L’Amérique latine s’ engage pour Edward Snowden

Le Parti de gauche salue la décision des gouvernements du Venezuela et du Nicaragua d’accorder l’asile au lanceur d’alerte Edward Snowden.

C’est une bonne nouvelle pour la démocratie et tous ceux qui luttent pour la défense de nos droits face aux Etats qui espionnent.

Cette décision courageuse honore toute l’Amérique latine alors que nos gouvernements ont, eux, fait le choix tragique de s’enliser dans un alignement atlantiste servile.

Face aux pressions que ne manqueront pas d’exercer les États-Unis et leurs alliés sur ces pays dans les semaines à venir, le PG prendra toute sa place pour soutenir les révolutions citoyennes latino-americaines.

La gauche qui agit, qui apporte des solutions, c’est celle des pays d’Amérique latine, et la social-démocratie europénne, de France et d’ailleurs, qui se dit encore de gauche, ne protège plus que les intérêts des Etats-Unis.

Stop aux expulsions sans relogement, Stop aux discriminations ! Des solutions maintenant !

Plus de 20 000 personnes, dont de nombreux enfants, tentent de survivre dans des bidonvilles. 10 000 sont installées en Île de France, dont plus de 7 000 en Seine Saint-Denis.

Le gouvernement en place et sa majorité PS/EELV continuent de bafouer les droits les plus élémentaires de ces familles. Malgré les dispositions prévues dans la circulaire du 26 août 2012, les expulsions et les destructions de ces habitats de fortune n’ont jamais été aussi nombreuses. Au cours du second trimestre de l’année, plus de 5 400 personnes ont été évacuées de force sur ordre du ministère de l’intérieur.

Systématiquement, les familles sont jetées à la rue sans aucune proposition de logement et d’accompagnement. Contraire aux conventions internationales à la réglementation européenne et au droit interne, cette politique précarise encore plus celles et ceux qui en sont victimes. Outre la perte des biens difficilement acquis, la scolarité des enfants est déstabilisée et l’accès aux soins se trouve compromis. Cette politique barbare et dangereuse doit cesser !

Le Parti de Gauche affirme de nouveau son soutien aux populations qui subissent ces discriminations inacceptables et exige la mise en œuvre immédiate d’une politique respectueuse de la dignité humaine.

La bonne intégration sociale des personnes et des familles vivant dans les bidonvilles est parfaitement réalisable pour peu que:

Le Parti de Gauche soutient l’ensemble des mobilisations unitaires organisées le dimanche 7 juillet, partout en France.

A Paris

Danielle Simonnet, conseillère de Paris, candidate aux municipales de 2014

Eric Coquerel, conseiller régional

Delphine Beauvois, secrétaire nationale à l’Egalité et au Féminisme

participeront à la manifestation régionale

à 15h00, départ Fontaine Saint-Michel.

Non Jean-Marie Le Pen ne dérape pas il affirme ouvertement ce qu’est le Front National !

En soutien à la candidature du Front National pour la muncipale à Nice, Jean-Marie Le Pen a donné le ton de la campagne du FN. Ses déclarations sur les roms, population qui nous envahirait (50.000 roms) de leur présence « urticante » et « odorante » conduisent clairement à stigmatiser une population.

Prompt à ne pas ternir leur volonté affichée de dédiaboliser les FN, les médias se sont empressés de n’y voir qu’un dérapage supplémentaire du président d’honneur du Front National, une provocation, une prise de parole somme toute personnelle et banale pour Jean-Marie Le Pen.

Non ! Ce n’est pas un acte isolé, c’est un développement de leur stratégie ! Il y a quelques semaines déjà, Stéphane Ravier, meneur de liste du front National à Marseille tenait des propos identiques.

Non ! Ce n’est pas une provocation, c’est l’affirmation haut et fort de leur orientation politique. Jean-Marie Le Pen n’a-t-il pas qualifié la candidate du FN à la mairie de Nice comme la « Madame préférence nationale » du FN ? Tout un programme !

Le Front National trompe le peuple en désignant les roms comme responsables des maux de notre pays pour contourner ses propres collusions avec le monde de la finance. L’ennemi de la France c’est la finance, pas les étrangers !

Le Parti de Gauche salue la mobilisation des forces populaires égyptiennes

Mohamed Morsi a été élu de justesse il y a un an président de la République égyptienne, à la faveur d’un vote entaché d’irrégularité, et grâce au vote d’une partie des électeurs progressistes qui rejetaient le militaire candidat de l’ancien régime Ahmed Chafiq. Après un an de pouvoir de Mohamed Morsi au service exclusif des Frères musulmans qui ont essayé de détruire les institutions de l’État moderne, et sur fond d’approfondissement de la crise économique et sociale dans le pays, le peuple Égyptien a dit « dégage ! »…

morsi

Car c’est bien le peuple égyptien, acteur de la Révolution, qui s’est mobilisé contre le pouvoir réactionnaire dont l’agenda économique et social a poursuivi celui du régime de Hosni Moubarak. Ainsi, le mouvement « Tamarod » (Rébellion), dont la pétition pour la destitution de Mohamed Morsi lancée par quelques jeunes, visait deux millions de signatures, en a recueilli vingt-deux millions en quelques semaines.

Ainsi, des immenses manifestations qui ont déferlé à travers le pays, et notamment les grandes villes, depuis le dimanche 30 juin, le peuple égyptien, a engagé pacifiquement une considérable épreuve de force contre le pouvoir failli des Frères musulmans et contre Mohamed Morsi, pour réclamer plus de libertés et de justice sociale.

Cette épreuve de force entre le pouvoir et le peuple a donné lieu à la destitution de Mohamed Morsi par l’armée, ce mercredi 3 juillet. L’intervention de cette dernière montre le caractère insoutenable de la situation créé par le gouvernement obscurantiste et libéral de Mohamed Morsi. La situation prouve la force du processus de révolution citoyenne en Égypte.

Quand le peuple est sur les places, place au peuple!

Le Parti de Gauche, qui a soutenu depuis le début les soulèvements populaires du « printemps arabe » contre les régimes corrompus et répressifs qui les asservissaient, salue ce formidable sursaut du peuple égyptien, qui peut relancer le processus dans son ensemble et engager l’Égypte vers la voie de la seconde révolution.

Pour autant, il considère que rien n’est réglé dans la nouvelle ère de transition qui s’ouvre en Égypte. La vigilance s’impose quant à la suite des évènements. Seule la mobilisation du peuple est légitime et il serait naïf de penser qu’un retour de l’armée à la manœuvre (alors qu’elle fut le principal soutien de l’ancien régime dictatorial) serait un gage de progrès social et de liberté pour les Égyptiens. C’est la mobilisation sociale et citoyenne qui a vu déferler plusieurs millions de personnes dans les rues et sur la place Tahrir. C’est elle qui fait reculer l’islamisme politique et non pas une violence arbitraire qui transformerait ses adeptes en martyrs.

Le Parti de Gauche encourage le peuple égyptien à maintenir ses puissantes mobilisations pour être entendu et voir enfin les réformes progressistes qu’il attend mises en œuvre. Un calendrier électoral permettant au peuple d’exercer sa pleine souveraineté doit être mis en place.

Hollande, l’austéritaire, a frappé

Batho_Martin.jpg Des ministres avaient déjà trouvé à redire à la politique d’austérité du gouvernement. Mardi 2 juillet, 4 sensibilités du PS ont tenu une conférence de presse pour exiger une réforme fiscale dans le cadre de la préparation du budget. Mais c’est Delphine Batho qui se retrouve démise de ses fonctions pour avoir critiqué la baisse des dépenses imposée à son ministère. Selon Hollande « il y a des règles et elles s’appliquent », mais bizarrement plus aux femmes qu’aux hommes et plus pour l’écologie que pour le redressement industriel. Visiblement, femme, en charge de l’écologie et non candidate aux primaires du PS, cela signifie la porte. C’est donc la deuxième fois qu’une ministre femme de l’écologie est démissionnée pour avoir refusé une régression dans le champ de l’environnement. Le message est clair : silence dans les rangs ou dehors. On ne peut donc que saluer la dignité de Delphine Batho qui a refusé de revenir sur ses propos.

A côté, EELV, qui décide de maintenir ses ministres, fait pâle figure. D’abord parce que la baisse du budget du ministère de l’écologie est la pire de toutes. Mais quoi Budget_ecologie.jpg d’étonnant : ni Hollande ni Ayrault ne se sont jamais fait remarquer pour leur intérêt pour l’écologie. On ne peut même pas dire qu’ils sont contre. Tout simplement cela ne les intéresse pas, c’est hors de leur champ de vision. Aussi, dans une politique budgétaire de restrictions généralisées, ils ne voient pas en quoi cela pose problème de tenir un discours sur la nécessaire transition écologique tout en coupant les moyens financiers pour la mener.

Plus globalement, cette baisse du budget de l’écologie n’est qu’un aspect d’une réduction de toutes les dépenses publiques et du nombre de fonctionnaires pour laquelle le ministre du budget s’est vanté de faire mieux que les gouvernements précédents de droite. Dans ces conditions, il serait temps que se révoltent toutes celles et ceux qui au PS et à EELV ne supportent plus de voir notre pays s’enfoncer lentement mais sûrement dans la récession à l’image des autres pays du sud avant nous (Grèce, Portugal, Espagne). En s’obstinant dans ses orientations budgétaires, économiques, sociales et écologiques, Hollande divise l’électorat de gauche, les syndicats et jusqu’à son gouvernement et désespère le peuple. A l’inverse le Front de Gauche rassemble dans un projet politique alternatif en rupture avec l’austérité et pour la 6ème République pour en finir avec le délitement et le désaveu de nos institutions. Celles et ceux qui restent au gouvernement ont donc la responsabilité de la poursuite des politiques mortifères pour notre peuple au lieu de se joindre au Front de Gauche pour construire une majorité alternative porteuse d’espoir pour notre pays.

Première de couverture du Contre-Budget sur ISSUU
Crédit photo mgarand

Asile pour Snowden!

snowden2

Par un laconique communiqué de presse, le Ministère de l’Intérieur vient d’apprendre aux français que le lanceur d’alerte Edward Snowden avait demandé l’asile à la France et que celle-ci l’avait refusé.

Pourtant, comme le montre le traitement infligé à Bradley Manning, les États-Unis ne protègent pas les personnes qui divulguent un secret d’État dans l’intérêt du public.

En l’occurrence, Edward Snowden avait non seulement défendu les intérêts du peuple américain mais également ceux du peuple français, qui lui en est reconnaissant, contrairement au Gouvernement qui semble ne faire rien d’autre que de passer sous la table lorsqu’il s’agit de répondre aux injonctions de Washington.

Le Préambule de la Constitution prévoit que la France accorde l’asile constitutionnel aux combattants de la liberté. Edward Snowden est un combattant de la liberté. Le Parti de Gauche demande au Gouvernement de réviser sa position de refus et d’accorder l’asile constitutionnel à Edward Snowden.

Tous en marche contre le chômage et la précarité !

Ce samedi 6 juillet la marche des chômeurs arrivera à Paris. Cette journée conclura un mois d’évènements et de mobilisations qui ont permis de rendre un peu plus visibles ceux pour qui les portes du « dialogue social » restent fermées et pour qui le gouvernement n’a eu aucun geste depuis son début de mandature. Le nombre de chômeurs ne cesse d’augmenter : fin mai on dénombrait 3,26 millions de chômeurs sans activité en France, soit une hausse de 11,5% en un an.

Dans cette situation catastrophique, il est urgent d’arrêter les radiations du Pôle emploi, d’ouvrir des droits aux allocations chômage dès le premier mois de travail et de prolonger la durée d’indemnisation par l’assurance chômage. Dans le même temps, il faut mener une politique favorable à l’emploi, en interdisant les licenciements économiques dans les entreprises en bonne santé financière et en mettant en place un plan de relance industrielle tourné vers l’écologie et les besoins sociaux et soutenu par un véritable Pôle Financier Public.

La première année de mandature du gouvernement prouve une fois de plus que les courbettes face au Medef ne servent en aucune manière l’intérêt de la population. La majorité au pouvoir doit oser enfin affronter la finance et les actionnaires pour tourner sa politique vers l’intérêt général et en finir ainsi avec le chômage de masse. Le Parti de Gauche soutient la marche des chômeurs et appelle la population à se mobiliser lors de cette dernière journée d’action à Paris. Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche et Danielle Simonnet, Secrétaire Nationale et tête de liste du Parti de Gauche aux municipales à Paris, y seront notamment présentes pour accueillir la marche.

Guillaume Etievant, Secrétaire National à l’économie et au travail

Delphine Batho vide son sac après avoir été vidée du gouvernement

A écouter Delphine Batho, on comprend son amertume devant la goujaterie du communiqué annonçant son limogeage sans même un mot de remerciements contrairement à ce qui avait été fait pour Jérôme Cahuzac aujourd’hui mis en examen. Mais pour François Hollande et Jean-Marc Ayrault l’écologie n’est qu’un supplément d’âme.

Elle n’y est pas allée de main morte en mettant de fait en accusation l’entourage du président de la République. Elle a raison d’accuser le poids des lobbies économiques dans le choix des politiques gouvernementales qui se fait effectivement sentir au plus haut de l’état et notamment auprès de François Hollande qui, en un an, aura d’ailleurs reçu beaucoup plus le Medef que les syndicats de salariés. En dénonçant « la politique d’austérité en Europe [qui] fait le lit de l’extrême droite « elle ne fait que reprendre ce qu’affirme le Parti de Gauche et le Front de Gauche depuis de nombreux mois et qui nous valent d’être régulièrement insultés par nombre de dirigeants et ministres du PS.

Le Parti de Gauche espère que Delphine Batho gardera cette liberté de ton et le courage d’exprimer ses convictions dans les mois qui viennent et notamment au moment du débat budgétaire. Après les fortes réactions de plusieurs responsables d’EE-LV, l’acte de résistance de Delphine Batho confirme les failles grandissantes au sein de la majorité gouvernementale et crédibilise un peu plus la possibilité de voir émerger une majorité alternative anti-austérité avec le Front de Gauche.

Delphine Batho vide son sac après avoir été vidée du gouvernement

A écouter Delphine Batho, on comprend son amertume devant la goujaterie du communiqué annonçant son limogeage sans même un mot de remerciements contrairement à ce qui avait été fait pour Jérôme Cahuzac aujourd’hui mis en examen. Mais pour François Hollande et Jean-Marc Ayrault l’écologie n’est qu’un supplément d’âme.

Elle n’y est pas allée de main morte en mettant de fait en accusation l’entourage du président de la République. Elle a raison d’accuser le poids des lobbies économiques dans le choix des politiques gouvernementales qui se fait effectivement sentir au plus haut de l’état et notamment auprès de François Hollande qui, en un an, aura d’ailleurs reçu beaucoup plus le Medef que les syndicats de salariés. En dénonçant « la politique d’austérité en Europe [qui] fait le lit de l’extrême droite « elle ne fait que reprendre ce qu’affirme le Parti de Gauche et le Front de Gauche depuis de nombreux mois et qui nous valent d’être régulièrement insultés par nombre de dirigeants et ministres du PS.

Le Parti de Gauche espère que Delphine Batho gardera cette liberté de ton et le courage d’exprimer ses convictions dans les mois qui viennent et notamment au moment du débat budgétaire. Après les fortes réactions de plusieurs responsables d’EE-LV, l’acte de résistance de Delphine Batho confirme les failles grandissantes au sein de la majorité gouvernementale et crédibilise un peu plus la possibilité de voir émerger une majorité alternative anti-austérité avec le Front de Gauche.

Affaire Kerviel, David contre Goliath

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L’affaire Kerviel se poursuit devant le Conseil des Prud’hommes. L’ancien trader demande la requalification du motif de son licenciement par la Société générale. Les Prud’hommes ont rejeté sa demande d’expertise des dommages subis par la Société générale. Retour sur une affaire hautement politique.

« Merci pour l’espoir que vous me donnez. Maintenant, on repart au feu. » Jérôme Kerviel a la voix chargée d’émotions. Ce 4 juillet, il ressort de l’audience du Conseil des prud’hommes de Paris « dégoûté » après avoir vécu un moment d’espoir. Les Prud’hommes ont rejeté la demande de renvoi de la Société générale, ex employeur du plus médiatique des traders français. Ils ont également refusé la demande d’expertise des pertes subies par la banque française, pertes qu’elle estime à 4,9 milliards d’euros. Le jugement sur la requalification du motif de licenciement de Kerviel devrait être prononcé le 24 janvier 2014.

Dès 8h30, plusieurs dizaines de citoyens et de militants se rassemblent, sans drapeaux, devant le Conseil des Prud’hommes de Paris. A côté de son pourvoi en cassation, Jérôme Kerviel y poursuit son combat de David contre le Goliath Société Générale. L’ancien trader veut défendre ses droits de salarié, droits qu’il estime bafoués. Il réfute toujours la faute que lui impute son ex employeur, répétant que sa hiérarchie, non contente d’être informée de ses pratiques, le « couvrait ».

Claudio Calfuquir est venu de Montreuil « apporter le soutien d’un salarié à un autre salarié ». Militant CGT dans le groupe aéronautique Dassault, le jeune homme a été récemment licencié pour « faits de syndicalisme », assure-t-il. Pour lui, il s’agit de faire face à l’injustice : « Ce n’est pas une fonction que nous sommes venus défendre mais des faits que nous dénonçons. Personne ne peut croire qu’un homme seul ait failli détruire une banque telle que la Société Générale ».

Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche, plaide lui aussi « l’innocence ». « Son métier est immoral c’est un fait. Mais ce dont nous parlons aujourd’hui est un point de droit », estime le député européen. Il rappelle aussi que le cas Kerviel cache un autre scandale : une déduction fiscale à hauteur de 1,7 milliards d’euros accordée par Bercy à la « SocGen », dans le cadre d’un processus d’assurance à hauteur du tiers des pertes subies – s’il n’y a pas eu de défaillances de la part de la banque. Pourtant, quelques mois plus tard, la justice a mis en lumière les défauts de contrôle de la part de la Société générale. Normalement, ces faits auraient dû empêcher la « SocGen » d’empocher une somme abondée par l’argent public.

C’est ce point précis qui motive la présence de Julien Bayou, conseiller régional Europe Ecologie-les Verts (EELV) d’Île-de-France et un des animateurs du collectif « Sauvons les riches ». Le jeune élu dénonce le versement d’une somme – « 4 fois celle versée à Bernard Tapie » ; « sans contrôle » de la part du ministère des Finances, dirigé à l’époque par Christine Lagarde et son directeur de cabinet Stéphane Richard. Qui précise encore : « Cela représente 25 euros par Français ». Ce 1,7 milliard d’euros aurait été reversé aux actionnaires de la Société Générale.

Cela illustre la complicité de l’Etat dans une affaire met en lumière la réalité du capitalisme financier. Lequel bénéficie de solides relais dans l’appareil d’Etat, nourris par les allers et retours de hauts fonctionnaires du public vers le privé et vice-versa. Ainsi, Stéphane Richard, directeur de cabinet à Bercy à l’époque des faits, est aujourd’hui PDG de France Télécom. « En ce sens, c’est une affaire très politique », explique Clémentine Autain, une des porte-paroles du Front de Gauche. Elle entend en profiter pour « mettre à jour la folie de ce capitalisme de casino, un système totalement déshumanisé ».

Lors d’une rencontre organisée par les Amis de l’usine, dimanche 30 juin, Jérôme Kerviel a expliqué avoir misé sur des opérations à la baisse après les attentats meurtriers à Londres en 2005. Ces opérations ont fait gagner des sommes astronomiques à la Société Générale. Quand le trader a vu les images de l’attentat, il raconte être allé vomir dans les toilettes où son chef est venu le chercher pour lui dire : « On ne doit jamais arrêter de trader ».

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