« Genre » : l’incroyable capitulation du gouvernement

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Ce n’est pas seulement une victoire de la Manif pour tous. C’est une grave défaite de la gauche. Et de la pensée en général. Après avoir plié sur la loi « Famille », le pouvoir a décidé de se coucher devant les réactionnaires. Un passionnant article de Mediapart révèle ainsi que, depuis un an et les mouvements qui ont accompagné la loi pour le mariage gay, le mot « genre », considéré comme trop polémique par le gouvernement, a été banni du vocabulaire. « Lois, circulaires, rapports… Afin de ne pas trop froisser les lobbies intégristes, le gouvernement a discrètement choisi de se passer d’un des concepts les plus importants du champ intellectuel de ces dernières décennies », explique Lucie Delaporte.

La journaliste, qui évoque carrément une « chasse aux sorcières », raconte qu’à plusieurs reprises la censure est tombée : annulation par le rectorat d’un cycle de conférences sur le genre dans des collèges de Seine-Saint-Denis, suspension de la parution d’un ouvrage intitulé Déjouer le genre destiné aux enseignants, remplacement du mot « genre » par le terme « garçons-filles » dans un rapport commandé par Najat Vallaud-Belkacem, ministre du… Droit des femmes.

Plus que se passer d’un mot ou d’un concept, se passer du « genre », c’est s’interdire de penser, et donc d’agir : « En remplaçant égalité de genre par égalité filles-garçons, on veut signifier qu’on ne s’attaquera surtout pas à l’ordre des choses. Or l’idée d’assurer l’égalité sans toucher aux normes est totalement absurde », s’indigne le sociologue Éric Fassin (voir aussi ici), qui a commenté l’affaire pour Mediapart. On pensait l’obscurantisme cantonné aux paroisses ultra catholiques, le voilà désormais bel et bien entré à l’Élysée.

Patronats allemands et français appelent à remettre en cause la souveraineté populaire

Les confédérations patronales de France et d’Allemagne se sont réunies pour demander « au sein de la zone euro, un organe exécutif permanent ayant des compétences budgétaires et fiscales propres. » Rien ne les arrête. Ce sont les gouvernements et les parlements qui disposent de ces compétences. Mais visiblement pour le patronat, la démocratie est bien embarrassante. Ce serait tellement mieux de remplacer les ministères par les fédérations patronales ! Pourtant ce n’est hélas pas le gouvernement de François Hollande qui leur refuse grand chose, lui qui a de plus ratifié le TSCG jetant ainsi à la poubelle ses promesses de renégociation. Mais il n’y en a jamais assez et ce n’est jamais assez vite.

Les deux confédérations patronales ont été répéter leur credo libéral à l’Élysée, Matignon et Bercy où n’en doutons pas ils ont du recevoir un accueil chaleureux : « baisse du coût du travail, assouplissement du marché du travail et allongement du temps de travail et de la durée d’activité, simplification des réglementations, tailler dans la bureaucratie et lutter contre le protectionnisme en facilitant l’adoption du traité transatlantique… » toutes exigences auxquelles les gouvernements allemands, du SPD comme de la CDU, ont déjà répondu largement. Depuis le discours du 14 janvier, nous savons que François Hollande est bien décidé à en faire autant.

À l’exigence « d’un nouveau traité pour la zone euro et pour l’Union européenne, qui permettrait la mise en oeuvre de ces réformes et créerait un nouvel ordre de compétence », une seule réponse : désobéir aux traités en vigueur et refonder l’Europe. Le Parti de Gauche portera lors de l’élection européenne ce refus de l’Europe actuelle.

Pour sauver leur emploi, ils parient sur l’autogestion

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À l’instar des salariés de Fralib, de plus en plus de travailleurs aspirent à sauver leur emploi en reprenant leur activité à leur compte. Reportage au premier forum européen de « l’économie des travailleurs »

L’autogestion ouvrière est un rêve fou, dans le domaine de l’industrie, qu’on croirait pieds et poings liés avec le productivisme. À la faveur de la crise, la vieille idée délaissée par le mouvement ouvrier au XXe siècle refait pourtant surface.
Elle prend même forme à 25 kilomètres de Marseille, dans l’immense usine de la Française d’alimentation et de boissons (Fralib). Les salariés de cette fabrique d’infusions, dont l’activité – pourtant bénéficiaire – a été délocalisée en 2010 en Pologne par son propriétaire Unilever, sont sur le point d’en reprendre l’activité à leur compte.
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Peillon veut tondre les fonctionnaires

Après avoir continué la politique de Sarkozy de gel du point d’indice des fonctionnaires, le ministre Peillon envisage de geler leurs avancements de carrière pour réduire les dépenses publiques. C’est une baisse de salaire déguisée. Ce sont des pensions de retraite diminuées pour les futurs retraités. Même Sarkozy n’avait pas osé aller aussi loin.

C’est un nouveau plan d’austérité. Rien que pour l’Education nationale, ce sont de 600 à 800 millions d’Euro par an de pouvoir d’achat dont les agents vont être privés. Cette politique folle va encore contracter la consommation populaire et donc aggraver le chômage.

Alors qu’il faudrait augmenter les salaires pour relancer l’activité, le gouvernement veut appliquer aux fonctionnaires ce que le MEDEF inflige aux salariés du privé.

Plus que jamais ce gouvernement doit être sanctionné dans les urnes. Vite, l’opposition de gauche.

Adoption du Rapport Lunacek au Parlement européen • Une victoire sur les réactionnaires mais limitée au compromis social-libéral majoritaire

Déclaration du Parti de Gauche

Mardi 4 février, le Parlement européen a adopté le Rapport de l’eurodéputée Ulrike Lunacek (groupe Verts) intitulé « Feuille de route de l’UE contre l’homophobie et les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre ». Cette Résolution non contraignante a recueilli 394 voix Pour (dont celles de Jean-Luc Mélenchon et du groupe GUE), 176 Contre et 72 Abstentions. Après le rejet du Rapport Estrela en décembre dernier sur les droits reproductifs et l’IVG, l’adoption du Rapport Lunacek est une victoire sur le camp des réactionnaires qui  a le vent en poupe, en France comme dans le reste de l’Europe, et qui s’était une nouvelle fois  mobilisés auprès des eurodéputés pour faire échec à leur ennemi désigné qu’ils nomment « la théorie du genre ». Les eurodéputés français de l’UMP et les allemands de la CDU/CSU ont clairement rejoint le camp réactionnaire en votant Contre la Résolution (seul 30% des députés du groupe de droite PPE, venant d’autres pays, ont voté Pour la Résolution).

 

Le Rapport donne une vision assez complète de tous les champs des discriminations homophobes et transphobes et identifie des domaines d’actions très divers : contre les discriminations sur le lieu de travail, à l’école, en matière de santé, en matière de famille, de libre circulation, en matière de liberté d’expression, de droit d’asile. Les discriminations en raison de l’identité de genre doivent désormais faire l’objet d’une prise en compte systématique au même titre que l’orientation sexuelle, de même qu’est introduite la question émergente des « personnes intersexuées ». Et il pose la question de l’intersectionnalité des discriminations avec la visibilité des femmes lesbiennes. L’un des principaux points positifs du Rapport Lunacek est qu’il continue à vouloir inscrire la lutte contre l’homophobie et la transphobie dans un cadre universaliste, à travers le projet de directive de lutte contre toutes les discriminations. Ce projet a été maintes fois rejeté depuis 2004 du fait de l’opposition notoire d’Angela Merkel qui choie son électorat conservateur et endosse le refus du patronat allemand qui craint d’être amené à dépenser quelques euros dans la mise en œuvre effective de la lutte globale contre toutes les discriminations (notamment en milieu professionnel) par des dispositifs « trop contraignants ».  

 

Cette victoire sur les réactionnaires ne doit cependant pas occulter que si le Rapport Lunacek recommande toute une série d’actions utiles, son adoption tient au fait qu’il propose une vision limitée au consensus social-libéral qui dicte la ligne des institutions européennes et qu’il reste timoré en matière d’actions positives pour l’égalité des droits (couples, familles, droit à l’autodétermination de son identité de genre à l’état-civil). Le Rapport s’en tient pour l’essentiel au domaine des droits négatifs à la non-discrimination, alors que l’égalité des droits positifs est l’un des principaux moteurs d’une lutte effective contre l’homophobie ou la transphobie. De ce point de vue, la résolution 1728 d’avril 2010 de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (elle non plus non contraignante) portait des revendications plus ambitieuses car elle se plaçait dans une perspective de droits humains universels. Par exemple, concernant la diversité des modèles conjugaux et familiaux, la résolutionprône la reconnaissance mutuelle entre Etats-membres des différents dispositifs de couples là où il y en a… mais le principe même l’égalité des droits entre couples homos et hétéros n’est pas énoncé comme faisant partie d’une feuille de route contre l’homophobie. La filiation comme parentalité sociale  protectrice et non-discriminatoire au service de tous les enfants quels que soient leurs parents (et non uniquement la question des couples), n’est pas abordée en tant que telle comme évolution souhaitable par les Etats-membres et, bien sûr, le Rapport ne dit mot de l’accès aux techniques de la PMA pour les femmes lesbiennes. Quant à la question des personnes transgenres, le Rapport revendique certes auprès de l’OMS une classification dépsychiatrisée et dépathologisée… mais tout en continuant à demander une classification comme « trouble non pathologique ».  Et la question du droit au libre changement d’état-civil (CEC) n’est pas abordée comme un impératif de droit humain universel. Elle est juste abordée, en creux, à travers une « évaluation des conséquences des restrictions applicables au CEC des personnes transgenres » en matière du droit de liberté de circulation au sein de l’UE, et non par une condamnation en tant que telles de ces restrictions.

 

Cette Résolution est en bien des points illusoire quant à son efficacité réelle, dans le contexte d’austérité et de libéralisme économique prônée par cette même Union européenne. Ainsi, la résolution pointe les discriminations au Travail et envisage pour principale mesure le suivi de l’application de la directive de 2000, mais dans le même temps l’UE prône des politiques libérales qui cassent les législations du travail protectrices des salariés et au contraire accentuent la concurrence de tous contre tous qui font le lit des discriminations et harcèlements en milieu professionnel. Le paragraphe sur la Santé ouvrirait sur le papier la voie à un chantier ambitieux en matière de droit à la santé sexuelle en fonction des différentes orientations et pratiques sexuelles mais à l’heure des programmes d’austérité et des coupes budgétaires imposées dans toute l’Europe, par la Troïka de la Zone euro et les gouvernements libéraux ou sociaux-libéraux consentants des Etats-membres,  il est illusoire de penser à une véritable politique de santé publique (prévention et offre de soins) intégrant les questions de santé sexuelle et d’égalité des droits des différents publics LGBT du système de santé. On le voit déjà, à des degrés divers, dans tous les pays affectés par les politiques d’austérité en Europe (Grèce, Espagne, France…) : démembrement des financements aux établissements de santé publique et suppressions d’aides aux associations engagées dans la lutte contre le Sida et les infections sexuellement transmissibles.

 

Le Parti de Gauche a participé activement avec ses partis-frères européens à l’adoption d’une motion sur les droits LGBT en Europe, par le Congrès du Parti de la Gauche européenne (PGE) de Madrid en décembre 2013. Cette motion fixe la propre « feuille de route » de la Gauche européenne sur l’agenda européen à venir. Elle place la lutte des droits LGBT non seulement sur le terrain des droits négatifs à la non discrimination mais aussi sur celui des droits positifs (notamment : égalité des droits des couples, des familles et des enfants, filiation non biologique, accès à la PMA et droit à l’autodétermination de l’identité de genre) ainsi que sur le terrain de la lutte contre l’austérité économique pour l’effectivité de l’égalité des droits civils formels.

Abandon de la loi famille • Un faute politique majeure

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Ainsi donc François Hollande a de nouveau reculé. Il aura suffit d’une manifestation d’ultras pour qui les rôles dans la société découlent du sexe et les inégalités hommes femmes ne concernent que les salaires. Ils refusent même que l’école enseigne des valeurs car pour eux elle doit se contenter d’apprendre à lire, écrire et compter. Il s’agit donc d’un affrontement sur le projet de société, la conception de notre République et du rôle de l’école dans la formation des citoyens. Capituler devant une telle réaction est irresponsable et met en danger notre modèle de société. Manuel Valls en est d’ailleurs un des principaux responsables puisque c’est lui qui exprime régulièrement ce que doivent être les orientations du gouvernement, comme il vient encore de le faire contre la PMA. Ce gouvernement qui se montre si dur depuis le début pour les électeurs qui l’ont élu en croyant tourner la page du sarkozisme, n’arrête pas de reculer devant la droite et le Medef.

Un tel recul pour quel profit ? A gauche c’est le tollé général : les députés du PS et d’EELV se sentent trahis après les promesses répétées sur la PMA, les familles recomposées qui attendaient avec impatience la loi pour leur simplifier la vie au quotidien sont furieuses, et plus globalement toutes celles et ceux qui à gauche subissent de plein fouet la politique régressive à l’œuvre depuis près de 2 ans se sentent floués de ne rien obtenir quand la droite est au contraire cajolée. Celle-ci ne peut que se sentir renforcée. Les organisateurs des manifestations ont d’ailleurs immédiatement annoncé qu’ils allaient continuer pour obtenir le retrait de l’ABCD de l’égalité à l’école primaire. Et après ce premier recul inespéré pour eux, l’ensemble de la droite et de l’extrême-droite va s’engouffrer dans la brèche. Faire face à cette montée de la réaction ne passe sûrement pas par le fait de se précipiter derrière le PS, responsable du désarroi actuel, mais par la construction d’une réelle opposition de gauche capable de propositions tant économiques, que sociales et sociétales en rupture avec la politique menée actuellement.

Martine Billard,
co-présidente du Parti de Gauche

Il y a un an, notre camarade Chokri Belaid était assassiné

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Le 6 Février 2013, notre camarade et ami Chokri Belaid, dirigeant du Parti Patriote Démocrate Uni (Watad Uni) et co-fondateur du Front Populaire, était lâchement assassiné devant son domicile.
Aujourd’hui, le gouvernement annonce avoir abattu l’assassin présumé de Chokri Belaid, au cours d’une opération anti-terroriste aux contours encore flous. L’enquête serait donc achevée, mais sans apporter aucune preuve tangible de la culpabilité du défunt, et surtout sans que les commanditaires aient été retrouvés. Comble de l’infamie, le ministre de l’intérieur s’est même permis de présenter cette mort comme « un cadeau pour la famille Belaid », dans une volonté délibérée d’humilier les proches de Chokri Belaid, et au premier rang sa veuve Basma Khalfaoui, qui a dénoncé l’abjection de ces propos.
Le Parti de Gauche apporte tout son soutien à Basma Khalfaoui et aux camarades du Front Populaire, soutient les démarches entreprises pour effectuer une contre-enquête indépendante sur l’assassinat de Chokri Belaid, et appelle ses militants à participer à la marche d’hommage prévue le 6 Février 2014 à Paris à 18h30, place de la République. Nous n’oublierons jamais l’assassinat de Chokri Belaid.

Procès des Faux Tracts du Front national • Ils apportent leur soutien à Jean-Luc Mélenchon

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Le procès des faux tracts aura lieu jeudi 6 février à Bethune.

Marine Le Pen est citée à comparaître pour manoeuvre frauduleuse.

Déjà plus de 5000 personnes ont apporté leur soutien à Jean-Luc Mélenchon, en signant l’Appel pour des élections honnêtes.

Parmi eux :

Pierre Tartakowsky, Président de la Ligue des Droits de l’Homme, Emmanuelle Cosse, Secrétaire nationale d’EELV, Annick Coupé, porte-parole nationale de l’Union syndicale Solidaires, Eva Joly, Députée européenne, Julien Bayou, porte-parole d’EELV, Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF, Clémentine Autain…

Olivier Besancenot et le NPA ont par ailleurs apporté leur soutien par le biais d’un communiqué :

Communiqué de presse du NPA

Procès de Jean-Luc Mélenchon contre Marine Le Pen

Lors de la campagne électorale législative à Hénin-Beaumont en mai 2012, de faux tracts appelant à voter Jean-Luc Mélenchon ont été distribués par des militants d’extrême droite. Par leur contenu, ces faux tracts cherchaient à le déconsidérer. Marine Le Pen a assumé publiquement la manœuvre à la télévision. Jeudi 6 février aura lieu le procès fait à Mme Le Pen pour l’usage de ces faux tracts. Au travers de ce procès, il s’agit de faire condamner des pratiques frauduleuses pour disqualifier un adversaire politique, manœuvres dont l’extrême droite est coutumière et qui rendent impossible la sincérité des scrutins et conduisent à renforcer le discrédit du politique dont se nourrit l’extrême droite. Contre de telles pratiques, le NPA est solidaire de la démarche engagée par le Parti de gauche. D’autant plus que, dans le contexte actuel, avec la « manif pour tous », le « jour de colère » et la « journée du retrait », le mouvement social doit être uni contre l’extrême droite.

Patronat et Gouvernement main dans la main contre les salariés de Mory Ducros

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Le gouvernement tombe de plus en plus bas dans son soutien aux actionnaires contre les salariés. il n’hésite plus aujourd’hui à jouer de la division de ces derniers de la façon la plus scandaleuse qui soit. La palme de l’indécence revient cette fois à Arnaud Montebourg.
A grands renforts de communication, ce dernier a voulu se faire le sauveteur de l’entreprise Mory Ducros. En réalité le PSE qu’il a voulu imposé de tout le poids de son autorité ministérielle est un marché de dupe. Alors que la mauvaise gestion des dirigeants de cette entreprise de transports est engagée, ce sont les salariés qui paient la note : 2100 emplois préservés contre 3000 licenciés sans compter 2000 en sous-traitance. Il s’agit en réalité d’une véritable liste noire puisqu’on y retrouve quasiment tous les syndiquées. Pire le licenciement de presque tous les conducteurs laissent mal augurer de l’avenir productif de l’entreprise. Enfin, Arnaud Montebourg met en avant l’aumone faite aux licenciés soit 30 % de plus d’indemnités que ceux prévus au départ. Ce qui donne en moyenne une prime de 10 000 euros. Ils sont décidément trop charitables…
Les salariés ont tellement apprécié la performance du superman du redressement improductif qu’ils ont refusé massivement ces propositions.
C’est là que le pire commence. Car cette aumone est doublée du plus vil des chantages : si aucun des deux plus importants syndicats ne signe, l’entreprise sera liquidée lors du passage du dossier devant le tribunal administratif de Pontoise le 4 février.
Pour préparer l’affaire, la direction a déjà suscité une soi-disant colleclif de salariés exigeant de leurs syndicats qu’ils signent l’accord. L’humanité a révélé la manipulation médiatique faite de pression de l’encadrement notamment vis-à-vis du personnel censé sauver son emploi. Mais rien n’y a fait. CGT comme CFDT refusaient le 4 février de signer le PSE.
Les syndiqués de la CGT et CFDT se sont donc retrouvés devant ce tribunal en présence de membres du Parti de Gauche dont Eric Coquerel, Secrétaire national, et Philippe Juraver, membres du BN et des militants du Val D’Oise venus leur apporter notre soutien.
Voilà qu’en plein milieu de séance, le tribunal s’est interrompu pour exiger d’un des deux syndicats présents qu’il signe faute de quoi l’entreprise n’existerait plus ! Refus des deux. Mis sous pression, c’est finalement la branche CFDT Transport qui a signé l’accord après avoir dessaisi le négociateur délégué syndical du groupe transporteur sur place !
Ce mécanisme a été permis par le gouvernement. Le lendemain de son recul devant la droite avec le retrait de la loi famille, quelques semaines après les cadeaux annoncés au MEDEF à travers le pacte de responsabilité, quelques mois après avoir cédé aux « bonnets rouges », ce gouvernement montre une fois de plus qu’il a choisi son camp. Il le fait maintenant de la façon la plus sordide. Sanctionnons-le !

Stop au chantage des compagnies pétrolières dans les outre-mers!

Les événements de 2009 ont montré l’importance du prix du carburant sur le coût de la vie dans les outre-mers. Depuis lors, ce prix est fixé dans les DOM-COM par un arrêté mensuel pris par les préfets. Dans une nouvelle loi, le ministre des Outre mers, M. Lurel, s’attaque enfin à la marge plus qu’abusive des compagnies pétrolières.

Rappelons que celles-ci s’engraissent sans limite sur le dos des habitants. Ainsi, alors qu’une baisse de 7 centimes sur les carburants avait été décrétée pour 3 mois en septembre 2012, le carburant devait retrouver à l’issue de cette période un prix indexé en partie sur le baril de brut. Pourtant, malgré une baisse de 11% de celui-ci dans la même période, le prix du carburant s’est une nouvelle fois envolé !

Face aux déclarations du ministre, les grandes compagnies ont d’abord répliqué par un honteux chantage à l’emploi. Elles menacent ainsi de remplacer les pompistes par des pompes automatiques, en détruisant plus d’un millier d’emplois. Après une rencontre houleuse avec le ministre, elles ont claqué la porte des négociations et propagent à dessein la rumeur d’une grève illimitée pour organiser le blocage des îles.

Le Parti de Gauche dénonce le chantage exercé par les compagnies pétrolières toutes puissantes sur les exploitants et leur situation de monopole à travers le contrôle de l’approvisionnement, du stockage et de la distribution du carburant. Nous défendons depuis toujours l’idée d’un service public de l’énergie afin de mettre en place une maîtrise par l’État et les collectivités territoriales des prix et de la distribution de ces biens indispensables à la vie. La distribution d’essence est un service vital pour les citoyens : il doit rentrer dans le champ du service public et être détaché des conflits d’intérêts privés.

Cette situation démontre une nouvelle fois l’incapacité du gouvernement à obtenir quoi que ce soit des grandes compagnies pétrolières. C’est bien par loi que nous pourrons imposer une baisse du prix du carburant plus que nécessaire au développement de l’emploi et au bien vivre dans nos territoires. Il ne s’agit bien évidemment pas de favoriser la consommation d’énergie mais de donner un peu d’oxygène à des citoyens déjà asphyxiées, alors que l’absence d’une politique cohérente des transports et du développement urbain fait de la voiture un outil indispensable à la vie quotidienne.

Il est enfin urgent d’organiser la transition écologique de nos îles et d’organiser leur autonomie énergétique. Voila un des objectifs de la planification écologique !

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