Blog A gauche pour de Vrai
Il n’est pas dans les habitudes d’A gauche pour de vrai! de faire de la publicité, de tomber dans la promotion, d’afficher une page de réclame. Mais ce dimanche, comme dimanche dernier, on ne résiste pas. Mais promis, c’est passager, pas une habitude qui gagne. Seulement voilà, tandis du côté de Too Loose la ville rosse, certains palabrent autour de l’austérité, déclament sur la relance, mais finissent par faire la ola au TSCG et à la règle d’or tout en se préparant à instaurer un pacte de compétitivité contre les salariés, les gens, les vrais, ont désormais un espace pour témoigner de ce que l’austérité change dans leur vie.
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Italie – Italie : « No Monti Day « – L’autre gauche italienne unie contre Monti
Nous étions plus de 150 000, à défiler samedi dans les rues de Rome. Etudiants, précaires, syndicats de base, militant-e-s du Parti de la Rifondazione Comunista, et du Front de Gauche en Italie, nous avions toutes et tous répondu présent-e-s à l’appel du comité « No Debito » (Non à la dette) pour protester contre les plans d’austérité mis en place par le gouvernement Monti. Rappelons que ce gouvernement « technique » n’a aucune légitimité démocratique.
« Monti Dégage. Non au Fiscal Compact», voilà ce que disait la banderole de tête de la manifestation, tirant le bilan d’une année de destruction des acquis sociaux, de la retraite à la santé en passant par la protection contre les licenciements abusifs. Un programme fidèle à la lettre aux injonctions de la Commission européenne, mis en place avec le soutien du Parti Démocrate dont le secrétaire générale et probable candidat à devenir premier ministre, Pierluigi Bersani, était le même jour à Toulouse pour assister au Congrès du Parti Socialiste français et y réitérait son soutien à la politique de Monti.
Dans le cortège, les malades de sclérose en plaque en grève de la faim contre la suppression du fonds qui permet à leur parents de s’absenter du travail pour les aider dans la vie quotidienne, côtoyaient les métallos de l’Ilva de Tarente en lutte contre le chantage qui leur est imposé par leur entreprise, travail et pollution contre chômage et air pur, les étudiants « prood to be choosy » (fiers de faire la fine bouche) défilaient pour protester contre la ministre des affaires sociales Elsa Fornero qui a eu la vulgarité de prétendre que si le chômage des jeunes est aussi haut en Italie, 35%, c’était parce que ceux-ci étaient trop « choosy », délicats et n’acceptaient pas les postes qui leurs seraient offerts, et enfin le long cortège des organisations politiques. Le composaient : de très nombreux militants du Parti de la Refondation Communiste, des militants d la Gauche Critique, du Parti Communiste des Travailleurs, et une petite troupe de militants du Front de Gauche Italie, tous unis dans la manifestation contre Monti.
A la fin de la manifestation, les représentants syndicaux et politiques ont été invités à prendre la parole. Ils ont déclarés en chœur que ce 27 Octobre marquerait le début d’un processus unitaire contre l’austérité et les politiques néolibérales européennes. Le discours de Paolo Ferrero, secrétaire général de Refondation Communiste a été particulièrement applaudit, notamment quand il a annoncé « qu’il fallait arrêter de financer les banques et ne plus se soumettre aux diktats de la troika ». Très applaudit aussi, le discours de Giorgio Cremaschi du comité No Debito, et ex dirigeant syndical de la CGIL, qui a appelé tous les syndicats à se prononcer pour la grève générale le 14 Novembre, pour unir les luttes au niveau européen.
Le Parti de Gauche se félicite de la mobilisation du peuple dans les rues de Rome et lui apporte sa solidarité dans sa lutte pour obtenir une vraie alternative à l’austérité. Il était grand temps que l’autre gauche se réunisse et commence enfin son parcours unitaire pour contrer l’autoritarisme austéritaire de la troïka et pour construire une Europe de la solidarité, de la justice sociale et du progrès humaine et écologique.
Combien de morts dans la rue avant les réquisitions ?
Il aura fallu attendre le premier « mort de la rue » sous une météo aux forts accents hivernaux pour que Cécile Duflot, Ministre du logement se soucie enfin de l’urgence sociale criante concernant le logement.
Elle nous a informé en effet qu’elle n’excluait pas de réquisitionner parmi les quelques 2,3 millions de bâtiments vides recensés par l’INSEE, et ceci « si nécessaire ». Sur les 150.000 sans-abris, combien doivent-ils encore mourir pour que la réquisition deviennent « une nécessité » auprès de la Ministre du Logement ?
Les associations venant en aide aux plus démunis dénoncent l’insuffisance de la rallonge budgétaire de 50 millions d’euros annoncée par Cécile Duflot pour palier au manque de l’hébergement d’urgence… autant dire une goutte d’eau dans une mer asséchée par le quinquennat de Sarkozy.
A trois jours de la trêve hivernale, le rythme des expulsions n’a pas faibli. Manuel Valls n’hésite pas à faire usage de la brutalité policière pour expulser illégalement les bidonvilles de Rroms, les réquisitions citoyennes des collectifs de mal-logés Jeudi Noir et Droit au Logement ainsi que celles organisées autours du site de Notre-Dame-Des Landes.
60 ans après le cri d’alarme lancé par l’abbé Pierre, alors qu’il n’a jamais été aussi urgent de réquisitionner les millions de mètres carrés de logement vides vouées à la spéculation immobilière, le gouvernement (PS-EELV) joue encore sur des effets d’annonce pour affronter l’une des plus grandes tragédies de notre siècle.
Face à une droite revancharde qui comme l’a fait M Devedjian sur RadioJ préfère au nom de la défense des profits de promoteurs immobiliers qu’on abandonne les sans abris à la rue, Le Parti de Gauche demande au gouvernement de passer des paroles aux actes, et d’appliquer en urgence la loi de 1945 de réquisition des logements vides.
Le Parti de Gauche réaffirme par ailleurs son soutien aux personnes mal-logées et exige la mise en œuvre de mesures d’urgence :
– La réquisition des logements et locaux vacants
– L’arrêt immédiat des expulsions locatives
– La baisse des loyers
– La construction de 200 000 logements par an
– Le respect de la loi relative au droit au logement opposable
– L’application stricte du droit à l’hébergement
– L’interdiction des coupures d’eau et d’énergie
Non aux licenciements boursiers ! – Soutien aux salariés de l’usine Electrolux de Revin !
Le groupe Suédois Electrolux a annoncé cette semaine sa volonté de fermer le site de Revin, dans les Ardennes, qui emploie 419 salariés et produit des lave-linges à ouverture par le haut. Cette production sera transférée sur le site d’Olawa en Pologne.
La direction du groupe Electrolux, qui a affiché un bénéfice de 115 millions d’euros en hausse de 19% au troisième trimestre 2012, s’assoit ainsi sur les projets industriels alternatifs à plus forte valeur ajoutée proposés par les salariés du site et l’expert du Comité d’entreprise pour maintenir l’activité.
Le Parti de Gauche dénonce avec la plus grande fermeté cette politique avide de course au profit, et s’insurge contre ces licenciements boursiers à venir.
Si le gouvernement continue à se soumettre aux injonctions des grands patrons et des marchés financiers et à pratiquer l’austérité généralisée, sa politique conduira à une hausse du chômage d’au moins 300 000 personnes en France d’ici fin 2013 selon l’OFCE.
Il est urgent pour le gouvernement d’agir enfin contre cette vague de plans sociaux et de licenciements qui n’ont aucune justification économique.
Il doit mettre immédiatement à l’ordre du jour de l’assemblée la loi contre les licenciements boursiers votée au Sénat y compris par les sénateurs du PS et déposée à l’assemblée par les députés du Front de Gauche.
Toulouse – « Le changement c’est pour quand ? »
Crédit photo photosdegauche.fr (michel_soudais)
Alors que les élus socialistes se félicitaient de l’action du gouvernement en huis clos, 1200 personnes sont venues manifester leur mécontentement dans les rues de Toulouse. À l’appel du collectif pour un audit citoyen du 31 et d’autres organisations, les salariés de Sanofi et de France3 région ont ouvert la marche depuis la Place Esquirol. Un paradoxe alors que de nombreux intervenants au congrès rappelaient tout leur soutien à l’action de Jean-Marc Ayrault et d’Arnaud Montebourg sur ces dossiers.
La mobilisation du Front de Gauche et du Parti de Gauche a été très remarquée. Malgré le refus du PCF de signer l’appel, des militants communistes ont bravé le froid et se sont joints au cortège comme Marie Pierre Vieu.
Crédit photo photosdegauche.fr (michel_soudais)
Malgré l’auto-satisfecit du parc des expositions, l’action du gouvernement fait de nombreux mécontents chez les salariés et les forces de gauche. De nombreuses promesses ont été faites pendant la campagne présidentielle. Si nous, le Parti de Gauche, n’étions pas dupes de la politique qu’allait mener le gouvernement PS, l’inaction face à la succession des plans de licenciements n’est pas acceptable.
Nous ne voulons de ministres paradant avec MEDEF mais sourds aux revendications des organisations syndicales. Il est temps de relancer l’économie et de mettre un terme à cette politique macabre de l’austérité. L’urgence n’est pas au remboursement de la dette aux banques privées mais à une politique d’affrontement avec les logiques libérales.
Crédit photo photosdegauche.fr (michel_soudais)
Le Front de Gauche a participé à la défaite de Nicolas Sarkozy, nous exigeons aujourd’hui que des mesures d’urgence sociales et économiques soient prises :
- Augmentation des salaires et des minimas sociaux
- Interdiction des licenciements boursiers
- Suppression des niches fiscales socialement inutiles
- Droit de préemption des salariés en cas de fermeture de leur entreprise
Rroms – Rassemblement marseillais pour le respect de l’état de droit
Elles, ils nous ont rejoint – Audrey Vincent
J’aurai 26 ans le 27 novembre prochain. J’étais au lycée, en région parisienne, quand le Traité Constitutionnel Européen a été soumis au vote. C’était une grande première pour moi ! Je ne savais pas trop quoi voter à l’époque mais un jour, peu de temps avant le scrutin, Jean-Luc Mélenchon était dans le métro en même temps que moi et il s’est arrêté pour m’expliquer pourquoi le non devait l’emporter. Il m’a convaincu et depuis je surveillais la moindre apparition de ce sénateur si proche du peuple. En effet, c’est le seul homme politique qui reste compréhensible du plus grand nombre comme me l’a dit un proche : « Au moins, on comprend ce que dit Mélenchon !« . Je m’était dit, à cette époque, que s’il créait son parti, j’y adhèrerai.
Quand Jean-Luc Mélenchon a quitté le parti socialiste en 2008, après le congrès de Reims, pour créer le Parti de Gauche, j’ai tout de suite voulu adhérer mais étant déjà arrivée en Normandie et vu que c’était tout nouveau, je n’ai trouvé aucun contact pour prendre ma carte. Ensuite le beau projet Front de Gauche a vu le jour et j’ai donc pris l’initiative de provoquer une rencontre avec les communistes de ma région pour qu’ils m’oriente vers le Parti de Gauche dans l’Eure mais ils ont d’abord insisté pour que j’assiste a une de leur réunion et ainsi m’encarter au PCF. Malheureusement pour eux, je suis profondément socialiste et le Parti de Gauche représente le vrai socialisme à mes yeux donc je m’étais résignée à rester que sympathisante.
2012 fut l’année de l’élection présidentielle. Après avoir assistée au meeting formidable et mobilisateur de Jean-Luc à Rouen, je me suis rendu Place de la Bastille, à Paris, pour la marche pour la VIème république, avec les camarades du Front de Gauche. Se trouvait là un membre actif du Parti de Gauche. C’est ainsi que j ‘ai adhéré. J’étais ravi de pourvoir enfin prendre une part active dans le combat que mène notre parti et j’ai donc tout naturellement proposé ma candidature pour devenir secrétaire départementale que je suis désormais avec mon collègue masculin Pascal Louis.
Audrey Vincent, 26 ans, Eure
Elles, ils nous ont rejoint – Sébastien Vives
J’ai adhéré fin juin 2012, juste après les Législatives, au Parti de gauche Tarn-et-Garonne. J’ai été membre d’EELV durant trois ans. J’ai même été co-secrétaire du parti écologiste dans mon département et élu au Conseil politique régional de Midi-Pyrénées.
Militant écologiste, j’ai créé Sortir du nucléaire Tarn-et-Garonne fin 2009 puis j’ai créé un SEL en avril 2012. Je suis également membre de l’association Aire 82 qui milite pour un revenu d’existence ainsi que membre du SOL Tarn-et-Garonne, qui vient de lancer en septembre 2012 une monnaie locale dans le département.
Ancien journaliste en presse écrite durant huit ans, je suis désormais technicien conseil à la CAF.
Je suis parti d’EELV car j’étais contre l’accord national PS-EELV car il reniait toutes les convictions (sortie du nucléaire, non cumul des mandats, 6e République) du parti et car je souhaite une autre manière de faire de la politique et non d’un arrangement entre amis. Je n’ai pas non plus accepté la participation à un gouvernement productiviste et libéral que celui du PS.
Ayant voté non au traité de 2005, refusant cette Europe trop libérale et souhaitant de la radicalité dans les positions, je me suis tout naturellement porté vers le PG. Grand partisan d’Eva Joly durant la campagne des Présidentielles, j’ai finalement décidé en fin de campagne de voter pour Jean-Luc Mélenchon. J’apprécie sa verve, le panache, le sens de la pédagogie et le charisme.
De plus pour moi le PG est proche d’EELV sur le projet de transition écologique.
Sébastien Vives, 39 ans, ex élu et responsable départemental d’EELV, Tarn et Garonne
Expulsions des opposants à l’aéroport de NDDL : Halte à la répression, stop à l’aéroport !
Depuis le 16 octobre, l’agression subie par les habitants de la zone concernée par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes (44), a franchi un nouveau cran.
Parce qu’ils défendaient la préservation des terres agricoles, des écosystèmes, et ont mis en place des modes de vie alternatifs, les habitants de la ZAD (Zone d’aménagement différé renommée Zone A Défendre) et leurs familles ont été chassés de leurs maisons, 15 jours avant le début de la trêve hivernale, et ces maisons détruites, parfois illégalement, par les forces de l’ordre.
Nous condamnons la violence déployée depuis la semaine dernière lors des expulsions par les gendarmes mobiles et CRS envoyés par le gouvernement, qui illustre ainsi une nouvelle fois son soutien à la multinationale Vinci, maîtresse d’œuvre du projet d’aéroport.
Depuis plusieurs années les habitants et les paysans de Notre-Dame-des-Landes se battent contre un projet inutile, coûteux, destructeur de la nature et des terres agricoles (1600 hectares de terres agricoles et de bocage prévus pour la construction de l’aéroport, et des milliers d’autres pour les zones commerciales et industrielles sur les 20 kilomètres qui séparent Notre-Dame-Des-Landes de Nantes). Ces terres sont indispensables pour développer une agriculture saine et de proximité, leur destruction est une signe supplémentaire que le capitalisme est un modèle de développement économique irrationnel. Quand toutes les terres agricoles seront construites comment ferons-nous pour nous nourrir, et où ira se nicher la vie végétale et animale ?
Alors que le gouvernement n’a que la réduction des déficits à la bouche, comment peut-il justifier de gaspiller des centaines de millions d’euros, voire plus, pour construire un aéroport dont il n’arrive même pas à démontrer l’utilité sociale et dont le financement va être assuré par un partenariat public privé garantissant un retour sur investissement exorbitant à Vinci?
Depuis l’expulsion, les manifestations de soutiens et les actions entreprises un peu partout en France sont de plus en plus nombreuses et témoignent d’une résistance en marche.
Nous dénonçons les expulsions et destructions, l’occupation de la zone par les forces de l’ordre, la répression, ainsi que l’acharnement du 1er ministre J.M Ayrault, ancien maire de Nantes, à poursuivre le projet d’aéroport. Nous soutenons les initiatives de soutien à la lutte de Notre-Dame-des-Landes et appelons à rejoindre les comités de solidarité et de résistance pour stopper ce projet.
L’heure est à la convergence de toutes les initiatives pour faire reculer le gouvernement.
Signataires :
- Alter Ekolo
- Alternative Libertaire
- ATTAC
- Fédération Anarchiste
- Fédération pour une Alternative Sociale et Écologiste
- Gauche Anticapitaliste
- Ile-de-France Décroissance
- Initiative Pour un Autre Monde (IPAM)
- Les Alternatifs,
- Les Amis de la Confédération Paysanne
- Mouvement des objecteurs de Croissance
- Nouveau Parti Anticapitaliste,
- Parti de Gauche
- Parti Pour La Décroissance
- Relocalisons
- Union Syndicale Solidaires
Face à l’ultimatum des 98 rapaces : Résistance !
Ce sont pas les « cent familles » mais presque : les PDG des 98 plus grandes entreprises françaises ont lancé ce matin dans le JDD un ultimatum au gouvernement.
Ils exigent, en vrac et entre autres, 60 milliards de dépenses publiques en moins, 30 milliards d’exonérations de cotisations sociales en plus, la baisse de l’impôt sur les sociétés, la hausse de la TVA, l’exploitation des gaz se schiste… Le pire n’est pas dans le contenu de cette pétition – on connait leur crédo ultra libéral – mais dans ce qu’elle signifie : loin d’être sur la défensive comme l’étaient les organisations patronales en 1981 ou 1997, ces 98 PDG estiment manifestement avoir de bonnes chances de faire entendre tout ou grande partie de leurs exigences ! Quoi d’étonnant : le budget d’austérité en cours de discussion au parlement, les mises en cause régulières par le gouvernement du « coût du travail » au nom de la compétitivité et la publication prochaine du rapport Gallois les poussent à offensive.
Après avoir donné raison aux « pigeons », Jean-Marc Ayrault va-t-il accepter d’obéir aux exigences de ces rapaces ? Mieux vaut compter sur la mobilisation de la gauche syndicale et politique pour faire face à ces déclarations de guerre sociale que sur un gouvernement qui a manifestement de plus en plus de mal à se souvenir qui sont ses ayant droits.
Eric Coquerel, Secrétaire national du Parti de Gauche