Progression du FN • Si Barroso fournit le carburant, Hollande en est le pompiste !
Arnaud Montebourg parlant des résultats de l’élection partielle à Villeneuve sur Lot où le candidat FN talonne l’UMP a, ce soir sur France Inter, désigné le responsable : « Barroso est le carburant du FN ».
Ce n’est pas faux. C’est bien plus pertinent que la réaction du PS qui s’est limité à voir dans cette déroute un simple effet Cahuzac, s’en prenant avec arrogance aux autres forces de gauche.
Seulement le ministre oublie le pompiste François Hollande. En menant une politique d’austérité et de l’offre pour répondre aux exigences de Bruxelles, le tout au nom de la « gauche », le Président de la République en organisant la désespérance sociale cultive le terreau sur lequel poussent les mauvaises herbes de l’extrême droite.
Ce n’est plus supportable. François Hollande et le gouvernement Ayrault conduisent non seulement la gauche mais surtout le pays à la catastrophe. Pour tous ceux qui, dans la majorité gouvernementale, partagent cette analyse, le temps est venu de rompre pour de bon avec cette politique suicidaire et s’unir avec le Front de Gauche. La réforme des retraites, digne de celle de Nicolas Sarkozy, leur en donne l’occasion.
Oui il est plus que temps.
Agression inadmissible contre des jeunes communistes
Le Parti de Gauche exprime sa solidarité aux 4 jeunes communistes victimes d’une inadmissible agression à Bobigny par des militants de l’UDI, dont l’attaché parlementaire du député-maire de Drancy, Jean-Christophe Lagarde, alors qu’ils distribuaient un tract d’appel à une soirée de solidarité avec la Palestine.
La montée de l’intolérance politique se traduisant par des violences contre des militants de gauche est inacceptable.
Nous exigeons de Jean-Christophe Lagarde qu’il désavoue son assistant parlementaire. Le Parti de Gauche appelle à participer au rassemblement de protestation qui aura lieu lundi 18h devant la mairie de Bobigny.
2013 • 2013.06.16 Assises Changer de cap
Hallucinant : Des hauts fonctionnaires convertis au libéralisme
Une circulaire de la Direction Générale des Finances publiques du 3 juin 2013 adressée à ses cadres locaux les incite à convaincre les élus locaux de ne pas « remunicipaliser » les services publics qui auraient fait l’objet d’une délégation au privé. Raison invoquée : la suppression de moyens dont elle dispose.
C’est dans un vademecum que les éléments de langage choisis pour contrecarrer les exécutifs locaux dans l’exercice du principe Constitutionnel de libre administration sont développés. L’exemple pris est bien sûr le retour en régie publique de l’eau.
Ce document est inouï. Il révèle une administration de hauts fonctionnaires convertis aux restrictions de service public ! Le Parti de gauche rappelle que seul le service public permet d’assurer la transparence sur les comptes et d’assurer l’usager que le cout du service est dégagé de tout profit voire surprofit.
Cette circulaire confirme également les effets néfastes des politiques d’austérité sur les services publics.
De plus, la circulaire dit que si les comptables n’arrivent pas à faire changer les élus d’avis, il faut des contreparties pour ne pas accabler le personnel : Ici rappelons que ça tombe bien, les Régie publique sont aussi exemplaires en matière de TIP et de paiement en ligne puisque la circulaire parle de paiement des factures en ligne.
Doit-on rappeler les performances de France Eau Publique , le réseau des gestionnaires publics de l’eau ? Les 31000 services publics de l’eau et de l’assainissement n’ont rien à envier aux quelques 9000 contrats privés de Veolia, Suez ou Saur . Une fois de plus Bercy se fait le relais de puissants intérêts privés au détriment de l’intérêt général.
Ce week-end tous unis pour Clément et contre le fascisme
Le 5 juin Clément Méric était tué à Paris. Depuis il s’est confirmé que son meurtrier appartenait aux groupuscules néo-nazis JNR et 3ème Voie conformément à ce qu’avait affirmé le PG dès le soir de sa mort.
C’est pourquoi, le Parti de Gauche appelle le gouvernement à respecter sa promesse en dissolvant rapidement les groupuscules violents d’extrême droite.
De son côté, Marine Le Pen n’a pas cessé de dire que le FN n’avait aucun rapport avec ces groupes et leur idéologie.
Pourtant il est notamment prouvé que des membres des JNR assurent la protection de manifestations et initiatives du FN.
Pourtant, plusieurs candidats que le FN va présenter comme tête de liste aux prochaines élections municipales (à Béziers, Nantes, etc..) ont des relations publiques avec ce groupuscule.
Pourtant Marine le Pen a tenu à rendre hommage à Dominique Venner, l’un des plus sinistre idéologue du « nationalisme révolutionnaire », après son suicide à Notre Dame. Elle l’a salué en déclarant que son « dernier geste, éminemment politique, aura été de tenter de réveiller le peuple de France »
Pourtant, le président d’honneur du FN, Jean-Marie Le Pen vient d’être définitivement condamné pour contestation de crime contre l’humanité.
Nous dénonçons donc la banalisation croissante dont le FN, parti raciste et xénophobe, bénéficie. Ce parti d’extrême droite ne peut être considéré comme républicain. Il rend les étrangers présents sur le territoire responsables de la crise. Fondé notamment par des collaborateurs et nostalgiques de Vichy, ses origines idéologiques sont d’essence fascistes. Ses slogans actuels sont encore inspirés de ceux des groupes et ligues fascistes des années 30. Il maintient encore comme Président d’honneur un homme qui conteste l’existence des chambres à gaz et atténue la gravité de l’occupation nazie.
C’est pourquoi le Parti de Gauche appelle les citoyen-ne-s à se mobiliser massivement samedi et dimanche dans toute la France en répondant à l’appel unitaire en hommage à Clément et pour dénoncer le fascisme.
Des manifestations sont organisées dans 35 villes de France.
A Paris la manifestation partira dimanche de l’Opéra à 15h.
Le Parti de gauche solidaire des marées citoyennes au Brésil
L’ampleur du mouvement en cours depuis maintenant dix jours au Brésil semble surprendre tout le monde. Une chose est certaine : si des centaines de milliers de citoyens brésiliens sont descendus dans plus de vingt villes du pays, ce n’est certainement pas pour protester contre la seule augmentation du ticket de transport. Preuve en est qu’après la décision par le gouvernement de revenir sur cette augmentation des tarifs dans le transport urbain, les citoyens sont encore dans la rue, avec d’autres slogans, portant d’autres colères.
La question du ticket est en fait l’événement fortuit qui indique une dynamique profonde. Au-delà de leur lutte pour la gratuité dans les transports, c’est, en effet, la main-mise des sociétés privées dans ce secteur que les organisations étudiantes telle que « Mouvement passage libre » (MPL), à l’origine de ce mouvement, dénoncent avec raison.
Parmi les premières raisons de la colère des manifestants, figure le décalage immense entre les sommes faramineuses investies pour le prochain Mondial de Football de 2014 et le niveau de vie moyen des brésiliens. Les marées humaines qui continuent de déferler dans le pays réclament une augmentation des investissements publics.
Malgré les avancées indéniables des gouvernements successifs de Lula et de Dilma Roussef, notamment en matière de réduction de la pauvreté et de lutte contre le chômage, ces mouvements massifs et pacifistes de citoyens en soulignent les limites, dénonçant à la fois la corruption et les failles béantes dans les infrastructures sociales.
Le Parti de Gauche soutient les marées citoyennes au Brésil dont les revendications sont, comme le dit la présidente Dilma Roussef elle-même, « légitimes ». Nous condamnons toute criminalisation de ce mouvement ainsi que les répressions policières contre les manifestants. La colère exprimée au Brésil traduit la volonté citoyenne d’aller plus loin dans le combat contre les inégalités et le processus de transformations sociales.
Il convient que toutes les forces de gauche sachent se rassembler autour d’un message politique clair à l’attention du gouvernement et éviter toute tentative de récupération du mouvement par la droite, étrangère à ses revendications.
Roms : une autre politique s’impose !
Malgré les promesses de campagne du candidat François Hollande, rien n’a changé depuis un an pour les ressortissant-e-s européen-ne-s de la communauté rom. Récemment, le ministre de l’intérieur n’a pas hésité à proférer des discours racistes à leur encontre pour justifier son grand projet de « démantèlement des bidonvilles ».
La chasse aux pauvres se poursuit donc sous le gouvernement Hollande tout comme sous Sarkozy. La circulaire interministérielle du 26 août 2012 prévoyait l’élaboration de diagnostics sociaux et la mise en place de mesures d’accompagnement. Ces bonnes intentions ne sont pas appliquées.
Nombreux sont les militant-e-s associatifs, syndicaux et politiques qui se mobilisent pour une autre politique respectueuse de la dignité humaine. La manifestation du samedi 25 mai à laquelle nombre de Roms ont participé a marqué un renforcement des résistances d’autant plus salutaire que le racisme anti Roms est hélas légitimé aujourd’hui comme hier par les discours officiels.
Crédit photo photosdegauche.fr (octave_honorin)
On ne le répètera jamais assez, il n’y a pas de problème « Roms ».L’urgence est de faire cesser toutes les discriminations à l’encontre des Roms et des ressortissants européens les plus pauvres de nationalité roumaine et bulgare. Ce à quoi les institutions européennes, au mépris du droit européen, se refusent de s’atteler, la mise en concurrence des travailleur-euse-s et des peuples étant constitutive de son dogme libéral.
A l’échelon national, la bonne intégration sociale des familles roms est tout à fait possible pour peu que l’Etat et les collectivités locales se mobilisent et assurent l’accès aux droits, notamment le droit au logement. Malgré le trop faible engagement de la puissance publique, certaines municipalités ou communautés d’agglomération volontaires ont ouvert la voie et démontré le caractère réaliste de ce projet. Des mesures simples permettraient la pleine réalisation de cet objectif, et notamment :
– L’abrogation des restrictions d’accès à l’emploi qui s’imposent aux ressortissants roumains et bulgares;
-L’application stricte des dispositions de droit commun à toute personne, sans exclusive aucune, notamment en matière d’accès à l’habitat, aux soins, à la scolarité et à l’accompagnement social ;
– L’organisation de tables rondes, réunissant tous les acteurs locaux compétents, dans les régions concernées par cette migration.
De toute évidence, le gouvernement PS/EELV et sa majorité parlementaire n’ont pas l’intention de prendre spontanément les décisions nécessaires. Alors, il nous reste à imposer ce choix politique dans le cadre d’une mobilisation unitaire avec les toutes forces vives, associatives, syndicales et politiques qui, aujourd’hui, partagent cette ambition.
Quelques chiffres :
Plus de 6 millions de Roms vivent dans les pays membres de l’Union européenne, notamment en Roumanie, Bulgarie, Hongrie, République Tchèque et Slovaquie. Le plus grand nombre est victime de discriminations et exposé à la pauvreté.
Selon les estimations officielles, environs 20 000 Roms, majoritairement d’origine roumaine et bulgare, seraient installés en France. 10 000 d’entre eux résident en Ile de France dont 7 000 en Seine-Saint-Denis.
Economie • Un an d’austérité
N’en déplaise à M. Ayrault, qui affirmait en avril dernier que « la France ne pratique pas l’austérité », mais instaure une nécessaire « rigueur budgétaire » par un plan « de redressement dans la justice », les politiques du gouvernement solférinien sont pour l’essentiel des politiques d’austérité. Leur « justice » est un leurre comme en atteste la dégradation de tous les indicateurs sociaux : misère, chômage, précarité, exclusion. Par contre, le CAC 40 se porte très bien depuis le début de la mandature. L’ensemble des politiques menées depuis le 6 mai 2012 s’inscrivent dans le paradigme austéritaire et obéissent aux prérogatives néolibérales de Bruxelles. Elles les ont même souvent devancées ! Elles ont toutes contribué à réduire le pouvoir d’achat des Français et à freiner la demande. La politique de soutien à « l’offre », c’est-à-dire au capital, se fait au détriment des travailleurs et de l’écrasante majorité des Français. La consommation française ne cesse ainsi de se contracter. Le redressement n’est donc pas plus réel que la justice. Il était pourtant aisé de constater l’inefficacité de ces politiques depuis 30 ans. Le chômage concerne aujourd’hui plus de 3 millions de personnes, ceci sans compter les millions de travailleurs à temps-partiel et les contrats précaires subis. La France est bien entrée dans le cercle vicieux de l’austérité.
Coupes massives dans les dépenses publiques
L’austérité c’est d’abord et surtout les tours de vis budgétaires. Au nom d’une priorité à l’équilibre des comptes publics, le gouvernement Ayrault entend multiplier les coupes dans les dépenses publiques. Dès son élection, le gouvernement s’est engagé à réduire les dépenses de 60 milliards d’euros au cours du quinquennat. Le budget 2013 prévoyait déjà une baisse de 5% des dépenses de fonctionnement. La lettre de cadrage envoyée aux différents ministères pour le budget 2014 impose 5 milliards d’euros d’économies supplémentaires. Les effectifs globaux de fonctionnaires sont stabilisés en 2013, alors même qu’il faudrait embaucher massivement dans la santé, l’éducation, la sécurité, etc. Ces restrictions détruisent le modèle républicain, entraînent la fermeture des services publics, dégradent la qualité de service et isolent encore plus les zones défavorisées. Loin d’abroger la Révision Générale des Politiques Publiques (RGPP) du gouvernement Fillon, impliquant le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, le Parti Solférinien s’inscrit dans la même logique avec la Modernisation de l’Action Publique (MAP). Les dotations aux collectivités territoriales ont été gelées en 2013 et ne progressent plus au rythme de l’inflation. Le gouvernement a programmé leur baisse ces prochaines années. Tous les services publics sont touchés par cette paupérisation.
Attaques historiques contre les acquis sociaux
Non content de réduire les dépenses publiques, le gouvernement diminue également les dépenses du patronat. A peine élu, la stratégie du pouvoir en place était claire : le coup de pouce au SMIC s’est résumé à un « geste » dérisoire de +0,6% en juillet 2012. De nombreux acquis sociaux ont depuis été attaqués : retraites, allocations chômage, sécurité sociale, droit du travail, etc. Convaincu que la baisse du « coût » du travail permettra d’améliorer notre compétitivité, le gouvernement multiplie les attaques envers les droits de salariés et leur niveau de vie. Le MEDEF en rêvait, Hollande l’a fait. Le gouvernement a d’abord fait le choix d’appliquer l’austérité aux systèmes de financement des retraites. Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, le PS s’était opposé au passage de l’âge de départ à la retraite à 62 ans. Il trahit aujourd’hui sa parole et défend l’allongement de la durée de cotisation. Ayrault s’était déjà félicité de l’accord prévoyant une désindexation des pensions complémentaires sur l’inflation pendant trois ans. Cet accord injuste va pourtant engendrer une perte immédiate de pouvoir d’achat pour 11 millions de retraités. Le gouvernement envisage à présent d’étendre cette désindexation au régime général.
Le comble de l’aberration tient au fait que ces mesures injustes ont déjà prouvé leur inefficacité puisque le seuil du déficit à 3% du PIB ne sera pas atteint en 2013, ni en 2014. Logique : la récession entraîne une diminution des recettes fiscales. Et les actionnaires ont été épargnés par l’austérité : le gouvernement leur a fait en décembre dernier un cadeau fiscal de 20 milliards d’euros sans aucune contrepartie et n’a pas mis en place la réforme fiscale attendue pour que le capital soit enfin autant taxé que le travail. Il a préféré augmenter l’impôt le plus injuste, la TVA.
Après un an de désastres sociaux, Hollande garde son cap austéritaire. Lui et sa pitoyable « boîte à outil » viennent de bénéficier d’un sursis de deux ans accordé par la Commission européenne. Deux ans au cours desquels le gouvernement Ayrault continuera à tailler dans les dépenses publiques, détruira ce qu’il reste de notre Etat providence, annihilera les chances de relance de l’activité et privera l’Etat de ses derniers leviers de souveraineté économique. L’austérité incite les pouvoirs publics à renoncer à l’investissement. Obsédé par le rééquilibre des comptes, le gouvernement Ayrault renonce aux financements nécessaires à la transition écologique, la réduction du chômage et la réindustrialisation du pays. Humilié à Florange, ridiculisé à PSA, le gouvernement a refusé de nationaliser les industries victimes de plans sociaux, non pas pour raisons économiques, mais bien par idéologie libérale. Comble de la stupidité austéritaire court-termiste, le gouvernement a décidé de céder des parts dans les entreprises cotées en bourse, bradant aujourd’hui les richesses de demain. Les privatisations sont de retour, et cela va couter cher aux Français. A l’inverse de ces politiques absurdes, il est urgent de créer une politique de relance de l’emploi, des salaires et de l’investissement pour sortir du cercle vicieux austéritaire et engager la transition écologique en répondant aux besoins humains.
21 juin 1791
Le 21 juin 1791, une luxueuse berline s’arrête au relais de poste de Sainte-Menehould. Le valet de l’équipage ne semble pas inconnu à l’aubergiste. Où a-t-il pu avoir déjà vu ce visage ? Une pièce de monnaie, un Louis, qu’il vient de recevoir de ces visiteurs lui éclaircit la mémoire. Il est convaincu d’avoir reconnu le Roi. Il se lance à la poursuite de la voiture et la fait arrêter par les autorités révolutionnaires à Varennes. Le Roi démasqué, bloqué à Varennes, puis rejoint par les émissaires de l’Assemblée, doit faire demi-tour.
Sur le chemin du retour la Garde nationale forme la haie, mais la crosse en l’air, comme pour un enterrement. La consigne : « Quiconque applaudira le roi sera bâtonné, quiconque l’insultera sera pendu » était inutile.
La fuite du Roi marque une rupture déterminante. Pour une grande partie du Peuple, la mythologie royale s’effondre. Si ce rejet du Roi est variable selon les régions, il est net à Paris dont la population manifeste sa désapprobation lors du passage du cortège royal par un silence lourd de sens. En quelques jours, l’idée républicaine passe du statut de vague possibilité théorique à celui d’une alternative concrète. Condorcet (1743-1794), républicain convaincu, prononce le 8 juillet une déclaration qui fait date : De la République, ou Un roi est-il nécessaire à l’établissement de la liberté ? Des adresses remontent des provinces et des pétitions sont rédigées pour exiger la mise en place d’une République. Pour la première fois, un mouvement populaire se dessine en sa faveur. Cependant, celui-ci se heurte à l’opposition farouche de la majorité de l’Assemblée.
Malgré la trahison royale, l’Assemblée décide de défendre la monarchie quoi qu’il en coûte. Elle entérine le mensonge de l’enlèvement du roi et organise la répression contre les républicains.
Lorsque ceux-ci déposent leur pétition au Champs de Mars le 17 juillet, la troupe, sous les ordres de La Fayette (1757-1834), tire sur le peuple. L’unanimisme de la Fête de la Fédération du 14 juillet 1790 est bien loin. La question républicaine divise le mouvement révolutionnaire. Après une courte parenthèse, la République redevient un mot tabou. Mais en cherchant à rejoindre les armées étrangères, le Roi s’est perdu et a signé la fin inéluctable de la monarchie.
Emplois non pourvus : Pourvu qu’ Hollande se taise !
Jeudi 20 juin, François Hollande prenait la parole pour ouvrir la deuxième «conférence sociale » de son quinquennat. On s’attendait à ce qu’il pose les jalons de la contre-réforme des retraites à venir. Pire. Le Président a fait un numéro de prestidigitateur pour allumer un contrefeu qui met le feu à la plaine. Il s’est servi du prétexte des emplois non-pourvus pour dérouler son bréviaire libéral et insulter les salariés, caresser la tête des patrons, proposer de faire payer le peuple à la place des entreprises, et donner à ces dernières la main sur les contenus des formations.
François Hollande a lancé jeudi matin les discussions de la conférence sociale en faisant les poches de l’UMP. Il en a sorti le fantasme libéral des emplois non pourvus cher à François Fillon. Là où le collaborateur 2007 qui se voit président en 2017 évoquait 500.000 emplois non pourvus, François Hollande en décompte entre 200.000 et 300.000. Les différences s’arrêtent là car pour le reste, les discours sont les mêmes. François Hollande évoquait ainsi hier le fait que «ce sont les entreprises qui créent des emplois, encore faut-il qu’elles réussissent à les pourvoir ». Sous-entendu : une partie du chômage serait donc due aux chômeurs car insuffisamment formés ou trop peu motivés pour accepter un emploi.
François Hollande s’est enfermé dans l’absurde politique de l’offre libérale qu’il décline désormais pour l’emploi. Ainsi donc, au détour d’une « conférence sociale », le Président de la République vient de faire basculer la responsabilité de la charge du non-emploi sur les chômeurs. Du Sarkozy dans le texte ! Voilà qui rompt définitivement avec l’héritage du mouvement ouvrier et la ligne progressiste.
Non content de s’en prendre aux chômeurs, François Hollande continue à faire allégeance devant les patrons et leur concède ce qu’ils n’osaient espérer : « S’il s’agit d’un différentiel de salaire, cela peut arriver, alors comblons-le, cela peut être la responsabilité de l’Etat ». Voilà comment François Hollande entend substituer les deniers publics à ceux des entreprises pour rémunérer leurs propres salariés.
Mais le coup porté par François Hollande va plus loin : il s’en prend aussi à la formation. Le remède : celui du docteur Sarkozy, à savoir « au moins » 500.000 apprentis d’ici à trois ans. Et pour cela, le Président cède aux sirènes de l’adéquationnisme et de la mise à disposition du patronat de salariés pré-formatés. C’est le sens du « contrat d’apprentissage avec engagement d’embauche » que François Hollande offre aux entreprises qui en contrepartie seront « davantage associées aux contenus des formations ». Hollande brade cette fois l’offre de formation initiale et la livre au patronat.
François Hollande veut s’attaquer aux emplois non pourvus. Qu’il se dépêche car une place de plus devrait rapidement être à pourvoir…