Delphine Batho vide son sac après avoir été vidée du gouvernement
A écouter Delphine Batho, on comprend son amertume devant la goujaterie du communiqué annonçant son limogeage sans même un mot de remerciements contrairement à ce qui avait été fait pour Jérôme Cahuzac aujourd’hui mis en examen. Mais pour François Hollande et Jean-Marc Ayrault l’écologie n’est qu’un supplément d’âme.
Elle n’y est pas allée de main morte en mettant de fait en accusation l’entourage du président de la République. Elle a raison d’accuser le poids des lobbies économiques dans le choix des politiques gouvernementales qui se fait effectivement sentir au plus haut de l’état et notamment auprès de François Hollande qui, en un an, aura d’ailleurs reçu beaucoup plus le Medef que les syndicats de salariés. En dénonçant « la politique d’austérité en Europe [qui] fait le lit de l’extrême droite « elle ne fait que reprendre ce qu’affirme le Parti de Gauche et le Front de Gauche depuis de nombreux mois et qui nous valent d’être régulièrement insultés par nombre de dirigeants et ministres du PS.
Le Parti de Gauche espère que Delphine Batho gardera cette liberté de ton et le courage d’exprimer ses convictions dans les mois qui viennent et notamment au moment du débat budgétaire. Après les fortes réactions de plusieurs responsables d’EE-LV, l’acte de résistance de Delphine Batho confirme les failles grandissantes au sein de la majorité gouvernementale et crédibilise un peu plus la possibilité de voir émerger une majorité alternative anti-austérité avec le Front de Gauche.
Affaire Kerviel, David contre Goliath
L’affaire Kerviel se poursuit devant le Conseil des Prud’hommes. L’ancien trader demande la requalification du motif de son licenciement par la Société générale. Les Prud’hommes ont rejeté sa demande d’expertise des dommages subis par la Société générale. Retour sur une affaire hautement politique.
« Merci pour l’espoir que vous me donnez. Maintenant, on repart au feu. » Jérôme Kerviel a la voix chargée d’émotions. Ce 4 juillet, il ressort de l’audience du Conseil des prud’hommes de Paris « dégoûté » après avoir vécu un moment d’espoir. Les Prud’hommes ont rejeté la demande de renvoi de la Société générale, ex employeur du plus médiatique des traders français. Ils ont également refusé la demande d’expertise des pertes subies par la banque française, pertes qu’elle estime à 4,9 milliards d’euros. Le jugement sur la requalification du motif de licenciement de Kerviel devrait être prononcé le 24 janvier 2014.
Dès 8h30, plusieurs dizaines de citoyens et de militants se rassemblent, sans drapeaux, devant le Conseil des Prud’hommes de Paris. A côté de son pourvoi en cassation, Jérôme Kerviel y poursuit son combat de David contre le Goliath Société Générale. L’ancien trader veut défendre ses droits de salarié, droits qu’il estime bafoués. Il réfute toujours la faute que lui impute son ex employeur, répétant que sa hiérarchie, non contente d’être informée de ses pratiques, le « couvrait ».
Claudio Calfuquir est venu de Montreuil « apporter le soutien d’un salarié à un autre salarié ». Militant CGT dans le groupe aéronautique Dassault, le jeune homme a été récemment licencié pour « faits de syndicalisme », assure-t-il. Pour lui, il s’agit de faire face à l’injustice : « Ce n’est pas une fonction que nous sommes venus défendre mais des faits que nous dénonçons. Personne ne peut croire qu’un homme seul ait failli détruire une banque telle que la Société Générale ».
Jean-Luc Mélenchon, co-président du Parti de gauche, plaide lui aussi « l’innocence ». « Son métier est immoral c’est un fait. Mais ce dont nous parlons aujourd’hui est un point de droit », estime le député européen. Il rappelle aussi que le cas Kerviel cache un autre scandale : une déduction fiscale à hauteur de 1,7 milliards d’euros accordée par Bercy à la « SocGen », dans le cadre d’un processus d’assurance à hauteur du tiers des pertes subies – s’il n’y a pas eu de défaillances de la part de la banque. Pourtant, quelques mois plus tard, la justice a mis en lumière les défauts de contrôle de la part de la Société générale. Normalement, ces faits auraient dû empêcher la « SocGen » d’empocher une somme abondée par l’argent public.
C’est ce point précis qui motive la présence de Julien Bayou, conseiller régional Europe Ecologie-les Verts (EELV) d’Île-de-France et un des animateurs du collectif « Sauvons les riches ». Le jeune élu dénonce le versement d’une somme – « 4 fois celle versée à Bernard Tapie » ; « sans contrôle » de la part du ministère des Finances, dirigé à l’époque par Christine Lagarde et son directeur de cabinet Stéphane Richard. Qui précise encore : « Cela représente 25 euros par Français ». Ce 1,7 milliard d’euros aurait été reversé aux actionnaires de la Société Générale.
Cela illustre la complicité de l’Etat dans une affaire met en lumière la réalité du capitalisme financier. Lequel bénéficie de solides relais dans l’appareil d’Etat, nourris par les allers et retours de hauts fonctionnaires du public vers le privé et vice-versa. Ainsi, Stéphane Richard, directeur de cabinet à Bercy à l’époque des faits, est aujourd’hui PDG de France Télécom. « En ce sens, c’est une affaire très politique », explique Clémentine Autain, une des porte-paroles du Front de Gauche. Elle entend en profiter pour « mettre à jour la folie de ce capitalisme de casino, un système totalement déshumanisé ».
Lors d’une rencontre organisée par les Amis de l’usine, dimanche 30 juin, Jérôme Kerviel a expliqué avoir misé sur des opérations à la baisse après les attentats meurtriers à Londres en 2005. Ces opérations ont fait gagner des sommes astronomiques à la Société Générale. Quand le trader a vu les images de l’attentat, il raconte être allé vomir dans les toilettes où son chef est venu le chercher pour lui dire : « On ne doit jamais arrêter de trader ».
Un pas de plus dans les agressions d’extrême-droite
A Semur-en-Auxois (21), après avoir menacé de mort en avril Eric Comparot, militant du Parti de Gauche, candidat du Front de Gauche aux élections législatives sur la 4ème circonscription de Côte d’Or, des militants du Front National s’en sont pris le 3 juillet à son épouse. Ils l’ont même poursuivie jusque chez elle et à la sortie de la gendarmerie où elle avait été porter plainte. C’est totalement inadmissible.
Le Parti de Gauche demande à la gendarmerie de diligenter l’enquête au plus vite afin de mettre hors de nuire de tels individus.
Le Parti de Gauche exige des pouvoirs publics qu’ils fassent cesser immédiatement le harcèlement par les militants du FN de nos camarades Eric Comparot et de son épouse. Il assure Eric et Emma Comparot de son entière solidarité.
Le Parti de Gauche demande à François Hollande d’annuler la dette odieuse de la Tunisie
François Hollande visitera la Tunisie du 3 au 5 Juillet. Durant ce voyage, il tentera de restaurer l’image ternie de la France, qui a jus qu’au bout soutenu la dictature de Ben Ali, notamment sous forme de prêts d’argent dont le peuple tunisien n’a jamais vu la couleur. Et aujourd’hui, c’est à ce même peuple tunisien que le gouvernement ose demander le remboursement de 3,4 milliards d’euros, qui n’ont servi qu’à l’opprimer !
Ainsi loin de proposer un audit de la dette et l’effacement de toute créance illégitime, la requête de Hollande consiste au contraire à encourager les autorités provisoires, en échange du respect par celles-ci des engagements pris par la dictature de Ben Ali, à persévérer dans leur volonté de mener la même politique que leur prédécesseur qui consiste à faire la chasse aux pauvres et non à la pauvreté et à renforcer le sous-développement dans le pays.
En faisant cela, le président français légitime le climat de violence entretenu à dessein par ce gouvernement provisoire dominé par les islamistes, meilleurs alliés du FMI, des Etats-Unis et de l’Union européenne, pour empêcher un nouveau soulèvement populaire contre le chômage, la misère et la liberté de conscience en s’attaquant aux libertés individuelles fondamentales dont les victimes sont les femmes, les intellectuels, les partis démocratiques, comme les milieux ouvriers et leur syndicats. Et ce, alors que le meurtre odieux de Chokri Belaid demeure impuni.
En France, malgré ces politiques liberticides du gouvernement tunisien, le Parti socialiste continue à soutenir le parti Ettakatol, membre de la troïka au pouvoir et de l’Internationale Socialiste.
Le Parti de Gauche, au moment où l’actualité politique en Egypte montre la force des mobilisations populaires contre les partis intégristes qui allient dictature des islamistes et inféodation au néolibéralisme, demande à François Hollande de suspendre le paiement des dettes de la Tunisie envers la France. Il l’appelle à respecter les conclusions de tout audit futur de la dette, notamment si celui-ci révèle que c’est la France qui doit de l’argent à la Tunisie, en raison de l’illégitimité des « remboursements » déjà perçus. Il y va de l’honneur de la France.
Victoire totale des USA ?
Les Etats-Unis d’Amérique peuvent se réjouir : la révélation d’un des plus vastes espionnage de tous les temps n’aura, pour eux, aucune conséquence négative sauf d’encourager les tenants d’un ordre sécuritaire qui légitime l’arbitraire.
Ils peuvent librement pourchasser Edward Snowden, celui qui a révélé ce scandale, partout dans le monde avec la complicité même des pays espionnés.
Pour s’être couché devant leurs exigences, F. Hollande a fait entrer la France en crise diplomatique avec la Bolivie et d’autres pays d’Amérique Latine qui devraient être nos alliés naturels.
Les négociations sur le GMT débuteront lundi comme si rien ne s’était passé alors même que les USA connaissent probablement toutes les bases de discussion des Européens.
Nous avons honte de cette capitulation.
S’il ne veut pas mériter le titre de président le plus atlantiste de la 5ème république, François Hollande doit immédiatement opposer son veto à ces négociations comme lui a demandé le Front de Gauche dans une lettre ouverte.
Sinon qu’il rentre dans sa niche… et nous laisse faire.
Parti de Gauche des Côtes d’Armor (22) • La retraite à 60 ans, nous on peut !
Procréation Médicale Assistée • Le gouvernement doit prendre ses responsabilités
Jean-Claude Ameisen, président du Comité Consultatif National d’Ethique, a annoncé mardi 02 juillet le report des états généraux sur la Procréation Médicale Assistée à toutes les femmes au début 2014.
Le Parti de Gauche réaffirme qu’il n’y a pas d’égalité de droits à minima. Nous ne saurions nous contenter de l’ouverture du droit au mariage pour les couples de même sexe et à l’adoption. Le droit à la PMA pour toutes les femmes fait partie intégrante des revendications que nous avons portées cette année pour l’égalité des droits LGBT.
L’avis du CCNE est uniquement consultatif, le Parti de Gauche demande au gouvernement de cesser de tergiverser et d’inscrire dès à présent la question de la PMA dans le projet de loi « famille » et de le soumettre, sans plus attendre, au débat cet automne.
EELV • Une occasion ratée, trois rendez-vous à ne pas manquer
EELV reste au gouvernement. Petit billet d’analyse après notre communiqué de réaction au débarquement de Delphine Batho pour avoir refusé l’austérité sur le budget du ministère de l’écologie hier, pour alimenter la réflexion commune…
La réunion « de crise » d’Europe Écologie les Verts a donc bien eu lieu hier soir. Comme le titre avec une ironie savoureuse l’AFP: « Les Verts, indignés, restent au gouvernement ».
Premier triste constat, ce n’est plus au siège d’EELV, la Chocolaterie, mais bien au Ministère du Logement que se décide la stratégie du mouvement qui voulait faire de la politique autrement. Les choses se jouent en réalité entre les ministres (aka Cécile Duflot), la direction d’EELV, et ses parlementaires. Ce que cet épisode révèle avant tout est la confirmation de la main mise de la Ministre Duflot sur la stratégie d’EELV… Tant que les adhérents du mouvement EELV ne sont pas consultés.
C’est donc uniquement lors d’un vote militant que les choses pourront bouger, avec deux rendez-vous à ne pas manquer : fin aout à Marseille pour leurs journées d’été, puis en novembre à Caen pour le congrès d’EELV. L’ambiance devrait être chaude. Tant mieux. EELV a tout à gagner de la confrontation d’idées avec ses militants de terrain. Beaucoup sont attachées aux valeurs de gauche, se reconnaissent dans une écologie sociale, et sont en désaccord avec la politique du gouvernement. J’en rencontre plein, tous les jours. Je ne crois pas qu’ils se sentent représentés dans leurs convictions par François Hollande et Jean Marc Ayrault. Et de plus en plus de dirigeants, parlementaires et élus chez EELV n’hésitent plus à exprimer eux aussi leur désaccord publiquement.
Ceux là n’en peuvent plus d’avaler des couleuvres. Poursuite du nucléaire, report de la fermeture de Fessenheim, budget rogné, deux ministres débarquées en un an, répression et poursuite du projet d’aéroport à Notre Dame des landes, enfouissement à Bure, poursuite de l’EPR, forages off-shore, craintes sur la volonté de maintenir l’interdiction de la fracturation hydraulique et volte-faces ministérielles sur les gaz et huiles de schiste, les 10 milliards prévus par le gouvernement au titre des investissement d’avenir dans lesquels ne figurent pas de projets écologiques… La liste commence à être longue des lignes rouges déjà franchies. Et les militants sont en droit de se demander où est le changement de cap qu’ils ont voté.
Troisième rendez-vous, le vote au Parlement du budget 2014 puisque c’est la ligne défendue ce matin par Pascal Durand qui demande des gages au gouvernement sur ce budget, celui de l’Ademe notamment sur la question énergétique. En plein Débat National sur la Transition Énergétique, ce serait bien le moins en effet… Avec un gros risque, si le gouvernement consent à « donner des gages », que ce soit via la fiscalité écologique et qu’on assiste alors au retour d’une taxation carbone socialement injuste, environnementalement inefficace sur des dépenses contraintes, qui au final ne servirait que de trophée à EELV pour rester au gouvernement.
D’autant que sur le reste ce n’est pas plus brillant. En pleine crise, on ne peut se contenter de réclamer la hausse du budget de l’écologie comme le font Jean Vincent Placé, Noël Mamère ou José Bové. Pour rappel, Messieurs, le budget 2014 de François Hollande baisse également les budgets Agriculture, Culture ou encore Finances Publiques. Il fait trois fois pire que Fillon et Sarkozy qui en deux plans d’austérité avaient fait 19 milliards de coupes, Hollande lui en est déjà à 37 milliards de coupes dans le budget 2013, ça suffit.
Camarades d’EELV, vous avez refusé avec nous l’Accord national interprofessionnel du Medef, nous avons défendu ensemble la loi d’amnistie sociale, nous sommes ensemble sur le terrain des résistances écolos, mais aussi contre le projet de Grand marché transatlantique (GMT) entre l’Union Européenne et les Etats-Unis, ou encore pour la défense aux droits des migrants face à la politique honteuse de cet autre Ministre Valls.
Ne restez pas sur le radeau du PS, fait des planches vermoulues de l’austérité et du productivisme. Il produit rejet et abstention. Ne coulez pas avec les solfériniens. L’écologie a besoin de vous. François Hollande continue de diviser la gauche, unissons-la. Venez, sortez. Dehors l’air est doux, c’est l’été…
Scandaleux : Le gouvernement français a refusé l’accès de son espace aérien au Président Evo Morales
Pendant un temps, le gouvernement a décidé de refuser l’accès à l’espace aérien français au president de la Bolivie au prétexte de soupçons infondés sur la présence à bord de l’avion présidentiel d’Edward Snowden.
Il s’ est ensuite rétracté lorsque les autorités boliviennes ont informé Paris que le jeune lanceur d’alerte n’était pas dans l’avion.
Quoi qu’il en soit, cette attitude est grave. En traitant ainsi le président Evo Morales Ayma comme un potentiel dangereux terroriste, le gouvernement français a commis une lourde faute politique et diplomatique qui n’honore pas notre pays déjà si malmené par son alignement atlantiste.
Cette attitude signe l ’asservissement de notre gouvernement aux intérêts des Etats-Unis qui pourtant nous espionnent. Les conditions que la France a imposé au président bolivien pour que ce dernier puisse survoler notre territoire sont inacceptables.
Le Parti de Gauche demande au gouvernement français de présenter des excuses au gouvernement bolivien et à son premier représentant, le président Evo Morales Ayma.
Le Parti de Gauche demande en outre que le gouvernement français cesse d’aider le gouvernement étatsunien responsable d’espionnage au niveau mondial et soutienne celui qui a permis de faire éclater la vérité au grand jour, Edward Snowden.
La France doit lui accorder l’asile politique.
Grand marché transatlantique • Le Front de Gauche écrit à Hollande
Les neuf partis qui composent le Front de Gauche ont adressé ce mercredi une lettre au Président de la République.
Le Front de Gauche lui demande de bloquer les négociations en cours avec les Etats-Unis en vue de l’accord du Grand Marché Transatlantique.
Voici le texte de la lettre :
Monsieur de Président de la République
Palais de l’Elysée
55, rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 Paris
Monsieur le Président
Les négociations sur le Grand marché transatlantique peuvent officiellement démarrer depuis que le Conseil des ministres du Commerce de l’Union européenne a adopté le 14 juin dernier le mandat de négociation confié à la Commission
Vous le savez, nous contestons le bien fondé de ce projet. Il a pour but de démanteler les « barrières douanières et règlementaires » entre l’Union européenne et les Etats-Unis d’Amérique. Les droits de douane étant plus élevés en Europe, cela donnerait un avantage de 30% aux produits américains. La Commission européenne prévoit des suppressions d’emplois dans des secteurs stratégiques et admet une hausse des gaz à effet de serre. L’abolition des barrières règlementaires conduirait par exemple l’Europe à autoriser les poulets lavés au chlore et le bœuf aux hormones, à abaisser les normes environnementales sur la pollution automobile ou la construction. Les entreprises auraient le droit d’attaquer devant des tribunaux privés les Etats coupables d’avoir fixé des normes sociales ou environnementales qui limitent leur profit.
Nous considérons que ce projet de libre échange a pour objet de favoriser non les peuples, mais l’avidité d’un capitalisme financiarisé et mondialisé dont on voit partout les dégâts. Il menace notre modèle de société et nie la souveraineté des citoyens en Europe. Pourtant, il n’a jamais fait l’objet d’un débat public ni même, dans sa globalité, d’un débat au Parlement.
Nous estimons que les événements récents révélés par Edward Snowden rendent encore plus nécessaire de ne pas s’y engager.
La Commission, qui négocie en notre nom, le fait en effet sur la base d’un mandat secret, alors que les dirigeants des Etats-Unis y ont eu, eux, accès à travers un espionnage récemment révélé ! Comment dans ces conditions entamer des négociations ? Ces derniers événements, d’une rare gravité, devraient, à eux seuls, rendre caduque ce projet. Comment en effet mener des négociations quand la partie avec laquelle on négocie espionne en permanence ? Les Etats-Unis voient dans le projet de Grand marché transatlantique le moyen de défendre ses intérêts de grande puissance. La Commission européenne y voit l’occasion de favoriser le développement des multinationales et du système financier. Le peuple français comme ceux des autres pays européens n’ont rien à y gagner.
En conséquence, nous vous demandons solennellement Mr le Président de bloquer immédiatement ces négociations
Dans cet espoir, veuillez croire, Monsieur le Président, à nos plus salutations les plus distinguées.
Front de Gauche (PCF, Parti de Gauche,
Gauche Unitaire, République & Socialisme,
C&A, PCOF, FASE,
Gauche Anticapitaliste, Alternatifs)