La ligne Bleue

« Ethique » : (adjectif) qui concerne la morale.

Certains, parmi vous, ont sans doute vu « La ligne verte » ou « La ligne rouge ». Chaque fois il est questions d’hommes qui, portés par un groupe ou les désirs d’une hiérarchie, buttent sur une question essentielle : l’éthique. Dans l’un, « la ligne verte », les matons d’une prison n’arrivent pas à se faire à l’idée de conduire à la peine de mort un autre homme d’évidence innocent. Dans l’autre, « La ligne rouge », des soldats n’en peuvent plus d’aller à l’assaut d’une colline, de la gagner, de la perdre, de la gagner à nouveau, de la perdre encore. Car chaque fois des dizaines, des centaines en payent le prix de leurs vies.

Comme il est certain que parmi vous beaucoup voient ces médecins qui soignent aussi bien le riche que le pauvre. Comme nous voyons tous comment quelques-uns vont sur des terrains de guerre, ou bien d’épidémie. Comment ils respirent un air infecté avec pour simple protection un masque, comment ils injectent protégés par un gant si fin un vaccin. Ils ont fait un serment : l’éthique.

En politique l’éthique consiste à mettre en acte ses mots. Aussi aurait-il été éthique de voir une aile gauche du parti socialiste, après avoir décrié une règle d’or dénoncée pour être la quintessence de la pensée de droite la plus libérale et la plus réactionnaire, ne pas voter la loi organique qui rend possible son exécution. Tout comme il aurait été éthique de voir cette même aile gauche du parti socialiste, qui a tellement dénoncé l’ANI, tellement promis des amendements en pagaille qui feraient rendre le texte acceptable, ne pas se contenter d’une abstention sur un texte qui n’a pas bougé d’une ligne.

Enfin, il aurait été tellement éthique de voter contre l’allongement de la durée de cotisation le jour même où un grand patron se voyait versé 21 années de salaires pour indemnités. Cette réforme des retraites fait mécaniquement monter l’âge de départ en retraite à 66 ans. Elle fait donc payer aux classes populaires l’addition de l’austérité plutôt qu’aux grandes richesses du pays. Au lieu de cela, la gauche du PS a largement voté pour alors qu’elle manifestait dans la rue il n’y a pas si longtemps pour sa non application. Il y a pire encore. Certains députés de la « gauche » du PS ont été absents de l’hémicycle, à l’instar d’un Jérôme Guedj, leader de « Maintenant la Gauche » ou d’un Mathieu Hanotin, cadre d’Un Monde d’Avance.

MLG et UMA, les deux ailes rouges du PS parait-il. Imaginez la démission que cela représente. Imaginez-vous le jour d’une action importante au travail et vous faire porter pâle à la dernière minute. Imaginez un chirurgien qui, face à la complexité du geste qu’il a à accomplir, décide d’abandonner le bloc opératoire et laisse en plan ses collègues et surtout son patient. Car leur métier est d’être députés de gauche, leurs « patients » sont les classes ouvrières, populaires et moyennes.

S’ils ont agi ainsi, ces députés de la gauche du PS, c’est qu’ils savent qu’ils franchissent depuis plus de 18 mois maintenant la ligne. Cette ligne est bleue, ce bleu de la droite qui triomphe de voir son programme appliqué à la lettre par un gouvernement de « gauche », lui-même soutenu par ses députés de « gauche ». Cette droite qui triomphe d’entendre ses mots sortirent de la bouche de ministres de « gauche » là sur les Roms, ici sur la sécurité. Mais on ne franchit pas aussi facilement la ligne, on ne s’arrange pas aussi aisément avec l’éthique. Alors on parle contre le fascisme, alors on marche contre le fascisme, alors on fait le buzz du fascisme dans l’espoir qu’à la fin le duel se fera entre la « gauche « et le fascisme. Dans l’espoir d’un vote républicain salvateur. Il est vrai qu’avec 15 % d’opinions favorables, la tentation est grande de jouer avec les allumettes persuadés que l’on est d’en garder le contrôle. On fait comme dans les années 80 ou 90, sauf qu’on est en 2013. Sauf qu’il y a eu 2008 et la crise de surproduction qui a généré la crise financière pour finalement être dans une crise économique et sociale systémique. Certains se souviennent dès lors de leurs cours d’histoire. Ils savent qu’elle ne se répète jamais à l’identique. Mais comme nous ils ne peuvent chasser de leur esprit cette crise de 1929, sa surproduction, son effondrement économique majeur, sa crise monétaire éclatante comme une bombe, la montée du fascisme et la suite inutile de vous la préciser. Alors les joueurs d’allumettes doivent se rendre compte qu’à côté d’eux il y a aussi la bombonne de gaz, elle est là, prête à exploser.

La ligne bleue est également franchie localement, par tellement de communes qui ont à leur tête un maire de « gauche », sympa. Ici, il vidéo surveille. Là il négocie avec les copropriétaires un réaménagement complet de l’espace urbain public et transforme un quartier entier en résidence privée. Ou encore là, il arme sa police municipale de balles pour de vrai, des balles qui peuvent tuer. Il y a 10 ans, ce maire n’aurait tout simplement pas pu être au parti socialiste…Aujourd’hui, il y en a plein en France des comme ça qui, l’air de rien, d’aspect vraiment sympa, ont également franchi la ligne bleue.

Alors on pense à ce médecin installé dans les beaux quartiers. On sonne à sa porte. En face de lui un patient, mal en point. Le médecin le questionne et lui demande la nature de sa couverture maladie. Le malade répond, gêné et humilié d’être ainsi potentiellement trié, « CMU ». Le médecin des beaux quartiers lui lâche alors sans retenu : « désolé Monsieur, on ne mange plus de ce pain-là ». Et on se dit que ce médecin a franchi la ligne, celle du serment qui faisait qu’il avait une éthique.

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Manifeste pour une révolution fiscale

Manifeste pour une révolution fiscaleBienvenue dans la jungle fiscale ! Avec une machette et quelques opérations de terrassement, notre système fiscal peut facilement devenir un paisible jardin d’égalité et de justice. Devant le délabrement et le dénigrement actuels de la fiscalité, la République a besoin de retrouver ses principes fondateurs de progrès humains et écologiques.
Cet ouvrage est une contribution pour une révolution fiscale : refonder l’impôt républicain sur l’égalité, la justice et la démocratie. Pour la fin des privilèges, il prône la redistribution et l’arrêt de la saignée des classes populaires et moyennes. Les 50 propositions présentées ici œuvrent pour un système plus efficace, plus juste et plus lisible.
La fiscalité est présentée comme un sujet trop technique pour les citoyens mais c’est la base de la souveraineté populaire. Au service de l’intérêt général, l’égalité et la justice, ce livre se veut accessible : critique du système fiscal actuel, propositions concrètes présentées avec pédagogie et clarté.

Boris Bilia, haut fonctionnaire et statisticien-économiste, est responsable du Secteur Argumentaires du Parti de Gauche. Il est aussi coordinateur des Contre-budgets proposés par le PG.

Bastien Lachaud est Secrétaire national du Parti de Gauche en charge du programme et du matériel.

Guillaume Etievant, expert auprès des comités d’entreprise et des organisations syndicales, est secrétaire national du Parti de Gauche à l’économie et au travail.

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PSA : le gouvernement inutile

etat_psa.jpg Au lendemain de l’adoption de la contre-réforme des retraites qui va encore un peu plus étrangler les salariés, le grand patronat se sert directement dans le plat. 21 millions d’euros ! C’est la somme faramineuse révélée par la CGT de la provision effectuée par PSA pour offrir une retraite chapeau au président sur le départ de son directoire Philippe Varin.

Bien sûr, les premiers défenseurs du système se dressent en rempart et font assaut sur l’incompétence de l’intéressé pour détourner le tir. De la Droite au Medef, tous montent au créneau. C’est bien lui, Philippe Varin, qui a conduit ces deux dernières années l’entreprise au désastre. C’est lui qui l’a obligée à se renflouer auprès de l’Etat. C’est lui qui a vu s’effondrer les ventes d’automobiles. C’est lui, dont la stratégie est désastreuse auprès d’Opel ou General Motors. C’est sa seule faute si la coupe claire dans les effectifs a été présentée comme l’alpha et l’oméga de la rédemption de l’entreprise. C’est lui, lui, et encore lui. Et c’est donc au nom de son incompétence que sa retraite chapeau de 310.000 € annuels devrait paraître imméritée. A bon entendeur, les autres peuvent dormir en paix.

D’autres choisissent de pointer du doigt un patron voyou. Ils ne sauraient avoir tort. Philippe Varin s’est goinfré de 1,3 millions d’euros de salaire annuel et entend prolonger le festin même après son départ. Il a en l’espèce aussi peu de scrupules que lorsqu’il a initié ce vaste « plan social » qui devait le conduire à supprimer 8000 postes. Cynique, il a après négociation avec l’Etat ajouté un pourboire de 3000 suppressions supplémentaires. Méprisant, il s’est rempli les poches alors même qu’il gelait les salaires des ouvriers pour les trois années à venir. Odieux, il a pendant des mois stigmatisé et bafoué les salariés qui se battaient pour défendre leur emploi. Certes, on ne le regrettera pas.

Mais ces considérations ne sauraient exonérer le gouvernement de sa responsabilité. Elle est pleine et entière sur ce sujet. Souvenez-vous, c’est Pierre Moscovici qui le 24 mai dernier enterrait l’encadrement des rémunérations des patrons des grandes entreprises. Le ministre de l’économie et des finances s’en remettait à « l’autorégulation exigeante » des entreprises. La capitulation était confirmée par le Président Hollande le 16 juin 2013 après que les conseillers de l’AFEP-MEDEF et de Bercy soient tombés d’accord le 13 juin. Laurence Parisot pouvait dès lors se rendre à l’Elysée le 14 juin pour présenter un « code de gouvernance révisé » que François Hollande s’empressait d’accepter. Les chefs d’entreprises qui ne voulaient surtout pas d’un dispositif contraignant ont eu gain de cause sur toute la ligne. Au-delà de l’affichage, la mise en place d’une sollicitation des actionnaires sur la rémunération des dirigeants mandataires sociaux (le « say on pay ») reste en effet consultative et n’a aucune valeur juridique. Et « l’autorégulation » reste donc la règle et est préférée à la loi. Pour mémoire, le « say on pay » déjà appliqué dans de nombreux pays n’a nulle part conduit à une baisse de rémunération des patrons. Le cas PSA vient encore de le démontrer.

Dès lors, le MEDEF peut ouvertement se moquer du gouvernement et annoncer « autosaisir » sa « commission de déontologie ». La commission de déontologie du Medef, bonjour l’oxymore ! Et le gouvernement de se féliciter sans doute de cette « autorégulation » chère à sa politique de l’offre au service de la finance. Quel drame pour notre pays de voir ainsi un ministre se mettre à la merci d’une pseudo commission de déontologie des fossoyeurs de notre modèle économique et social. Moscovici n’est décidément qu’un pantin qui sert à amuser la galerie du Medef.

Quant à PSA, ils auraient tort de ne pas continuer. Ils ont ainsi reçu il y a quelques semaines 70 millions d’euros de la part de l’Etat, soit 70 millions d’euros d’argent public, et voilà que 21 millions ont déjà été accaparés par Philippe Varin. Voilà le sens dans lequel ce gouvernement conçoit la répartition des richesses : aller faire les poches du peuple à coups d’augmentation de la TVA et donner la bourse aux argentiers du CAC 40 !

Ils savent chez PSA qu’ils n’ont rien à craindre des gesticulations des paltoquets de ce gouvernement tant que ce dernier refusera de recourir à la loi républicaine. Arnaud Montebourg recommence déjà à ânonner dans le vide sur la retraite de Varin comme il l’a fait au printemps 2013 à propos des 8.000 suppressions de postes. Mais il s’est retrouvé l’été passé avec un « plan social » plus massif encore. Et ce n’est pas faute de ne pas avoir entre temps alimenté la bête. Pour cajoler la main qui étrangle, le gouvernement a garanti des prêts à hauteur de 7,5 milliards d’euros et s’apprête aujourd’hui à rentrer au capital. Pourquoi et dans quelles conditions au final ? Etre minoritaire et caution pour laisser faire le train-train des spoliateurs ? Obtenir une place au sein du conseil de surveillance pour un (un !) représentant des salariés et un administrateur indépendant chargé de «faire le lien» avec l’État ? Ridicule ! Le cadeau de bienvenu, c’est d’avaler les 21 millions d’euros offerts au futur ex président du directoire. S’il faut agir, et il le faut, cela ne peut pas être à la marge !

Ce gouvernement est inutile, PSA vient d’en apporter une nouvelle preuve. Mais c’est le peuple et la France qu’il souille par la déconfiture tragique de sa politique économique. Dimanche 1er décembre, c’est pour la révolution fiscale, l’annulation de l’augmentation de la TVA et contre les accapareurs que le peuple défilera sous le portique du Medef installé à Bercy. Mais la vérité est qu’il faut qu’ils s’en ailent tous. Varin sans ses 21 millions et Moscovici sans préavis.

LRU à l’Horizon 2020 • Chronique d’une marchandisation annoncée de l’Université et la Recherche

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Jeudi 21 novembre 2013 au Parlement européen de Strasbourg, douze députés membres du groupe de la GUE/NGL (dont Jean-Luc Mélenchon) ont voté contre le texte « Horizon 2020 – Programme cadre pour la recherche et l’innovation (2014-2020) » dont le budget s’élève à plus de 70 milliards d’euros. Remplaçant le 7e programme-cadre pour la recherche, « Horizon 2020 » poursuit la libéralisation de l’espace européen de la recherche en incluant notamment un meilleur soutien aux petites et moyennes entreprises et en introduisant la compétitivité comme objectif et valeur de la recherche. En votant contre ce texte, les députés européens du Front de Gauche pour changer l’Europe marquent une opposition à la marchandisation de l’université et de la recherche en France et en Europe en lien avec la stratégie de Lisbonne. Dans le même temps, des voix de plus en nombreuses s’élèvent en France contre le déficit structurel des universités. Quel est le lien entre l’espace européen de la recherche et la situation française des universités ?

Dès janvier 2000, la Commission européenne lance l’idée d’un Espace européen de la recherche (EER) combinant un «marché intérieur» européen de la recherche et des initiatives conçues et financées par l’Union. En avril 2007, la commission publie un Livre vert sur «L’Espace européen de la recherche : nouvelles perspectives» visant à mettre en œuvre la nouvelle économie européenne de la connaissance, à développer des partenariats public-privé et à renforcer l’autonomie des universités. Quelques mois plus tard, en France, sous le gouvernement Fillon, la loi relative aux libertés et responsabilités des universités (dite loi LRU ou loi Pécresse du 10 août 2007) instaure l’autonomie des universités. La loi LRU prévoyait que, d’ici 2013, toutes les universités accèderaient à l’autonomie dans les domaines budgétaire et de gestion de leurs ressources humaines et qu’elles pourraient devenir propriétaires de leurs biens immobiliers. Dans un contexte de désengagement massif de l’Etat sous la présidence de Nicolas Sarkozy, la loi a aussi accru le pouvoir des présidents d’université et renforcé la présence du monde économique dans l’université, mettant souvent à mal la démocratie universitaire. Elle a créé les conditions d’un système universitaire à deux vitesses : les grandes universités métropolitaines engagées dans la course à l’excellence et les petites universités de province et de proximité, souvent contraintes de fermer des filières d’enseignement et des laboratoires « non rentables ». Avec le Programme investissements d’avenir, (22 milliards d’euros destinés à l’enseignement supérieur et à la recherche) et l’alignement européen des critères du classement de Shanghai, la loi a progressivement instauré un climat de compétition interuniversitaire à tous les étages : compétition entre les universités, les sites, les pôles d’excellences, les laboratoires, mais aussi compétition interne au sein des universités, entre les services, les composantes, les laboratoires, les enseignants-chercheurs et les personnels techniques et administratifs. Compétition aussi dans la recherche à l’échelle européenne car en 2013, les chefs d’État et de gouvernement des États membres de l’UE, réunis en Conseil européen, ont décidé que, dans le cadre de l’Horizon 2020 « toutes les politiques seront mises à contribution pour accroître la compétitivité ». Si une place est bien accordée à la recherche fondamentale et universitaire, c’est essentiellement au service de l’innovation tournée vers le profit. Et si certaines sciences humaines et sociales sont convoquées, c’est en grande partie dans une perspective utilitariste et marchande.

Six ans après l’entrée en vigueur de la LRU, deux ans après l’élection de François Hollande, quel bilan peut-on tirer ?
Alors que l’université et la recherche françaises sont parmi les plus reconnues en Europe, on ne compte plus les universités françaises au bord de la faillite. Beaucoup d’entre elles sont condamnées d’augmenter leur déficit chaque année depuis le passage aux RCE (responsabilités et compétences élargies) et accueillent des étudiants dans des amphis surchargés (et, pour certaines universités, sans chauffage par mesure d’économie), avec des cursus rabotés par manque de moyens et des enseignants-chercheurs non remplacés du fait de postes gelés pour ne pas accroitre la masse salariale. En réalité, ce déficit est structurel car l’Etat n’a jamais transféré la totalité des salaires des titulaires à l’université. En mars 2013, après les coupes budgétaires décidées par le gouvernement, la conférence des présidents d’université déclarait dans un communiqué : «une part importante d’universités est inéluctablement conduite au déficit». De son côté, le SNESUP-FSU, principal syndicat de l’enseignement supérieur, dénonce cette dégradation depuis plusieurs années, alors même que des milliards sont scandaleusement gaspillés en Crédit impôt recherche. A partir d’une enquête récente sur les difficultés budgétaires des universités depuis le passage aux « Responsabilités et Compétences Élargies » le SNESUP dresse un bilan accablant de la situation financière de l’ESR. Des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent pour dénoncer cet état de fait, au travers des motions votées dans les conseils centraux des universités, par les déclarations des présidents d’universités, dans les interrogations et interventions des parlementaires.

Les votes des députés de la GUE/NGL s’inscrivent dans cette démarche de résistance : en France et en Europe, l’austérité universitaire n’est pas une fatalité.

PSA • Le gouvernement toujours aux abonnés absents

Au lendemain de l’adoption de la contre-réforme des retraites qui va encore un peu plus étrangler les salariés, le grand patronat se sert directement dans le plat. 21 millions d’euros ! C’est la somme faramineuse révélée par la CGT de la provision effectuée par PSA pour offrir une retraite chapeau au président de son directoire sur le départ Philippe Varin.

Celui-là même qui s’est goinfré de 1,3 millions d’euros de salaire annuel verra donc se prolonger le festin même après son départ. Dans le même temps, plus de 8000 postes sont en passe d’être supprimés chez PSA et les salaires sont gelés pour les années à venir.

Pierre Moscovici va-t-il longtemps continuer à défier l’évidence et faire confiance à « l’auto-régulation exigeante » qui n’est rien d’autre que le renoncement à encadrer les rémunérations des nouveaux Picsou ?

Lâchement, le gouvernement se met dans la main d’une pseudo commission de déontologie du Medef qui ne peut que servir les siens.

L’Etat, qui envisage de rentrer au capital de PSA, doit prendre dès à présent des engagements clairs pour mettre fin à cette gabegie, chez PSA et ailleurs.

Dimanche 1er décembre, c’est pour la révolution fiscale, l’annulation de l’augmentation de la TVA et contre les accapareurs que le peuple défilera sous le portique du Medef installé à Bercy.

Vinci, Eiffage • Plus ils en ont plus ils en veulent !

20130801_autoroute_0293.jpgComme sous l’ancien régime, les nouveaux fermiers généraux peuvent continuer à se goberger en toute impunité. Les sociétés autoroutières peuvent compter sur le gouvernement qui vient de leur consentir une nouvelle augmentation des péages.

Même la très libérale Cour des Comptes dénonçait dans son rapport du 24 Juillet les hausses tarifaires systématiques et non contrôlées. Pour autant, le gouvernement, trop occupé à peaufiner son plan de communication sur la prétendue remise à plat du système fiscal, laisse en toute impunité les sociétés autoroutières tirer parti du pactole de la privatisation des autoroutes.

Dans le même temps le ministre annonce que le plan de relance autoroutier pourrait bien aboutir. Celui ci permettrait l’allongement de la durée des concessions de Vinci et Eiffage et Sanef, s’ils investissent dans les travaux autoroutiers… On croit rêver ! Non seulement le gouvernement ne remet pas en cause la privatisation des autoroutes avec la hausse continue des tarifs au seul bénéfice d’actionnaires mais il le fait sur la base d’un vil troc qui n’a de nom que le renoncement de l’Etat à exercer ses missions d’investissement dans les infrastructures! C’est une véritable privatisation de l’impôt et de ce qui devrait être une mission de service public.

Le Parti de Gauche dénonce ce nouveau renoncement, le dernier en date d’une désormais très longue liste.

Encore une raison de plus de manifester pour une révolution fiscale et contre la privatisation de l’impôt dans la rue le 1er décembre !

Crédit photo photosdegauche.fr (michel_soudais)

Honduras • La démocratie ne doit pas être bafouée ! Toute la lumière doit être faite sur le vote !

libre honduras Ce 24 novembre, lors des élections générales du Honduras, le peuple devait voter pour le retour a la démocratie dans leur pays.
Les résultats indiqués par le Tribunal suprême électoral – qualifiés « d’irréversibles » par ce dernier – donnent la victoire au candidat du Parti national (droite), Juan Orlando Hernandez. Pour sa part, la candidate de gauche Xiomara Castro et le parti Refondation et liberté ( LIBRE) ne reconnaissent pas ce résultat et demandent le recomptage de 20% des voix sur lesquels des fraudes auraient été commises. Ils appellent également le peuple hondurien à faire respecter le vote, de manière pacifique, dans la rue.

Déjà, avant l’élection, de nombreux faits de harcèlement et d’intimidation contre les observateurs internationaux s’étaient succédés de la part des autorités honduriennes issues du coup d’Etat de 2009.

Le Parti de gauche condamne de la façon la plus ferme l’assassinat de nombreux défenseurs des droits humains, paysans, journalistes, syndicalistes et de candidats de LIBRE qui ont eu lieu sous le mandat de Porfirio Lobo. De même, il sera particulièrement vigilant à ce que les droits politiques et de manifestation du peuple hondurien soient pleinement respectés par les autorités et les forces de police et militaires.

Le PG condamnera avec la même force tout fait avéré de fraudes électorales et toute subordination de l’expression démocratique du peuple hondurien aux stratagèmes de la droite pour demeurer au pouvoir.
Le Parti de Gauche dénoncera également toutes les tentative d’ingérence, notamment des Etats-Unis, dans la situation nouvellement créée.

Le Parti de Gauche exprime toute sa solidarité avec le peuple hondurien et à la candidate de Libre, Xiomara Castro dans ce moment crucial . L’objectif d’enrayer l’escalade de la violence, de la corruption et de l’impunité ne saurait être atteint si le processus démocratique lui-même se voit foulé au pied.

 

Guillaume Beaulande, responsable de la commission Amérique latine

Vinci, Eiffage : plus ils en ont plus ils en veulent !

20130801_autoroute_0311.jpgCrédit photo photosdegauche.fr (michel_soudais)

Comme sous l’ancien régime, les nouveaux fermiers généraux peuvent continuer à se goberger en toute impunité. Les sociétés autoroutières peuvent compter sur le gouvernement qui vient de leur consentir une nouvelle augmentation des péages.

Même la très libérale Cour des Comptes dénonçait dans son rapport du 24 Juillet les hausses tarifaires systématiques et non contrôlées. Pour autant, le gouvernement, trop occupé à peaufiner son plan de communication sur la prétendue remise à plat du système fiscal, laisse en toute impunité les sociétés autoroutières tirer parti du pactole de la privatisation des autoroutes.
Dans le même temps le ministre annonce que le plan de relance autoroutier pourrait bien aboutir. Celui ci permettrait l’allongement de la durée des concessions de Vinci et Eiffage et Sanef, s’ils investissent dans les travaux autoroutiers… On croit rêver ! Non seulement le gouvernement ne remet pas en cause la privatisation des autoroutes avec la hausse continue des tarifs au seul bénéfice d’actionnaires mais il le fait sur la base d’un vil troc qui n’a de nom que le renoncement de l’Etat à exercer ses missions d’investissement dans les infrastructures! C’est une véritable privatisation de l’impôt et de ce qui devrait être une mission de service public.
Le Parti de Gauche dénonce ce nouveau renoncement, le dernier en date d’une désormais très longue liste.

Encore une raison de plus de manifester pour une révolution fiscale et contre la privatisation del’impôt dans la rue le 1er décembre !

Laurence Pache

L’accord intérimaire de Genève sur le nucléaire iranien : un premier pas vers la dénucléarisation de la région ?

Iran_accord_nucléaire Au terme de cinq jours de discussions intenses entre négociateurs iraniens et négociateurs du groupe des « cinq + un »[1], la troisième session de pourparlers sur le dossier du nucléaire iranien, s’est terminé dans la nuit du samedi à dimanche dernier par un accord provisoire conclu pour six mois. Celui-ci constitue manifestement un compromis où chacune des deux parties peut trouver des motifs de satisfaction, mais dont l’avenir n’est toutefois pas garanti.

Ainsi l’Iran, dont il conviendra d’observer que si les dirigeants tiennent leurs promesses, s’est notamment engagé à cesser tout enrichissement d’uranium à plus de 5%, à neutraliser son stock d’uranium enrichi à 20%, à interrompre les travaux de mise en marche d’un réacteur dans l’usine d’eau lourde d’Arak, enfin à permettre un accès quotidien de ses sites nucléaires à des experts de l’AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique), ainsi qu’aux usines de fabrication de centrifugeuses, et aux mines d’uranium.

En contrepartie, les pays négociateurs ont consenti à un allègement des sanctions « limité, temporaire, ciblé », voire à leur suspension en ce qui concerne « l’or et les métaux précieux, le secteur automobile et les exportations pétrochimiques de l’Iran ». Ils faciliteraient l’achat de nourriture et de matériel médical, et débloqueraient 4,2 milliards de dollars issus de sanctions sur les ventes de pétrole de l’Iran.

Cet accord a été accueilli avec satisfaction par les signataires, notamment iraniens et américains. Il a été confirmé à cette occasion que ces derniers avaient engagé depuis huit mois, soit avant l’élection du président Rohani, des négociations préliminaires secrètes. Seules notes discordantes dans ce concert de satisfaction, Israël, où Benyamin Netanyahou a déclaré que l’accord constituait une « erreur historique », et l’Arabie Saoudite qui souhaitaient une confrontation avec l’Iran.

Quant aux dirigeants français qui avaient imprudemment emboité le pas à ces derniers, au point d’avoir joué un rôle majeur dans l’échec de la précédente session des négociations, ils semblent avoir réalisé, in fine, après l’euphorie de la visite de François Hollande en Israël, le danger de cette position solitaire, belliciste et aventuriste, au rebours de nos intérêts nationaux et de la paix au Moyen-Orient.

Le Parti de Gauche qui réaffirme son opposition à toute action militaire contre l’Iran, et qui s’est déjà clairement prononcé en faveur d’une dénucléarisation générale de la région, y compris d’Israël, salue aujourd’hui avec espoir ce premier pas positif dans la bonne direction.

[1] Rappelons qu’il rassemble les cinq membres permanents du Conseil de sécurité + l’Allemagne. Mme Ashton y figure également, représentant l’ensemble de l’Union Européenne.

Alain Billon, responsable de la commission Maghreb/Machrek

Révolution fiscale • Impôts : « Pas de bricolage corporatiste, mais une vraie révolution fiscale » : Bastien Lachaud, PG

Contre l’injustice fiscale et sociale, le Front de Gauche appelle à une grande marche le dimanche 1er décembre à Paris pour une révolution fiscale, la taxation du capital et l’annulation de la hausse de la TVA.

Cette marche se dirigera vers le « portique » de Bercy, symbole de la politique du gouvernement Ayrault plus favorable au Medef et à la finance qu’à la grande majorité de la population.

 

Bastien Lachaud, secrétaire national du PG en charge du programme, revient sur cette injustice fiscale et nous détaille les propositions fortes du Parti de Gauche.

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