Union européenne : la fuite en avant austéritaire
Quelques heures avant le sommet européen du 18 octobre 2012, Angela Merkel s’exprimait devant le parlement allemand et y proposait un droit d’ingérence sur les budgets nationaux par un commissaire européen. Matthias Tavel, du secteur « Etudes et arguments » du Parti de Gauche, décrypte ses projets autoritaires et ceux d’Herman Van Rompuy, président du Conseil européen.
Union européenne : la fuite en avant austéritaire
Quelques heures avant le sommet européen du 18 octobre 2012, Angela Merkel s’exprimait devant le parlement allemand et y proposait un droit d’ingérence sur les budgets nationaux par un commissaire européen. Matthias Tavel, du secteur « Etudes et arguments » du Parti de Gauche, décrypte ses projets autoritaires et ceux d’Herman Van Rompuy, président du Conseil européen.
Notre-Dame-des-Landes – Colère, Résistance et Solidarité
Samedi 20 octobre, à partir de 11 heures, 1500 manifestants ont défilé dans les rues de Nantes , derrière 7 tracteurs et devant un dispositif policier impressionnant. Dans l’unité, habitants de la ZAD, membres de l’ACIPA et de la coordination, citoyens ont crié leur colère, affirmé leur volonté de résistance et leur solidarité avec les habitants de la ZAD.
Partis de la Préfecture, passant devant la Mairie, ils sont allés jusqu’au square Daviais où eut lieu la grève de la faim au printemps dernier. Le Parti de Gauche qui depuis sa création réaffirme son opposition au projet d’aéroport, a pris toute sa place parmi les manifestants.
Colère face aux destructions, aux expulsions, à un gouvernement et son premier ministre aveugles devant l’ampleur de la crise écologique et sociale. Celle-ci exige d’autres orientations que leur appui politique et financier à Vinci, la destruction du bocage, de zones humides, de terres nourricières ou un développement du transport aérien.
Résistance et solidarité aux habitants expulsés qui voient leurs habitations détruites à la veille de la trêve hivernale, leurs cultures saccagées, victimes d’un pouvoir qui multiplie les gâchis financier, social et environnemental… au moment où sous couvert de dette souveraine à rembourser il organise l’austérité.
Une journée bien remplie
C’est d’ailleurs cette opposition à l’austérité et au pacte budgétaire européen économiquement absurde et socialement insupportable que rappelait le rassemblement unitaire organisé à 14h30 à l’appel d’associations, syndicats et partis politiques.
C’est aussi ce qu’exprimaient les 450 participants à la manifestation organisée à 15h30 par le collectif « Un toit pour toutes et tous » en soutien à l’occupation du « Lieu Unique » par des sans-abris, pour exiger l’application du droit au logement, l’accueil inconditionnel de toute personne sans abri, française ou étrangère. La présence de l’ACIPA faisait le lien avec la manifestation du matin.
Partout flottaient les drapeaux du Parti de Gauche !
Le Parti de Gauche soutient le processus de paix en Colombie
Le Parti de Gauche salue l’ouverture, jeudi 18 octobre à Oslo, des négociations officielles « pour une paix juste et durable » entre les Forces Armées Révolutionnaire de Colombie – Armée Populaire (FARC-EP) et le gouvernement Colombien.
La première phase du processus vient ainsi d’aboutir à l’installation publique de la « table de discussions chargée de développer l’accord général pour la fin du conflit et la construction d’une paix stable et durable ».
La deuxième phase aura lieu le 15 novembre à la Havane, Cuba, où sera abordé le premier point de l’agenda des discussions: la question du développement agricole.
La perspective de la paix doit bénéficier de toutes les garanties possibles, sociales, politiques et juridiques, pour avoir une chance de voir le jour et proposer enfin au peuple colombien un autre horizon que ce conflit armé vieux d’un demi-siècle qui a fait, rappelons-le, plus de 600 000 morts et a conduit au déplacement forcé de plus de 3 millions de personnes.
En ce sens, pour que le processus puisse aboutir à une paix juste et démocratique, il faudra aborder des sujet essentiels tels que la la réintégration des FARC-EP dans la vie civile, économique, sociale et politique du pays, l’indemnisation des victimes, et la la lutte pour éliminer les organisations criminelles, telles que les organisations paramilitaires et leurs réseaux d’appui. Cela devra inclure la lutte contre la corruption et l’impunité, et la recherche de la vérité sur tous les crimes contre l’Humanité commis durant toutes ces années de confrontation armée.
Il s’agit là d’une grande opportunité pour le peuple colombien pour s’attaquer aux racines profondes qui ont engendré le conflit armé : les énormes inégalités sociales, économiques, et environnementales qui gangrènent le pays.
C’est en ce sens que le Parti de Gauche soutient les revendications des très nombreux mouvements sociaux colombiens qui manifestent depuis plusieurs des semaines, en ce moment historique pour la Colombie, pour que ces négociations de paix permettent d’ouvrir une voie vers la construction d’une société basée sur une véritable justice sociale.
Réélection d’Hugo Chávez : et après ?
Quels sont les principaux défis auxquels doit faire face Hugo Chávez, notamment en termes de sécurité ?
Il est clair qu’il s’agit d’un défi majeur pour Hugo Chávez et le gouvernement vénézuélien. Et ce, depuis maintenant plusieurs années puisque le Venezuela vit avec une insécurité structurelle qui n’est pas jugulée et qui évidemment pose des problèmes au pays.
On estime qu’entre 14 000 et 19 000 homicides sont commis au Venezuela chaque année –les chiffres sont discutés et divergent selon les sources–, ce qui en fait l’un des pays les plus touchés, juste derrière le Honduras.
Pendant assez longtemps, le gouvernement a misé sur la lutte contre la pauvreté – domaine où il a atteint d’importants résultats – comme moyen de contrer l’insécurité mais il n’avait pas pris la mesure de la mutation de la nature de cette dernière. L’insécurité est évidemment liée à la pauvreté mais également au développement des trafics et des gangs prenant part au commerce de la drogue. Le Venezuela est devenu l’un des théâtres d’opération de ce commerce dans la région. Il est victime, du fait de sa proximité avec la Colombie (principal producteur de cocaïne), de l’utilisation de son territoire par les narcotrafics comme voie de passage pour la production et l’intermédiation de la vente.
C’est bien sûr une lourde tâche de régler tout cela mais depuis maintenant un peu plus d’un an, le Venezuela a décidé de mettre en place une police nationale. C’est une première. Cela n’a jamais existé auparavant dans le pays. Quand on est en France, il est difficile d’imaginer une telle chose, mais jusqu’à présent, le Venezuela était un pays dans lequel la sécurité publique était assurée par des polices locales au nombre de 110 à 120 sur tout le territoire. Sans coordination nationale, elles constituaient autant de fiefs autonomes. Cette situation ne répondait pas du tout au défi de l’insécurité. De plus, l’existence d’une telle multiplicité de polices locales est très propice à la corruption. Le gouvernement vénézuélien a changé d’axe et a décidé de créer et de former une police nationale. Il a mis en place plusieurs structures : le Centre de formation policière (Cefopol), l’Université nationale expérimentale de la sécurité (UNES) et la Police nationale bolivarienne (PNB).
Les policiers devront à la fois répondre aux exigences des métiers de la police mais aussi à celles consistant à établir une certaine proximité avec les communautés, avec les quartiers. Il s’agit de construire un accompagnement social des politiques répressives, un travail préventif important. Les policiers ont également accès à une formation scolaire et universitaire en sciences sociales qui leur permet d’avoir une vision élargie des problèmes sociaux auxquels sont confrontés le Venezuela et, en particulier, les populations concernées par le crime, les trafics et les violences.
C’est une expérience assez novatrice qui débute, il est donc un peu tôt pour en tirer un bilan. En 2012, une première promotion de cette police nationale a émergé. Elle est constituée de 8 000 policiers répartis sur l’ensemble du pays. Ils sont en grande partie concentrés dans la capitale, Caracas.
Cependant, on en trouve également dans cinq Etats (le Venezuela est composé de 24 Etats) où se concentrent précisément de nombreux problèmes de trafics, comme par exemple dans l’Etat de Tachira qui est à la frontière colombienne. Un effectif de 8 000 agents est un bon début mais c’est encore peu pour couvrir l’immensité de ce territoire et gérer tous les problèmes de sécurité. Cette réforme structurelle va demander du temps. A cette étape, on peut confirmer qu’un processus est amorcé, qu’une impulsion est donnée. Il faudra suivre cela de près pour observer les résultats.
Il n’y a aucun doute sur le fait qu’il s’agit d’une priorité absolue pour le gouvernement vénézuélien. Ce dernier a d’ailleurs indiqué que des résultats ont été obtenus sur cette année et demi dans des quartiers test où la police nationale a quasiment remplacé les polices locales. Plus précisément, ces dernières doivent pouvoir, à terme, être intégrées au sein de la police nationale, par la formation des agents aux nouvelles méthodes et approches.
Quid de la succession de Chávez ? Pensez-vous que l’on voit émerger la constitution d’un parti chaviste et l’institutionnalisation de la révolution bolivarienne ?
Tout d’abord, il faut rappeler que le président vénézuélien est là et bien là pour le moment. Il affirme d’ailleurs être guéri de son cancer. Mais cette question de l’après Chavez est désormais posée objectivement. Il est d’ailleurs le premier à en parler.
Il s’agit de savoir s’il est possible de succéder à Hugo Chávez. Cela me paraît difficile car je pense qu’il a eu un rôle particulièrement singulier ces dix dernières années. Ce type de dirigeant politique, indépendamment de ce qu’on pense de son action, ne se reproduit pas à chaque génération. Ce qui arrivera après lui sera une continuité, tout en étant également quelque chose de différent par rapport à la période précédente.
Aujourd’hui, on remarque clairement qu’il y a un certain nombre de cadres du Parti socialiste uni du Venezuela (parti de la majorité présidentielle) qui ont émergé et occupent des fonctions très importantes au sein de l’appareil d’Etat ou au sein de la vie économique ou médiatique vénézuélienne. En cas de nécessité, ils pourront assurer une continuité.
Mais il est impossible de dire pour le moment comment cela va se passer : est-ce Chávez lui-même qui va en quelque sorte désigner celui qu’il pense pouvoir voir candidater aux prochaines élections présidentielles ? Est-ce le parti qui va faire une proposition ? Nous n’en savons rien mais il est probable que Chávez ait un rôle prépondérant dans ce processus.
Concernant l’institutionnalisation du processus de la « révolution bolivarienne », je pense qu’elle s’amorce lentement. Ce processus repose sur une articulation entre la construction de l’Etat vénézuélien et la mise en place d’une démocratie beaucoup plus locale qui se bâtit, elle, au travers de ce que l’on appelle là-bas « les Conseils communaux ». Ils constituent une expérience de démocratie localisée, de type participative, et construisent peu à peu une génération de citoyens engagés, responsabilisés qui s’articulent autour du pouvoir d’Etat. L’institutionnalisation se construira dans la dialectique qui opère entre ces deux dynamiques-là.
Lorsqu’on parle du Venezuela, il faut toujours se souvenir que ce pays n’est pas la France ou un pays européen. Il faut savoir qu’il dispose d’un Etat embryonnaire qui n’existe même pas sur certaines zones du territoire. L’ambition de cette « Révolution bolivarienne » est justement de construire cet Etat et de lui donner une forte dimension sociale, de redistribution des richesses.
En réalité, cette ambition s’affirme depuis ces dix dernières années, en particulier depuis 2003, lorsqu’ Hugo Chavez est sorti du coup d’Etat qu’il avait subi, puis de la grève pétrolière organisée par le patronat vénézuélien. C’est à partir de ce moment-là que Chávez a réellement mis en place les politiques dont on discute aujourd’hui.
Mais de nouvelles doivent s’organiser. Elles concernent l’amélioration de la gestion concrète des politiques publiques et le contrôle de cette gestion pour lutter notamment contre les phénomènes de corruption. Chavez vient de nommer une nouvelle ministre de la présidence, Carmen Meléndez, dont la tâche sera de superviser le suivi et le contrôle des programmes du gouvernement.
La vie politique du Venezuela s’intensifie et ce processus voit un nombre d’acteurs de plus en plus nombreux s’y associer. Il est difficile de dire exactement ce que ces derniers vont écrire comme futur pour leur pays, mais nous pouvons d’ores et déjà affirmer qu’ils vont l’écrire pendant et après Chávez.
Le voyage d’observation que j’ai pu faire récemment sur place indique bien que l’on est dans un processus irréversible.
La réélection d’Hugo Chávez est-elle symbolique de la dynamique de la gauche en Amérique latine ?
Absolument. Elle est non seulement symbolique de la dynamique de cette gauche latino-américaine mais elle est aussi nécessaire à sa consolidation et à l’approfondissement de ses actions.
C’est d’ailleurs pour cela qu’avant l’élection, le fait que l’ancien président brésilien Lula ait prononcé cette phrase forte « Ta victoire sera la nôtre » a bien indiqué le sens et la place du Venezuela dans le dispositif latino-américain aujourd’hui.
Le pays est central dans le développement des gauches latino-américaines et dans celui des politiques économiques, sociales et internationales qui sont aujourd’hui mises en place dans la région. Le Venezuela est un élément clé dans la marche de cette dernière vers son indépendance et son autonomisation par rapport à la tutelle nord-américaine et dans la diversification de ses alliances vers le Sud, avec la Chine notamment.
*A chaque élection, le Conseil national électoral vénézuélien invite des délégués internationaux issus de la société civile, des élus politiques, des dirigeants d’organisations syndicales et politiques à venir au Venezuela observer le processus électoral et attester de sa bonne conduite.
Pas d’exploitation des gaz et huiles de schiste, ni en Ile-de-France, ni ailleurs !
La Région Ile-de-France adoptera son Schéma Directeur Régional (SDRIF) le 24 octobre.
Pas une mention n’était faite dans ce document volumineux pour s’opposer à l’exploitation des gaz et huiles de schiste. Voilà de quoi inquiéter à l’aune de la cacophonie gouvernementale.
Ne nous laissons pas enfumer par les déclarations de François Hollande ! Le Président de la République a annoncé lors de son discours inaugural de la conférence environnementale qu’il allait faire interdire 7 permis d’exploration de gaz de schiste. Il en reste maintenant plus de 35, dont de nombreux en Ile-de-France ! Ils sont tout autant dangereux pour l’écosystème humain que pour la santé des habitants.
Pour Pascale Le Néouannic, présidente du groupe Front de Gauche & Alternatifs « L’aggravation du contexte de crise climatique impose de sortir du modèle de développement productiviste et d’inventer une logique économique réellement alternative pour préparer dès aujourd’hui une société de sobriété énergétique. Les gaz et huiles de schiste doivent rester dans les roches. »
C’est pourquoi le groupe Front de Gauche & Alternatifs a déposé un amendement pour que la Région s’oppose à toute exploitation des gaz et huiles de schiste sur son territoire.
Le peuple répond résistance
Et ça continue à marche forcée. Les textes s’enchaînent sans répit. Rarement dans une session parlementaire un gouvernement aura autant recouru à la procédure d’urgence. Quand il l’a appliquée au TSCG, c’était pour empêcher le débat car il n’y avait aucune raison de précipiter le vote du Parlement. La loi instaurant une Banque Publique d’Investissement passera aussi à la moulinette d’une procédure accélérée. Cela ajoutera à l’opacité d’un accouchement préparé sous la férule du banquier Pigasse, que l’on préfère portraiturer comme un amateur de Rock’n Roll que comme un organisateur du désastre de Natixis qu’il fut. De toute façon ce projet consacre le dessaisissement de l’Assemblée Nationale qui était censée contrôler la Caisse des Dépôts pour confier un simulacre de pilotage politique aux barons régionaux. En revanche, les vraies urgences comme PSA ou Arcelor attendent toujours. Aucune loi n’a été discutée pour contrer la vague de licenciements initiée par le patronat il y a plusieurs mois. L’Assemblée élue pour mettre en œuvre le changement n’a pas le temps de se pencher sur ces questions.
Elle doit passer quatre longs mois à n’adopter qu’une seule chose, l’austérité ! Quatre mois pour voter le TSCG. Puis la loi organique. Puis la loi de programmation des dépenses publiques qui doit rationner tout ensemble les budgets de l’État, des collectivités locales et de la Sécu. Et enfin le budget 2013, qui représente un plan d’austérité deux fois plus important que les deux de Fillon de 2011 réunis. Quatre mois gâchés par la soumission à l’austérité, pendant lesquels la volonté politique est mise sous le boisseau de l’obsession comptable de la réduction des déficits et du remboursement de la dette. L’austérité est un rétrécissement de l’horizon démocratique. Dans les médias, la monomanie austéritaire est la seule opinion autorisée. A part bien sûr – il faut bien distraire le public ! – la mise en scène du « danger islamiste » qui donne lieu à sa série de rodomontades et de campagnes d’affolement. Pendant la campagne présidentielle déjà, les médias avaient mis au premier plan l’offensive de Le Pen sur la viande hallal la semaine où le TSCG passait au Conseil des ministres. Plus récemment, France 2 consacrait son dernier Mots Croisés avant l’adoption du TSCG, principale sinon unique émission politique du service public hertzien, à l’Islam avant d’aborder dans l’édition suivante le « made in France »… des terroristes.
Le paradoxe est qu’alors qu’elle est soustraite à tout débat démocratique, l’austérité va bouleverser nos vies. Ses conséquences toucheront tous les secteurs de l’activité et s’imposeront plus durablement qu’aucune autre politique puisque le TSCG et la loi organique prévoient des dispositifs à la fois contraignants et permanents. Lorsqu’une constitution est adoptée, c’est souvent au terme d’une procédure exceptionnelle avec vote référendaire. Il faut en effet une procédure assurant le consentement du peuple pour que cette loi soit effectivement fondamentale. L’austérité imposée sans discussion ne peut que susciter le rejet populaire à mesure qu’elle s’appliquera. Elle est aussi intenable politiquement qu’économiquement. Regardez la journée du 14 novembre. Pour la première fois la modérée Confédération Européenne des Syndicats a décidé de rejeter un traité européen. Elle appelle à une journée européenne d’action qui va prendre la forme d’une grève générale dans plusieurs pays européens. C’est encore une première. Avec l’austérité progresse aussi la résistance à l’austérité.
Le Parti de Gauche refuse le projet de démantèlement de la Banque de France
La Semaine du combat budgétaire commence – Espagne: Non au budget d’austérité !
Vendredi dernier, la coordination du 25 Septembre a déposé au Congrès des députés un texte élaboré collectivement par des citoyennes et des citoyens espagnols pour demander aux députés de rejeter le projet de budget d’austérité de Mariano Rajoy. Dimitri Zurstrassen du PG Espagne nous traduit ce texte lourd de sens.
Le même jour, le groupe parlementaire d’Izquierda Unida -Izqueirda Plural déposait un amendement à la totalité du budget 2013 conforme à cette demande. Le Pôle traduction du PG fait son possible pour nous le traduire dans les plus brefs délais. Je ne manquerai pas de vous le transmettre aussitôt traduit.
Une semaine de bataille s’annonce en Espagne. #23O #27O les manifestations iront bon train autour du Congrès cette semaine pour tenter de faire rejeter le budget le plus dur que l’Espagne ait eu à connaître depuis la fin de la dictature franquiste.
No pasaran!
Voici le texte de la Coordination du 25 Septembre :
Non au budget de la dette générateur d’oppression et misère!
Samedi passé fut présenté au Congrès le projet de Budget Général de l’Etat pour 2013. Il est probable que via un simulacre de débat qu’il sera approuvé en plénière mi novembre sans changements substantiels.
Ce budget a été élaboré sans prendre en compte la situation matérielle dans laquelle se trouve la population. Il accentue la politique fiscale régressive et les coupes dans la santé, l’éducation, la dépendance, la recherche, la culture, l’environnement, … La modification l’année passée de l’article 135 de la Constitution, sans consultation populaire, a hypothéqué notre souveraineté aux marchés et fit passer le pa yement d’une dette que n’a pas été générée par la population au détriment de nos droits. Il n’y a pas de budget possible qui satisfassent nos besoins dans la situation politique et constitutionnelle actuelle.
Le système institutionnel actuel évite, quand il ne l’empêche pas, la participation dans les décisions qui affectent l’ensemble de la population, la limitant à quelques élections chaque 4 ans à travers lesquelles la majorité des partis ne respectent pas leur programme. Ceux qui devraient être nos représentants politiques et agir en fonction de la demande populaire pour s’occuper des vraies nécessités, sont soumis au diktat de la Troïka (BCE, FMI et UE), étranger à la souveraineté populaire, qui agit comme simple médiateur des intérêts des marchés.
Le projet de budget pour 2013 confirme les irrationalités et injustices dans l’organisation et la distribution des ressources publiques et environnementales et réaffirme que ce sera l’immense majorité de la population qui paiera la dette. Celle-ci, qui est de nature privée à presque 80 %, a été transformée en dette publique, par le sauvetage des banques, et est ainsi illégitime. Le budget pour l’année qui vient a pour but d’exproprier les ressources qui nous appartiennent afin de la payer. Il est indispensable de mettre en marche un audit citoyen public et transparent qui clarifie le fait de savoir quel est le montant de la dette, les raisons de sa génération, à qui doit-elle être remboursée, et qui doit la rembourser.
Le néolibéralisme, devenu la pensée unique depuis les années 80, impose aujourd’hui une spirale d’austérité, de coupes budgétaires, et de remboursement de la dette dans tous les pays du sud de l’Europe qui n’améliorent pas la situation. Est demandé l’effort de paiement de la dette illégitime à la société civile pendant que la fraude fiscale des grandes fortunes atteignent des niveaux énormes avec l’intolérable connivence des pouvoirs publics et une politique fiscale favorable au capital financier. Le projet de budget pour l’année 2013 demande la paiement d’une dette impayable à la population par la biais de nouvelles réductions des droits sociaux et écologiques (avec les plus que probables coupes dans le système de pensions).
L’application de ce budget signifiera un recul des droits sociaux acquis durant des décennies et la soumission de nombreuses générations au capital financier. Nous rejetons totalement ce budget anti écologique, antisocial et inhumain et demandons l’ouverture d’un processus constituant, cette fois authentique, avec toute la participation populaire possible.
Pour tout cela, nous proposons que le projet de budget soit revu.
Traduction: Dimitri Zurstrassen (Pôle traduction du PG)
L’austérité à l’hôpital tue
Communiqué de Guilhem Serieys et Nicoles Frechou,
Conseillers régionaux du Parti de Gauche – Midi-Pyrénées
20 octobre 2012
Au fur et à mesure des fermetures de services hospitaliers décidées par l’ARS en Midi-Pyrénées, des communes se retrouvent à plus d’une heure d’une maternité. Ce matin, ce qui devait arriver arriva. Une femme et son compagnon ont assisté impuissants à la mort de leur bébé alors qu’ils tentaient de rejoindre en voiture une maternité. Nous leur présentons nos sincères condoléances.
En Midi-Pyrénées, malgré l’arrivée de la gauche au pouvoir, le projet régional de santé de l’ARS prévoit toujours la fermeture de cinq blocs opératoires et de six maternités.
Si le Conseil régional a émis un avis défavorable sur ce projet, les élus PS et EELV ont refusé le vœu du groupe Front de Gauche demandant un moratoire suspensif des décisions de l’ARS.
Le drame de ce jour rappelle que la logique austéritaire est incompatible avec une politique de santé publique égalitaire et humaine. Nous demandons au gouvernement d’écouter le Front de gauche et d’abroger la loi Bachelot et la Tarification à l’Activité votées sous la droite qui détruisent l’hôpital public en particulier dans la ruralité.
En matière de santé, faisons le choix de l’Humain d’abord et non le choix des logiques comptables. Nous demandons au gouvernement de revenir sur son choix d’adopter le Traité budgétaire européen et à revoir son projet de budget 2013 qui interdisent au pays de mobiliser les moyens financiers suffisants pour rebâtir un modèle républicain de santé.