TOULOUSE EN ROUGE CE 1er JUIN 2013

Déclinant la marche nationale du 5 mai à Paris, le Front de Gauche a rassemblé  à Toulouse, tout comme dans une quarantaine d’autres villes, autour du refus de l’austérité imposée par l’Europe et mise en oeuvre par le gouvernement solférinien, et autour de la construction urgente de la VIème république.
De la place Esquirol  méticuleusement mise aux couleurs des organisateurs
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aux allées Jean Jaurès, s’est affichée la diversité du Front de Gauche de Midi Pyrénées, du Languedoc-Roussillon et d’Aquitaine, du NPA, d’entreprises en lutte, de syndicats et de citoyens qui se trouvaient bien là parce qu’ils partageaient les revendications du mouvement
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Comme à l’ordinaire la colère des citoyens a fait assaut de créativité
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En fin de manifestation, alors que le ciel, clément jusque là, commençait à gronder, les interventions ont développé sous des angles différents les thèmes de la marche
Les « Pilpa » au travers de leur lutte montrent que pour leur entreprise comme pour de nombreuses autres, le problème ce n’est pas le travail mais le capital  DSCN4395
Une militante du PCOF soulignera le poids particulier de l’austérité pour les femmes et appellera à la « Marche des femmes contre l’austérité » le 9 juin à Paris (Place du Palais Royal)
Christian Piquet (GU), Myriam Martin( GA), Marie-Pierre Vieu (PC) ont abordé l’aspect politique générale du gouvernement, les propositions du FdG pour sortir de l’austérité, les assises  du 16 juin à Paris qui joignent les réflexions d’une quarantaine d’organisation autour du FdG, la coordination européenne des luttes et la mobilisation internationale de ce 1er Juin contre la Troïka.
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Enfin Jean-Luc Mélenchon député européen de la grande région représentée par les citoyen-ne-s au pied de l’estrade, a insisté sur les liens entre les traités européens (TSCG et MES) et l’austérité cruelle infligée à tous les peuples de l’Union. Il ne manque pas de dénoncer la pantalonnade de F. Hollande faisant mine de se rebeller contre les injonctions de la commission, alors que tout cela est prévu dans le traité qu’il a signé!
Passant du sarcasme au registre grave, il analyse les dangers que comporte ce fonctionnement européen tenu d’une main de fer par le gouvernement de droite allemand. Partout l’austérité avec son cortège d’exaspérations et de souffrances permet aux droites les plus réactionnaires de se réveiller. Chez nous les dernières manifs de droite ont cruellement rappelé les bien mauvais souvenirs des années 30. La période est périlleuse c’est pourquoi la gauche, plus que jamais, a besoin de citoyens conscients et informés.
Il saisit l’occasion qui lui est donnée d’alerter sur les ravages potentiels sur nos vies du « Traité Transatlantique de libre échange » en gestation secrètement depuis plus d’une dizaine d’années. Les négociations s’accélèrent, la Commission négociera pour toute l’UE. L’exception culturelle française en danger a provoqué les protestations publiques des artistes et des agents de l’action culturelle. Il semble qu’ils soit entendus, mais il ne faut surtout pas laisser passer le reste susceptible de bouleverser tous les compartiments de notre vie déjà bien mis à mal. Ce traité-là est un chantier prioritaire de lutte, il conditionne les chances de succès de toutes les autres.
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Yvette Frot (PG82)
Merci à J-Claude Colet, Jack Henry et Mado Riboulet  pour leurs photos

Une politique familiale incohérente du gouvernement

Le gouvernement a donc reculé sur la remise en cause de l’universalité des allocations familiales.

Pour le reste nous récusons les mesures annoncées.

Elles sont insuffisantes : la proposition de création de 275.000 places de garde d’enfants est bien inférieure aux besoins de notre pays, récemment chiffré par le collectif « Pas de Bébé à la consigne » à 400.000 places, et surtout ne permet pas de combler notre retard en la matière. Surtout, il faut rester vigilant dans la mise en place de ce programme afin qu’il corrige prioritairement les inégalités territoriales existantes puisque d’un département à un autre, les taux de prises en charge des enfants de moins de 3 ans passe de 9 à 80%.

Elles sont contradictoires : la baisse de la prime à la naissance et sa réduction par 2 pour le 2ème enfant apparaissent contre-productives pour notre pays dans un contexte de forte baisse du pouvoir d’achat des ménages.

Nous ne sommes pas dupes : quelles que soient les positions de principe sur le quotient familial, l’objectif du gouvernement n’est pas d’engager une réforme en profondeur pour rétablir plus de justice sociale entre les familles quant à la perception des allocations familiales. Il s’agit une fois de plus de baisser les dépenses publiques et sociales. Tout cela s’inscrit dans le cadre austéritaire de réduction des déficits publics sous la pression des diktats de la Commission Européenne que nous récusons.

Luc Leandri
Membre du bureau national en charge de l’action sociale

Mox au Blayais : une décision politique aberrante et dangereuse

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Le Débat National sur la Transition Énergétique n’est pas encore terminé que le Premier Ministre et la Ministre de l’Écologie continuent de prendre des décisions sans attendre.

Alors que le choix de la poursuite du nucléaire a déjà été décidée en amont et sans aucun débat public préalable, voilà que le gouvernement donne l’autorisation à EDF d’utiliser, pour les réacteurs 3 et 4 de la centrale nucléaire du Blayais, le combustible MOX, des centaines de milliers de fois plus radioactif que le combustible classique.

Le groupe Aquitaine Écologie et Front de Gauche dénonce une décision qui fait prendre un risque très dangereux à la Région Aquitaine :

Communiqué de presse

Le 28 mai dernier, le gouvernement, par les voix de Jean-Marc Ayrault et Delphine Batho, a autorisé l’utilisation du combustible MOX (mélange d’oxydes) dans les réacteurs 3 et 4 de la centrale nucléaire de Blaye, portant à 4 sur 4 le nombre de réacteurs utilisant ce combustible hautement radioactif (5 à 7 fois plus que l’uranium « ordinaire ») dans une centrale nucléaire vulnérable.

Peut-on raisonnablement oublier que la centrale nucléaire du Blayais a frôlé l’accident majeur quand elle fût inondée en décembre 1999 ?

Dans ce contexte particulièrement sensible, cette décision politique aussi aberrante que dangereuse, questionne une nouvelle fois sur la nature des engagements pris concernant la transition énergétique en France. Force est de constater que ce gouvernement, sur le reculoir face au MEDEF est, dans le même temps, aussi prompt à satisfaire les exigences d’AREVA.

Le groupe Aquitaine Ecologie et Front de Gauche appelle l’ensemble des citoyens et des citoyennes aquitains à se saisir de cette question et à interpeller leurs élu-es à ce propos.

Lettre aux parlementaires d’Aquitaine

Bordeaux, le 3 juin 2013

Madame, Monsieur,

Je souhaitais attirer votre attention sur le décret du 28 mai dernier que le Premier Ministre Jean Marc Ayrault et Delphine Batho viennent de cosigner.

En autorisant EDF à utiliser, pour les réacteurs 3 et 4 de la centrale nucléaire du Blayais, le combustible MOX, des centaines de milliers de fois plus radioactif que le combustible classique, le gouvernement prend la responsabilité d’un risque nucléaire grave.
La centrale du Blayais est, de l’avis général, une vielle chose qui peut s’avérer particulièrement dangereuse. Le 27 Décembre 1999 les caprices de la Gironde ont déclenché un incident majeur dont tout le monde s’accorde aujourd’hui à reconnaître que nous frôlâmes à cet instant un véritable accident nucléaire.

La volonté de répondre aux exigences marchandes d’AREVA, seul producteur mondial de MOX, ne saurait autoriser la mise en danger de millions d’Aquitains !

En tant que parlementaire de notre Région, je souhaite que vous puissiez interroger le gouvernement sur ce décret et compte particulièrement sur votre sens de l’intérêt général pour que vous puissiez indiquer au gouvernement une voie plus raisonnable.
Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur l’expression de ma haute considération.

Gérard Boulanger
Président du Groupe Aquitaine Écologie et Front de Gauche

6ème République • « Rien n’est possible sans une implication populaire » : Alexis Corbière, Secrétaire National du Parti de Gauche

Ce samedi 1er Juin à Nîmes, se déroulait une des 50 répliques de la Marche de la Bastille du 05 Mai. Alexis Corbière était sur place avec les citoyens gardois, il explique, pour la radio PG, comment avancer vers la construction de cette 6ème République, et pourquoi la souveraineté populaire est la clef du projet politique d’une gauche véritable.

 
 

Ce que nous dit le Mont Valérien

Samedi 1er juin, c’est aux côtés de ma camarade Pascale le Néouannic et de nombreux militants du Parti de Gauche que j’ai gravi les escaliers du Mont Valérien, à l’invitation de l’Association pour le souvenir des fusillés du Mont Valérien et de l’Île-de-France.

Quelle joie de voir ces jeunes se réapproprier toute cette poésie: Aragon, Prévert, Eluard, et tous les anonymes rédacteurs de tracts… Autant de plumes qui ont tracé le chemin vers la Libération dans la douleur ; les lycéens et lycéennes qui ont étudié ces textes savaient que parmi les 1007 fusillés au Mont Valérien pendant l’occupation, certains étaient plus jeunes qu’eux. Voir dans leur yeux la conscience de notre histoire passée, dans leur timbre de voix la conscience de notre responsabilité collective de notre communauté de destin. Sophie me racontera par la suite combien cette expérience les a marquée et transformée. Ceux qui étaient en échec ont repris confiance car ils ont trouvé du sens.Belle démonstration de l’enjeu de l’éducation populaire. Oui l’école de la République a bien pour mission de former la conscience républicaine et c’est possible !

Dans un deuxième temps, l’ensemble des associations d’anciens combattants, des organisations syndicales et des partis politiques présents ont pu solennellement déposer des gerbes de fleurs au pied de la flamme du mémorial. Mais je ne comprends pas, aucune gerbe du PS, aucun élu-e-s socialiste présent-e-s. C’est plus que regrettable. Nous sommes ensuite montés dans la clairière aux fusillés, l’endroit précis où furent exécutés les résistants par centaines, notamment les membres du fameux « groupe Manouchian ». Sous l’ombre des grands arbres, bercés par les chants d’oiseaux et le bruissement des feuilles, on dirait presque un bel endroit pour mourir : on pense au Dormeur du Val de Rimbaud. Mais le poids de l’histoire nous glace dans ce trou de verdure qui a vu fusiller tant de partisans. La Chorale populaire de Paris était présente pour faire résonner le Chant des Partisans dans la clairière.

Beaucoup d’émotion à la lecture des dernières lettres de condamnés à mort à leur famille. Beaucoup de fierté aussi, à l’évocation de ces résistants exemplaires, pleins de courage face à la mort. « Bonheur à tous, Bonheur à ceux qui vont survivre/ Je meurs sans haine en moi pour le peuple Allemand » écrit Aragon ; c’est l’esprit qu’on sent déborder de ces lettres écrites avec des mots d’humanité, de simplicité et d’affection pour ceux qui restent et qui auront un monde à reconstruire. Le disque de Léo Ferré que mes parents écoutaient en boucle quand j’étais petite raisonne comme jamais dans ma mémoire.

Quand on essaie de réfléchir à la résonance politique que cette commémoration a dans notre actualité immédiate, on prend conscience de la pertinence et de l’audace du monde rêvée et écrit alors par les résistants. Car au-delà du devoir de mémoire envers celles et ceux qui se sont battus pour résister à l’oppression, les moments comme ceux-là doivent nourrir notre action et notre réflexion politiques! Les hommes et les femmes de la résistance se sont donnés pour mission de remodeler le monde sur les décombres de la barbarie. Leur héritage politique et social se trouve en germe dans le fameux programme du Conseil National de la Résistance, dont nous fêtons cette année le 70ème anniversaire. Adopté dans la clandestinité, il contient les grande ligne du projet de République Sociale, et prévoit notamment « l’établissement de la démocratie la plus large (…), la liberté de la presse et son indépendance à l’égard des puissances d’argent (…), l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie (…), le retour à la nation des grands moyens de production monopolisée, fruits du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques (…), le droit au travail et le droit au repos, notamment par le rétablissement et l’amélioration du régime contractuel du travail (…), la reconstitution, dans ses libertés traditionnelles, d’un syndicalisme indépendant, doté de larges pouvoirs dans l’organisation de la vie économique et sociale (…), un plan complet de sécurité sociale, visant à assurer à tous les citoyens des moyens d’existence, dans tous les cas où ils sont incapables de se le procurer par le travail, avec gestion appartenant aux représentants des intéressés et de l’Etat ».

Ça ne vous rappelle rien ? En remettant l’humain d’abord et soumettant l’économie et la finance à l’intelligence collective, le CNR s’est appuyé sur des principes de dignité, de justice sociale mais aussi des principes écologiques qui sont plus que jamais d’actualité.

Or, force est de constater que les grandes réalisations de ce programme – la nationalisation des banques, les Services Publics, la Sécurité Sociale et le Droit du Travail – ont été et sont violemment attaquées par le gouvernement actuel, dans la continuité de trente ans de démantèlement de l’Etat social ! Denis Kessler, vice-président du MEDEF de 1998 à 2002, avait appelé à « défaire méthodiquement le programme du CNR »[1]. C’est aujourd’hui au même « détricotage » minutieux qu’appellent les libéraux de tout poil. « 70 ans, c’est vieux ! Le monde bouge ! », nous disent-ils. Nous leur répondons que ce programme n’a pas pris une ride !

En somme, se commémorer c’est toujours trouver humblement des forces pour les combats du temps présent : à notre façon, nous devons résister ! Nous ne manquons pas de modèles, de détermination, d’idées et de compétences. Rendre hommage au CNR, ce n’est pas seulement en parler dans des discours, c’est défendre concrètement son héritage: non à la prédation sur les Services Publics, non au dépeçage du régime des retraites, non à la précarisation généralisée du Droit du Travail ! Non à l’exploitation des richesses du sol comme via le gaz de schiste au mépris de l’intérêt général de protection de notre écosystème ! Non aux diktats de la Finance, vite nationalisons les banques ! Sur le mur de grès rose du Mémorial, nous retenons cette simple phrase : « Quoiqu’il arrive, la flamme de la résistance ne s’éteindra pas »

Lisez cet article, et voyez les photos sur le site du blog

Impôts : Henri Guaino explique ce qu’est l’oligarchie

Dans l’émission Mots Croisés du lundi 03 juin 2013, Henri Guaino, ancien conseiller spécial du Président de la République, a affirmé que «Toutes les fortunes de France négocient leurs impôts, vous le savez parfaitement ». On ne saurait mieux définir l’oligarchie et éclairer crûment la « République » des copains. Celle des intrigues et des initiés.

Cette pratique viole les principes constitutionnels de transparence et d’égalité devant l’impôt, quand elle ne viole pas le principe d’égalité des citoyens devant la loi elle-même. En France, les privilèges ont été abolis la nuit du 04 août 1789. La Ve République serait-elle un avatar de l’Ancien régime ?

Frauder l’impôt, c’est dépouiller le peuple. Nous demandons désormais des explications claires au ministre de l’Économie et des Finances, Pierre Moscovici.

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Avec les Egoutiers de Paris

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Martine billard co-présidente du Parti de Gauche, accompagnée de Danielle Simonnet conseillère Paris, Laurence Sauvage, sn du Pg en charge des luttes et Gabriel Amard président de « la Gauche par l’Exemple » l’association des élus du Parti de Gauche ont reçu une délégation CGT des Égoutiers de la ville de Paris ainsi que le secrétaire de la fédération CGT des services publics, Didier Dumont.

La délégation souhaitait faire le point sur les conditions de travail insalubres que vivent les égoutiers, le taux de morbidité très important (nausées, gastrites, infections hépatiques, cancers, etc…), et l’espérance de vie, réduite de 7%, (étude réalisé sur un panel d’ouvriers de Seine-St-Denis « Réduction de l’espérance de vie des égoutiers travaillant en réseaux d’assainissement » du Dr Claude Danglot, Médecin biologiste et Ingénieur hydrologue), édifiante dans ses conclusions : « l’amélioration de l’espérance de vie des personnels qui vivent -7 ans par rapport à la population ouvrière française) travaillant en réseau d’assainissement est directement liée à l’amélioration de leur environnement de travail ».

Les égoutiers exigent la reconnaissance de l’insalubrité de leurs conditions de travail, la révision de leur régime de retraite, en demandant que soient revues les conditions d’interprétation du décret de 1950 qui fixe les règles de l’insalubrité, que la « leptospirose », maladie qui se déclare au contact de l’urine des rats, soit déclarée maladie professionnelle afin qu’ils puissent bénéficier gratuitement de la vaccination systématique lors de toute embauche.

À l’issue de cette rencontre, le Parti de Gauche s’est engagé à intervenir sur tous ces points auprès des ministres du travail et de la santé afin que la leptospirose soit reconnue comme maladie professionnelle.

Attaché et fervent défenseur de la retraite à 60 ans et à la prise en compte de la pénibilité au travail, le Parti de Gauche interviendra également auprès de la CNRACL afin que dans l’application de la loi en vigueur en la matière il soit conservé la bonification de 10 ans de cotisations quand on sait que les professionnels de l’assainissement ont une espérance de vie inférieure de 17 ans par rapport à la population de référence. (à ce sujet, lire ce document)

Le Parti de Gauche appelle au rassemblement national des égoutiers

qui se tiendra jeudi 6 juin à 11 hrs au pied de la tour Eiffel.

Laurence Sauvage, SN en charge des luttes sociales et du Front des luttes
Gabriel Amard, Président de « La Gauche Par l’Exemple », association des élu-e-s du Parti de Gauche et apparentés

Ferroviaire : la réforme euro-compatible de Cuvillier

Stories-frt-sncf Les grandes lignes de la réforme ferroviaire présentée par le ministre des Transports sont désormais connues. Il s’agit prétendument d’intégrer SNCF et RFF dans une entité unique qui redonnerait à l’Etat son rôle de stratège en matière de transport ferroviaire.
Hélas, au delà de ces déclarations d’intentions, le propos est beaucoup moins ambitieux. Le constat d’échec du démembrement de la SNCF est patent. Cependant pour coller aux exigences de la Commission Européenne, le gouvernement choisit de créer une structure complexe gérée par un directoire bicéphale au lieu de recréer un véritable service public du transport ferroviaire.
La volonté de se conformer à l’injonction de libéralisation du transport de voyageurs d’ici à 2019 est clairement assumée, alors même que cette libéralisation a fait les preuves de son échec dans le domaine du fret.
Pour assurer des conditions d’accès au réseau de tous les opérateurs, et donc déployer la logique de la concurrence « libre et non faussée » le statut des cheminots est un obstacle. Affirmant préserver celui ci, le gouvernement fait tout l’inverse en annonçant qu’il sera complété d’une convention collective qui définira l’organisation du travail et l’aménagement du temps de travail, respectant ainsi les préconisations du rapport Bianco qui appelaient à une augmentation de la productivité des salariés du secteur. Derrière la formulation de « continuité du service public » il est à craindre que soit visée la limitation du droit de grève. C’est encore une fois un recul en matière de droit des salariés qui s’annonce.
Le Parti de Gauche condamne la soumission du gouvernement au diktat de la Commission Européenne et appelle au refus du 4e paquet ferroviaire.
La réforme ferroviaire doit être portée par une logique d’intérêt général et non par les dogmes austéritaires de Bruxelles.

Appel unitaire • Solidaires de la résistance populaire en Turquie!

Ces dernières soixante douze heures ont été marquées par une formidable mobilisation populaire en Turquie qui a engrangé d’importants succès malgré une terrible répression policière.

Le point de départ de la mobilisation est un projet du gouvernement et de la mairie d’Istanbul de détruire le parc Gezi sur la place Taksim au cœur de la métropole pour le transformer en un complexe commercial et pseudo-« culturel ». Ce projet écologiquement néfaste et démocratiquement illégitime a suscité une résistance courageuse qui est allée en s’amplifiant.

Le mouvement lie désormais la défense de l’écologie urbaine, les droits démocratiques et la résistance à l’autoritarisme néo-libéral.

Malgré la répression policière qui a d’ores et déjà entraîné plus des centaines de blessés, la mobilisation a réussi à occuper en masse la place Taksim, obligeant la police à se retirer alors que des mouvements similaires se développe dans les autres villes du pays .

Le gouvernement Erdogan et son parti l’AKP montrent une nouvelle fois leur véritable visage : au service des puissants et autoritaire.

Nous saluons le succès de la mobilisation populaire en Turquie!

Nous exprimons notre solidarité aux occupants de la place Taksim et à tous ceux qui se sont joints à leur mobilisation à travers la Turquie.

Nous soutenons tous les manifestants victimes de la barbarie policière et/ou qui subissent des poursuites judiciaires.

Nous appelons à participer aux rassemblements unitaires de solidarité dans toute la France, notamment, à Paris, à la Fontaine des Innocents à 19 heures mardi 4 juin »

Premières organisations signataires:

Associations et syndicats

Attac
Droit Au Logement
Initiative des travailleurs et étudiants grecs à Paris
Fondation Copernic
Marches Européennes
No Vox
Solidaires
SUD BPCE

Organisations politiques

Front de Gauche :
Convergences et Alternatives
FASE
Les Alternatifs
Gauche Anticapitaliste
Gauche Unitaire
Parti Communiste Français
Parti de Gauche

– Nouveau Parti Anticapitaliste

Pour nous c’est toujours 60 ans ! • 4 arguments contre la réforme des retraites

Le pôle argumentaire lance la rubrique « l’argu militant » : des argumentaires courts et clairs en réponse à des questions de fond ou d’actualité. Ces « argu militants » peuvent nous servir de « pense pas bête » dans nos argumentaires quotidiens pour contrer les idées reçues. Mais ils sont aussi à diffuser sans modération sur les réseaux sociaux et par mail ! Disponibles sur le site du PG et élaborés en lien avec le pôle matériel, ils s’appuieront notamment sur le matériel disponible et en cours de diffusion.

1) Retraites : il n’y a pas de problème démographique

Nous vivons plus longtemps, réjouissons-nous ! Ces années gagnées sont une conséquence du progrès des conditions de vie et du progrès social dont la retraite à 60 ans. Mais les inégalités d’espérance de vie demeurent : un ouvrier (soit 1/4 des salariés) vit en moyenne 6 ans de moins qu’un cadre. L’espérance de vie en bonne santé est aujourd’hui, en France, seulement de 61,8 ans. Et cette espérance de vie en bonne santé stagne ou recule dans de nombreux pays d’Europe, dont la France et comme l’Allemagne depuis que l’âge légal de la retraite a été reculé à 65 ans.

Il n’y aurait plus que 7.6 retraités pour 10 actifs à l’horizon 2060 ? Oui mais avec des actifs qui produisent plus de richesses ! En 1900, la France comptait 1 agriculteur pour 3 habitants, aujourd’hui elle n’en compte plus que 1 pour 30 habitants. Connaissons-nous pour autant la famine ? Non car les progrès techniques ont amélioré le rendement de cette agriculture.

C’est la même chose pour les retraites : la croissance multiplie les richesses chaque année, le PIB aura doublé en 2060. A nous de consacrer une part croissante des richesses à la solidarité nationale. Mieux répartir des richesses multipliées par 2 : voilà le défi des retraites à horizon 2060 !

2) Retraites : il n’y a pas de problème de financement

Cessons le catastrophisme : même dans les pires projections le déficit des caisses de retraites ne représente jamais que 0% à 3% du PIB. A quoi cela sert-il d’être une des premières économies mondiales si ce n’est pas pour consacrer une part de la richesse nationale à profiter en bonne santé de nos retraites ? Depuis 25 ans, la part des salaires dans la valeur ajoutée a baissé de 8 à 10 points : les profits ont augmenté d’autant et se sont envolé en spéculation sans bénéficier ni à l’investissement, ni à l’emploi. Rattrapons ce retard !

Mais le déficit des caisses de retraites est aussi le produit des politiques d’austérité. Elles jettent la France et l’Europe dans une spirale récessive et entraîne la montée du chômage. Pour atteindre l’équilibre des retraites, il faudrait d’abord relancer l’emploi. D’ailleurs selon les scénarios de reprise de la croissance, les calculs montrent que les caisses de retraites retrouvent l’équilibre si le chômage baisse vraiment !

3) Une réforme injuste et inadaptée qui fait d’abord baisser les pensions

Le recul de l’âge légal de départ à la retraite et l’allongement de la durée des cotisations sont de fausses solutions : 60% des personnes sont hors emploi lorsqu’elles liquident leur droit à retraite, l’entrée sur le marché du travail se fait de plus en plus tardivement : 1 jeune sur 4 est au chômage. C’est dire si l’allongement de la durée des cotisations, va multiplier les retraites incomplètes : la première conséquence du recul de l’âge légal c’est d’abord de faire baisser les pensions. Il va donc aussi avoir pour effet mécanique de creuser le déficit de l’assurance chômage…

Quelle est l’idée sous-jacente ? Faire baisser les pensions, c’est contraindre les salariés à cotiser pour une retraite complémentaire et développer les assurances individuelles et privées. Aujourd’hui les retraites représentent un flux de 245 milliards d’euros qui échappe aux marchés financiers. C’est bien à la finance que profite le crime !

4) Un déni de démocratie

Hollande veut mener rapidement cette réforme des retraites alors qu’il n’a pas été élu pour ça ! Pendant sa campagne présidentielle, il n’a jamais parlé d’allonger les cotisations. Au contraire, les français l’ont choisi pour dégager Sarkozy et sa réforme inique des retraites de 2010.

Pire, lié par le traité européen (TSCG) qu’il n’a pas renégocié ni modifié d’une ligne, Hollande se soumet aux diktats de l’Union européenne et du FMI qui exigent des réformes structurelles de notre économie et de notre modèle social. C’est au peuple de choisir son modèle de société et de solidarité ! La Commission européenne appelle la France à augmenter « encore l’âge légal de départ à la retraite et la durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein et en réexaminant les régimes spéciaux ». Ce n’est pas à la Commission européenne de dicter sa loi !

Lire aussi:

http://www.lepartidegauche.fr/militer/tract/tract-reforme-des-retraites-23363

http://www.lepartidegauche.fr/actualites/dossier/retraites-republique-sociale-contre-individualisme-liberal-22450

http://www.lepartidegauche.fr/lateledegauche/educpop/le-magot-des-retraites-23249

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