Espagne • Le PG soutient Izquierda Unida dans son refus de payer la dette illégitime
Le mercredi 13 mars, Izquierda Unida (IU) a proposé la création d’une commission d’audit pour analyser l’origine et le futur de la dette nationale, relayant par cette initiative les demandes des mouvements sociaux et en particulier de la « plateforme pour un audit citoyen de la dette ». IU préconise l’effacement de la dette illégitime.
Ce projet a été bloqué par le Congrès des Députés espagnol. Encore une fois, le Parti Socialiste Ouvrier Espagnol (PSOE, équivalent du PS) s’est allié à la droite nationale ou régionaliste pour refuser en bloc toute remise en cause des intérêts de l’oligarchie.
Tondu jusqu’à l’os, le peuple espagnol se défend, et pour ce faire il peut compter sur le soutien du Parti de Gauche.
Le Parti de Gauche et ses alliés du Parti de la Gauche Européenne continueront à soutenir dans toute l’Europe les mouvements et les initiatives qui réclament la fin du financement des puissants par la dette illégitime.
Parti de Gauche Val d’Oise (95) • Logements vides: réquisitions à tous les étages !
Le collectif Val d’Oise a été reçu mercredi 15 mars à la préfecture par le directeur de cabinet afin de lui remettre le « book » des locaux et terrains vacants dans le Val d’Oise. La délégation composée de Rose Marie Saint Germès Akar (EELV), Jean-Michel Ruiz (PCF) et Patrice Lavaud (PG) a insisté sur le fait qu’il fallait arrêter le gâchis et faire en sorte que la loi S.R.U. soit appliquée sur l’ensemble des villes du département et que l’état s’implique et prenne ses responsabilités. Il a été aussi demandé que le taux de TVA pour la construction et la réhabilitation de logements sociaux reste à un taux réduit. Plus de 155 photos de locaux disponibles ont ainsi été prises par les militants du Parti de Gauche pendant les mois de janvier et février et chaque jour nous découvrons encore d’autres. Autant dire que pour le Val d’Oise, nous n’en sommes qu’à la partie visible de l’iceberg.Cela représente des milliers de m² disponibles.
Car le constat est sans appel. La France compte plus de 3,6 millions de personnes sans logement ou très mal logées. Nous voyons des bidonvilles se construire dans toutes les grandes villes. Et pourtant ! Nous connaissons tous cette maison de la rue d’à côté qui est vide depuis des années, cet immeuble de bureaux qui reste fermé.
Depuis des années, nous aidons des personnes qui cherchent bien souvent à survivre et qui connaissent des difficultés de logement. Réfugiés politiques à Saint-Gratien, qui logent dans un hôtel et dont le maire ne veut pas scolariser les enfants, camps de Roms à Deuil, Mery, Saint-Ouen l’Aumône que l’on renvoie de ville en ville, pour n’en citer que quelques-uns.
Novembre 2012, le maire d’Eaubonne fait expulser des jeunes qui squattaient une maison vide depuis plus d’un an, propriété de la ville. Pour la loi, c’était pourtant le début de la trêve hivernale mais pas aux yeux de M. le maire : dehors, pas de trêve pour les squatteurs !
Mi-janvier, c’est un SDF qui est retrouvé mort sur un parking d’un magasin de Domont.
Mi-janvier, toujours, on apprend que l’on peut faire payer un loyer de 330 € pour un logement de 1,56 m2 à Paris !
STOP ! Ça suffit !
La ministre du logement, Cécile Duflot, s’est dite prête à effectuer des réquisitions de logements vides mais a ajouté qu’il était difficile d’en faire le recensement. Elle déclarait : « Ce patrimoine caché « est très difficile à identifier », donc « il faut sensibiliser à cette question l’ensemble des services publics ». « Administrations, professionnels… tous ceux et celles qui ont connaissance de ces bâtiments ou logements vacants sont invités à en faire part aux services de l’Etat, aux préfets ».
Nous répondons : chiche !
Nous, on peut, Madame la ministre.
C’est pour cette raison que les militants du Parti de Gauche sont entrés en campagne afin de recenser sur le département l’ensemble des bâtiments pouvant abriter des sans-logis ou des personnes désireuses d’avoir enfin un logement digne. Il suffit de chercher et on en trouve à la pelle !
Jean-Yves, notre rouge-gorge local, a réalisé une banderole : « Réquisition des logements vides ». Chaque militant a pris son appareil photo. Nous avons décidé de faire le « Presse-Bouc du Mal-Logement » en montant à l’assaut des « mauvaises » résistances, surtout celles des maires de certaines villes du département qui ne respectent pas la loi SRU.
Le nombre de locaux vacants est estimé à environ 500 000 par l’INSEE dans les sept plus grandes villes de France (Paris, Lyon, Marseille, Nice, Toulouse, Lille, Montpellier) et approcherait les 2,5 millions sur l’ensemble du territoire. Pour deux tiers, ces habitations appartiendraient à des personnes morales et pour un tiers à des particuliers.
Nous avons déjà dénombré trois cliniques, une base militaire, une ancienne préfecture, un ancien commissariat, un ancien tribunal, des usines disponibles pour des places d’urgence sans compter les maisons et appartements vides où l’on pourrait reloger des familles. Cette action a cependant valu une convocation par la Sous-direction de l’information générale à Patrice Lavaud (SDIG), co-secrétaire départemental du Parti de Gauche 95, montrant toute l’attention que porte les autorités à cette initiative.
Resterait aussi faire le tour des immeubles dans lesquels existent des appartements vides. Mais c’est moins visible.
Déjà, avec les milliers de m2 vacants que nous avons dénombrés, ce sont des centaines de logements qui pourraient être construits.
De très nombreux logements sociaux sont toujours nécessaires. En Val d’Oise, 25 villes ne respectent encore pas la loi SRU, qui en impose un minimum de 20 %. 8 d’entre elles ont vu leur taux de pénalité majoré de 50 à 100 % car elles ne respectaient même pas les objectifs triennaux. Ces villes avaient pour objectif de construire 475 logements sociaux, elles n’en ont réalisé que 85. Alors que sur ces territoires, ce sont pourtant 760 demandes de logements qui sont en souffrance. Et encore, ce chiffre peut se révéler très en dessous de la réalité. En effet, le manque d’offre est tel que, désormais, bien des familles renoncent purement et simplement à déposer un dossier… Dans quel taudis les retrouverons-nous ?
C’est pourquoi il faut insister, enfoncer le clou : les locaux vides, les terrains disponibles existent bel et bien. Mais les maires préfèrent les vendre à des promoteurs plutôt que de construire les logements sociaux indispensables à la survie des populations et que la loi leur impose !
Nous ne lâcherons rien ! Nous allons poursuivre ce travail salutaire, et surveiller de près ce que vont devenir tous ces lieux recensés, parmi lesquels de nombreux ouvrages collectifs très rapidement habitables.
Une exigence, un droit, un toit pour tous : c’est aussi ça, l’Humain d’abord !
Photos: Jean-Yves Bauduin
La Côte d’Ivoire souffre de trop de méfaits et d’injustices
Amnesty International constate dans son rapport de février 2013 intitulé « la loi des vainqueurs » une généralisation de la « logique de vengeance et la perpétuation de l’impunité » en Côte d’Ivoire. Aux exactions des FRCI (Forces Républicaines de Côte d’Ivoire) et des milices supplétives, s’ajoutent dorénavant celles de la Police Militaire qui s’arroge le droit de détenir des militaires certes, mais aussi des civils. Tout au long de l’année 2012, une répression aveugle et sans pitié s’est abattue sur les ivoiriens : les humiliations, les familles rançonnées et la torture sont d’usage courant.
Les « crimes de guerre et crimes contre l’humanité » commis dans l’Ouest ivoirien en particulier à Duékoué pendant l’offensive des rebelles alliés d’Alassane Dramane Ouattara en mars-avril 2011, mais aussi lors de la destruction du camp de Nahibly en juillet 2012, se perpétuent à travers les exécutions sommaires et destructions de biens, le plus souvent basées sur des considérations ethniques. Ces faits restent totalement impunis, ignorés par les autorités ivoiriennes et par la Cour pénale internationale qui juge Laurent Gbagbo.
Amnesty International conclut : « aucun des auteurs des violations et atteintes très graves aux droits humains n’a été traduit en justice ni même relevé de ses fonctions ». Une commission Dialogue, Vérité et Réconciliation « inerte » un appareil judiciaire « affaibli et manquant d’indépendance » ignorant superbement les crimes que sont le viol et les disparitions, une telle impunité et l’incapacité à tenir les auteurs de ces crimes atroces responsables créent un risque grave de violence continue.
La France ne peut, comme elle fait toujours sous la présidence de François Hollande, soutenir le régime en place en Côte d’Ivoire, installé avec l’appui déterminant du gouvernement de Nicolas Sarkozy.
Le Parti de gauche exige que soit reconsidérée l’aide au développement de ce pays en la mettant sous conditions de critères tangibles de cessation des violences faites au peuple ivoirien, de démocratisation de la vie politique et de réconciliation de la société civile.
« M. Hollande, elles sont où vos promesses ? » ou l’itinéraire d’un « olibrius » dijonnais
34 jours de camping devant sa boîte pour défendre les salariés avec, à la clef, un licenciement et une convocation au tribunal correctionnel ! Ça, c’est la vie d’un syndicaliste normal (Sud-Solidaires). Où ça ? Dans une entreprise dirigée par un patron normal du MEDEF (ex-vice-président trésorier et ex-président de la Fédération Française du Bâtiment), à Dijon, où se rend un Président de la République… « normal » !
Quand, avec ses camarades syndicalistes, il rencontre François Hollande, Fabien Bauduin a de quoi dire. Il paie au prix fort ses combats contre la géolocalisation ou pour les augmentations de salaires : obstruction au syndicalisme, tentative d’éviction par mise à pied, demande de licenciement jusqu’au refus de l’Inspection du Travail. Pourtant, il n’en démord pas. Il se présentera le 16 mai 2013 devant les juges, « la tête haute ». Il partage et comprend celles et ceux qui espèrent en l’amnistie proposée par le Front de Gauche. « Elle doit être votée », insiste-t-il.
Mais cela ne suffira pas à le contenter. C’est ce qu’il a voulu dire en interpellant François Hollande à Dijon le 11 mars 2013. Il lui a rappelé ses promesses non tenues. Homme de conviction, Fabien ne comprend pas que les socialistes ne tiennent pas leurs engagements. Et ce même s’il n’est pas dupe de leur timide contenu.
Il n’est pas le seul, à en croire le nombre croissant de citoyens qui, en l’entendant, partagent son avis. Il l’a tout simplement crié, en notre nom à tous. Pour cela, il s’est fait expulser manu militari par la protection du Président. Pour chacun d’entre nous, c’est un déni de la liberté d’expression, comme sous Sarkozy.
François Rebsamen, sénateur-maire de Dijon, en rajoute dans le mépris, en qualifiant les militants syndicalistes présents « d’olibrius ». Comme le dit Fabien, « les syndicalistes sont pris pour des cons », et « ça pète de partout ». Il n’y a donc pas à s’étonner que les olibrius fassent des petits.
A Dijon comme ailleurs, nous serons tous, désormais, des olibrius.
Mr Valls, votre chasse aux Roms est hors la loi, et défigure la République
Le Parti de Gauche dénonce les propos du ministre de l’intérieur tenus dans un entretien au Figaro le 14 mars 2013, «La situation, devenue intolérable, ne peut perdurer: il faut faire respecter la loi en démantelant le maximum de camps de Roms insalubres. » et que les Roms selon lui « ne souhaitent pas s’intégrer ».
Monsieur Valls, votre politique et vos discours sont devenus intolérables et ne peuvent perdurer !
Il faut faire respecter la loi : cessez de violer un principe fondamental de la constitution française, celui de l’égalité devant la loi !
Votre politique d’évacuation de campements illicites, désignant spécialement certains de leurs occupants en raison de leur origine ethnique, est une discrimination ethnique illégale ! Cette politique de répression et de chasse aux pauvres est non seulement inopérante, mais elle aggrave encore plus la très grande précarité des familles concernées et ne fait qu’attiser le racisme à l’encontre de ces ressortissants européens.
François Hollande et Harlem Désir avaient dénoncé la circulaire anti roms promulguée sous Sarkozy, la jugeant à l’époque « à la fois immorale et illégale ». Le Conseil d’Etat avait annulé la circulaire du 5 août 2010 qui ordonnait aux préfets d’engager une « démarche systématique de démantèlements des campements, en priorité ceux des Roms ».
Mais la même politique de chasse aux pauvres, racistes car stigmatisant une catégorie de population en fonction de ses origines se poursuit !
Il n’y aurait environ que 20 000 ressortissants européens d’origines roumaines et bulgares, la plupart « Roms » en France.
Ce sont des citoyens européenes comme les autres. Ils doivent avoir les mêmes droits. Il est urgent d’en finir avec les mesures transitoires qui discriminent sur le marché du travail ces ressortissants européens, de s’attaquer aux bidonvilles, non pour en chasser les pauvres mais pour éradiquer la misère et garantir à toutes et tous l’accès à un logement digne !
Non à la baisse du pouvoir d’achat des retraités !
Les « partenaires » sociaux qui gèrent les régimes de retraite complémentaire sont parvenus à un protocole d’accord qui a pour but de réduire le déficit annuel de l’Agirc-Arrco de 3,1 milliards d’euros à l’horizon de 2017.
Ce texte prévoit la désindexation des pensions sur l’inflation pendant trois ans. Cela entraînera une baisse du pouvoir d’achat pour 11 millions de retraités. Le gouvernement s’est félicité de cet accord et pourrait même étendre cette désindexation au régime général.
Le Parti de Gauche s’oppose à cet accord injuste qui fait peser tous les sacrifices sur les retraités. Nous affirmons qu’il est possible de faire une réforme des retraites qui assure une retraite à taux plein à 60 ans pour tous et aucune retraite en-dessous du SMIC. C’est tout à fait finançable par la hausse des cotisations patronales et par la mise à contribution des revenus financiers et de l’ensemble des revenus non soumis à cotisations (intéressement, participation, etc.).
Il faut également d’urgence en finir avec l’austérité en menant une politique publique d’investissement massive et créatrice de centaines de milliers d’emplois dont les cotisations permettront largement de financer des retraites dignes pour tous.
Politis • À Notre-Dame-des-Landes, la mobilisation mieux enracinée que jamais
Les opposants au projet d’aéroport sortent de l’hiver plus forts et plus nombreux et abordent sereinement les échéances déterminantes du mois d’avril. Reportage.
Crédit photo AFP / JEAN-SEBASTIEN EVRARD
La petite cabane installée au bord de la route départementale pour l’accueil des visiteurs enregistre des arrivées quotidiennes. Un « zadiste » se charge des salutations et affiche un large sourire, malgré la pluie et la marée de boue qui submerge les alentours. « Une dizaine de personnes arrivent chaque jour, beaucoup plus le week-end, lance-t-il enthousiaste. Les gens arrivent de toute l’Europe. »
Avec la fin des travaux de la « commission de dialogue » et de la trêve hivernale, le début du mois d’avril pourrait voir relancer les menaces d’expulsion des occupants « illégaux » de la zone visée par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. En attendant, la vie continue de s’organiser sur la « Zad », avec la certitude que ce qui s’est construit ici depuis 2009 sera difficile à détruire.
« Les constructions avancent chaque jour un peu plus »
La mobilisation s’est étoffée depuis la vague de destruction de l’automne. Deux à trois cents occupants ont installé une vingtaine de petits campements sur la zone. Des barricades, dont certaines gardées jour et nuit, sont dressées sur les routes et les chemins gorgés d’eau qui traversent les bois. Aux carrefours stratégiques, les petites équipes de gendarmerie mobiles constamment présentes se contentent de contrôler les passages. Une routine s’est installée et les constructions avancent chaque jour un peu plus.
Les zadistes peuvent aussi compter sur de nombreux amis. Début décembre, une réunion des Comités de soutien rassemblait sur la zad les représentants de 180 comités de soutien dans toute la France. Et le mariage tient, malgré quelques difficultés, entre les paysans locaux opposés à l’aéroport et les occupants venus combattre « l’aéroport et son monde ».
Fin janvier, la ferme Bellevue, désertée par son occupant était réoccupée à son tour par le collectif de paysans « Copain 44 ». La demeure est aujourd’hui encerclée par des dizaines de tracteurs prêtés par les paysans locaux et l’activité y a repris grâce à la solidarité. Des sympathisants se relaient toutes les 24 h pour venir soutenir le jeune paysan qui assure la permanence sur l’exploitation.
L’expulsion immédiate de cette ferme, ordonnée le 28 février, a été différée face à la mobilisation. La préfecture a annoncé le 1er mars qu’elle s’abstiendrait de demander une intervention policière jusqu’à la fin des travaux de la commission de dialogue.
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Offense au Président, notre camarade Hervé Eon ne lâche rien
« C’est un grand jour ! », sourit Hervé Eon. Ce jeudi 14 mars, la Cour européenne des droits de l’Homme a rendu son verdict. Elle confirme que les poursuites à l’encontre de notre camarade Hervé portent atteinte à la liberté d’expression. Il avait été condamné pour avoir dévoilé un carton siglé « Casse-toi pov’ con » lors du passage de Nicolas Sarkozy à Laval. Mais pour ce militant infatigable, le jugement de la Cour européenne ne clôt qu’une partie de l’affaire. « Il faut à présent mener la bataille politique pour obtenir l’abrogation du délit d’offense au Président », explique posément Hervé. Dans un communiqué publié ce même jour, le co-président du Parti de Gauche, Jean-Luc Mélenchon, porte la même exigence.
Le délit d’offense au président de la République est inscrit dans l’article 26 de la loi sur la liberté de la presse en date de 1881. C’est sur la base de ce texte qu’Alex Perrin, alors procureur de la République à Laval, a poursuivi et fait condamner en première instance Hervé, condamnation confirmée en appel. La Cour européenne des droits de l’Homme a jugé que ces condamnations sont contraires aux droits fondamentaux. Pour autant, Hervé Eon n’est pas blanchi. « Je vais me battre pour faire reconnaître mon innocence, précise notre ami, plus déterminé que jamais. Cela passe par l’abrogation de cette loi inepte. » Dès novembre 2008, Jean-Luc Mélenchon, alors sénateur, a déposé une proposition de loi visant à abroger le délit d’offense au président ; proposition relayée par Martine Billard à l’Assemblée nationale en 2010.
En février 2008, Nicolas Sarkozy, en visite au Salon de l’agriculture, avait été vertement interpellé par un visiteur. Le président d’alors lui avait répliqué « casse-toi pov’ con ». Une sortie qui ne l’a pas grandi. Et un futur slogan à succès qu’Hervé écrit sur un carton dès l’annonce de la venue présidentielle à Laval le 28 août 2008. Il s’en souvient comme si c’était hier : « Les policiers m’ont d’abord fait descendre de mon vélo et mis face au mur, comme ça s’est passé à Dijon lundi. J’ai demandé à profiter du spectacle, ils m’ont laissé me retourner, c’est alors que j’ai pu sortir mon carton ». Ironiquement, ce sont donc les agents de police qui ont désigné le « con » en estimant que Nicolas Sarkozy était visé.
Au terme de 4 ans et demi de bataille juridique, Hervé vient de remporter une première manche. Pour la suppression du délit d’offense, il est déterminé à ne rien lâcher. La bataille politique continue.
Retour du livret ouvrier : stupeur et tremblements
Peillon fait décidément ses mauvais coups en douce. Alors même que sa triste loi d’orientation scolaire est actuellement étudiée au Parlement, le Journal Officiel du 14 mars nous révèle la création d’un fichier national enregistrant le devenir professionnel des élèves d’enseignement technique et professionnel et des apprentis.
Stupeur ! Le but recherché avoué et proclamé est de comparer les résultats des établissements pour mieux les mettre en concurrence.
Tremblements ! La classe ouvrière va de nouveau être fichée, « fliquée » car elle est jugée trop dangereuse et mouvante par un gouvernement qui s’affole des montées de pression sociale.
Mais jusqu’où ira ce gouvernement dans l’assujettissement de la classe ouvrière ? Après avoir transformé l’amnistie des syndicalistes en œuvre charitable de pardon, soutenu les délires patronaux de toujours plus de flexibilité, regardé s’effondrer notre industrie les bras ballants, les voilà qui introduisent le retour du livret ouvrier !
Le Parti de Gauche demande le retrait immédiat de ce dispositif d’un autre âge. Ce ne sont pas les ouvriers qu’il faut domestiquer, c’est la finance qu’il faut soumettre !
Abrogez le délit d’offense au Président !
Après 4 ans de bataille acharnée de notre camarade Hervé Eon dans les tribunaux et du Parti de Gauche au Parlement contre le délit d’offense au chef de l’Etat, la Cour européenne des droits de l’homme vient de confirmer que ce délit porte atteinte à la liberté d’expression.
Auteur dès novembre 2008 au Sénat d’une proposition de loi visant à abroger cette survivance absurde du crime de lèse majesté (proposition également déposée en mai 2010 par Martine Billard à l’Assemblée nationale), je demande au gouvernement d’inscrire cette proposition de loi du Parti de Gauche à l’ordre du jour du Parlement. La loi doit faire disparaître au plus vite cette atteinte aux libertés publiques.
Alors que ce jugement de la Cour européenne était parfaitement prévisible comme je l’indiquais dans ma proposition de loi dés 2008, je déplore que l’obstination du précédent gouvernement et l’inertie de l’actuel aient nécessité une condamnation de la France pour faire respecter la liberté d’expression.