Le peuple répond résistance
Et ça continue à marche forcée. Les textes s’enchaînent sans répit. Rarement dans une session parlementaire un gouvernement aura autant recouru à la procédure d’urgence. Quand il l’a appliquée au TSCG, c’était pour empêcher le débat car il n’y avait aucune raison de précipiter le vote du Parlement. La loi instaurant une Banque Publique d’Investissement passera aussi à la moulinette d’une procédure accélérée. Cela ajoutera à l’opacité d’un accouchement préparé sous la férule du banquier Pigasse, que l’on préfère portraiturer comme un amateur de Rock’n Roll que comme un organisateur du désastre de Natixis qu’il fut. De toute façon ce projet consacre le dessaisissement de l’Assemblée Nationale qui était censée contrôler la Caisse des Dépôts pour confier un simulacre de pilotage politique aux barons régionaux. En revanche, les vraies urgences comme PSA ou Arcelor attendent toujours. Aucune loi n’a été discutée pour contrer la vague de licenciements initiée par le patronat il y a plusieurs mois. L’Assemblée élue pour mettre en œuvre le changement n’a pas le temps de se pencher sur ces questions.
Elle doit passer quatre longs mois à n’adopter qu’une seule chose, l’austérité ! Quatre mois pour voter le TSCG. Puis la loi organique. Puis la loi de programmation des dépenses publiques qui doit rationner tout ensemble les budgets de l’État, des collectivités locales et de la Sécu. Et enfin le budget 2013, qui représente un plan d’austérité deux fois plus important que les deux de Fillon de 2011 réunis. Quatre mois gâchés par la soumission à l’austérité, pendant lesquels la volonté politique est mise sous le boisseau de l’obsession comptable de la réduction des déficits et du remboursement de la dette. L’austérité est un rétrécissement de l’horizon démocratique. Dans les médias, la monomanie austéritaire est la seule opinion autorisée. A part bien sûr – il faut bien distraire le public ! – la mise en scène du « danger islamiste » qui donne lieu à sa série de rodomontades et de campagnes d’affolement. Pendant la campagne présidentielle déjà, les médias avaient mis au premier plan l’offensive de Le Pen sur la viande hallal la semaine où le TSCG passait au Conseil des ministres. Plus récemment, France 2 consacrait son dernier Mots Croisés avant l’adoption du TSCG, principale sinon unique émission politique du service public hertzien, à l’Islam avant d’aborder dans l’édition suivante le « made in France »… des terroristes.
Le paradoxe est qu’alors qu’elle est soustraite à tout débat démocratique, l’austérité va bouleverser nos vies. Ses conséquences toucheront tous les secteurs de l’activité et s’imposeront plus durablement qu’aucune autre politique puisque le TSCG et la loi organique prévoient des dispositifs à la fois contraignants et permanents. Lorsqu’une constitution est adoptée, c’est souvent au terme d’une procédure exceptionnelle avec vote référendaire. Il faut en effet une procédure assurant le consentement du peuple pour que cette loi soit effectivement fondamentale. L’austérité imposée sans discussion ne peut que susciter le rejet populaire à mesure qu’elle s’appliquera. Elle est aussi intenable politiquement qu’économiquement. Regardez la journée du 14 novembre. Pour la première fois la modérée Confédération Européenne des Syndicats a décidé de rejeter un traité européen. Elle appelle à une journée européenne d’action qui va prendre la forme d’une grève générale dans plusieurs pays européens. C’est encore une première. Avec l’austérité progresse aussi la résistance à l’austérité.
Le Parti de Gauche refuse le projet de démantèlement de la Banque de France
La Semaine du combat budgétaire commence – Espagne: Non au budget d’austérité !
Vendredi dernier, la coordination du 25 Septembre a déposé au Congrès des députés un texte élaboré collectivement par des citoyennes et des citoyens espagnols pour demander aux députés de rejeter le projet de budget d’austérité de Mariano Rajoy. Dimitri Zurstrassen du PG Espagne nous traduit ce texte lourd de sens.
Le même jour, le groupe parlementaire d’Izquierda Unida -Izqueirda Plural déposait un amendement à la totalité du budget 2013 conforme à cette demande. Le Pôle traduction du PG fait son possible pour nous le traduire dans les plus brefs délais. Je ne manquerai pas de vous le transmettre aussitôt traduit.
Une semaine de bataille s’annonce en Espagne. #23O #27O les manifestations iront bon train autour du Congrès cette semaine pour tenter de faire rejeter le budget le plus dur que l’Espagne ait eu à connaître depuis la fin de la dictature franquiste.
No pasaran!
Voici le texte de la Coordination du 25 Septembre :
Non au budget de la dette générateur d’oppression et misère!
Samedi passé fut présenté au Congrès le projet de Budget Général de l’Etat pour 2013. Il est probable que via un simulacre de débat qu’il sera approuvé en plénière mi novembre sans changements substantiels.
Ce budget a été élaboré sans prendre en compte la situation matérielle dans laquelle se trouve la population. Il accentue la politique fiscale régressive et les coupes dans la santé, l’éducation, la dépendance, la recherche, la culture, l’environnement, … La modification l’année passée de l’article 135 de la Constitution, sans consultation populaire, a hypothéqué notre souveraineté aux marchés et fit passer le pa yement d’une dette que n’a pas été générée par la population au détriment de nos droits. Il n’y a pas de budget possible qui satisfassent nos besoins dans la situation politique et constitutionnelle actuelle.
Le système institutionnel actuel évite, quand il ne l’empêche pas, la participation dans les décisions qui affectent l’ensemble de la population, la limitant à quelques élections chaque 4 ans à travers lesquelles la majorité des partis ne respectent pas leur programme. Ceux qui devraient être nos représentants politiques et agir en fonction de la demande populaire pour s’occuper des vraies nécessités, sont soumis au diktat de la Troïka (BCE, FMI et UE), étranger à la souveraineté populaire, qui agit comme simple médiateur des intérêts des marchés.
Le projet de budget pour 2013 confirme les irrationalités et injustices dans l’organisation et la distribution des ressources publiques et environnementales et réaffirme que ce sera l’immense majorité de la population qui paiera la dette. Celle-ci, qui est de nature privée à presque 80 %, a été transformée en dette publique, par le sauvetage des banques, et est ainsi illégitime. Le budget pour l’année qui vient a pour but d’exproprier les ressources qui nous appartiennent afin de la payer. Il est indispensable de mettre en marche un audit citoyen public et transparent qui clarifie le fait de savoir quel est le montant de la dette, les raisons de sa génération, à qui doit-elle être remboursée, et qui doit la rembourser.
Le néolibéralisme, devenu la pensée unique depuis les années 80, impose aujourd’hui une spirale d’austérité, de coupes budgétaires, et de remboursement de la dette dans tous les pays du sud de l’Europe qui n’améliorent pas la situation. Est demandé l’effort de paiement de la dette illégitime à la société civile pendant que la fraude fiscale des grandes fortunes atteignent des niveaux énormes avec l’intolérable connivence des pouvoirs publics et une politique fiscale favorable au capital financier. Le projet de budget pour l’année 2013 demande la paiement d’une dette impayable à la population par la biais de nouvelles réductions des droits sociaux et écologiques (avec les plus que probables coupes dans le système de pensions).
L’application de ce budget signifiera un recul des droits sociaux acquis durant des décennies et la soumission de nombreuses générations au capital financier. Nous rejetons totalement ce budget anti écologique, antisocial et inhumain et demandons l’ouverture d’un processus constituant, cette fois authentique, avec toute la participation populaire possible.
Pour tout cela, nous proposons que le projet de budget soit revu.
Traduction: Dimitri Zurstrassen (Pôle traduction du PG)
L’austérité à l’hôpital tue
Communiqué de Guilhem Serieys et Nicoles Frechou,
Conseillers régionaux du Parti de Gauche – Midi-Pyrénées
20 octobre 2012
Au fur et à mesure des fermetures de services hospitaliers décidées par l’ARS en Midi-Pyrénées, des communes se retrouvent à plus d’une heure d’une maternité. Ce matin, ce qui devait arriver arriva. Une femme et son compagnon ont assisté impuissants à la mort de leur bébé alors qu’ils tentaient de rejoindre en voiture une maternité. Nous leur présentons nos sincères condoléances.
En Midi-Pyrénées, malgré l’arrivée de la gauche au pouvoir, le projet régional de santé de l’ARS prévoit toujours la fermeture de cinq blocs opératoires et de six maternités.
Si le Conseil régional a émis un avis défavorable sur ce projet, les élus PS et EELV ont refusé le vœu du groupe Front de Gauche demandant un moratoire suspensif des décisions de l’ARS.
Le drame de ce jour rappelle que la logique austéritaire est incompatible avec une politique de santé publique égalitaire et humaine. Nous demandons au gouvernement d’écouter le Front de gauche et d’abroger la loi Bachelot et la Tarification à l’Activité votées sous la droite qui détruisent l’hôpital public en particulier dans la ruralité.
En matière de santé, faisons le choix de l’Humain d’abord et non le choix des logiques comptables. Nous demandons au gouvernement de revenir sur son choix d’adopter le Traité budgétaire européen et à revoir son projet de budget 2013 qui interdisent au pays de mobiliser les moyens financiers suffisants pour rebâtir un modèle républicain de santé.
Royaume-Uni – L’austérité ça suffit !
Ils et elles étaient plus de 150 000, dont plusieurs camarades du Front de Gauche de Londres, à défiler hier dans les rues de Londres pour protester contre les plans d’austérité mis en place pour le gouvernement Cameron. Une austérité qui prouve que l’Euro n’est ailleurs qu’une excuse pour organiser le remboursement prioritaire des intérêts des banques et la casse méthodique des services publics.
« L’austérité, ça ne marche pas », voilà ce que disait avec bon sens la banderole de tête de la manifestation, tirant le bilan de deux ans de coupures budgétaires drastiques. Elle s’est déroulée dans une ambiance de gronde contre le gouvernement conservateur, renforcée par les récentes affaires : « Andrew Mitchell », obligé de démissionner la veille pour avoir traité de « prolo » un policier, et l’affaire « George Osborne », surpris en première classe dans un train avec un billet de seconde.
Si les mots d’ordre des manifestants étaient clairs, le discours du travailliste Ed. Milliband l’était beaucoup moins. Celui qu’on présente comme le « leader » de l’opposition au gouvernement n’est clairement pas un opposant à l’austérité. Il s’est d’ailleurs contenter de dire que le gouvernement Cameron faisait « trop d’austérité trop vite ».
Le discours a fort heureusement été hué par un grand nombre de manifestants. C’est sans doute là la grande victoire de cette journée : la mise en évidence de la nécessité d’une véritable alternative à l’austérité et de la conscience que celle-ci ne viendra pas du Parti Travailliste.
Le Parti de Gauche salue la mobilisation du peuple dans les rues de Londres et sa lutte pour obtenir une vraie alternative à l’austérité. Il est grand temps que l’autre gauche se réunisse et se construise au Royaume-Uni.
Gaza – Le Parti de Gauche condamne l’agression de l’« Estelle »
Dans la matinée du 20 octobre 2012, le gouvernement israélien a mis sa menace à exécution, en faisant arraisonner par sa marine de guerre dans les eaux internationales, la goélette « Estelle » battant pavillon suédois, ayant à son bord une vingtaine de passagers – dont cinq députés européens et 3 israéliens – dont le but était de rejoindre Gaza pour y livrer du matériel notamment scolaire et médical, qui manquent cruellement dans ce territoire soumis à un blocus inhumain et injustifié depuis plusieurs années.
Navire et passagers ont été emmenés par la force en Israël et y sont actuellement emprisonnés selon les informations dont nous disposons.
Cette agression brutale et préméditée, commise, une fois de plus, en violation du droit maritime et international, doit être dénoncée pour ce qu’elle est : un double acte de piraterie, du fait qu’il ait été perpétré dans les eaux internationales, et du fait que la destination du voyage n’était nullement Israël, mais Gaza.
Le Parti de Gauche condamne avec force cette nouvelle agression dont s’est rendu coupable le gouvernement voyou de Nétanyahou. Celui-ci se croit au-dessus des lois. Il s’est fait une spécialité de ce type d’action puisque c’est la troisième fois qu’il brise une tentative pacifique et humanitaire de mettre fin par la voie maritime à un blocus parfaitement illégal.
Le Parti de Gauche appelle solennellement l’Union européenne et ses Etats-membres, dont la France, à condamner le gouvernement israélien, à exiger la libération immédiate du navire et de ses passagers, à sanctionner le gouvernement voyou de Netanyahou et à refuser de renforcer l’accord de libre échange avec Israël.
Le Parti de Gauche rappelle à l’UE et au gouvernement français qu’il y a urgence à mettre un terme aux violations du droit international dont le gouvernement israelien se rend quotidiennement coupable, à exiger la fin du blocus de Gaza et de la colonisation et à faire respecter le droit au retour des réfugiés palestiniens.
Il demande enfin à l’UE et au gouvernement français d’agir afin de faire admettre la Palestine au nombre des Etats reconnus au sein des Nations-Unies.
Espagne – Un front contre l’austérité
Espagne: lycéens, étudiants, parents, syndicats de travailleurs, mouvements sociaux, tous montent au front contre l’austérité!
La lutte contre les politiques d’austérité s’est encore amplifiée en Espagne ces derniers jours avec les manifestations du #GlobalNoiseDay convoqué le 13 Octobre par le mouvement « des indignés » et l’entrée en grève toute cette semaine des étudiants.
Après trois années d’application des politiques d’austérité de l’UE et sa conséquence directe, deux années de récession économique, le gouvernement Rajoy continue à imposer plus de rigueur.
Sourd aux manifestations toujours réussies que le peuple organise sans relâche partout dans le pays, le gouvernement a préparé le budget le plus austère jamais vu depuis la dictature pour l’année 2013.
LE 13 OCTOBRE 37 VILLES D’ESPAGNE RESONNAIENT AU SON DES CACEROLADAS
Ce sont au total 37 villes espagnoles qui ont participé à la journée « Global Noise » qui se déroulait le 13 octobre dans un nombre important de villes dans 33 pays européens et du monde.
L’objectif de cette journée était d’exprimer un ras le bol général du peuple face aux politiques mises en œuvre par les élites politiques et financières dans le monde.
A Madrid, des milliers de personnes criant « No debemos, no pagamos » (« On ne doit rien on ne paie rien! ») munis de casseroles et de poêles ont manifesté de la place Emilio Castelar à la Puerta del Sol en passant devant le siège madrilène de l’Union Européenne (en levant les mains en l’air et en criant « Les mains en l’air, ceci est un hold up ») et devant le Ministère de l’Economie et des finances (pointé du doigt aux cris de « Vous ne nous représentez pas »).
Dans tout le pays et en dépit de la répétition de ce type d’événements (des manifestations ont lieu tous les weekends), ce sont encore des milliers et des milliers d’espagnol-e-s qui sont descendus dans les rues et sur les places afin de faire entendre leur voix contre le paiement « d’une dette illégitime et odieuse ».
SEMAINE DE LUTTES ETUDIANTES ET LYCEENNES CONTRE LA CONTRE REFORME DE L’EDUCATION
Depuis le lundi 15 octobre, les étudiant-e-s sont entrés en grève. Une grève de 72H contre les coupes du ministre Wert à l’appel du syndicat étudiants et des divers collectifs étudiants et de jeunesse et de parents d’élèves. Le mouvement est soutenu par les principaux syndicats de travailleurs: CCOO et UGT. Toute la semaine aura été placée sur le signe de la lutte et le 17 Octobre, pas moins de 100 manifestations rassemblant plus de 250 000 étudiants ont déferlé dans les rues.
En cause: la contre réforme du Minsitre JI Wert qui prévoit des coupes budgétaires drastiques dans l’enseignement public en utilisant notamment:
-la hausse de 66 % des frais d’inscription universitaires
-le licenciement de plus de 50000 professeurs des centres d’étude et universités de tout le pays
-l’imposition de trois examens supplémentaires pour pouvoir obtenir le Bachillerato et donc entrer à l’Université (un retour en fait à une mesure du franquisme pour limiter le nombre d’étudiants)
-l’imposition de frais d’inscription de centaines d’euros pour la Formation Professionnelle
Une plateforme revendicative a donc été approuvée lundi passé. Elle se prononce:
-Pour l’accès a l’université du fils d’ouvrier. Contre l’imposition de barrières économiques et académiques pour empêcher notre accès a l’éducation supérieure. Tous les étudiants qui ont réussi leur 1ère et 2 ème année de bachillerato doivent avoir accès a l’université.
-Pour la suppression de l’augmentation des frais d’inscription a l’université publiques
-Pour le retrait des nouveaux obstacles a l’accès des fils de travailleurs aux bourses d’études.
-Contre l’imposition de frais pour la Formation Professionnelle et Pour une Formation Professionnelle gratuite, démocratique et de qualité dans tout le pays.
-Contre tout licenciement de professeurs dans l’éducation publique.
-Pour la réadmission immédiate des plus de 49 000 enseignants qu’a licencie le PP au début de l’année scolaire dans tout le pays.
-Contre les coupes budgétaires dans l’éducation publique
-Pour l’application des coupes budgétaire aux banquiers.
-Pour la réinsertion des 4000 millions d’euros que le PP a retire au budget de l’école publique depuis son arrivée au pouvoir et pour l’augmentation drastique du budget de l’éducation publique pour garantir une éducation publique gratuite et de qualité.
-Pour une allocation chômage de durée indéfinie jusqu’à ce que tous les chômeurs trouvent un travail.
MANIFESTATIONS TOUTE LA SEMAINE CONTRE LE BUDGET GENERAL D’AUSTERITE 2013
Depuis le vendredi 19 Octobre et jusqu’au samedi 27 octobre, de nouvelles manifestations auront lieu autour du Congrès des députés. Cette manifestation coïncide avec le début du débat sur le nouveau budget d’austérité du gouvernement Rajoy.
Les plans d’austérité à répétition de Rajoy depuis son arrivée au pouvoir le 11 Décembre dernier n’ont pourtant eu aucune incidence positive sur la dette: celle-ci augmente de 68,5% du PIB en 2011 70,2% du PIB pour 2012!
La recette de l’austérité n’en est pas moins appliquée drastiquement au projet de budget 2013, un budget si dur que même à droite des voix s’élèvent contre et que le commissaire à l’Euro, Olli Rehn, l’a salué « car il va plus loin que ce que nous recommandions »…
Il prévoit notamment:
-l’élimination des fonds pour la récupération de la mémoire historique du pays (qui intervient après la supression en Mars dernier de l’office)
-la baisse de 14% du budget alloué aux services sociaux (concernés: service d’aide à l’autonomie des personnes agées et handicapées, services d’aide aux immigrés, réfugiés et demandeurs d’asile, services de la petite enfance)
-la baisse de 7% des fonds pour la lutte contre les violences faites aux femmes
-la baisse de 6,3% des prestations chômage
-la baisse de 31% des fonds alloués à la garanties du paiement d’indemnisations des anciens employés d’entreprises déclarées insolvables
-la baisse de 0,4% de la formation professionnelle
Le résultat prévu: une hausse de la dette de 70,2% du PIB pour 2012 à 90,5% du PIB pour 2013. L’explication selon le gouvernement: la « nécessaire » recapitalisation des banques via un prêt européen et l’apport de 3,8 millions d’euros au Mécanisme européen de stabilité…
ACCORD ENTRE LES SYNDICATS POUR LA TENUE D’UNE GREVE GENERALE LE 14 NOVEMBRE
Une journée d’action et solidarité européenne composée de grèves et manifestations sera aussi organisée prochainement. L’idée de l’organisation d’une grande grève générale provient du Comité Exécutif de la Confédération Européenne des Syndicats afin de répondre de manière unitaire, en proposant des solutions, aux différents gouvernements européens qui appliquent des politiques d’austérité.
Cette grève générale sera la deuxième contre le Gouvernement Rajoy en moins d’un an et la septième depuis le retour à la démocratie.

Nos camarades d’Izquierda Unida participeront à la manifestation, « marchant toujours aux côtés des syndicats ».
Grèce – Virer la Troïka maintenant !
Les mobilisations ne faiblissent pas en Grèce. Jeudi, premier jour du Sommet européen, les des syndicats du public et du privé avait décidé de marquer le coup en convoquant une grève générale de 24h. Pour la seconde fois en moins de quinze jours, le pays a donc vécu au ralenti.
Sourds aux protestations des plus de 50 000 qui ont personnes ont défilé dans les rues d’Athènes et plus de 20 000 à Thessalonique, le Sommet européen a néanmoins confirmé sans vergogne l’ultimatum lancé au Parlement grec. Les chefs d’Etats et de gouvernement ont en effet clairement indiqué qu’aucune décision n’était prise à ce stade concernant le versement du prochain prêt UE-FMI à la Grèce et que la Grèce devrait « poursuive les réformes en matière budgétaire et structurelle » et « assurer la mise en œuvre rapide » du programme d’austérité (le Memorandum 2) que le Parlement devra finir d’avaliser dans les jours à venir.
Ce énième plan d’austérité prévoit rien de moins qu’une coupe budgétaire supplémentaire de 13,5 milliards d’euro sur 2013-2014 dont 9,5 milliards d’euros dès la première année. Traduction : des réductions encore plus massives des salaires (le salaire minimum est passé de 776 euros en 2010 à 586 euros de nos jours et le salaire moyen a baissé de plus de 20%), la suppression du salaire minimal déjà largement mis à mal par les contrat précaires et les contrats jeune, la flexibilisation complète du marché du travail via suppression complète des conventions collectives et la mise en place de la semaine de 6 jours ! Les pensions de retraites pourraient elles aussi être baissées.
Peu importe aux gouvernants européens qui depuis Bruxelles ont emboîté le pas à la Chancelière Merkel en maintenant l’ultimatum et en agitant l’épouvantail fictif d’une expulsion de la Grèce de la zone euro qu’aucun traité ne permet. Pire ils ont osé dire au peuple qui voit et vit au quotidien l’ampleur de la catastrophe à laquelle mènent les recettes de la Troïka que celles-ci sont « nécessaire pour accroître la compétitivité du secteur privé, favoriser l’investissement privé et améliorer l’efficacité du secteur public ».
Qu’ils aillent le dire aux familles qui perdent leurs proches fautes de soins dans les hôpitaux, aux enfants et aux étudiants à qui on n’offre même plus les conditions minimales d’un semblant d’éducation (livres, matériels de classe), à toutes celles et ceux qui perdent leur emploi parce que les investisseurs fuient le pays !
Présent dans la manifestation de jeudi à Athènes, le Parti de Gauche reste résolument solidaire de la lutte du peuple grec contre le pillage organisé de son économie et la casse méthodiques de ses services publics. Il approuve l’appel du peuple à virer la troïka du pays et dénonce l’attitude irresponsable et cynique des gouvernants de droite et sociaux-libéraux qui continuent d’appeler « efforts » le dépeçage d’un peuple et d’un Etat au bénéfice des marchés.
Le Parti de Gauche répond positivement à l’appel des mouvements sociaux espagnols et portugais et à celui de la Confédération Européenne de Syndicats, en participant, à l’instar de nos camarades grecs de Syriza, à la mobilisation contre l’austérité le 14 novembre prochain.
La violence de l’extrême droite vient de franchir un seuil incompatible avec la République
La violence de l’extrême droite vient de franchir un seuil incompatible avec la République. Les groupes coupables doivent être dissous !
L’indigne occupation du chantier d’une mosquée et les incitations à la haine religieuse qui l’ont accompagnée marquent un franchissement de seuil dans la violence politique de l’extrême droite en France. Dorénavant, en plus de l’antisémitisme rampant ou ouvert qui l’a toujours infectée, elle milite ouvertement pour la haine des musulmans. Adepte du « choc des civilisations » elle voudrait diviser les Français selon leurs religions. Madame Le Pen qui voulait interdire les kippas et les foulards dans la rue a été entendue. Dans la même veine ses émules sont passés aux actes contre des bâtiments. Comment de telles organisations peuvent-elles être autorisées après une telle action ? Le ministre de l’intérieur devra appliquer une ferme répression. Les groupes impliqués doivent être dissous. Une enquête doit être menée sur les éventuelles complicités qui ont rendu possible cette occupation organisée de longue main. Il devra méditer sur l’erreur qu’est la surévaluation de sa part du fait religieux, encore exprimée à l’occasion de son apologie du Concordat, contribution directe à cette vision obsessionnelle des groupes d’extrême droite !
L’austérité à l’hôpital tue !
Au fur et à mesure des fermetures de services hospitaliers décidées par l’ARS en Midi-Pyrénées, des communes se retrouvent à plus d’une heure d’une maternité. Ce matin, ce qui devait arriver arriva. Une femme et son compagnon ont assisté impuissants à la mort de leur bébé alors qu’ils tentaient de rejoindre en voiture une maternité. Nous leur présentons nos sincères condoléances.
En Midi-Pyrénées, malgré l’arrivée de la gauche au pouvoir, le projet régional de santé de l’ARS prévoit toujours la fermeture de cinq blocs opératoires et de six maternités.
Si le Conseil régional a émis un avis défavorable sur ce projet, les élus PS et EELV ont refusé le vœu du groupe Front de Gauche demandant un moratoire suspensif des décisions de l’ARS.
Le drame de ce jour rappelle que la logique austéritaire est incompatible avec une politique de santé publique égalitaire et humaine. Nous demandons au gouvernement d’écouter le Front de gauche et d’abroger la loi Bachelot et la Tarification à l’Activité votées sous la droite qui détruisent l’hôpital public en particulier dans la ruralité.
En matière de santé, faisons le choix de l’Humain d’abord et non le choix des logiques comptables. Nous demandons au gouvernement de revenir sur son choix d’adopter le Traité budgétaire européen et à revoir son projet de budget 2013 qui interdisent au pays de mobiliser les moyens financiers suffisants pour rebâtir un modèle républicain de santé.
Guilhem Serieys et Nicoles Frechou, Conseillers régionaux du Parti de Gauche – Midi-Pyrénées