L’APPEL DES 82
Meeting de soutien à Jean-Luc Mélenchon
5 mars 2012 à Montauban.
Intervention d’Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de Gauche,
conseiller spécial de Jean-Luc Mélenchon
Meeting Front de Gauche Montauban 5 Mars 2012 par ivanjd
Réunion du collectif « non au gaz et huile de schiste » du Tarn et Garonne
Intervention de Catherine Laparre, au nom du Parti de Gauche, membre du Front de gauche
Montauban, le 20 Mars 2012
– Le Front de gauche a rendu publique sa réponse aux collectifs, qui interpellaient les candidats aux futures élections, quant à leur position sur l’exploration et l’exploitation des gaz et huile de schiste.
Il a donc rappelé ses propositions et ses positions qui sont portées par jean- Luc Mélenchon.
Sans surprise, celles-ci sont en parfaite adéquation avec les attentes du collectif ; il ne pouvait en être autrement, puisque le Front de Gauche soutient et est partie prenante de l’action des collectifs depuis leur constitution.
– Mais, je voudrais aller plus loin, pour dire que, pour nous, cette opposition à l’exploration et à l’exploitation des gaz et huile de schiste est une question de cohérence politique ; Elle s’inscrit, plus globalement, dans notre remise en cause du productivisme et de la croissance durable : ce système qui vise à toujours plus de production, pour toujours plus de consommation, sans se préoccuper des conditions sociales de la production, ni de son impact environnemental.
C’est l’objectif de la colonne vertébrale de notre programme « la planification écologique », planification qui, au nom de l’intérêt général et du bien commun, ne sépare pas l’aspect écologique de l’aspect social et de la politique internationale :
Aspect social, parce que, pour nous, lutter contre l’exploration et l’exploitation des gaz et huile de schiste, participe de notre projet de construction d’un autre choix de société, dans une vision alternative, d’un développement au service d’une société de liens et non pas d’une société de biens ; ce n’est pas pour rien que notre programme s’appelle « l’humain d’abord ! » ; Il s’agit donc d’organiser la diminution, l’arrêt et la reconversion des secteurs socialement inutiles et polluants, et à fortiori, de ne surtout pas en créer de nouveaux !
Aspect démocratique, qui conduit à associer les citoyens à cette construction sociale. C’est pourquoi, nous adhérons à la démarche de soumettre ce scénario de transition énergétique à l’opinion publique, dans un vaste débat, que nous nous proposons de conclure par un référendum. Débat national où seront abordées les 3 questions centrales de la sobriété énergétique, de l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables ; 3 questions qui sont , du reste, les 3 piliers du scénario Negawatt, scénario qui présente une majorité de propositions auxquelles nous adhérons. Nous pensons qu’il est illusoire de considérer comme suffisant le développement des énergies renouvelables, sans œuvrer parallèlement à la réduction du gaspillage énergétique.
Ensuite pour ce qui est des aspects européen et international, cette lutte est indissociable de la remise en cause de la politique européenne et des traités qui la définissent, traités qui vont à l’encontre de ce que nous préconisons. C’est pourquoi, nous sommes favorables à la mise en place d’un pôle publique européen de l’énergie qui impulserait des mesures en faveur de la transition énergétique, de la sobriété, interdirait toute forme de stimulation de roche et réintroduirait la maîtrise publique de l’énergie.
Notre credo « ni ici, ni ailleurs ! »
18 Mars 2012: le Peuple a repris la Bastille
18 mars 2012 : Anniversaire de la déclaration de La Commune de Paris, ouverture de la campagne officielle, c’est un temps fort de la campagne présidentielle pour Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche.
Après des heures de préparation à l’Usine, de repérage sur les lieux, dès le 17 au soir, d’innombrables militants du Front de Gauche ont envahi la Nation, la Bastille et la rue du faubourg St Antoine. Ils ont travaillé toute la nuit et le matin à 8 heures c’est encore la ruche. Les affiches rouges ont envahi le paysage, le sourire de Mélenchon habille les barrières, orne la façade d’une agence du CIC et de combien de commerces! Les bandeaux Front de Gauche volent en guirlandes dans le vent léger du matin…Il reste tant à faire avant 14heures, qui joue du marteau ou du tournevis, qui déroule du scotch, qui tire sur une corde pour arrimer une tente. Ici et là quelques professionnels du son ou de l’image se cramponnent à leur oreillette de portable…
En fin de matinée, tout est en place, fonctionnel, et pour tout dire impressionnant !
Déjà, de nombreux bus ont laissé leurs militants près de la Nation, et vont se garer pilotés par des motards. D’autres militants remontent de la gare d’Austerlitz, des bonnets phrygiens ici, des drapeaux rouges et pancartes habillées d’affiches du jour ou de slogans personnalisés fièrement brandis par là, l’Internationale entonnée de ci delà, des poings levés pour se saluer d’un trottoir à l’autre. Des curieux posent des questions. Des habitants du quartier disent leur soutien.
Peu à peu, la place de la Nation est couverte de monde: des groupes organisés, à la place qui leur a été affectée, des indisciplinés qui vadrouillent pour avoir une vue d’ensemble, apercevoir les leaders du mouvement et Jean Luc Mélenchon en particulier. D’autres encore cherchent une bonne place pour voir, pour prendre une belle photo. Tout est bon pour voir le cortège d’en haut: cabane à frites couverte d’affiches Front de Gauche, échafaudages même branlants, statues et que dire des professionnels de l’image qui malgré le solide cordon protecteur qui précède le « carré de tête » entravent parfois l’avancée du cortège.
Malgré tout le travail et le soin des organisateurs pour que tout se déroule dans l’ordre, c’est une pagaille bon enfant, chaleureuse, colorée. Dès avant 14heures, le départ officiel vers la Bastille, la rue du Faubourg St Antoine est déjà pleine de gens, des militants excités comme des enfants devant leur sapin de Noël, des citoyens qui suivent notre campagne avec intérêt et sympathie, des jeunes, des vieux, de toutes les couleurs, des poussettes, des gamins sur les épaules d’un parent, des provinciaux, des parisiens, des républicains espagnols (enfin leurs enfants ou petits enfants), tout ce peuple de gauche qui se retrouve dira Mélenchon dans son discours et qui se prend à espérer que demain sera moins rude qu ‘aujourd’hui.
La place de la Bastille est déjà couverte de monde alors qu’une partie du cortège n’a pas quitté la Nation! Nous attendrons en compagnie de Didier Porte, de Ridan, des Saltimbanks, ……… (les oreilles des Sarko, Guéant, Hollande et autres belles personnes ont dû siffler) que les derniers arrivent, mais la place est pleine! Nombre d’entre eux déborderont dans les rues adjacentes. Quand tout le monde est a peu près en place, nous sommes debout serrés comme des sardines, à peine peut-on remuer son drapeau sans cogner ou décoiffer le voisin ou la voisine et pour applaudir il faut lever les mains au-dessus de sa tête !
Alors, Mélenchon monte sur le podium, on lit l’émotion sur son visage: plus de 120000 personnes ont répondu à l’appel du Front de Gauche, « l’insurrection citoyenne ne se décrète pas, elle se construit », en ce 18 mars le peuple de gauche en a bien préparé les fondations !
L’impatience fait place à l’attention dans la foule qui ponctue les propos de Jean-Luc soit par des huées envers ceux qui sont visés par le discours, soit par des applaudissements d’approbation. Le discours est resserré, grave, il fait comme toujours appel à la raison et au coeur, à l’universel humain. Tout ce qui charpente « L’Humain d’abord » y est.
Camarade ou citoyen lecteur ne manque pas d’aller sur le blog de Mélenchon
« http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/03/19/de-la-fete-aux-larmes» pour y retrouver son discours, le bouquet final de la fête …même si les crimes de Toulouse le lendemain nous rappellent que l’humain et la vie c’est de la lumière mais hélas de l’ombre aussi !
Yvette Frot – Parti de Gauche 82
CHAINE HUMAINE POUR SORTIR DU NUCLEAIRE
Nous étions entre 1500 et 2000 , en bord de Garonne, militants et militantes de Sortir du Nucléaire, de Greenpeace, d’EELV, du Front de Gauche et aussi citoyens -citoyennes sans appartenance, main dans la main pour manifester notre solidarité aux Japonais victimes de l’accident nucléaire de Fukushima et exiger enfin un débat sans tabou sur le nucléaire POUR EN SORTIR.
Parce que :
- Non le nucléaire n’est pas sûr (Tchernobyl, Fukushima, déchets radioactifs…)
- non le nucléaire n’est pas bon marché si on inclut dans son prix le coût du démantèlement des centrales, les travaux de sécurité pharaoniques et ceux de l’entretien de centrales vieillissantes ….
- non le nucléaire n’est pas une « manne sociale « : les réductions d’effectifs, les économies sur le personnel et la formation, le recours massif à la sous-traitance qui exposent sans garantie et sans suivi les travailleurs intérimaires, les privatisations et la soumission de ce secteur, comme tous les autres aux exigences du profit maximum, en font un secteur où l’exploitation et les conditions de travail sont particulièrement dures et dangereuses.
- non le nucléaire ne garantit pas l’indépendance énergétique de la France: depuis plus de 30 ans, il n’y a plus aucune mine d’uranium en France. La filière nucléaire française est assise sur le pillage du Niger, la spoliation des terres, la destruction de la faune et de la flore, la contamination de l’eau et de l’air, la mise en danger des travailleurs de la mine et de la population nigérienne.
- Oui au développement de la production d’électricité à partir d’énergies renouvelables, dans le cadre d’un service public.
Jeannine Meignan – Parti de Gauche 82
UNE ALTERNATIVE A LA LGV EST POSSIBLE
Le 28 février, à Lacourt St Pierre, le collectif Val de Garonne recevait l’association ALTernative LGV pour présenter l’étude sur la rénovation de la ligne existante Bordeaux-Toulouse.
Une présentation qui fut claire, fortement argumentée et convaincante.
L’association d’élus du Lot et Garonne a commandé cette étude indépendante de Réseau Ferré de France (RFF) qui, en matière de ligne à grande vitesse (LGV), est à la fois juge et partie.
L’étude a pour objet d’évaluer la faisabilité d’une alternative à la LGV Grand Projet du Sud Ouest qui consisterait à moderniser les voies existantes.
Pourquoi ?
De nombreux rapports officiels ont montré que les coûts de LGV étaient toujours minorés et le nombre de voyageurs exagéré.
En résumé, la LGV fera disparaitre 3000 ha de terres agricoles ; elle génèrera beaucoup de bruit, et elle coûtera très cher, notamment aux budgets de nos collectivités locales. Les estimations de RFF ont explosé en 6 ans, passant de 2,9 milliards d’euros, en 2006, à 4,3 milliards en 2008 et 7,8 milliards en 2011!
La rénovation est possible dans la mesure où la ligne existante n’est pas saturée, sauf le tronçon Montauban-Toulouse, pour lequel il faudra trouver une solution (doublement de la voie ?)
L’aménagement de la ligne existante consiste à supprimer tous les passages à niveau (sans couper les routes qui seraient franchies par des ponts ou des souterrains), à insonoriser les tronçons urbains et à contourner deux villes (shunts de Port- Ste- Marie et de Moissac).L’emprise sur le territoire sera réduite à 175 ha.
La rénovation de l’existant ne nécessite pas de renforcer l’alimentation électrique, elle permet de gagner une cinquantaine de Km par rapport à la LGV, de réduire le niveau sonore, de réhabiliter les espaces urbains de Port-Ste-Marie et Moissac et elle coûte (seulement) 2,8 milliards d’euros.
La vitesse maximale ne serait pas de 320 Km/h mais de 220 Km/ h, pourtant le gain de temps par la LGV serait modique : 5 minutes sur Bordeaux-Agen, 13 minutes sur Bordeaux-Toulouse, sans arrêt en gare de Montauban et Agen, et 6 minutes avec arrêts dans ces deux gares.
Autres avantages : un moindre coût de fonctionnement et le maintien de nos gares.
Les animateurs conclurent par une belle formule que nous pourrions prendre à notre compte :
« Aux trains de quelques-uns, nous préférons les trains pour tous »
Tous Ensemble Pour les Gares 82 réunion publique-débat sur l’alternative à la LGV Le 20 mars 20h15, à Caussade (salle des Récollets) Avec l’association ALTernative LGV |
LE PARTI DE GAUCHE INVITE LE FRONT DE GAUCHE A MOISSAC, A L’OCCASION DU 8 MARS.
Meeting départemental du Front de Gauche
En ce lundi 5 mars, à Montauban, c’est la fête: il se murmure qu’un sondage de CSA crédite le Front de Gauche de 10% des intentions de vote! et de surcroît l’invitation du Front de Gauche à son meeting départemental a attiré plus de 500 personnes au Marché-Gare, assistance diverse où les militants politiques côtoient des altermondialistes, des syndicalistes, des AMG, des libres-penseurs…des citoyens curieux d’en savoir un peu plus sur les propositions portées par le Front de Gauche et son candidat à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon.
Par les miracles de la technique,et du savoir-faire des militants, la soirée s’est ouverte par quelques interviews réalisées à Montauban projetées sur un grand écran.
Puis Alain Raynal a interrogé les deux candidat-e-s aux législatives -Marie-Claude Bouyssi pour la 1ère circonscription et Maximilien Reynes pour la seconde.
Après quoi, Jean-Luc Mélenchon a rejoint l’assistance en apparaissant sur l’écran pour un extrait de son discours de Villeurbanne, concluant par « ce système est à bout de souffle! ».
Et les quatre intervenants invités Patrice Bessac du PCF, Eric Coquerel du Parti de Gauche, Clémentine Autain de la Fase et Christian Piquet, le régional de l’étape qui siège au conseil régional Midi-Pyrénées et porte parole de la Gauche Unitaire, s’appliqueront à démontrer que le Front de Gauche constitue la seule véritable alternative au système capitaliste « à bout de souffle ».
Ce faisant ils n’ont pas manqué de tacler Brigitte Barèges, Claude Guéant, Nicolas Sarkozy et la famille Le Pen.
Pour mettre en oeuvre la révolution citoyenne à laquelle aspire le Front de Gauche, il faut absolument se sortir à la fois du traité de Lisbonne récemment modifié par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel et des institutions rapetassées de la Vème République.
Journée internationale des femmes 8 mars 2012
Marie Curie et le féminisme en actes
Scientifique d’exception, Marie Curie incarne un féminisme en actes, qui n’exclut pas l’engagement en faveur des droits des femmes.
Son rôle dans la découverte du radium est mis en doute ou réduit à celui d’expérimentatrice. L’iconographie la montre toujours assez passive, témoin plutôt qu’actrice de la découverte. C’est Pierre Curie qui insiste pour que son épouse soit associée à lui pour le Nobel de Physique 1903, partagé avec Henri Becquerel.
Candidate à l’Académie des Sciences, elle échoue en 1910 en raison, selon Irène Joliot-Curie (sa fille), de la « violente campagne […] menée contre elle par les antiféministes et les cléricaux ».
En 1911, Harvard lui refuse une distinction au motif que, depuis la mort de son mari, elle n’a « rien fait d’important ». Le prix Nobel de Chimie, qu’elle obtient seule, la même année, pour ses travaux sur le polonium et le radium, va laver l’affront. Mais Marie Curie ne sera jamais membre de l’Académie des Sciences ; d’autres Académies, à l’étranger, et l’Académie de Médecine, en 1922, l’accueilleront.
Ces obstacles antiféministes l’incitent à accepter en 1912 de signer pour la libération de suffragettes en grève de la faim dans les prisons anglaises, à la demande de la physicienne féministe Hertha Ayrton.
Son laboratoire est très largement ouvert aux étudiantes, dont de nombreuses étrangères. Elle s’engage pendant la Grande Guerre au sein de la Croix-Rouge (Union des femmes de France) et crée les unités mobiles de radiologie pour les blessés. Après-guerre, elle siège à la commission internationale de coopération intellectuelle de la Société des Nations, l’ancêtre de l’ONU. Elle accepte la présidence d’honneur de l’Association française des femmes diplômées des universités, créée en 1920, affiliée à la Fédération internationale des femmes universitaires fondée à Londres l’année précédente. Elle bénéficie du soutien des femmes américaines qui l’aident dans ses recherches en finançant l’achat très onéreux de 1 gramme de radium en 1921 et 1929.
Concernant le suffrage des femmes, symbole des féminismes de l’époque, elle trouve que le principe est «essentiellement juste et qu’il devra être reconnu» et elle le fait savoir aux parlementaires, ne supportant pas qu’un adversaire du suffrage se soit servi de son nom pour appuyer son argumentaire.
Marie Curie échappe en grande partie au regard social dominant qui n’admet qu’avec réticence les femmes dans le monde du travail et ne les tolère qu’au prix d’une assignation à la « féminité professionnelle ». Indifférente aux préjugés, à l’opinion d’autrui, elle est non seulement pionnière mais exceptionnelle. Elle montre par l’exemple que les sciences et le génie n’ont pas de sexe.
D’après un article de la revue La Recherche, Christine Bard, 2011