L’horreur fasciste vient de tuer en plein Paris
Clément Méric, un étudiant de Sciences Po de 18 ans connu pour son engagement anti-fasciste, a été tué hier à Paris, près de la Gare Saint-Lazare, par un groupe de militants d’extrême droite
Violemment frappé au sol par un groupe de plusieurs militants d’extrême droite, manifestement du Groupe JNR (Jeune Nationaliste Révolutionnaire), laissé inanimé, il a été déclaré en état de mort cérébrale à l’hôpital Salpetrière.
La Parti de Gauche s’incline avec beaucoup de tristesse et de colère devant la mémoire de notre camarade, que nous connaissions. Il adresse ses condoléances à sa famille et ses proches qui militaient à ses cotés.
Le Parti de Gauche interpelle le Ministre de l’intérieur et exige que les forces de police agissent dans les plus brefs délais pour retrouver les responsables de ce crime odieux. Le PG exige également la dissolution des Groupes d’extrême droite qui multiplient les actes de violence à Paris et à travers le pays depuis plusieurs semaines.
Le Parti de Gauche appelle tous ceux qui sont bouleversés par ce crime odieux et qui exigent la dissolution des groupes d’extrême droite responsables de la mort de Clément, à se retrouver jeudi 6 juin à 18h30 place Saint-Michel à Paris (M° Saint-Michel).
Non à l’Europe américaine !
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Les femmes: doubles victimes des politiques d’austérité et de la droite réactionnaire
Les femmes sont les premières victimes du chômage, conséquence des politiques d’austérité menées par le gouvernement actuel. Elles subissent plus souvent les temps partiels imposés et gagnent donc de très bas salaires, perçoivent moins d’indemnisation chômage. Elles sont donc les premières victimes de la pauvreté. Jeunes, elles éprouvent une double précarité en tant que jeune et en tant que femme. Âgées, elles perçoivent des retraites de misère (39 % inférieures à celles des hommes), conséquence de salaires inférieurs à ceux des hommes et des périodes d’arrêts de travail pour s’occuper des enfants.
Les mesures mises en œuvre depuis un an ne font qu’aggraver leur situation notamment avec l’ANI dont une des conséquences sera l’augmentation de la précarité et la dégradation des conditions de travail dans les emplois à temps partiel. La nouvelle régression annoncée pour les retraites avec l’augmentation de la durée de cotisation et la baisse des pensions provoquée par la désindexation par rapport à l’inflation va encore augmenter la pauvreté des femmes âgées. La diminution des dépenses publiques, avec ses conséquences en termes de réduction des divers dispositifs sociaux et de fermeture des services publics, frappe tout particulièrement les femmes notamment pour ce qui est de l’accès à la contraception, dont la poursuite de la fermeture des centres IVG. La difficulté de boucler les fins de mois concerne particulièrement les femmes qui sont encore souvent celles qui ont à charge la gestion du quotidien des familles.
Et comme si cette dégradation des conditions de vie ne suffisait pas, la droite réactionnaire se sent poussée des ailes après les mobilisations contre le mariage pour tous et veut imposer sa vision rétrograde de la famille dont les premières victimes sont à chaque fois les femmes. Nous le savons, dans ces périodes de crise, si on n’y fait pas attention, la réaction est toujours tentée de renvoyer les femmes à la maison pour faire baisser le chiffre du chômage. La marche des femmes contre l’austérité le 9 juin à Paris dira haut et fort qu’une autre politique est possible
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Enseignants : formés plus pour gagner moins
Le SNES-FSU révèle aujourd’hui que Vincent Peillon envisagerait de raboter de 400 €, en douce, à coup de décret, le salaire des enseignants et CPE stagiaires.
Le pourboire que Sarkozy avait dû lâcher contraint et forcé, Peillon le reprend !
Les pré-recrutements des enseignants annoncés et nécessaires pour inciter les étudiants à pourvoir les 60.000 places annoncées ont quant à eux disparus de la loi d’orientation en cours d’examen à l’Assemblée Nationale.
Le Ministre voudrait rendre caducs les recrutements promis qu’il ne s’y prendrait pas autrement.
Le seul arbre qui masquait la forêt du renoncement solférinien sur l’Ecole vient de tomber. La loi d’orientation est nue.
François Cocq, secrétaire général du Parti de Gauche
Magali Escot, responsable nationale éducation du Parti de Gauche
Prisons • Le toujours plus sécuritaire se renforce!
Après avoir lancé la conférence de consensus en septembre dernier, à la suite de la remise du rapport de la présidente du jury de la dite conférence, la ministre de la justice s’engage dans un plan « ambitieux » et …. alloue 33 millions d’euros à la sécurité des établissements pénitentiaires. Cette somme représente l’équivalent de ce qui aurait pu permettre un recrutement de 800 personnels dans les services pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP) et les moyens accompagnant cette création. Cette décision aurait pu être l’amorce d’une politique ambitieuse de prévention de la récidive. Mais telle n’est pas la priorité!
Alors que l’administration pénitentiaire alloue déjà environ 80% des moyens dans les prisons à la sécurité (garde, dispositifs anti-évasion,…) et le reste à la réinsertion (éducation, culture, préparation à la sortie,…) et que le secteur privé y prend une place de plus en plus importante, faisant des prisons des sources de profits pour de grands groupes industriels, ces derniers choix, dans la continuité de ceux de la précédente majorité, sont désastreux.
Madame TAUBIRA semble plus sensible aux sirènes sécuritaires qu’à la mise en oeuvre pourtant urgente par ces temps de surpopulation carcérale historique, d’une politique raisonnée de déflation carcérale grâce au développement de peines alternatives qui requièrent des moyens humains importants, tout en ayant fait leur preuve en matière de lutte contre la récidive.
Le Parti de Gauche exige la mise en application urgente d’une politique pénale alternative qui place « L’Humain d’abord », afin de répondre tant au désarroi de nombreux personnels pénitentiaires qu’à la question cruciale de la récidive.
François Hollande, le gendarme de l’Afrique francophone, récompensé pour son « œuvre » de paix !
La fine fleur des présidents de l’Afrique Francophone sera présente ce mercredi 5 juin 2013 à l’UNESCO, notamment : Thomas Boni Yayi, Président du Bénin, inventeur d’un complot pour embastiller ses opposants ; Blaise Compaoré, Président du Burkina Faso, assassin de Thomas Sankara et réélu avec 90% des votants il y a deux ans ; Alassane Ouattara, Président de la Côte d’Ivoire, installé par l’armée française ; Dioncounda Traoré, Président « intérimaire » du Mali ; Mohamed Ould Abdel Aziz, Président de la Mauritanie, pays où l’esclavage continue à sévir ; Idriss Déby Itno, Président du Tchad, qui vient de faire arrêter et emprisonner les députés de l’opposition, Mahamadou Issoufou, Président du Niger et Macky Sall, Président du Sénégal . Tous vont « entourer François Hollande lors de la remise par Henri Konan Bédié le sinistre inventeur de l’ivoirité, du Prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix » !!
Devant tant de cynismes réunis, on hésite entre rire et pleurer !
Le Prix Félix Houphouët-Boigny – créé en 1989 – se propose d’honorer des personnes, institutions ou organisations qui ont contribué de manière significative à la promotion, à la recherche, à la sauvegarde ou au maintien de la paix, dans le respect de la Charte des Nations Unies et de l’Acte constitutif de l’UNESCO. Houphouët, qui n’avait vers la fin de sa vie que le mot « paix » à la bouche, voulait certainement faire oublier la cruauté dont il avait fait preuve et continuait à faire preuve contre son opposition.
Comment François Hollande peut-il recevoir ce prix alors qu’il a engagé une intervention militaire de longue durée au Mali sans aucun mandat international ? Comment peut-il le recevoir alors qu’il est à la pointe du combat pour livrer des armes aux opposants au régime syrien et que la Force Licorne est toujours active en Côte d’Ivoire ? Quel genre de paix sont ces guerres aux yeux du « jury »?
Cette nomination aura de sérieuses conséquences sur l’image de sérieux et de respectabilité de l’UNESCO et particulièrement sur la Commission internationale pour la recherche de la paix. Mais elle porte aussi un nouveau coup à la Charte des Nations Unies et à l’ONU. François Hollande qui dans sa politique africaine a renié ses promesses de campagne électorale, va donc recevoir un prix pour sa contribution à la paix au moment où il vient d’endosser de nouveau l’uniforme du gendarme de l’Afrique.
Il recevra ce « prix » de la main et en la compagnie d’hommes qu’il disait ne pas vouloir recevoir il y a encore quelques mois. Comme en politique intérieure, le cynisme et le mensonge marchent ensemble.
A la fin, c’est la dignité de notre pays qui est humiliée.
La résistance à l’agression publicitaire continue !
Jeudi dernier à Lille, des membres du collectif des Déboulonneurs ont barbouillé des panneaux publicitaires de messages anti-pub, pour protester contre l’emprise de la publicité dans la société, et revendiquer la liberté de non réception. Cinq d’entre eux ont été convoqués au commissariat, et quatre ont refusé de donner leur ADN. C’est pour cette raison qu’ils ont à nouveau été convoqués hier soir à 20h au commissariat, risquant d’être placés en garde à vue pour ce refus. Ils sont ressortis vers 21h30, le procureur de la République refusant de les placer en garde à vue.
Le Parti de Gauche de Lille Métropole apporte son soutien au collectif des Déboulonneurs contre ces tentatives d’intimidation.
D’une part, la lutte pour la réduction drastique de la publicité est un volet essentiel de la planification écologique que nous défendons. Cela passe notamment par la réduction du nombre et de la taille des panneaux, en commençant par le respect de la loi : à Lille, 30 % des panneaux publicitaires sont illégaux.
D’autre part, la poursuite par ce gouvernement de la criminalisation des actions des militant-e-s associatifs et lanceurs d’alerte est inacceptable. Le fichier des empreintes ADN, au départ réservé aux délinquants sexuels, a été gravement dénaturé par son élargissement à des fins liberticides.
Le Parti de Gauche demande qu’il soit abandonné dans sa forme actuelle, et que soit adoptée dans sa rédaction initiale la proposition de loi d’amnistie sociale proposée par les sénateurs du Front de Gauche, et ajournée par les député-e-s de l’actuelle majorité.
Austérité : encore un mauvais coup porté aux petites communes
Cecile Duflot, ministre de l’aménagement du territoire a annoncé la suppression, sous prétexte d’économie, au sein des Directions Départementales des Territoires ex-DDE , des missions d’assistance en urbanisme, essentielles aux petites communes et aux groupements de communes modestes.
Ainsi en matière d’application du droits du sol, d’aménagement, d’habitat et de voirie les communes devront maintenant se tourner vers des services de conseils payants soumis à la concurrence.
Bien évidemment ces suppressions de services correspondent à autant de suppressions d’emplois publics.
Outre le renforcement des inégalités entre les citoyens des communes qui ont peu de services et celles qui ont les moyens d’en disposer, c’est un pas de plus franchi vers la marchandisation de services dont le caractère public, impartial et peu onéreux garantit la mission d’intérêt général.
Inutile de préciser que pour la mise en œuvre de mesures écologiques comme la limitation de l’étalement urbain, la maîtrise du foncier, les plans d’urbanismes locaux ces missions sont essentielles. L’écologie exige de la maîtrise publique.
Pourtant Mme Lebranchu et le président de la République lors du congrès des Maires s’étaient engagés au maintien des services de cette nature aux communes.
Le Parti de Gauche condamne cet abandon d’une mission essentielle de service public. Cela s’inscrit dans la logique de l’acte III de la décentralisation qui vise ni plus ni moins à la disparition des communes et qui se construit au profit des métropoles concentrant moyens et richesses au détriment de tout le reste du territoire. N’en déplaise à Cécile Duflot, l’écologie n’est pas compatible avec la marchandisation du territoire.