Pierre Gattaz, nouveau patron d’un Medef « de combat »

Pierre_Gattaz.jpg Pierre Gattaz est depuis le 3 juillet au matin, le nouveau patron du Medef (Mouvement des entreprises de France) et cela pour une durée de 5 ans. Après Laurence Parisot qui avait représenté le secteur des services, son élection voit le retour en force de l’industrie dans la direction du syndicat patronal. Mais pour les salariés, la différence ne sera pas vraiment sensible. On connaît le bilan de la première qui entendait faire de la précarité la règle naturelle du travail. On devine le programme du second à ses déclarations : « Je suis apolitique. Je suis pour un Medef de combat. »

« Accompagner » l’inflexion sociale-démocrate

« Pas contre le gouvernement, prend-il soin de préciser, mais contre la crise. » Une telle orientation ne dérangera pas François Hollande gagné aux méthodes austéritaires que l’on connaît et qui conviennent parfaitement au Medef. Si bien que Pierre Gattaz peut même songer à proposer ses bons offices pour « accompagner encore plus » l’inflexion sociale-démocrate prise par le gouvernement Ayrault. Il irait jusqu’à envisager une cogestion économique du Medef et du gouvernement et rêve qu’ensemble, ils puissent « piloter le projet de loi de finances 2014 ».

Celui qui se défend d’être un héritier a de qui tenir. Son père, Yvon, l’a précédé dans la carrière. Président du CNPF (l’organisation patronale antérieure au Medef) de 1981 à 1986, il professait une philosophie de l’histoire sans équivoques : « Les syndicats ont été nécessaires au XIXe siècle, utiles puis abusifs au XXe. Inutiles et nuisibles au XXIe, ils doivent donc disparaître. » Il ne faut guère attendre une vision plus subtile de la réalité sociale de la part du fils. D’autant qu’elle est conforme à ses intérêts. La famille se classe au 277e rang des fortunes françaises et contrôle à 87% l’entreprise Radiall spécialisée dans les composants électroniques. Lui-même, sans rivaliser avec les salaires des dirigeants du Cac 40, bénéficie tout de même d’un salaire de 300.000 euros par an et clame qu’il « ne faut pas avoir peur de s’enrichir ».

Un homme d’influence

Son programme, son personnage, sa détermination ne pouvaient que lui attirer le soutien des fédérations patronales les plus influentes comme les assurances (FFSA), les banques (FBF) ou la métallurgie (UIMM). Il a trouvé dans cette Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie dont il est un des animateurs un lieutenant à la hauteur de ses ambitions : Jean-François Pilliard qui en est le délégué général. Il sera chargé des affaires (anti)sociales. Un choix qui en dit long si l’on se rappelle qu’Eugène Schneider avait ainsi formulé l’objectif de l’UIMM naissante : « organiser l’entente des patrons afin de résister aux grèves des ouvriers. » L’orientation n’a pas molli avec le temps. Ainsi en 1972, l’Union a financé une campagne de tracts, autocollants et affiches pour dénoncer le Programme commun de la gauche. Très récemment, en 2007, la presse a révélé l’existence d’une caisse noire pour faire face à d’éventuelles grèves. L’origine de ces fonds n’est pas clairement identifiée et proviendrait de retraits en liquide et de détournement de fonds publics. En octobre prochain, l’UIMM comparaîtra devant le tribunal correctionnel de Paris en tant que personne morale pour travail dissimulé dans l’affaire des retraits de fonds suspects (à hauteur de 16,5 millions d’euros) entre 2000 et 2007. Mais Pierre Gattaz a aussi dans sa manche le GFI (Groupe des Fédérations Industrielles) qu’il préside et qui, regroupant 80% de l’industrie nationale, constitue une force de frappe certaine. Il est également membre du think tank patronal La Fabrique de l’Industrie, initié par le GFI, l’UIMM et le fameux Cercle de l’industrie. Ce cercle, création de Dominique Strauss-Kahn pour faire du lobbying au niveau européen, fonctionne avec une double vice-présidence, l’une représentée par une personnalité de l’UMP et l’autre du PS. Pierre Moscovici était vice-président de ce Cercle jusqu’à sa nomination comme ministre de l’Économie en 2012. Il y a croisé Louis Gallois qui a présenté le « Pacte pour la compétitivité de l’industrie française » au gouvernement Ayrault et qui est à l’origine du l’origine du « choc » fiscal réclamé par le milieu patronal. Ou bien encore Didier Migaud, nommé par Sarkozy premier président de la Cour des Comptes qui estime indispensable périodiquement et encore très récemment de réaliser de nouveaux tours de vis.

Faire payer les salariés

Ainsi, malgré les haussements de ton et les postures combattantes que Pierre Gattaz ne manquera pas d’adopter à l’égard du gouvernement après son intronisation à la tête du Medef, il ne devra pas lui être trop difficile de se faire entendre. L’oligarchie, d’accord sur l’essentiel, ne fait pas de sectarisme sur les détails. François Hollande a – certainement pour montrer ses bonnes dispositions – décoré en avril dernier Yvon Gattaz de la Grand-croix de la Légion d’honneur. Les revendications du fils devraient trouver l’oreille du gouvernement Ayrault. Il répète déjà sa prestation: « Dès le 4 juillet, annonce-t-il, je rappellerai au gouvernement qu’il faut arrêter de nous asphyxier avec les prélèvements obligatoires et les charges. » Cette argumentation pas tout à fait nouvelle vise concrètement à faire « transférer 50 milliards d’euros de charges sur le travail vers la fiscalité ». Pour financer l’opération, une première moitié proviendrait d’une hausse de 3 points de TVA et serait ainsi directement ponctionnée sur les ménages, la seconde moitié résulterait d’une baisse des dépenses publiques qui pénaliserait les mêmes.

Un dialogue social sous conditions

Les intentions comme le message sont clairs. Le nouveau Medef sera de combat, contre les salariés dont il n’est curieusement guère question, les concepts abstraits d’entreprise, de charges, de travail, etc. mobilisant son champ lexical. Et il peut compter sur la bienveillance d’un gouvernement élu en principe sur un tout autre programme. Ce qui dispense Pierre Gattaz d’en faire trop et lui permet de s’afficher démocrate : « Le dialogue social, je le revendique, fortement, hautement, au niveau du terrain en priorité. » Mais si l’on entend bien, sa « priorité » rappelle les réflexions du père sur le rôle des syndicats devenus aujourd’hui ringards et nuisibles . Sa conception du dialogue social vise l’inversion de la primauté des accords nationaux sur les accords de branche, puis d’entreprise et d’établissements. Déterminer les modalités du travail au plus petit niveau, celui de l’entreprise, est le rêve ultime des libéraux précisément hostiles aux représentations organisées des salariés. D’ailleurs chez Radiall, dans l’entreprise familiale, les syndicats ont longtemps brillé par leur absence. Et lorsqu’il a fallu se résoudre à en supporter un, il a d’abord été « maison ». Certes, avec la représentation des syndicats nationaux, les choses ont changé, mais manifestement pas l’état d’esprit de la dynastie Gattaz. Admirateur de Churchill, son dernier rejeton semble vouloir reprendre sa rhétorique: « Je n’ai rien d’autre à vous offrir que de la sueur, des larmes et du sang… » Au seul profit de sa classe, bien sûr.

Laurence Parisot,chantre du travail précaire

A la tête du Medef depuis 2005, Laurence Parisot aura été huit ans la représentante des intérêts du grand patronat. Son début de mandat fut marqué par des déclarations d’intention claires : « la liberté de penser s’arrête là où commence le code du travail » ou « la vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? ». A cet égard Mme Parisot se déclarait en parisot_porte_tronche-324x300.jpg 2006 favorable à une modification de l’article 34 de la constitution pour enlever le droit du travail et la protection sociale des compétences législatives du parlement. Le remplacement de la loi par le contrat était un de ses principaux cheval de bataille, c’est désormais chose faite avec le vote des accords nationaux interprofessionnels (ANI) et la mise en place de la « conférence sociale » par le gouvernement solferinien (méthode que François Hollande entend constitutionnaliser !). Elle fut aussi l’un des partenaires privilégiés de Nicolas Sarkozy dans son travail de sape du programme du Conseil National de la Résistance. Elle a agit dans le sens de la remise en cause des 35 heures en appuyant les heures supplémentaires défiscalisées, avec pour objectif affiché de mettre fin à toute limitation du temps de travail. Dans le même sens, elle a soutenu et poussé Nicolas Sarkozy à reculer l’age de départ à la retraite à 65 ans. Enfin, et cette fois avec l’aval du tandem Hollande/Ayrault, elle a entamé la mise en place de la flexibilité du travail avec l’ANI au début de l’année.

Malheureusement, la futur ex patronne du Medef (son mandat termine le 3 juillet 2013) ne va pas disparaître de l’actualité puisque Jean-Marc Ayrault envisage de nommer Laurence Parisot au Conseil économique, social et environnemental. Elle serait nommée au titre de « personnalités qualifiées »… ce qui en dit long sur la politique du gouvernement Ayrault vis à vis du grand patronat.

Arthur et Boris Morenas

Oncle Sam, que vous avez de grandes oreilles !

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On ne sait ce qui est le plus stupéfiant. Sont-ce les révélations sur l’espionnage de l’Union européenne par les services états-uniens ? Ou alors la surprise qu’elles provoquent chez les dirigeants de l’UE ? Il faut croire que la rhétorique de l’unité du « monde libre » pendant la guerre froide, prolongée par la thèse de l’unité de l’« Occident » dans le « choc des civilisations », a fait oublier à nos lamentables dirigeants européens que la puissance dominante du monde a une position et des intérêts distincts des leurs. Oui les Etats-Unis sont un empire qui mène une politique active pour maintenir son hégémonie. La naïveté des chefs européens est feinte ou alors elle est accablante ! Ces aigles croyaient-ils vraiment que Washington dépense la moitié du budget militaire de la planète entière uniquement pour faire la guerre au terrorisme ? Pensaient-ils que l’impérialisme états-unien était menacé par le mollah Omar et sa mobylette ? La prétendue « guerre contre le terrorisme » sert davantage à enrôler ce genre de pigeons sous la bannière étoilée, et accessoirement à faire main basse sur le pétrole, talon d’Achille de l’Empire, qu’à éliminer des terroristes qui s’avèrent plus nombreux après chaque invasion. Ce qui menace l’hyperpuissance états-unienne est en fait l’ascension de la Chine ou le risque que la Russie se rétablisse du martyr qui lui a été imposé par le fantoche ami du FMI, Eltsine. Cela aurait pu être l’Union européenne si celle-ci était devenue une puissance autonome et non un protectorat de l’OTAN livré à son tour au FMI et à ses politiques de destruction massive. Il était donc logique que l’Empire nous espionne puisqu’il est l’Empire et que la puissance de celui-ci n’est pas compatible avec l’existence de rivaux, quand bien même ceux-ci seraient des alliés.

Bien sûr, si les faits ne nous surprennent pas, leur découverte change tout. D’abord l’UE ne peut rester inerte. Un signe de faiblesse supplémentaire encouragerait des comportements toujours plus arrogants à notre encontre. Même Pasqua en son temps avait expulsé des espions états-uniens qui se faisaient passer pour de simples diplomates. Cela crée un climat de travail. Ensuite, beaucoup de nos concitoyens s’étranglent en découvrant le comportement de « l’ami américain ». Ils comprennent plus vite et encore mieux notre slogan « non à l’Europe américaine ». Le travail de préparation des opinions au grand marché transatlantique est à l’eau. Excellent ! Rappelons la manière dont le GMT nous a été vendu. Il s’agirait d’un accord mutuellement profitable où les enjeux de rapports de forces n’auraient dès lors aucune place. Si Obama a proposé de relancer ce projet, c’est pour notre bien commun… bien sûr ! Alors son système d’écoutes est sans doute l’équivalent de l’émetteur mis dans la chambre de Bébé pour rassurer des parents débordant d’affection ! L’attitude des Etats-Unis est une raison de plus d’arrêter les négociations sur le GMT. Il faut rappeler que le mandat de négociation est resté secret au nom de l’efficacité diplomatique. Il n’a été porté à la connaissance ni des citoyens ni des parlementaires. En revanche la partie états-unienne y avait accès depuis les bureaux bruxellois de l’OTAN. Hier l’efficacité diplomatique justifiait de violer les principes démocratiques. Aujourd’hui il faudrait y renoncer pour ne pas vexer l’Oncle Sam ? L’ami américain a, de part et d’autre d’un large sourire, de bien grandes oreilles. Il a aussi de grandes dents.

Non au Plan Autisme 2013-2017, oui à la liberté de choix des familles

Le Plan Autisme 2013-2017 entérine aveuglément les recommandations de la Haute Autorité de Santé publiées en mars 2012 qui préconisent prioritairement une approche éducative, comportementale et développementale, basée notamment sur des apprentissages répétés. La ministre déléguée chargée des personnes handicapées a non seulement fait preuve de sa partialité en fustigeant la psychanalyse au profit de « méthodes qui marchent » mais aussi d’un cynisme inacceptable en menaçant de ne donner de « moyens pour agir qu’aux établissements qui travailleront dans le sens où nous leur demanderons de travailler ». La ministre se permet donc de dicter à une discipline médicale et à une discipline psychologique leurs contenus d’action, comme à la grande époque soviétique. Or, ainsi que la rappelle le Collectif des 39, dans un texte collectif dit des 1000 : « la pluralité des approches est nécessaire en face d’une réalité psychique complexe, celle du sujet en souffrance, qui ne saurait se réduire à une seule dimension, à un seul registre de la connaissance et du savoir ». Ignorer la thérapeutique et privilégier les méthodes cognitivo-comportementalistes en écartant les autres approches sans argument solide, choisir le dressage plutôt que l’émancipation du sujet, voilà qui relève de présupposés utilitaristes bien dans l’air du temps libéral et consumériste, à l’égal des menaces pesant sur l’école républicaine que l’on voudrait voir former des travailleurs jetables plutôt que des citoyens.
Le Parti de gauche récuse ces conceptions réactionnaires et exige que la liberté soit laissée aux soignants, aux psychologues et aux éducateurs d’exercer leur art, et aux familles d’être conseillées comme il se doit afin de choisir les méthodes qui leur semblent mieux répondre à leurs attentes.

Retraites • Barroso décide, Hollande exécute

25-03-09_Barroso_6-620x300.jpg Sur les retraites, l’hypocrisie de François Hollande est à double détente. La première consiste à obliger les salariés à travailler plus longtemps en allongeant la durée de cotisation mais en se cachant derrière le statu quo sur l’âge légal. La deuxième consiste à faire croire que Hollande aurait décidé, seul, d’imposer cette réforme qui va aggraver encore celle de Sarkozy.

Jeudi 20 juin, en ouverture de la conférence sociale, Hollande l’a répété : « Cette réforme ne nous est imposée par personne. S’il y a une réforme des retraites, ce n’est pas parce qu’elle nous aurait été exigée dans le cadre d’un programme de stabilité ». La vérité est bien différente. Ainsi, le 15 mai dernier, lors d’une conférence commune avec Hollande, le président de la Commission européenne José Manuel Barroso déclarait que « la Commission serait disposée à proposer aux Etats-membres d’accorder à la France deux années supplémentaires pour réduire son déficit. Ces deux années devront être mises à profit pour accélérer les réformes structurelles ». Le 29 mai, la Commission présentait les « recommandations » pour chaque Etat, qui doivent être définitivement actées au Conseil européen des 27 et 28 juin. Des « recommandations » qui sont en quelque sorte les exigences (le chantage) que la Commission pose pour renoncer à sanctionner les pays en déficit dit excessif. Tout ceci en application du TSCG (« traité budgétaire ») signé par Hollande.

Pour la France, elle exige de « prendre des mesures d’ici à la fin de l’année 2013 par exemple en adaptant les règles d’indexation, en augmentant encore l’âge légal de départ à la retraite et la durée de cotisation pour bénéficier d’une retraite à taux plein et en réexaminant les régimes spéciaux, tout en évitant une augmentation des cotisations sociales patronales ». On peut difficilement faire plus précis. Le commissaire chargé des Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn est venu le rappeler en personne aux députés français le 18 juin. Il était auditionné devant trois commissions de l’Assemblée spécialement réunies. Il a déclaré : « sur les retraites, nous faisons la même recommandation depuis trois ans ! Cette année, nous allons un peu plus dans les détails et nous ajoutons une dimension d’urgence ». Elisabeth Guigou (PS) et Danielle Auroi (EELV) ont eu beau reproduire les hypocrites cris d’orfraies de Hollande, Olli Rehn a enfoncé le clou. Après avoir vanté plusieurs fois le rapport Moreau, il a conclu : « Je suis confiant, la France adoptera une réforme ambitieuse qui tiendra compte de l’augmentation de l’espérance de vie ». La Commission ne doute pas de la décision de Hollande. Ne lui a-t-il pas toujours obéi ?

28 juin 1931

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A l’heure où les nombreux manifestants en Espagne contre l’austérité demandent de plus en plus souvent le passage à la République, les élections du 28 juin 1931 rappellent comment l’Espagne essaya de sortir de la grande crise de 29 par le haut, avec des réformes économiques, sociales et institutionnelles. Convoquées pour former l’Assemblée constituante de la Seconde République espagnole, ces élections aboutirent à la victoire du Front populaire qui remporta la majorité des sièges à l’Assemblée. Un processus qui donna naissance, quelques mois plus tard, à une Constitution républicaine et laïque.

La Seconde République Espagnole succédait à plus de soixante ans de monarchie, mais aussi à près de dix ans de dictature du général Primo de Rivera qui avait pris le pouvoir le 15 septembre 1923 par un décret royal d’Alphonse XIII. En 1930, face à une crise économique importante, ce dernier demanda au général sa démission. Mais cela ne calma pas la population espagnole, de plus en plus séduite par les idées républicaines. La République était considérée comme le seul moyen de moderniser le pays. Elle fut proclamée, deux jours après les élections municipales du 12 avril 1931 qui avaient vu la défaite du camp monarchiste. Un gouvernement provisoire fut mis en place par Niceto Alcalá Zamora, en attendant la rédaction de la nouvelle constitution.

La rédaction de la constitution qui suivi la victoire du Front populaire, prit plus de six mois. Elle fut approuvée le 9 décembre 1931. L’Espagne y était décrite comme une « République démocratique de travailleurs de toutes les classes ». Inspirée par la troisième République française, cette nouvelle constitution du pays était laïque. En effet, on y trouve l’interdiction de l’exercice de l’enseignement religieux, la suppression de la rétribution publique du clergé et la dissolution des organisations qui ne reconnaissent pas l’autorité civile. La nouvelle constitution instaura également le suffrage universel, avec le droit pour les femmes d’être électrices et éligibles. La liberté d’association fut accordée, permettant l’essor des syndicats et de nombreuses mesures en faveur des couches les plus populaires.

Dette étudiante • Le capitalisme appliqué à l’université

dette_etudiante.jpgLa loi d’orientation sur l’enseignement supérieur et la recherche (ESR) de Geneviève Fioraso illustre parfaitement l’  absence de rupture avec le gouvernement précédent. Elle prend la suite de la LRU (loi relative aux libertés et responsabilités des universités) de Sarkozy qui, par le désengagement financier de l’État a rendu déficitaires 23 universités françaises sur 80 et a conduit les établissements à être de plus en plus dépendants de fonds privés.

Alors que Hollande dénonçait la stagnation des budgets sous Sarkozy, son gouvernement n’a pas fait mieux. Il a même fait pire. A peine votés, les budgets des universités ont été rabotés par un prélèvement autoritaire baptisé « contribution au redressement des comptes publics ». Pour 2013, on annonce un budget qui augmenterait de 0,9 point de moins que l’inflation. Autant dire qu’il diminuerait. Comment boucler dès lors les budgets des universités « autonomes ». La tentation de faire payer les étudiants devient presque irrépressible. La décision de mettre fin à la gratuité des classes préparatoires symbolise au même moment le renoncement définitif au principe de gratuité, dernier verrou à la marchandisation des études. Or supporter individuellement le coût de la formation est lourd de conséquences. François Delapierre détaille les effets et les enjeux de ce basculement dans La bombe de la dette étudiante, paru dans la collection Politique à gauche chez Bruno Leprince.

Idéologie néolibérale

L’enseignement primaire et secondaire est gratuit, pourquoi le supérieur ne le serait-il pas ? Pour faire contribuer les étudiants au financement de leurs études, il faut d’abord les convaincre que les études supérieures sont une marchandise. C’est ce que défend notamment la théorie du capital humain. Celle-ci considère chacun comme un investisseur de lui-même, opérant des choix économiques rationnels dont la finalité est d’augmenter sa valeur sur le marché du travail. Dès lors, c’est à chacun de choisir et de payer sa formation en fonction du gain qu’elle apporte en terme « d’employabilité », mesurée essentiellement par le niveau de salaire. Les établissements y compris publics participent à cette vision en communiquant les taux d’emploi et le niveau de salaire moyen après le diplôme. Mais on comprend que le rapport aux études s’en trouve bouleversé. Fini le désintéressement, la conscience d’une dette à l’égard de la collectivité : c’est l’intérêt personnel et marchand qui devient le moteur du système.

Marchandisation, financement privé, endettement

Le mouvement de marchandisation de l’enseignement supérieur est une réalité mondiale, favorisée par des institutions comme l’OCDE Mais on pourrait se dire que la France en est préservée par l’attachement porté au service public d’éducation. C’est sans compter sur la convergence des intérêts entre un gouvernement austéritaire pour qui l’ESR coûte trop cher et ceux qui voient là un marché à saisir.

Parmi ceux-ci se trouvent les financiers. L’augmentation des frais d’inscription permet de transférer aux particuliers un financement hier assuré par l’impôt, auquel le capital et les ultrariches entendent désormais échapper. Mais les dépenses croissantes supportées par les étudiants et leurs familles ne coïncident pas avec une augmentation de leurs revenus. C’est pourquoi la hausse des droits d’inscription s’accompagne d’un recours croissant à l’emprunt. Les prêts étudiants sont donc fortement encouragés. On le voit en ce moment au niveau européen avec le nouveau programme Erasmus qui au lieu d’un système de bourses proposera à partir du 1er janvier 2014 un mécanisme de garantie de prêts.

Une dette « explosive »

Il y a déjà 180 000 prêts étudiants aujourd’hui en France. C’est bien moins que dans d’autres pays. L’activité salariée répondant plus fréquemment aux dépenses d’éducation : ¼ des étudiants sont aujourd’hui salariés au moins à mi-temps. Mais c’est une évolution en cours. Ainsi, depuis 1991, année de lancement par Jospin des prêts étudiants garantis par l’état, le nombre de prêts étudiants a été multiplié par 2250 !(1)

Pendant qu’en France commence à se banaliser le recours à l’emprunt, il explose là où il est installé de longue date. Aux Etats-Unis, le montant des crédits étudiants atteint désormais 1000 milliards de dollars. Ces emprunts forment une bulle susceptible d’un krach à la subprimes(2). Car le remboursement des prêts étudiant repose sur l’obtention du salaire qui semblait « découler » du diplôme recherché. Or si le capital n’a plus l’intention de payer la formation à travers l’impôt, il ne veut pas davantage payer la qualification dont l’élévation le menace d’une hausse régulière du « coût du travail ». Les jeunes diplômés découvrent donc précarité et déqualification. Aux États-Unis, le taux de défaut sur leurs crédits a donc doublé entre 2008 et 2011. De tels taux renvoient au déclencheement de la crise des subprimes. D’autant que les mécanismes financiers de titrisation ont été utilisés à nouveau sur ces crédits et conduisent au même risque systémique. Les emprunts étudiants non remboursés sont déjà dispersés, sous formes de titres, dans une multitude d’établissements financiers. Les mêmes causes conduisant aux mêmes effets, la dette étudiante menace le système financier international d’une nouvelle explosion.

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Faire de l’université un bien public ?

De plus, la privatisation du financement de l’ESR accroît les inégalités et précarise les étudiants. La logique de marchandisation nuit intrinsèquement à la qualité de l’enseignement. La perspective de rentabilité prive d’une vision à long terme. Les filières privilégiées sont celles qui permettent une utilisation immédiate des étudiants ainsi formés sur le marché du travail. Comment développer par exemple des modes de productions d’énergie alternatifs aux énergies fossiles puisque ce sont elles qui dominent le marché ?

Laisser le marché fixer les orientations de l’enseignement supérieur c’est étouffer la recherche non immédiatement rentable, mais déterminante pour l’avenir.

Or jusqu’à présent c’est à l’État qu’il de fixer le contenu des diplômes. Affirmer que l’ESR est, plus qu’un service public, un bien public, c’est affirmer son lien avec la société dans son ensemble et ses évolutions. Une 6ème République écosocialiste doit avoir une université qui réponde à l’intérêt général de notre temps. Et notamment à la nécessaire transition écologique de notre mode de production, de consommation et d’échange Et puisque l’ESR conçu ainsi et non comme une variable qui s’ajuste aux besoins du marché profite à l’ensemble de la société, c’est bien la société dans son ensemble qui doit la financer.

Contre une dette privée qui veut soumettre à la finance les futurs cadres de la société dès leur plus jeune âge, il existe une dette publique vertueuse, due non pas à son banquier, mais à l’égard de la collectivité, qui se paye alors en servant l’intérêt général grâce au savoir acquis gratuitement.

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(1) 80 demandes de prêts en 1991 contre 180000 prêts étudiants en 2012

(2) cf. La bombe de la dette étudiante, pp 63-67

« Les ultrariches sont des vandales »

capital.jpg Capital fait son numéro de juillet sur les riches. Vous y lirez des éditoriaux dythirambiques sur ces « formidables créateurs de richesses » et, à quelques pages de là, sans craindre le paradoxe, une double page qui décrit les montages opaques de l’ultrariche Bernard Arnault. Les éditocrates de Capital dansent le menuet pour les puissants, mais lorsqu’il s’agit d’établir la réalité des comptes des seigneurs de notre temps, ils font appel à un chercheur, Benoît Boussemart, que Mulliez, le patron d’Auchan (entre autres), tenta de faire taire devant les tribunaux. Dans ce numéro, vous trouverez aussi votre serviteur dans le rôle du coupeur de têtes illustrant la haine française contre les riches. Je reproduis ci-dessous l’entretien donné à ce journal.

Capital. La France est l’un des pays du monde qui abrite le plus de millionnaires. Vous en réjouissez-vous ?

François Delapierre. Avec dix millions de pauvres, certainement pas. Mais le problème, ce sont plutôt les milliardaires. On assiste au développement d’une caste d’hyper-riches dans le monde entier. C’est vrai aux Etats-Unis, en Chine ou en Russie. Ces oligarques sont aussi présents en France. Ils n’ont pas amassé leur fortune au terme d’une vie de travail. Ils se sont contentés de faire quelques coups, en Bourse ou ailleurs. C’est un modèle d’enrichissement ultrarapide et sans limite. Je le dis tout net, ces gens là sont un fléau pour notre pays. Ce mauvais cholestérol de l’économie est une classe dangereuse pour la démocratie.

Q. Pourquoi ?

R. Parce qu’une telle concentration d’argent dans les mêmes poches génère forcément une concentration des pouvoirs. Avec leurs milliards, les hyper-riches disposent d’une capacité d’influence colossale. Ils peuvent acheter des pans entiers de l’appareil d’Etat par la pratique du pantouflage. Bernard Arnault a même un étage rempli d’anciens magistrats, flics, chefs du contre-espionnage, hauts fonctionnaires du fisc. Il contrôle des journaux. Cela lui permet de faire valoir ses intérêts, et de mettre les ministres de l’Economie dans sa poche. Il n’est pas le seul d’ailleurs. Toutes les grandes fortunes font pareil, et les Woerth, Lagarde, Borloo, DSK ou Moscovici sont tous ou ont tous été leurs obligés.

Q. Vous voulez dire que l’Etat soutient les milliardaires ?

R. Bien sûr. Il leur offre des entreprises sur un plateau lorsqu’il privatise, il leur réserve des marchés nouveaux, comme le poker en ligne, il leur accorde des facilités fiscales incroyables, négociées dans le bureau des ministres ou du président. La niche Copé à elle seule leur a fait gagner des fortunes. Ce ne sont pas les chômeurs qui vivent au crochet de l’Etat, ce sont les milliardaires. Et cette collusion malsaine entre le monde de l’argent et les plus hautes sphères de la République favorise la délinquance, la fraude fiscale et la corruption.

Q. Vous êtes excessif !

R. Ah bon ? Vous croyez que ces gens sont des modèles, peut-être ? Regardez Mme Bettencourt. Tout ce qui tourne autour d’elle est pourri par le fric. Ses amis la pillent, ses domestiques l’espionnent, sa fille lui fait un procès. Même une vieille famille comme les Wendel se déchire pour les millions. L’abus d’argent dissout tout sentiment humain. Les ultrariches ne peuvent faire confiance à personne. Ils se réfugient d’autant plus dans un égoïsme social exacerbé. La vérité c’est que les milliardaires se fichent des gens, de leur pays, de la planète. Ce sont des vandales.

Q. Vous ne pouvez pas dire ça. Ils créent des entreprises, de l’activité, des emplois. Sans Mulliez, il n’y aurait pas d’Auchan…

R. Mulliez, ce n’est pas Superman ! Que serait-il sans les milliers de personnes qui travaillent pour lui ? Rien du tout, il ne faut pas l’oublier. Et Maurice Levy, le patron de Publicis, qui, à 70 ans, partira avec un bonus de 5,4 millions d’euros pour clause de non concurrence ? Vous croyez que c’est lui qui invente les slogans publicitaires avec lesquels son entreprise gagne de l’argent ? Les ultra-riches ne créent pas de la richesse, ils s’approprient celle qu’ont créée des milliers de personnes. Les Américains disent « winner takes all », le vainqueur prend tout. Cette captation de la richesse d’une entreprise par un seul démotive les salariés et casse l’esprit d’entreprise.

Q. Dans ce cas, que préconisez vous ?

R. Je suis pour l’instauration d’un revenu maximum. Un patron du Cac 40 gagne en moyenne 360 fois plus qu’un smicard. Ce n’est pas humain. Il faut fixer une limite, une limite relative. Je propose qu’elle soit au niveau de 20 fois le revenu médian. Il tourne aujourd’hui autour de 1500 euros. Ca leur laisserait tout de même 360 000 euros cette année, ils ne vont pas mourir de faim. Et ils auront intérêt à ce que le revenu médian progresse. Il faut leur réapprendre à se soucier des autres. Et à comprendre que la planète n’est pas infinie.

Q. Le gouvernement actuel va dans cette direction avec la taxe à 75%. Cela vous satisfait-t-il ?

R Absolument pas. Cette taxe provisoire payée par les entreprises n’aura aucun effet sur le partage des richesses. François Hollande est convaincu qu’il faut laisser les puissants festoyer à leur aise, car plus ils seront riches, plus grosses seront les miettes qui tomberont de la table. C’est du libéralisme compassionnel. Si l’on accepte ce retour au 18e siècle, nous aurons une société de perruquiers et de mendiants.

Donnons l’asile politique à Edward Snowden ! Le Conseil de Paris doit le nommer citoyen d’honneur !

Le scandale est total, énorme, unique, de dimension mondiale. Les Etats-Unis ont lourdement espionné les locaux de l’Union européenne ainsi que différents états. C’est inacceptable, un acte d’une grande violence. Même si de plus en plus voix s’élèvent, nous attendons toujours une réaction claire de la part du Président de la République et surtout une prise de position de la part de José-Manuel Barroso. Son silence en dit long sur le degré d’atlantisme politique qui anime cet homme.

Une nouvelle fois, ce scandale démontre le double discours et les mensonges de la part de l’administration « étatsunienne », même sous la houlette de Barack Obama. Il faut maintenant poser des actes clairs. Celui qui vient de faire découvrir ce scandale se nomme Edward Snowden et il est désormais en danger en raison des faits qu’il a révélé au monde. Jean-Luc Mélenchon a pris aujourd’hui une position très ferme (cliquer ici), réclamant que cesse les négociations entre la Commission européenne et les EU à propos du Grand Marché Transatlantique.

Avec ma camarade Danielle Simonnet, Conseillère de Paris du Parti de Gauche, nous avons décidé de déposer un vœu pour le Conseil de Paris des 8 et 9 juillet, qui réclame qu’Edward Snowden se voit accordé le statut d’asile politique et qu’il soit nommé citoyen d’honneur. J’espère vivement qu’il sera adopté et que la France ne laissera Snowden seul, face aux plus grands dangers pour son avenir.

Je vous laisse lire le texte de ce vœu :

« Considérant que, selon de plus en plus journaux français et européens, il apparaît incontestable que les Etats-Unis d’Amérique ont depuis longtemps espionné notamment l’Union Européenne, particulièrement dans le cadre des négociations actuelles entre la Commission européenne et les Etats-Unis en vue d’un marché unique,

Considérant que ce type de pratiques déloyales et antidémocratiques n’est pas tolérable

Considérant que toutes ces énormes révélations ont été rendues possible grâce au courage d’un homme qui se nomme Edward Snowden, citoyen américain ancien informaticien ayant travaillé pour la CIA et la NSA, et qu’il l’a fait uniquement avec pour « seul objectif (..) de dire au public ce qui est fait en son nom et ce qui est fait contre lui »

Considérant que depuis ces révélations, Edward Snowden a dû fuir son pays, qu’il cherche asile, qu’il est activement recherché par le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique et qu’il risque désormais une peine de prison à perpétuité ou même la peine de mort,

Le Conseil de Paris demande à ce que le Maire de Paris s’adresse au Président de la République pour que la France accorde l’asile politique à M. Edward Snowden.

Pour son courage et pour les faits graves qu’il a révélé au monde, le Conseil de Paris, attaché à la liberté et à la démocratie, décide de nommer M. Edward Snowden citoyen d’honneur de la Ville de Paris et de le placer sous sa protection. »

Le Parti de Gauche salue le courage du gouvernement équatorien

Snowden

Le Parti de Gauche soutient le gouvernement équatorien dans son refus catégorique de céder au chantages aux préférences commerciales exercées sur le pays par les États-Unis dans le cadre de l’affaire Snowden. Le Parti de Gauche salue la décision du gouvernement de renoncer unilatéralement et irrévoquablement à celles-ci.

Les préférences commerciales minimes octroyées par les États-Unis dans le cadre de l’ATPDEA signaient la coopération entre les deux pays pour la lutte contre le trafic de drogue. En faire un instrument de chantage n’en est que plus choquant.

Le Parti de Gauche salue par ailleurs la proposition du gouvernement équatorien d’offrir une formation en respect des droits de l’Homme au gouvernement étatsunien pour un montant équivalent aux préférences commerciales perdues (environs 23 millions de dollars).

Les Etats-Unis font partie des pays qui ont signé le moins de traités pour la défense des droits de l’Homme. Ils sont responsables d’un nombre incalculables de crimes de guerre impunis. Ils continuent de pratiquer la torture et d’appliquer la peine de mort. Les révelations faites par Edouard Snowden ont en outre confirmé leur déni à échelle mondiale du respect de la protection des données personnelles.

Le Parti de Gauche salue le courage du gouvernement de la Révolution citoyenne équatorienne et appelle les gouvernements du monde entier à prendre exemple sur lui en résistant aux chantages pratiqués notamment par les Etats-Unis et la Commission européenne.

Théâtre Marigny : l’envers du décor

Marigny

Les décors sont de Roger Harth, les costumes de Donald Cardwell et les projets de licenciements de Pinault et Vinci !

Pour beaucoup de nos concitoyens, le Théâtre Marigny à Paris fut l’écrin qui leur permit de découvrir l’art dramatique : la télévision était encore publique et porteuse d’éducation populaire, et l’émission de Pierre Sabbagh, Au théâtre ce soir, en fut un des emblèmes.

La Ville de Paris, propriétaire des murs, a concédé l’exploitation de ce bâtiment public, par un bail de 30 ans à la société Marigny SA, codétenue par Artémis, holding du groupe Pinault, et Vinci, champion du monde de la concession de services publics : grands ouvrages de transport et d’énergies, parcs de stationnement, aéroports, autoroutes… et même la culture.

Le locataire ayant été choisi après avoir considéré « l’intérêt général qui s’attache à la rénovation de ce lieu emblématique des Champs-Élysées », la SAS Marigny a ouvert des négociations avec les représentants du personnel sur des dispositifs de maintien de l’emploi durant les travaux. Mais, après des mois de pratiques qualifiées par beaucoup de harcèlement moral, un plan de licenciements de 21 salariés est annoncé.

Alors que dans un théâtre public, la logique est toujours de maintenir l’activité, hors les murs par exemple, afin d’assurer la continuité du service public, force est de constater que lorsque l’activité est privatisée, c’est la seule loi du profit qui préside.

Les salariés du théâtre Marigny qui avaient dit leur confiance dans le groupe Artémis, et l’avaient soutenu pour obtenir en 2011 le bail avec la Mairie de Paris se sentent aujourd’hui trahis par l’investisseur et par la mairie.

Parce qu’un Théâtre est bien plus qu’un monument patrimonial, parce ceux qui y travaillent sont des acteurs essentiels de l’élévation du sens critique du citoyen et participent à son émancipation, parce que plus que jamais, la mobilisation de toutes et tous est indispensable, le Parti de Gauche soutient le combat des salariés du Théâtre Marigny pour le maintien de leurs emplois. Nous demandons à la Ville de Paris qu’elle exige des bénéficiaires de la concession d’organiser la poursuite de l’activité d’un Théâtre historique.

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