1er Mai 2010
- L’augmentation des salaires.
- Des sur-cotisations sur les emplois précaires et à temps partiel.
- Des cotisations sur les dividendes versés aux actionnaires et sur les revenus financiers des entreprises.
- La suppression du bouclier fiscal et des exonérations patronales inutiles…
Autant de voies pour restituer aux travailleurs leur part de richesse produite et abonder les caisses de retraites.
Manifestation le 24 Avril à Montauban
Ce samedi 24 avril, le Parti de Gauche et le NPA ont participé à la manifestation d’opposition à la LGV organisée par l’association Val de Garonne. Ils ont exprimé dans le tract ci-dessous les arguments principaux de cette opposition d’autant que l’argument « Toulouse-Paris en 3heures » ne tient que pour les trains qui ne s’arrêteront pas, pas même à Bordeaux. Pour « bénéficier de ce progrès » les Tarn-et Garonnais devront donc aller prendre le train à la gare LGV de Toulouse et allongeront d’autant leur voyage. Pour eux, comme pour des tas d’autres contribuables, Toulouse-Paris en 3 heures restera un rêve, mais un rêve coûteux!
OUI au train plutôt que l’avion – OUI à la sobriété énergétique.
OUI à un grand service public ferroviaire Grandes Lignes et TER.
NON aux nouvelles Lignes Grandes Vitesses qui mettent en concurrence les autres grandes lignes en les menaçant
de suppression ou de déqualification.
La LGV, catastrophe écologique :
La LGV c’est la dégradation d’un environnement déjà marqué (pylônes haute tension, autoroute A62), des
nuisances supplémentaires qui auront des conséquences irréversibles sur les communes en termes de qualité de
vie, et la destruction de terres agricoles
La LGV n’est pas compatible avec le fret ferroviaire. Réduire le trafic de marchandises sur route et développer le
fret est pourtant une nécessité.
La LGV c’est la gabegie :
Elle n’apportera rien en terme d’emploi. Le développement des activités économiques autour de l’arrivée de la
LGV n’est pas prouvé (rapport de la cour des comptes).
C’est un engagement financier démesuré (près de 4 milliards d’euros – 40 ans d’endettement a précisé Martin
Malvy).
On doit craindre au vu du peu d’argent qui restera dans les régions, une sérieuse dégradation des lignes de
proximité.
La LGV, déni de démocratie :
Comment se fait-il qu’il ne soit envisagé, par les pouvoirs publics, qu’une seule manière de regagner Paris en
direct : la LGV faisant un détour par Bordeaux ? Pourquoi abandonner l’alternative Paris Limoges Toulouse ?
La LGV s’affiche pour le désenclavement de Bordeaux et de Toulouse mais participera à l’enclavement des villes
intermédiaires.
Où sont les débats annoncés ? Les collectivités ne peuvent pas ignorer les demandes des associations et des
habitants, or dans ces dossiers, il n’y a aucune transparence, ni véritable concertation.
Nous sommes pour l’amélioration des voies existantes, et le développement des transports en chemins de fer
(augmentation du maillage TER des territoires, dessertes des gares.).
Ce n’est nullement aux collectivités territoriales à financer l’extension du réseau ferroviaire, mais à l’État.
Nous exigeons la tenue de débats démocratiques, qu’associations, usagers, élus et citoyens soient consultés, et le
lancement d’une contre expertise indépendante.
Nous invitons nos concitoyens à venir nombreux à la manifestation, organisée par les collectifs
Val de Garonne et Lomagne, le 24 avril à Montauban (10h à la gare).
Comminiqué de presse PG82 et NPA 82
Les enjeux de la LGV
Le vendredi 9 Avril en soirée, plus de 200 personnes se sont déplacé à la maison du peuple de Montauban pour assister à la réunion d’information organisée par le collectif des associations de Lomagne et de Val de Garonne :
Trois intervenants se sont succédé pour nous présenter la problématique de cette nouvelle LGV.
Un représentant de SEPANSO (Fédération des Sociétés pour l’Etude, la Protection et l’Aménagement de la Nature dans le Sud Ouest – http://www.sepanso.org) nous a fait part de leur analyse sur les projets LGV :
Le fret
Les lignes LGV ne peuvent faire circuler du Fret. L’argument comme quoi elles permettraient d’alléger les lignes classiques ne tiendrait que si ces lignes étaient saturées, ce qui est loin d’être le cas.
Le report modal (avion, voiture)
Les vols intérieurs ne comptent que pour 3% des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) dus aux transports… La route, 85% des GES !
Les gares extérieures (comme celles qui veulent être mises en place à Montauban et Agen) engendrent encore plus le recours à la voiture.
Les LGV ne favorisent pas le fret sur les autres lignes déjà sous-utilisées…
L’abandon de certaines dessertes classiques pour rabattre les voyageurs sur les LGV conduit les usagers à utiliser encore plus la voiture.
Le gain de temps
Gains de temps par rapport à l’amélioration des lignes existantes : 30 minutes entre Bordeaux et Toulouse, 13min pour Bordeaux-Bayonne, 7min pour Bordeaux-Dax, en roulant à très grande vitesse sur des lignes nouvelles.
Mais à quel prix ? Et et à combien sont estimées les pertes de temps quotidiennes des riverains obligés à des détours en voiture, à pied ou à vélo pour passer d’un côté à l’autre des voies ?
Et pour les usagers des gares intermédiaires, quelle perte de temps pour rejoindre le centre ville ?
Le bilan carbone négatif
-
Émissions de GES durant le chantier : défrichements forestiers et perte de milieux naturels, émissions par engins de chantier, extraction et transport des granulats, fabrication des ciments et aciers.
-
Émissions de GES durant l’exploitation : énergie consommée augmentant avec le carré de la vitesse, report modal du rail vers la route (gares extérieures, pertes de dessertes), allongement des parcours en auto pour les riverains
-
Économies de GES : report modal l’air vers le rail, report modal de la route au rail (uniquement si augmentation du fret)
L’emploi
Principales retombées pendant le chantier, avec des emplois précaires.
Ensuite l’enclavement fera son effet… Mais avec 20 milliards mieux employés n’y aurait-il pas plus d’emplois ? (budget global du projet LGV-SEA)
Un projet dévastateur pour l’environnement humain et l’environnement naturel
Entre Paris et Toulouse il existe une ligne historique desservant Orléans et Limoges (train Capitole et projet POLT).
Entre Bordeaux et Toulouse les voies ne sont pas saturées mais mériteraient d’être modernisées et sécurisées.
Chaque fois qu’a été réalisée une expertise indépendante, il a été démontré que les lignes existantes pouvaient supporter tout le trafic envisagé.
Ensuite, Charles d’Huyvettere, président de l’association Très Grande Vigilance en Albret (http://www.tgv-albret.fr) nous a fait un retour d’expérience sur la mobilisation des citoyens en région Aquitaine. Le nombre d’associations s’opposant à la LGV ne fait qu’augmenter, les réunions publiques d’infirmation se multiplient, la mobilisation s’intensifie.
Enfin, Jean-Paul Damaggio (http://la-brochure.over-blog.com) nous a fait un zoom sur les batailles de gares entre Mme Barège et Mr Baylet. Un élu présent à la réunion RFF de l’après-midi nous a appris que les préconisations RFF pencheraient vers une gare à Bressols et un raccordement à Saint-Jory sans remise en cause du tracé Haute-Garonne avalisant ainsi un tracé passant par Pompignan. Décision qui sera finalement prise lors du Comité de Pilotage au mois de Mai. Concernant la desserte de Montauban, il apparaît que suite aux négociations ce seraient huit TGV qui s’arrêteraient dans la future gare Tarn-et-Garonnaise. Cette nouvelle gare « betterave », excentrée au milieu des échangeurs et parking (à financer par le conseil général) sera vide de vie puisque destinée à ces seuls TGV.
Ivan Jacquemard
Les salariés se rebiffent
« La Dépêche du Midi, Le journal de la démocratie » publie très rarement les communiqués ou informations du PG.
Du dernier communiqué, ce journal n’a publié qu’une phrase plutôt bien mise en valeur d’ailleurs, mais hors de son contexte, elle se vide largement de son sens . Les visiteurs de ce site ne sont pas forcément des lecteurs assidus du « Petit Journal » qui a publié l’article complet, en voici donc le texte :
Le temps n’est pas si lointain où Nicolas Sarkozy se félicitait publiquement: grâce à son talent les grèves étaient devenues invisibles dans ce pays! Belle occasion d’humilier tout à la fois les syndicats et les salariés.
Les grèves visibles depuis n’ont pas manqué, tant dans les entreprises publiques que dans les privées et dans ces dernières en particulier des résistances longues et rudes: c’est que les salarié-e-s se battent pour leurs fins de mois, pour leur emploi, mais tout autant pour leur dignité face à un patronat qui se croit tout permis.
C’est ainsi que « les Bouyer », après des années de combats, en particulier contre FunKwerk, pilleur de l’entreprise, ne lâchent pas le morceau : ils sont candidats à la reprise de leur activité dans le cadre d’une coopérative…Réponse du tribunal de commerce le 4mai.
Dix-sept jours de grève à la clinique du Pont de Chaume: du jamais vu dans cet établissement depuis sa création! Les personnels ont voté la reprise en échange d’améliorations salariales, mais aussi avec la satisfaction d’avoir démontré que sans eux, la clinique ferme! Ils se sont ainsi dédommagés des humiliations et brimades qui faisaient le quotidien d’un certain nombre d’entre eux;
Parallèlement, l’intersyndicale de l’hôpital de Montauban, organise une demi-journée de grève et saisit une nouvelle fois les administrateurs de leurs difficultés chroniques; entre autres, on leur doit 700 000 euros d’heures supplémentaires!
L’entreprise Maf Roda se met en grève 48heures pour obtenir 5% d’augmentation des salaires.
Les structures municipales d’accueil de la petite enfance avec le collectif « pas de bébés à la consigne » alertent sur la dégradation annoncée des conditions d’accueil des jeunes enfants: plus de petits, moins d’adultes et moins bien formés.
La concurrence partout, la marchandisation obsessionnelle de toutes les activités pour une course effrénée au profit maximum et immédiat, produisent souffrance et colère dans tous les secteurs. Et pour les salariés, au cœur de tous les conflits, l’exigence d’une autre répartition de la richesse entre travail et capital.
Il y a urgence à sortir de ce système capitaliste pour ré-humaniser la société, c’est l’affaire de tou-te-s: salarié-e-s et organisations syndicales, citoyen-ne-s, associations, formations politiques antilibérales… et le Parti de Gauche compte bien y prendre sa part.
Yvette FROT porte-parole du PG82
ALERTE, RIEN NE VA PLUS AU PONT DE CHAUME !
En 18 ans de vie montalbanaise, je n’ai pas souvenir d’un mouvement de grève important dans cette clinique, qui au fil des années est devenue bien plus une « entreprise qui vend des services de santé » qu’un lieu de soins au service de patients.
Et l’entreprise, évidemment, doit être rentable pour ses actionnaires, les patients-clients sont donc mis à contribution et les salarié-e-s aussi bien entendu:
« Nous n’en pouvons plus de devoir faire toujours plus, toujours plus vite à moyens humains et à rémunérations constants; nous n’en pouvons plus d’être pressés comme des citrons! » me raconte une salariée, au milieu des 85% de grévistes qui crient leur ras le bol devant la clinique avec force percussions de fortune; c’est mercredi, le 3ème jour de grève!
Samedi, 6ème jour de grève, la direction ne veut toujours rien entendre; salarié-e-s de la clinique, syndicalistes – dont Bernard Thibault de la CGT, militant-e-s politiques parmi lesquels Christian Piquet conseiller régional du Front de Gauche, et des citoyen-ne-s, manifestent devant la préfecture pour soutenir les revendications:
– le 13ème mois
– le paiement des 3 jours de carence en cas d’arrêt maladie
– la fin des brimades et des humiliations quotidiennes, pour instaurer des conditions et des relations de travail respectueuses de la dignité des personnes.
LE PARTI DE GAUCHE 82 SOUTIENT LA LUTTE LÉGITIME DE CES SALARIÉ-E-S :
– ces femmes et ces hommes ont droit à des conditions de travail et des rémunérations décentes dans cette entreprise prospère,
– cette lutte illustre douloureusement la marchandisation des services de santé, la menace qu’elle fait peser sur la qualité des soins et là, c’est une affaire d’intérêt général.
Yvette Frot porte-parole du PG82
Bernard Thibault était présent
Malgé la pluie les manifestants étaient nombreux
Nos impôts avalés à grande vitesse par la LGV
Jean-Paul Damaggio stimule les calculettes des citoyens – contribuables
(Source : le blog des Editions la Brochure)
Nos impôts avalés à grande vitesse par la LGV : Les engagements précis des collectivités territoriales Midi-Pyrénées
Au stade actuel du projet de LGV Toulouse-Bordeaux, dit APS (avant-projet sommaire) il faut pour que le ministre des transports en valide le contenu qu’on y trouve un volet financement (c’est la moindre des choses même si personne n’en parle). Au stade suivant APD (avant-projet détaillé) ce financement sera adapté et constituera une part du dossier d’enquête d’utilité publique.
En conséquence, en 2009, les collectivités territoriales de Midi-Pyrénées comme d’Aquitaine ont voté les engagements constitutifs de ce financement. Le point est d’autant plus crucial que si une ligne Toulouse-Bordeaux a été mise en projet c’est justement… pour des raisons financières ! Le premier a nous avoir alerté est l’universitaire Simon Charbonneau qui dès 2007 commençait ainsi un de ses articles :
« Alors même que Réseau Ferré de France se débat aujourd’hui dans un déficit faramineux, les projets de lignes à grande vitesse pour le sud ouest se sont multipliés. Après la LGV Tours/Bordeaux qui a échappé à la procédure du débat public et entré directement au stade de l’enquête publique en janvier 2005, c’est le projet de LGV Bordeaux/Toulouse le moins justifié qui a été soumis à la procédure du débat public l’année dernière, puis celui de Sud Europe Atlantique (SEA) vers Hendaye qui doit être prochainement engagé. A l’unanimité, le Conseil Régional, tous groupes politiques confondus y compris certains élus écologistes, a donné son feu vert (si j’ose dire !) à ces projets pharaoniques dont les investissements se comptent en milliards d’euros. »
La dépense totale
Tous les montants qui vont être donnés sont en millions d’euros valeur 2006 puisqu’ils datent du moment du débat public de 2005-2006.
RFF insiste bien sûr pour dire qu’il s’agit du coût « sur la base de l’option de passage la plus économique ». Autant dire la dépense plancher…
J’ajoute que la source de ces montants est sérieuse, qu’ils ont été publiquement inscrits sur le blog des Editions La Brochure sans à ce jour la moindre contestation. Bien sûr, ce dossier peut se compléter par le contenu « politique » des délibérations et en ayant en tête qu’il concerne des dépenses extérieures aux compétences des dites collectivités territoriales. Il ne s’agit pas ici de crier contre un investissement mais d’informer sur un investissement pour que chacun mette en rapport le prix et la qualité !
Pour la dépense sur les deux lignes soit Bordeaux-Toulouse, Bordeaux-Bayonne, la dépense officielle se répartit ainsi : 4 314 par RFF, 4 440 par l’Etat 677 par l’Europe et 3 183 par les collectivités territoriales (la faible part de l’Europe tient au fait qu’il concerne seulement la tranche Espagne-Dax car il y aurait là du fret).
Total : 12 614 millions d’euros autant dire 12 milliards. Un quart de cette dépense concerne Toulouse-Bordeaux que RFF chiffre à 2,9 milliards.
La position de Jean-Michel Baylet
C’est au Sénat le 17 février 2010 dans le cadre d’une question écrite, que J-M B. précise le principe du financement pour les collectivités :
« C’est un enjeu majeur pour le Sud-ouest, auquel les Tarn-et-Garonnais adhèrent : nous avons toujours soutenu ce grand projet ferroviaire, dont nous mesurons tout le potentiel économique, même s’il ne devrait être opérationnel, hélas ! qu’en 2020. Dois-je rappeler que les collectivités locales participent à hauteur de 50 % au financement de cette ligne à grande vitesse ? Ce financement extraordinaire et inédit est une grande première ! »
Et il annonce enfin des montants !
« Ainsi, la participation financière du conseil général de Tarn-et-Garonne devrait être de 25,2 millions d’euros, « valeur 2006 » – par les temps qui courent, c’est quelque peu compliqué pour nous… -, sur l’enveloppe totale de 12,6 milliards d’euros nécessaires aux travaux. Si l’on ajoute la participation de la communauté d’agglomération de Montauban, qui est de l’ordre de 11 millions d’euros, c’est un effort de plus de 36 millions d’euros, « valeur 2006 », qui est demandé aux contribuables tarn-et-garonnais.
J-M B. confirme les 12,6 milliards que j’ai pu découvrir mais sans distinguer les divers cas de figure. S’il donne le montant officiel pour la Communauté d’agglomération de Montauban, il gonfle le montant du Conseil général du Tarn et Garonne !
En effet, Bernard Dagen, président de la commission des finances au Conseil général, indique, sur le Petit Journal du 22 février 2010 une somme de 13 millions d’euros qui correspond au chiffre officiel voté.
Passer de 13 à 25 millions ce n’est pas une paille ! On peut éventuellement l’expliquer par le fait que, si le financement par les collectivités territoriales de la LGV n’est pas de leur compétence (soit les 13 millions), il reste à ajouter d’autres frais de leur propre compétence, en particulier l’aménagement des voiries, par exemple, la nouvelle bretelle d’autoroute prévue à Montech (et celles autour de la nouvelle gare).
Le Conseil général du Lot
Alors que sur la ligne Toulouse-Paris par Limoges des luttes considérables existent pour la défendre, le Conseil général du Lot s’engage à verser pour la LGV 8,9 millions d’euros et la communauté des communes à Cahors 1,4 millions soit au total 10,3 millions d’euros. Si cette information circule à grande vitesse parmi la population lotoise, le Conseil général du Lot pourrait être incité à revoir son engagement, car il est phénoménal d’en appeler aux finances locales pour financer un projet qui assassine le Lot !
Le Conseil général de l’Aveyron
Cette collectivité territoriale s’est engagée à verser 8,2 millions d’euros. Mais si l’on en croit l’étude générale sur le financement de Roland Gros et publiée par ATTAC Landes (un document important disponible sur internet), ce Conseil général aurait remis en cause cet engagement sous prétexte que pas une ligne ne traversera son département. Il serait judicieux d’avoir une confirmation précise de cette information pour la populariser comme première remise en cause du projet. Si l’Aveyron se retire, les dépenses pour les autres collectivités territoriales seront d’autant plus grandes. Voilà vers où les anti-LGV doivent agir car le projet s’effondrera pour une seule raison : l’échec du montage financier.
Le Conseil régional Midi-Pyrénées
C’est là où sont les sommes sont les plus pharaoniques ! A ce jour, le montant est de 423 millions d’euros (toujours valeur 2006) soit pas loin de la moitié du budget de l’institution sur une année. A lire ce coût on comprend que Malvy ait avoué que l’emprunt pour un tel projet se ferait sur 40 ou 50 ans ! Et évoquer un tel emprunt, c’est ajouter d’énormes frais bancaires aux frais de la ligne !
Sur ce point un petit calcul s’impose : alors que le coût de Bordeaux-Toulouse est le quart du coût total, et comme nous savons que pour la Région Aquitaine la note se monte à 640 millions d’euros (donnée financière largement popularisée par Europe Ecologie Aquitaine), Midi-Pyrénées aurait dû payer proportionnellement 160 millions et nous sommes à 423 !!! C’est là que nous retrouvons ce cri de gloire de J-M Baylet comme quoi en Midi-Pyrénées l’effort des collectivités locales est sans précédent !!!
Détail de toutes les sommes en millions d’euros :
Total Midi-Pyrénées : 1162 millions d’euros
Conseil régional Midi-Pyrénées : 423
Conseils généraux : Ariège 4.9 ; Aveyron 8.2 ; Gers 6.9 ; Haute-Garonne 315.3 ; Hautes-Pyrénées 28.5 ; Tarn 22.4 ; Tarn-et-Garonne 13 ; Lot : 8.9.
Communautés d’agglomération :
Grand-Toulouse 233.7 ; Albi 6,3 ; Tarbes 11,5 ; Montauban 11 ; Cahors 1,4 ; Auch 0.8 ; Foix 0.5.
Voici les infos données dans le Gers : Pour le conseil communautaire du Grand Auch du 18 nov 2008, les travaux sont estimés pour les collectivités territoriales, à 1 162 millions d’euros à partager entre le CR, les CG, les com d’agglo et de communes. Celle du Grand Auch est évaluée à 900 000 euros (dont 300 000 euros sur 2009-2012).
Total à ce jour Aquitaine : 1628 millions.
Nous n’avons pas la répartition par collectivités concernées
soit Conseil régional Aquitaine : 640 millions
Conseils généraux : Landes, Lot et Garonne, Pyrénées Atlantiques, Gironde. Communauté d’Agglomération : Bordeaux, Agen, Dax, Mont de Marsan, Pau,
Conclusion
Suivant le principe classique comme quoi un train peut en cacher un autre, j’affirme que les dépenses de la LGV ne sont pas de nature à développer le rail mais à développer une forme de rail qui tue le rail lui-même. Cet article qui est un élément d’un livre à paraître autour du 20 avril mériterait d’autres développements mais populariser déjà cette base d’informations c’est sortir un peu du débat sur le tracé, les nuisances, un débat qui cautionne par avance le choix du tout LGV pour tenter seulement de le « civiliser ».
11-03-2010 Jean-Paul Damaggio
http://la-brochure.over-blog.com/
Jean-Paul Damaggio poursuit les comptes des citoyens
C’est à la réunion Front de gauche de Malause que j’ai entendu pour la première fois, dansla bouche de Françoise Tardin, que le Conseil régional Midi-Pyrénées payait déjà pour le tronçon LGV Bordeaux-Tours. J’ai été étonné et je me suis promis, à un moment, d’éclaircir ce mystère. Après un texte sur le financement général de Bordeaux-Toulouse je peux me pencher enfin sur la ligne Bordeaux-Tours.
Pour commencer voici cette décision du Conseil général du Tarn-et-Garonne du 17 novembre 2008 (publiée sur le site de La Brochure) :
« Cette mécanique financière implique que le Conseil Général de Tarn-et-Garonne prendra en charge environ 25,2 millions d’Euros d’investissements (valeur 2006) répartis de la façon suivante :
– 6,6 millions d’Euros pour Tours-Bordeaux (valeur 2006),
– 18,1 millions d’Euros pour Bordeaux-Toulouse (valeur 2006),
– 500 000 Euros pour Sud Gironde-Espagne (valeur 2006). »
Voilà que s’explique l’écart donnée dans les médias, et mentionnée dans mon précédent article, sur les finances de la LGV, entre une dépense évoquée par Bernard Dagen et celle évoquée par Jean-Michel Baylet. Avec cette déclaration du Conseil général du Tarn et Garonne, qui est en pointe sur le sujet, nous comprenons mieux le financement des LGVs.
Une confirmation de ce phénomène nous est donnée par le blog de la section du PS d’Auterive que je remercie pour l’occasion, même si je n’arrive pas aux mêmes conclusions.
Première citation qui confirme l’intervention du Conseil Régional pour Bordeaux-Tours :
« Réunis à Bordeaux [le 13 novembre2008], les intervenants financiers de toutes les régions concernées ont tenté de faire avancer un dossier trop longtemps en gestation, mais ils exigent surtout des contreparties. Pas question de financer l’axe TGV Bordeaux- Tours, maillon incontournable jusqu’à Paris, s’il n’y a pas d’engagement réciproque de la part de l’État et de la région Aquitaine de financer la ligne Bordeaux-Toulouse. Midi-Pyrénées l’a redit avec force hier, mais avec une appréhension. L’État pourra-t-il tenir sa parole alors que Midi-Pyrénées attend toujours les 18 M€ promis par l’État pour son plan Rail et sa refonte des TER. »
Oui mais combien donne la région ? D’où la deuxième citation qui concerne la chronologie :
« Février 2008. Le financement des études de la LGV Tours-Bordeaux-Toulouse-Hendaye est bouclé. Réunies à Toulouse, les collectivités de Midi-Pyrénées donnent leur accord pour 31,8 M€. »
Enfin dernière citation :
« Juillet 2008. La LGV Poitiers-Limoges est intégrée au projet global Sud-Europe-Atlantique.
Le 10 septembre 2008. La contribution de Midi-Pyrénées au financement de la LGV Sud Europe Atlantique est bouclée à 90 %. Elle représente 1,162 milliards d’euros, dont 423 M€ pour le seul conseil régional. »
A quoi s’ajoute cette réaction de Pierre Izard pour le Conseil général de Haute-Garonne : « Pierre Izard, président du conseil général de Haute-Garonne : Un coût énorme. J’ai donné un avis favorable pour un montant de 315 M€ pour cette ligne[il n’inclut pas la somme pour Bordeaux-Tours]. C’est une somme jamais atteinte pour ce type de réalisation. Mais nous serons très fermes : pas de ligne Paris-Bordeaux en 2 heures sans ligne Paris-Bordeaux-Toulouse en 3 heures et une mise en service avant 2020. Les conseillers généraux exigeront des garanties. »
Bref, pour les curieux qui veulent suivre le chemin suivi par nos impôts, dans un domaine où les collectivités locales n’ont rien à payer, voici ce récapitulatif concernant le financement de Bordeaux-Tours par les collectivités territoriales de Midi-Pyrénées (je sais cela semble incroyable d’autant qu’en retour Poitou-Charente ne finance pas Bordeaux-Toulouse… mais c’est ainsi) :
Lot : Conseil Général + Pays de Cahors : 4 millions d’euros (je commence par le Lot car tout le monde conviendra que Bordeaux-Tours c’est vital pour le Lot !)
Tarn-et-Garonne : Conseil général + agglo de Montauban : 12 millions d’euros.
Aveyron : Conseil général + Rodez : 3 millions d’euros
Ariège : Conseil général + Foix + Pamiers : 1,5 million d’euro
Tarn : Conseil général + Albi + Castres : presque 5 millions d’euros
Gers : Conseil général + Auch : j’arrondis à 2 millions d’euros
Hautes-Pyrénées : Conseil général + Tarbes : 30 millions d’euros
Haute-Garonne : Conseil général + Toulouse + Sicoval + Le Muretin : 170 millions d’euros
Et enfin Conseil régional : 127 millions d’euros.
Total : 355 millions d’euros payés par les collectivités territoriales de Midi-Pyrénées pour Bordeaux-Tours, mais ce n’est pas le plus grave !!!
J’en étais là de mes calculs quand, ce jour, j’ai reçu de Sébastien Tesi et Yvette Frot cette dépêche de l’AFP que j’aurais pu rater et ça aurait été dommage :
« (AFP) – Il y a 7 heures
PARIS – Le groupe français de BTP Vinci a été sélectionné pour la construction et l’exploitation de la ligne de train à grande vitesse Tours-Bordeaux, un contrat de 7,2 milliards d’euros, a annoncé mardi le gestionnaire du réseau ferré, Réseau ferré de France (RFF).
« RFF ouvre la négociation avec le groupement piloté par Vinci, associé à la Caisse des dépôts et à Axa, en vue de l’attribution de la concession pour la ligne à grande vitesse entre Tours et Bordeaux », a annoncé RFF dans un communiqué.
« L’objectif est de conclure à l’été le contrat de délégation de service public », précise-t-il, faisant valoir qu’il s’agit « du plus important projet de concession d’infrastructures de transport en Europe ».
Trois consortiums menés par Bouygues, Eiffage et Vinci, les trois majors du BTP français, étaient en lice.
Cette nouvelle infrastructure doit mettre Bordeaux à 2H05 de Paris vers 2016.
Maillon de la future ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique (LGV SEA), le tronçon Tours-Bordeaux s’inscrit dans le prolongement de la ligne Paris-Tours existante. Il sera long de 303 km (auxquels s’ajoutent 39 km de raccordements aux lignes classiques).
Il devrait, selon RFF, transporter de 19 à 20 millions de voyageurs par an. Sa construction doit, en outre, permettre de libérer des créneaux de circulation sur la ligne actuelle pour développer les trafics fret et TER.
Le contrat pour cette nouvelle ligne sera attribué sous la forme d’une concession: le candidat retenu devra la construire, en financer la moitié et l’exploiter pendant une durée qui pourrait dépasser 35 ans.
La part publique (50% des 7,2 milliards d’euros) sera pour moitié prise en charge par 58 collectivités locales et pour moitié par l’Etat.
Bouygues, Eiffage et Vinci sont également intéressés par la construction de la nouvelle ligne Le Mans-Rennes (182 km et 32 km de raccordements), estimée à 3,4 milliards d’euros, et du contournement de Nîmes et Montpellier (80 km avec les raccordements, 1,6 milliard d’euros).
Ces trois projets sont les plus avancés du programme de construction de 2.000 km de lignes qui doivent être lancés d’ici 2020, selon la loi Grenelle 1 adoptée dans la foulée du Grenelle de l’environnement. »
Vous l’avez compris, j’ai été attentif à la double information : les collectivités territoriales vont payer 1,8 milliard d’euros comme l’Etat, pour une ligne entre les mains du privé !!!
Cette somme correspond en effet au protocole 2008. Malheureusement pour le montage financier, toutes les collectivités locales ne sont plus prêtes à payer, et ça sera l’objet de mon prochain article qui témoignera des inquiétudes graves dans le camp des pro-LGV.
30-03-2010 Jean-Paul Damaggio
http://la-brochure.over-blog.com/
2ème tour des élections régionales: les électeurs effacent la victoire présidentielle de Sarkozy de 2007
Les électeurs viennent d’effacer politiquement la victoire présidentielle de Sarkozy en 2007. La déroute qu’ils ont infligée à la droite est d’une ampleur historique. Nicolas Sarkozy et François Fillon n’ont désormais plus aucune légitimité pour continuer à détruire les acquis sociaux et républicains de notre pays. A commencer par leur réforme des retraites que nous combattrons dans la rue dès le 23 mars prochain.
Le gouvernement prétend que sa politique n’a pas été sanctionnée? Alors qu’il le vérifie en remettant sa majorité parlementaire en jeu par le biais d’une dissolution ! Hélas le pouvoir va tenter de se dérober au verdict populaire. Après avoir refusé d’écouter la rue, le voilà décidé à nier les urnes. Cette obstination annonce une crise politique majeure.
Le Front de Gauche va s’y préparer. Il est désormais installé dans la vie politique française. Il lui faut maintenant trouver un second souffle pour offrir un recours au pays. De ce point de vue, le résultat de la liste Front de Gauche-NPA du Limousin à ce 2ème tour (autour de 19 % contre 13 % au 1er tour) est un formidable encouragement. Il démontre la capacité mobilisatrice de l’autre gauche réunie. Il faut poursuivre dans cette voie afin de constituer au plus vite une alternative politique majoritaire à gauche. Pour ce faire, le Front de Gauche doit asseoir sa crédibilité dans les mobilisations et les urnes, en prenant d’une part toute sa place dans la bataille contre la réforme des retraites qui débute le 23 mars, en présentant d’autre part des candidatures communes dans les prochaines élections (cantonales, présidentielle et législatives), autour de plates-formes partagées proposant une autre voie pour la France.
Régionales 2010 – 1er tour
Au soir du 1er tour des élections régionales, le Parti de Gauche, a vu sa stratégie du Front de Gauche validée par les électeurs qui se sont déplacés jusqu’aux urnes:
– Si les médias (qui ne lui ont vraiment pas facilité la campagne) voulaient bien considérer que le Front de Gauche n’a présenté des candidats qu’en 17 régions, au plan national ils diraient que le Front de Gauche a conquis 8,8% des suffrages, améliorant ainsi ses résultats aux européennes. Le Front de Gauche est installé dans le paysage politique de la gauche française.
– Il a clairement distancé le Modem coupant ainsi au PS « la route de l’alliance pourrie avec le centre » selon l’expression de Jean-Luc Mélenchon.
– Dans les régions où le NPA s’est allié au Front de Gauche – exception faite du cas particulier du Languedoc Roussillon – le rassemblement réunit de 10 à 14% des suffrages . Dans les régions où le NPA a choisi de faire cavalier seul, la confiance que lui accordaient les citoyens s’est considérablement effritée par rapport aux européennes.
En Midi-Pyrénées, comme le souhaitait Christian Picquet dans la campagne, les électeurs ont sévèrement châtié Brigitte Barèges:21,76% des suffrages. A Montauban qu’elle gouverne d’une main de fer, elle n’a atteint que 28,09% quand l’ensemble de la gauche totalise près de 59%. Le joker Deville n’aura pas limité la casse!
Le score du FN que ce débat glauque sur l’identité nationale semble avoir ragaillardi, ternit cette satisfaction (plus de 15% à Castelsarrasin et à Moissac)
Reste que 48,22% des midi-pyrénéens et 52% des électeurs du pays se sont donné de « bonnes » raisons de s’abstenir:
«Il y a quelque chose d’ un peu désespérant, c’est qu’après un tel résultat, on considère que l’abstention c’est une case creuse. Non, ce n’est pas une case creuse, c’est une case d’insurrection civique de gens qui disent: »y’en a ras le bol » et ça s’adresse à tout le monde», a déclaré Jean-Luc Mélenchon.
Comment restaurer la confiance en la politique de ces citoyens pour qu’ils s’en mêlent afin de finir de désavouer la droite sarkozyste et construire l’alternative antilibérale dont le pays a tellement besoin?C’est un des défis majeurs pour le Front de Gauche d’ici le second tour et bien après.
Soutien des Paysans à Saint-Antonin
Le 28 janvier, Marie-Claude Bouissy (tête de liste Front de Gauche Tarn-et-Garonne) à Saint-Antonin-Noble-Val manifestant son soutien pour trois paysans bio de la conféderation paysanne convoqués comme de vulgaires délinquants à la gendarmerie pour refus de vaccination obligatoire contre la fièvre catarrahale.
Meeting de lancement régionales
Après l’ouverture de la campagne des régionales en Tarn-et-Garonne, le meeting de Portet le 26 janvier sonne le lancement de la campagne Front de Gauche au niveau régional.
Guy Pavan dira pourquoi il joint sa voix d’ouvrier syndicaliste de Molex au Front de Gauche,
Roland Mérieux des Alternatifs montrera combien l’union est toujours un combat .
Charles Marziani, le sortant du Conseil Régional, s’appuie sur le bilan pour tracer les pistes d’une autre politique régionale, d’une politique de résistance au libéralisme dans le champ des compétences régionales.
Marie-Georges Buffet et Marc Dolez replaceront les enjeux régionaux dans l’urgence à enrayer les désastres sociaux, économiques et écologiques générés par la politique du gouvernement.
Marc Dolez s’attachera en particulier à détailler toutes les raisons de combattre la réforme des collectivités territoriales mise en route par le gouvernement: sur ce chantier-là les élus régionaux du Front de Gauche devront être aux avant postes de la résistance pour préserver les contre pouvoirs locaux si nécessaires dans la 5ème république présidentialisée à outrance.
Enfin, Christian Piquet présentera les grandes lignes du projet Front de Gauche soucieux des femmes et des hommes plutôt que des dividendes des actionnaires , de l’emploi et des salaires, de la démocratie y compris dans les entreprises, de la protection de l’environnement, de l’intérêt général en un mot.