple exige la démission du gouvernement ! » et bien entendu le slogan de la campagne « Dégage ! Dégage ! » soulignant qu’après le départ de Ben Ali, le processus révolutionnaire doit se poursuivre.

 

Au bout de la manifestation, un meeting de toute l’opposition s’est tenu, où les principaux représentants du Front du Salut National, ainsi que Mbarka Brahmi ont pris la parole pour encourager les Tunisiens a continuer le combat. Jean-Luc a ensuite pu exprimer notre solidarité, rappelant qu’en France il y a des camarades qui soutiennent le processus révolutionnaire et qu’avec nos centaines de milliers de citoyens franco-tunisiens, notre sort était imbriqué et qu’il était fondamental que nous marchions ensemble dans notre combat pour la liberté et la démocratie.

 

Sakina Faouzi

Tunis • Une délégation du PG en signe de solidarité avec la révolution tunisienne

Faouzi-Melenchon.JPG Une délégation composée des deux co-présidents Jean-Luc Mélenchon et Martine Billard, Alain Billon, Sakina Faouzi, Laurent Maffeïs et Boris Bila est en Tunisie depuis hier pour affirmer la solidarité du Parti de Gauche avec la révolution tunisienne. C’est un moment de grands bouleversements que vit le pays. Pour la première fois depuis 1948, le mouvement ouvrier et le patronat sont en effet alliés de circonstance pour empêcher le gouvernement islamiste d’Ennahda de prendre le contrôle sur le pays et d’imposer un ordre autoritaire.

En un temps politique extrêmement court, ce sont deux des nôtres, élus du peuple, qui ont été assassinés pour leur engagement politique. En février dernier Chokri Belaid, représentant du Watad etait tombé sous les balles de tireurs anonymes. Il y a quarante jours, ce fut au tour de Mohamed Brahmi d’être assassiné devant chez lui. Brahmi était à la tête du Courant populaire, autre force faisant parti du Front populaire, rassemblement de plusieurs partis de la gauche révolutionnaire tunisienne. Cet homme à lui tout seul défiait l’idée qu’Ennahda veut imposer, selon laquelle ce serait eux ou la gauche anti-religieuse. En effet, il n’hésitait pas à assumer sa piété tout en se revendiquant clairement du socialisme.

Alors que l’Assemblée Nationale Constituante aurait dû achever son travail il y a prés d’un an, permettant ainsi au peuple tunisien de se doter d’une nouvelle Constitution et de choisir de nouveaux représentants au travers d’élections libres, le processus est enlisé et le gouvernement en profite pour attribuer à ses partisans nombre de postes stratégiques de l’appareil d’Etat. C’est cette situation qui a amené l’ensemble de l’opposition (gauche de transformation sociale et bourgeoisie libérale) à se rassembler au sein du Front du Salut National et à lancer la campagne « Dégage ».

Notre voyage de soutien à nos camarades a naturellement débuté par un moment de recueillement sur les tombes de Chokri Belaid et Mohamed Brahmi, dont la mort nous rappelle violemment le sens de l’engagement politique et les risques encourus dans des pays en plein processus de révolution. Leurs camarades, que nous avons plus tard rencontrés pour une réunion de travail nous ont appris que bien que la peine soit immense, la seule chose à faire était de continuer à combattre pour la démocratie, le progrès social et la liberté, en exigeant du gouvernement qu’il démissionne et laisse le soin de déterminer un agenda électoral à un gouvernement d’experts représentatifs de l’ensemble de la société.

Dans la maison de Mohamed Brahmi, où sa veuve nous a invités juste après l’inauguration d’une rue à son nom, son frère nous a longuement parlé de lui et de ses combats. Ce qu’il en ressort est l’intégrité de cet homme qui s’est toujours appliqué à défendre les principes auxquels il croyait comme lorsqu’il s’est mis en grève de la faim pour défendre les habitants d’un petit village dont le sort n’intéressait personne. Cette expression de la politique comme d’une lutte incessante au profit de ce qui est juste guide ses camarades, par exemple lorsqu’ils refusent à la fois toute ingérence étrangère dans les affaires du pays et le terrorisme, qui tue les leurs.

Melenchon-Faouzi-20130907 Cet état d’esprit a également animé la rencontre que nous avons eue avec les principaux représentants du Front populaire, dont Hamma Hammami, en quête de solutions politiques pour la révolution citoyenne en Tunisie. Loin de souhaiter une éradication du parti islamiste qui serait le mal en soi, ils analysent la situation présente comme une menace grave qui pèse sur l’ensemble du peuple, en raison du chômage en hausse, des prix qui augmentent, et du gouvernement qui s’applique à limiter les libertés et livrer les institutions du pays au parti Ennahda. Les acquis du processus révolutionnaire de 2011 sont très fragiles et c’est la démocratie elle-même qui est en péril. Le Front Populaire cherche donc à encourager un processus de révolution citoyenne, qui devra passer par de nouvelles élections, maintenant que le gouvernement islamiste a fait la preuve de son inefficacité à répondre aux principales revendications du peuple qui s’était soulevé contre le dictateur Ben Ali. Et pour nos camarades, cela passe par une alliance au sein du Front du Salut National, comparé par certains à ce qu’a pu être le Conseil National de la Résistance en France, qui grâce au rapport de force interne créé par les communistes, nous a permis de mettre en œuvre de très grandes avancées sociales dans notre pays.

Le peuple lui-même est moteur de cette révolution, comme le montre le formidable soulèvement pacifique de Siliana dont nous ont parlé les camarades du Front Populaire, où des milliers de personnes ont littéralement déserté leurs maisons, en disant au gouvernorat d’Ennahda « gouvernez les montagnes et les pierres, on vous les laisse ». Cette mobilisation a permis la nomination d’une femme de l’opposition à la place d’Ennahda, ce qui nous laisse penser que la mobilisation populaire et citoyenne porte les plus grands espoirs de changement.

Tunis, le 7 septembre 2013

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